Méthode de Ia composition
Avant de commencer la rédaction de votre composition, ilfaut :
- prendre le temps de bien lire la question pour en saisir le sens général.
- repérer les mots-clés et les définir.
- bien identifier la période et I'espace concernés pour ne pas faire de hors-sujet et pour ne rien oublier.
-faire la liste de ses connaissances (dates, lieux, chffies...).
- classer ses connaissances dans un plan en deux ou trois parties adapté.
-faire un alinéa au début de l'introduction, de la conclusion et de chaque partie.
- sauter 2 lignes entre l'introduction et le développement et entre le développement et la conclusion.
- sauter 1 ligne entre les parties.
I. L'introduction
l) Analyser le sujet de votre composition : « La Chine daris les relations internationales depuis 1949 »
en définissant les termes du sujet (Quoi ? Qui ? Quand ? ?). Ex : Suite à la guene civile qui déchire la
Chine au début du )O(e siècle, la République populaire de Chine est proclamée par Mao Zedong et les
communistes en 1949. C'est alors un pays fragilisé par la Seconde Guerre mondiale et l'occupation
japonaise, mais aussi par les luttes intestines qui l'ont divisé dans le contexte de l'influence grandissante
des Occidentaux au cours du XIXe siècle.
2)Posez votre problématique sous la forme d'une question. Ex : « Dès lors, comment la Chine populaire
s'est-elle imposée sur la scène internationale jusqu'à devenir une puissance majeure ? »
3) Présentezvotre plan de façon claire et organisée. Ex : << Nous verrons d'abord comment la République
populaire de Chine, proclamée en 1949, sort de son isolement peu à peu pour s'imposer sur la scène
internationale. Ensuite, nous étudierons dans quelle mesrre elle s'ouvre sur le monde à partir de la mort
de Mao en 1976 pour devenir la puissance majeure qu'elle est aujourd'hui. »
II. Le développement
l) Il doit être organisé en 2 ou 3 parties qui reprennent les idées essentielles du cours répondant au sujet
posé. Il faut utiliser un vocabulaire précis et donner des exemples concrets.
2) Il doit comporter des mots de liaison :
- Tout d'abord, En premier lieu, Dans un premier temps, D'une part...
- D'autre part, De plus, Par ailleurs, En outre, Puis, Ensuite...
- Cependant, Néanmoins, En revanche, Mais...
- Ainsi, En effet, Donc...
- Enfin, Pour conclure...
3) Entre chaque partie, pour clarifier votre pensée, vous pouvez utiliser des phrases de transition afin de
conclure la partie précédente et d'introduire la partie suivante. Ex : Entre 1949 et 1976,la Chine est donc
devenue une puissance politique avec une certaine légitimité internationale. Or, à partir de la mort de
Mao, la Chine parvient également à devenir une puissance économique de premier plan.
III. La conclusion
1) Répondez à votre problématique en faisant une synthèse de ce qui a été dit auparavant '. << Pour
conclure,la seconde moitié du XXe siècle a vu la (re)naissance du géant chinois, aussi bien sur le plan
politique que sur le plan économique.».
2) Ouvrez sur un sujet proche ou sur les événements qui se déroulent par la suite : « Le )Oile siècle
devrait donc être américain et chinois, les deux pays étant de plus en plus rivaux dans tous les domaines,
tandis que leurs économies sont aussi de plus en plus interdépendantes. »
Sujet : L'Etat français et la mémoire de la guerre d'Algérie
Le 5 décembre 2002, Jacques Chirac prononce un discours pour l'inauguration du
Mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, à la
mémoire des soldats français et des supplétifs algériens morts pour la France. Il s'agit donc
d'un discours politique, et le ton n'est pas à la polémique mais au consensus pour Jacques
Chirac, président de Ia République depuis 1995. Fraîchement rééIu en mai 2002, il ne
parle pas ici en son nom propre mais au nom de l'Etat français, et s'adresse à tous ceux
qui ont combattu pendant la guerre, notamment aux << harkis, les membres des forces
supplétives » afin de leur rendre hommage.
En quoi ce discours est-il à la fois révélateur du déni de I'Etat pendant de nombreuses
années concernant la guerre d'Algérie, mais aussi de son changement d'attitude par la
suite dans Ie but d'apaiser les tensions mémorielles ?
Q. Une guerre longtemps niée par I'Etat français) t
D'une part, la "guerre d'Algérie" a longtemps été niée par les autorités. En effet,
durant le conflit et de nombreuses années après, on parle des "événements d'Algérier',
d'opérations de "pacification" ou de "maintien de I'ordre". Ce déni n'est d'ailleurs pas si
paradoxal. Si la France avait admis mener une guerre, cela aurait signifié qu'elle reconnaissait
avoir affaire à une nation indépendante.
Ainsi, "beaucoup, qui avaient servi avec honneur, ont porté seuls Ie poids de cette
guerre dont on ne parlait pas" (1. 4-5). Jacques Chirac fait ici référence aux anciens appelés
du contingent qui se sentent frustrés car ils ont été contraints d"'avoir 20 ans dans les Aurès",
c'est-à-dire de se bathe voire de torturer dans le cadre de leur service militaire, et qui
n'arrivent à faire reconnaître leur statut d'anciens combattants qu'en 1974.
De plus, comme le rappelle Jacques Chirac quand il évoque les "ombres", l'Etat a
aussi voulu passer sous silence la banalisation de la torture, qui met en cause les valeurs de
la République, et tirer un trait sur les divisions du passé pour favoriser la réconciliation
nationale. Pour cela, des mesures d'amnistie ont été adoptées dès 1962 afin de garantir
l'impunité à tous ceux qui ont participé à la guere, et de Gaulle prononce même une amnistie
générale en 1968 dont bénéficient notamment les anciens de I'OAS.
Ainsi, l'Etat français semble aussi vouloir faire oublier "ces déchirements terribles
au terme desquels les pays d'Afrique du Nord se sont séparés de Ia France". En effet, la
guerre d'Algérie a occasionné des divisions nombreuses et profondes, d'abord entre
Français et Algériens, mais aussi au sein de la population française, entre les partisans de
l'Algérie française et les militants anticolonialistes, et enfin au sein de Ia population
algérienne entre les « harkis » et les indépendantistes notamment. Ces "déchirements"
peuvent également faire référence à la "nostalgérie" qu'éprouvent les Français rapatriés
d'Algérie, les "pieds-noirs", qui nourrissent une forte nostalgie après avoir quitter une terre
à laquelle ils étaient attachés parfois depuis plusieurs générations.
Enfin, cette amnésie officielle est d'autant mieux acceptée qu'à la fin de la guerre
d'Algérie, I'idée de I'indépendance fait largement consensus dans la société française
corlme le montrent les résultats des réferendums sur I'autodétermination en Algérie puis sur
les accords d'Evian. En effet, pour la plupart des Français, I'Algérie avait toujours été un
territoire lointain. Pour Benjamin Stora, la guerre est corrrme "ensevelie" par les
gouvernements français successifs qui ne mettent en place aucune commémoration et qui ne
font entrer les "événements d'Algérie" dans les programmes scolaires du lycée qu'en 1983.
(II. Un changement d'attitude notable de la part de I'Etat français)
D'autre part, Jacques Chirac affirme clairement dans ce texte la nécessité pour la
République d' << assumer pleinement son devoir de mémoire » concernant la guerre
d'Algérie. Cette expression, forgée par Primo Lévi concernant les horreurs de la Seconde
Guerre mondiale, désigne la volonté de lutter contre l'oubli, et doit s'entendre comme une
obligation morale de se souvenir d'un événement dramatique, à la fois pour rendre
hommage aux victimes et pour éviter que ce drame ne se reproduise. Repris par l'Etat, ce
devoir de mémoire s'apparente à une politique mémorielle consistant à mettre en place des
commémorations officielles ou à construire des mémoriaux par exemple.
Ainsi, cette inauguration s'inscrit dans le contexte plus global d'efforts de mémoire
et de réconciliation initiés sous Ia présidence de Jacques Chirac. L'objectif est ici de
rendre hommage à tous les anciens combattants : "soldats de métiers, combattants
volontaires, Français musulmans engagés dans le forces supplétives, appelés et rappelés du
contingent", et en particulier aux harkis, à qui « la France adresse aujourd'hui un message
tout particulier d'estime, de gratitude et d'amitié ». En effet, 150 000 Algériens environ se
sont rangés derrière la France durant la guerre. Parmi eux, sans doute 20 000 ont réussi à
rejoindre la France en 1962, mais ils sont pour beaucoup installés dans des camps de
fortune comme celui de Rivesaltes et dénoncent leurs conditions de vie par des grèves de la
faim ou des révoltes, en particulier celle de 1976 avec le slogan "14 ans ça suffit". il était
donc essentiel que l'État leur rende hommage selon .facques Chirac qui décide en 2001
d'une journée d'hommage aux supplétifs algériens de I'armée française le 21 septembre.
En effet, depuis le début des années 1980, le contexte socio-politique a changé. Les
enfants d'immigrés originaires d'Afrique du Nord manifestent contre le racisme lors de la
<< marche des Beurs en 1983. A cette occasion, des fils de militants FLN et des fils de
harkis se retrouvent pour la première fois pour dénoncer leur mise à l'écart dans la société
française. Puis les enfants de << harkis >) se révoltent en 1991 pour dénoncer leurs conditions
de vie et obtenir une reconnaissance du rôle de leurs pères durant la guerre, ce à quoi Jacques
Chirac fait explicitement référence : « leurs enfants qui doivent trouver leur place dans
notre pays ».
De plus, selon Benjamin Stora, deux événements ont sans doute joué le rôle
d"'accélérateurs de la mémoire" : le procès Papon ainsi que les témoignages et les aveux
publiés par le journal Le Monde sur la torture en Algérie. Des intellectuels lancent ainsi en
2000 un appel demandant à l'État de s'excuser publiquement, mais le Premier ministre Lionel
Jospin s'y refuse.
Dans ce contexte, l'État français ne pouvait cependant rester enfermé dans la
dénégation, mais la sortie du silence se fait en plusieurs étapes et n'est pas encore achevée. Le
principal tournant est la loi du 18 octobre 1999 qui, pour la première fois, reconnaît
officiellement I'existence de la guerre d'Algérie. Dès lors, le terme de guerre peut être
naturellement employé par le président de la République à deux reprises dans cet extrait :
« cette guerre dont on ne parlait » et « la guerre d'Algérie ».
Puis, le 5 décembre 2002, Jacques Chirac inaugure donc le Mémorial national de
la guerre d'Algérie, et la date du 5 décembre est retenue à partir de 2003 comme date de
commémoration oflicielle de cette guerre. Ces événements marquent un tournant, et les
relations franco-algériennes s'améliorent alors sensiblement, comme en témoigne un
projet de traité d'amitié franco-algérien ou la célébration de I'année de I'Algérie en
France en 2003.
Pour conclure, ce discours permet de mieux comprendre l'évolution des mémoires
de la guerre d'Algérie, en évoquant drune part la période longue au cours de laquelle la
guerre a été niée par I'Etat français, et en étant dfautre part I'illustration concrète du
changement d'attitude notable de la part de l'État. Cependant, alors que Jacques Chirac
souhaite associer "dans un même hommage ses enfants de toutes origines morts pour la
France", ltégalité de traitement entre les anciens combattants français et les harkis n'est
toujours pas réelle. D'autre part, les mesures prises par I'État par la suite ne vont pas
toutes dans le sens de la réconciliation, cofllme I'a montré la loi mémorielle du 23 février
2005 dont l'article 4 incitait les enseignants à mettre I'accent sur "le rôle positif de la présence
française outre-mer, notamment en Afrique du Nord".
Devoir surveillé no1 :Les historiens et les mémoires de la
d'Algérie
Analyse de document
guerre
Sujet : L'Etat français et la mémoire de la guerre d'Algérie
Consigne : Expliquez quelle a longtemps été, d'après ce document, l'attitude de
l'Etat français vis-à-vis de la mémoire de la guerre d'Algérie, puis montrez en quoi ce
discours représente un changement notable.
Une reconnaissance tardive
Soldats de métier, combattants volontaires, Français musulmans engagés
dans les forces supplétives harkis »), appelés et rappelés du contingent: tous ont
connu les mêmes épreuves. Tous ont lutté pour le même idéal au service de la
République et au service de la France. [...]
De retour en France, beaucoup, qui avaient servi avec honneur, ont porté
seuls le poids de cette guerre dont on ne parlait pas, et qui a laissé de profonds
stigmates dans notre mémoire nationale. Les harkis, les membres des forces
supplétives, qui ont tant donné à notre pays, ont également payé un très lourd tribut.
A eux, à leur honneur de soldats, à leurs enfants qui doivent trouver toute leur place
dans notre pays, la France adresse aujourd'hui un message tout particulier d'estime,
de gratitude et d'amitié [...].
Quarante ans après la fin de la guerre d'Algérie, après ces déchirements
terribles au terme desquels les pays d'Afrique du Nord se sont séparés de la France,
notre République doit assumer pleinement son devoir de mémoire. Au-delà des
ombres et des lumières, au-delà de la mort et des souffrances, elle doit garder bien
vivante la mémoire des deux millions de soldats qui ont combattu, de tous ceux qui
ont été tués ou blessés. Fidèle à ses principes et à son histoire, elle associe dans un
même hommage ses enfants de toutes origines morts pour la France.
Discours du président de la République Jacques Chirac pour l'inauguration du Mémorial national de la
guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie à la mémoire des soldats français et des
supplétifs algériens morts pour la France, quai Branly à Paris, décembre 2002.
Sujet : «« Les Etats-Unis et le monde de 1945 à 1991 »
!ntroduction :
Structurée en 3 sous-
parties :
7. Présentotion
générole du sujet :
- contexte et
justificotion des
bornes
chronologiques
- définition des
principoux termes du
sujet
2. Problématique :
question posée por le
sujet
3. Annonce du plan
en 3 parties
Je saute 2 lignes
entre l'introduction
et le développement
Les Etats-Unis et l'URSS ayant vaincu l'Allemagne nazie à l'issue de
la Seconde Guerre mondiale en 1945, ils s'imposent comme les deux
superpuissances dans les relations internationales. Puis, de 1947 à
799L, durant la « Guerre froide », la constitution de deux blocs
antagonistes autour des deux Grands fait des Etats-Unis le chantre de
la lutte contre l'expansion soviétique dans le cadrê de la politique du
« containment », et le leader du « monde libre » par opposition aux
dictatures communistes. Enfin, en 1991, suite à la chute de l'URSS, les
Etats-Unis deviennent la seule superpuissance mondiale, ou
« hyperpuissance )).
Dès lors, en quoi les Etats-Unis jouent-ils un rôle déterminant dans les
relations internationales dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, et
de façon plus prégnante encore durant Ia période de la Guerre froide ?
Les Américains sont tout d'abord les architectes du nouvel ordre
mondial d'après-guerre de 1945 à !949, avant de devenir les leaders
d'un «« monde libre » qui veut contenir par tous les moyens l'expansion
du communisme dans les années 1950-1960. Enfin, après le repli
américain sur la scène mondiale dans les années 1970, nous verrons
que les Etats-Unis réaffirment leur puissance dans les années 1980.
Développement:
1è'" PARTIE.
ldée principale:
Les Etats-Unis,
architectes du
nouvel ordre
mondiald'après-
guerre
7è'" sous-portie :
La diffusion du
modèle économique
américain : vers un
monde capitoliste et
libérol
2è^" sous-portie:
Les Etats-Unis à la
tête du nouvel ordre
politique mondiol?
D'une part, en juillet 7944, la conférence de Bretton Woods doit
permettre la reconstruction de l'économie mondiale une fois la
Seconde Guerre mondiale terminée. Plusieurs dizaines de pays se
rassemblent afin de promouvoir une paix durable, mais aussi en vue
d'établir des règles visant à préserver la stabilité monétaire. Dès lors,
cela permet de garantir des marchés pour les produits américains
toujours plus nombreux, les Etats-Unis étant à l'origine de 50 o/o de la
production industrielle mondiale en 1945. Ainsi, suite aux accords de
Bretton Woods, le dollar est dorénavant la seule monnaie convertible à
taux fixe en or, autrement dit la monnaie de référence. Cette décision
révèle la suprématie financière américaine.
Par ailleurs, sont créés à cette occasion le FMI (Fonds Monétaire
lnternational) et la BIRD (Banque lnternationale pour la Reconstruction
et Ie Développement ou Banque Mondiale). Ces institutions sont
conçues comme des outils de stabilisation monétaire et de
reconstruction des pays ruinés par la guerre. Or, les sièges du FMI et de
la BIRD sont tous deux situés à Washington, ce qui symbolise encore la
domination des Etats-Unis, qui diffusent leur modèle économique
fondé sur le capitalisme et le libéralisme.
D'autre part, les Etats-Unis ne se préoccupent pas seulement de
sauvegarder leur puissance économique, mais ils veulent également
maintenir leur puissance politique sur la scène internationale une fois
la guerre terminée. Ainsi, lors de la conférence de San Francisco en
1945 est créée l'ONU (Organisation des Nations Unies), organisation
internationale pensée comme l'instrument d'une paix durable, dont le
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