Méthode de Ia composition Avant de commencer la rédaction de votre composition, ilfaut : - prendre le temps de bien lire la question pour en saisir le sens général. - repérer les mots-clés et les définir. - bien identifier la période et I'espace concernés pour ne pas faire de hors-sujet -faire la liste de ses connaissances (dates, lieux, chffies...). - classer ses connaissances dans un plan en deux ou trois parties adapté. et pour ne rien oublier. -faire un alinéa au début de l'introduction, de la conclusion et de chaque partie. - sauter 2 lignes entre l'introduction et le développement et entre le développement et la conclusion. - sauter 1 ligne entre les parties. I. L'introduction l) Analyser le sujet de votre composition : « La Chine daris les relations internationales depuis 1949 » en définissant les termes du sujet (Quoi ? Qui ? Quand ? Où ?). Ex : Suite à la guene civile qui déchire la Chine au début du )O(e siècle, la République populaire de Chine est proclamée par Mao Zedong et les communistes en 1949. C'est alors un pays fragilisé par la Seconde Guerre mondiale et l'occupation japonaise, mais aussi par les luttes intestines qui l'ont divisé dans le contexte de l'influence grandissante des Occidentaux au cours du XIXe siècle. 2)Posez votre problématique sous la forme d'une question. Ex : « Dès lors, comment la Chine populaire s'est-elle imposée sur la scène internationale jusqu'à devenir une puissance majeure ? » 3) Présentezvotre plan de façon claire et organisée. Ex : << Nous verrons d'abord comment la République populaire de Chine, proclamée en 1949, sort de son isolement peu à peu pour s'imposer sur la scène internationale. Ensuite, nous étudierons dans quelle mesrre elle s'ouvre sur le monde à partir de la mort de Mao en 1976 pour devenir la puissance majeure qu'elle est aujourd'hui. » II. Le développement l) Il doit être organisé en 2 ou 3 parties qui reprennent les idées essentielles posé. Il faut utiliser du cours répondant au sujet un vocabulaire précis et donner des exemples concrets. 2) Il doit comporter des mots de liaison : - Tout d'abord, En premier lieu, Dans un premier temps, D'une part... - D'autre part, De plus, Par ailleurs, En outre, Puis, Ensuite... - Cependant, Néanmoins, En revanche, Mais... - Ainsi, En effet, Donc... - Enfin, Pour conclure... 3) Entre chaque partie, pour clarifier votre pensée, vous pouvez utiliser des phrases de transition afin de conclure la partie précédente et d'introduire la partie suivante. Ex : Entre 1949 et 1976,la Chine est donc devenue une puissance politique avec une certaine légitimité internationale. Or, à partir de la mort de Mao, la Chine parvient également à devenir une puissance économique de premier plan. III. La conclusion 1) Répondez à votre problématique en faisant une synthèse de ce qui a été dit auparavant '. << Pour conclure,la seconde moitié du XXe siècle a vu la (re)naissance du géant chinois, aussi bien sur le plan politique que sur le plan économique.». 2) Ouvrez sur un sujet proche ou sur les événements qui se déroulent par la suite : « Le )Oile siècle devrait donc être américain et chinois, les deux pays étant de plus en plus rivaux dans tous les domaines, tandis que leurs économies sont aussi de plus en plus interdépendantes. » Sujet : L'Etat français et la mémoire de la guerre d'Algérie Le 5 décembre 2002, Jacques Chirac prononce un discours pour l'inauguration du Mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, à la mémoire des soldats français et des supplétifs algériens morts pour la France. Il s'agit donc d'un discours politique, et le ton n'est pas à la polémique mais au consensus pour Jacques Chirac, président de Ia République depuis 1995. Fraîchement rééIu en mai 2002, il ne parle pas ici en son nom propre mais au nom de l'Etat français, et s'adresse à tous ceux qui ont combattu pendant la guerre, notamment aux << harkis, les membres des forces supplétives » afin de leur rendre hommage. En quoi ce discours est-il à la fois révélateur du déni de I'Etat pendant de nombreuses années concernant la guerre d'Algérie, mais aussi de son changement d'attitude par la suite dans Ie but d'apaiser les tensions mémorielles ? Q. Une guerre longtemps niée par I'Etat français) t D'une part, la "guerre d'Algérie" a longtemps été niée par les autorités. En effet, durant le conflit et de nombreuses années après, on parle des "événements d'Algérier', d'opérations de "pacification" ou de "maintien de I'ordre". Ce déni n'est d'ailleurs pas si paradoxal. Si la France avait admis mener une guerre, cela aurait signifié qu'elle reconnaissait avoir affaire à une nation indépendante. Ainsi, "beaucoup, qui avaient servi avec honneur, ont porté seuls Ie poids de cette guerre dont on ne parlait pas" (1. 4-5). Jacques Chirac fait ici référence aux anciens appelés du contingent qui se sentent frustrés car ils ont été contraints d"'avoir 20 ans dans les Aurès", c'est-à-dire de se bathe voire de torturer dans le cadre de leur service militaire, et qui n'arrivent à faire reconnaître leur statut d'anciens combattants qu'en 1974. De plus, comme le rappelle Jacques Chirac quand il évoque les "ombres", l'Etat a aussi voulu passer sous silence la banalisation de la torture, qui met en cause les valeurs de la République, et tirer un trait sur les divisions du passé pour favoriser la réconciliation nationale. Pour cela, des mesures d'amnistie ont été adoptées dès 1962 afin de garantir l'impunité à tous ceux qui ont participé à la guere, et de Gaulle prononce même une amnistie générale en 1968 dont bénéficient notamment les anciens de I'OAS. Ainsi, l'Etat français semble aussi vouloir faire oublier "ces déchirements terribles au terme desquels les pays d'Afrique du Nord se sont séparés de Ia France". En effet, la guerre d'Algérie a occasionné des divisions nombreuses et profondes, d'abord entre Français et Algériens, mais aussi au sein de la population française, entre les partisans de l'Algérie française et les militants anticolonialistes, et enfin au sein de Ia population algérienne entre les « harkis » et les indépendantistes notamment. Ces "déchirements" peuvent également faire référence à la "nostalgérie" qu'éprouvent les Français rapatriés d'Algérie, les "pieds-noirs", qui nourrissent une forte nostalgie après avoir dû quitter une terre à laquelle ils étaient attachés parfois depuis plusieurs générations. Enfin, cette amnésie officielle est d'autant mieux acceptée qu'à la fin de la guerre d'Algérie, I'idée de I'indépendance fait largement consensus dans la société française corlme le montrent les résultats des réferendums sur I'autodétermination en Algérie puis sur les accords d'Evian. En effet, pour la plupart des Français, I'Algérie avait toujours été un territoire lointain. Pour Benjamin Stora, la guerre est corrrme "ensevelie" par les gouvernements français successifs qui ne mettent en place aucune commémoration et qui ne font entrer les "événements d'Algérie" dans les programmes scolaires du lycée qu'en 1983. (II. Un changement d'attitude notable de la part de I'Etat français) D'autre part, Jacques Chirac affirme clairement dans ce texte la nécessité pour la République d' << assumer pleinement son devoir de mémoire » concernant la guerre d'Algérie. Cette expression, forgée par Primo Lévi concernant les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, désigne la volonté de lutter contre l'oubli, et doit s'entendre comme une obligation morale de se souvenir d'un événement dramatique, à la fois pour rendre hommage aux victimes et pour éviter que ce drame ne se reproduise. Repris par l'Etat, ce devoir de mémoire s'apparente à une politique mémorielle consistant à mettre en place des commémorations officielles ou à construire des mémoriaux par exemple. Ainsi, cette inauguration s'inscrit dans le contexte plus global d'efforts de mémoire et de réconciliation initiés sous Ia présidence de Jacques Chirac. L'objectif est ici de rendre hommage à tous les anciens combattants : "soldats de métiers, combattants volontaires, Français musulmans engagés dans le forces supplétives, appelés et rappelés du contingent", et en particulier aux harkis, à qui « la France adresse aujourd'hui un message tout particulier d'estime, de gratitude et d'amitié ». En effet, 150 000 Algériens environ se sont rangés derrière la France durant la guerre. Parmi eux, sans doute 20 000 ont réussi à rejoindre la France en 1962, mais ils sont pour beaucoup installés dans des camps de fortune comme celui de Rivesaltes et dénoncent leurs conditions de vie par des grèves de la faim ou des révoltes, en particulier celle de 1976 avec le slogan "14 ans ça suffit". il était donc essentiel que l'État leur rende hommage selon .facques Chirac qui décide en 2001 d'une journée d'hommage aux supplétifs algériens de I'armée française le 21 septembre. En effet, depuis le début des années 1980, le contexte socio-politique a changé. Les enfants d'immigrés originaires d'Afrique du Nord manifestent contre le racisme lors de la << marche des Beurs >» en 1983. A cette occasion, des fils de militants FLN et des fils de harkis se retrouvent pour la première fois pour dénoncer leur mise à l'écart dans la société française. Puis les enfants de << harkis >) se révoltent en 1991 pour dénoncer leurs conditions de vie et obtenir une reconnaissance du rôle de leurs pères durant la guerre, ce à quoi Jacques Chirac fait explicitement référence : « leurs enfants qui doivent trouver leur place dans notre pays ». De plus, selon Benjamin Stora, deux événements ont sans doute joué le rôle d"'accélérateurs de la mémoire" : le procès Papon ainsi que les témoignages et les aveux publiés par le journal Le Monde sur la torture en Algérie. Des intellectuels lancent ainsi en 2000 un appel demandant à l'État de s'excuser publiquement, mais le Premier ministre Lionel Jospin s'y refuse. Dans ce contexte, l'État français ne pouvait cependant rester enfermé dans la dénégation, mais la sortie du silence se fait en plusieurs étapes et n'est pas encore achevée. Le principal tournant est la loi du 18 octobre 1999 qui, pour la première fois, reconnaît officiellement I'existence de la guerre d'Algérie. Dès lors, le terme de guerre peut être naturellement employé par le président de la République à deux reprises dans cet extrait : « cette guerre dont on ne parlait » et « la guerre d'Algérie ». Puis, le 5 décembre 2002, Jacques Chirac inaugure donc le Mémorial national de la guerre d'Algérie, et la date du 5 décembre est retenue à partir de 2003 comme date de commémoration oflicielle de cette guerre. Ces événements marquent un tournant, et les relations franco-algériennes s'améliorent alors sensiblement, comme en témoigne un projet de traité d'amitié franco-algérien ou la célébration de I'année de I'Algérie en France en 2003. Pour conclure, ce discours permet de mieux comprendre l'évolution des mémoires de la guerre d'Algérie, en évoquant drune part la période longue au cours de laquelle la guerre a été niée par I'Etat français, et en étant dfautre part I'illustration concrète du changement d'attitude notable de la part de l'État. Cependant, alors que Jacques Chirac souhaite associer "dans un même hommage ses enfants de toutes origines morts pour la France", ltégalité de traitement entre les anciens combattants français et les harkis n'est toujours pas réelle. D'autre part, les mesures prises par I'État par la suite ne vont pas toutes dans le sens de la réconciliation, cofllme I'a montré la loi mémorielle du 23 février 2005 dont l'article 4 incitait les enseignants à mettre I'accent sur "le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord". Devoir surveillé no1 : Les historiens et les mémoires de la guerre d'Algérie Analyse de document Sujet : L'Etat français et la mémoire de la guerre d'Algérie Consigne : Expliquez quelle a longtemps été, d'après ce document, l'attitude de l'Etat français vis-à-vis de la mémoire de la guerre d'Algérie, puis montrez en quoi ce discours représente un changement notable. Une reconnaissance tardive Soldats de métier, combattants volontaires, Français musulmans engagés dans les forces supplétives (« harkis »), appelés et rappelés du contingent: tous ont connu les mêmes épreuves. Tous ont lutté pour le même idéal au service de la République et au service de la France. [...] De retour en France, beaucoup, qui avaient servi avec honneur, ont porté seuls le poids de cette guerre dont on ne parlait pas, et qui a laissé de profonds stigmates dans notre mémoire nationale. Les harkis, les membres des forces supplétives, qui ont tant donné à notre pays, ont également payé un très lourd tribut. A eux, à leur honneur de soldats, à leurs enfants qui doivent trouver toute leur place dans notre pays, la France adresse aujourd'hui un message tout particulier d'estime, de gratitude et d'amitié [...]. Quarante ans après la fin de la guerre d'Algérie, après ces déchirements terribles au terme desquels les pays d'Afrique du Nord se sont séparés de la France, notre République doit assumer pleinement son devoir de mémoire. Au-delà des ombres et des lumières, au-delà de la mort et des souffrances, elle doit garder bien vivante la mémoire des deux millions de soldats qui ont combattu, de tous ceux qui ont été tués ou blessés. Fidèle à ses principes et à son histoire, elle associe dans un même hommage ses enfants de toutes origines morts pour la France. Discours du président de la République Jacques Chirac pour l'inauguration du Mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie à la mémoire des soldats français et des supplétifs algériens morts pour la France, quai Branly à Paris, décembre 2002. Sujet : «« Les Etats-Unis et le monde de 1945 à 1991 » !ntroduction : Structurée en 3 sousparties : 7. Présentotion générole du sujet : - contexte et justificotion des bornes chronologiques - définition des principoux termes du sujet 2. Problématique : question posée por le sujet 3. Annonce du plan en 3 parties saute 2 lignes entre l'introduction et le développement Je et l'URSS ayant vaincu l'Allemagne nazie à l'issue de la Seconde Guerre mondiale en 1945, ils s'imposent comme les deux superpuissances dans les relations internationales. Puis, de 1947 à 799L, durant la « Guerre froide », la constitution de deux blocs antagonistes autour des deux Grands fait des Etats-Unis le chantre de la lutte contre l'expansion soviétique dans le cadrê de la politique du « containment », et le leader du « monde libre » par opposition aux dictatures communistes. Enfin, en 1991, suite à la chute de l'URSS, les Etats-Unis deviennent la seule superpuissance mondiale, ou Les Etats-Unis « hyperpuissance )). Dès lors, en quoi les Etats-Unis jouent-ils un rôle déterminant dans les relations internationales dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, et de façon plus prégnante encore durant Ia période de la Guerre froide ? Les Américains sont tout d'abord les architectes du nouvel ordre mondial d'après-guerre de 1945 à !949, avant de devenir les leaders d'un «« monde libre » qui veut contenir par tous les moyens l'expansion du communisme dans les années 1950-1960. Enfin, après le repli américain sur la scène mondiale dans les années 1970, nous verrons que les Etats-Unis réaffirment leur puissance dans les années 1980. Développement: 1è'" PARTIE. ldée principale: Les Etats-Unis, architectes du nouvel ordre mondiald'aprèsguerre 7è'" sous-portie : La diffusion du modèle économique américain : vers un monde capitoliste et libérol D'une part, en juillet 7944, la conférence de Bretton Woods doit permettre la reconstruction de l'économie mondiale une fois la Seconde Guerre mondiale terminée. Plusieurs dizaines de pays se rassemblent afin de promouvoir une paix durable, mais aussi en vue d'établir des règles visant à préserver la stabilité monétaire. Dès lors, cela permet de garantir des marchés pour les produits américains toujours plus nombreux, les Etats-Unis étant à l'origine de 50 o/o de la production industrielle mondiale en 1945. Ainsi, suite aux accords de Bretton Woods, le dollar est dorénavant la seule monnaie convertible à taux fixe en or, autrement dit la monnaie de référence. Cette décision révèle la suprématie financière américaine. Par ailleurs, sont créés à cette occasion le FMI (Fonds Monétaire lnternational) et la BIRD (Banque lnternationale pour la Reconstruction et Ie Développement ou Banque Mondiale). Ces institutions sont conçues comme des outils 2è^" sous-portie: Les Etats-Unis à la tête du nouvel ordre politique mondiol? de stabilisation monétaire et de reconstruction des pays ruinés par la guerre. Or, les sièges du FMI et de la BIRD sont tous deux situés à Washington, ce qui symbolise encore la domination des Etats-Unis, qui diffusent leur modèle économique fondé sur le capitalisme et le libéralisme. D'autre part, les Etats-Unis ne se préoccupent pas seulement de sauvegarder leur puissance économique, mais ils veulent également maintenir leur puissance politique sur la scène internationale une fois la guerre terminée. Ainsi, lors de la conférence de San Francisco en 1945 est créée l'ONU (Organisation des Nations Unies), organisation internationale pensée comme l'instrument d'une paix durable, dont le Tronsition entre la 7è'c et b 2è-e portie siège est établi à New York. cela démontre à nouveau que les Etatsunis dominent l'organisation et qu'ils entendent bel et bien y participer activement, en tant que membre permanent du conseil de sécurité disposant d'un droit de veto, au même titre que les quatre autres pays vainqueurs de la guerre : le Royaume-Uni, l'URSS, la Chine et la France. lls diffusent donc également à l'échelle internationale les grandes valeurs de la démocratie libérale américaine cependant, le modèle politique et économique sur lequel les Etats-unis tentent de réorganiser le monde après 1945 est contesté de plus en plus ouvertement par l'URSS qui ne signe pas les accords de Bretton Woods et pratique la politique du veto dès 1946, ce qui bloque le fonctionnement de l'ONU. La rupture entre les deux « Grands » est consommée en 1947, date à laquelle débute la Guerre froide, lutte d'influence entre deux modèles iicompatibles. Le monde est désormais bipolaire. Les Etats-Unis sont donc à l'origine et au centre des grandes institutions internationales de l'après-guerre. Puissance victorieuse de la Seconde Guerre mondiale, ils s'imposent comme une superpuissance, c'est-à-dire comme un Etat capable d'influencer le reste du monde, grâce à son rayonnement économique, culturel, politique et militaire. 2è.. PARTIE. ldée principale : Une «« superpuissance » à la tête «« du monde libre » 7è'" sous-portie : La première puissonce économique mondiole Par ailleurs, la Guerre froide est l'occasion pour les Etats-Unis de consolider leur puissance en dominant le bloc occidental grâce aux moyens traditionnels du « hard power » que sont l'économie et la puissance militaire. En mars 1947, le président américain Truman annonce une politique de containement (endiguement) contre l'expansion communiste, et la volonté des Etats-unis de prendre la tête du « monde libre». Pour ce faire est lancé le plan Marshall d'aide à ra reconstruction de l'Europe. L'objectif est double : il s'agit à la fois d'offrir aux produits américains un marché et d'éviter que l'Europe appauvrie ne se tourne vers le communisme. 1G pays d'Europe occidentale l'acceptent, mais le plan est rejeté par les pays d'Europe orientale sur ordre de l'URSS. Les Etats-Unis s'affirment donc comme 2è" sous-portie: Une puissance, diplomotique et militoire:le«hord power » s'exerce sur le monde occidental la première puissance économique du mondevoulant imposer le libéralisme. Ainsi, en !947, 23 pays membres du bloc occidental signent le GATT (General Agreement on toriffs ond trade), accord multilatéral sur le commerce et les droits de douane pour permettre une meilleure circulation des marchandises. C'est une réussite ; la puissance économique américaine est sans égal dans tous les domaines : financier, industriel et commercial. Ainsi, les investissements extérieurs passent de 6 à 30 milliards de dollars entre 1946 et 1949. De plus, au milieu des années 1950, les Etats-Unis produisent le tiers des biens de la planète alors qu'ils ne rassemblent que 6 % dela population mondiale. Enfin, la flotte marchande américaine représente 213 du tonnage mondial. En outre, les Etats-Unis sont aussi une puissance diplomatique et militaire engagée, seul pays à posséder l'arme nucléaire jusqu'en 1rg4g. La prospérité économique leur permet de soutenir la compétition avec I'URSS, notamment en entretenant une armée de 3 millions d'hommes et en finançant des dépenses militaires considérables (67 % du budget 3è-" sous-portie: Le«softpower»:le monde occidental séduit por l' « Americon way of life » Transition entre lo 2è-u et la *^' portie en 1953). lls cherchent aussi à renforcer et à dominer le bloc occidental en signant une série d'accords politico-militaires visant à « défendre » l'occident de toute « contagion » soviétique. Certains ont pu parler de « pactomanie » américaine. En effet, en 1949 est. signé le Traité de l'Atlantique Nord qui prévoit la création de I'OTAN (organisation du Traité de l'Atlantique Nord). Puis, en 1951 est signé I'ANZUS (Austrolia, New Zeolond, United States Securiÿ Treaty). Ensuite, en 1954 est signé I'OTASE (Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est). Enfin, en 1958 les Etats-Unis rejoignent les membres du Pacte de Bagdad signé en 1955. Vers 1950 les Américains possèdent 450 bases militaires dans 35 pays, et des flottes sont chargées de cbntrôler mers et océans. En outre, les Etats-Unis n'hésitent pas non plus à intervenir directement. Ainsi, lors d'une des grandes crises de la Guerre froide, la Guerre de Corée (19501953), ils envoient des centaines de milliers de soldats américains pour soutenir la coalition de l'ONU contre les armées du Nord de la Corée qui ont envahi le Sud. 33 000 soldats américains sont tués. Cependant, la domination américaine sur le bloc occidental ne repose pas seulement sur la domination économique ou militaire, mais aussi sur une puissante influence culturelle. Dès l'entre-deux-guerres, la culture américaine s'était exportée en dehors des frontières américaines, notamment grâce au cinéma (Walt Disney par exemple), mais l'après-guerre est encore davantage une période de diffusion massive des pratiques culturelles américaines au sein du bloc de l'ouest. En effet, les produits américains envahissent les marchés occidentaux, grâce à l'abaissement des droits de douane et à des accords bilatéraux. En échange d'aides économiques, les Etats-Unis obtiennent l'ouverture des marchés à leurs produits. Par exemple, l'accord Blum-Byrnes, signé entre la France et les Etats-Unis le 28 mai 1946, prévoit l'abrogation d'une dette de 2,8 milliards de dollars et l'obtention par la France d'un crédit supplémentaire de 500 millions de dollars. En échange, la France s'engage à ouvrir ses frontières aux produits américains. Dès lors, les films hollywoodiens ainsi que les publicités des grandes marques américaines comme Coco-Colo (« Tout va pour le mieux avec Coca-Cola ») ou encore la musique diffusent le modèle américain idéalisé et baptisé l'American Woy of Life. Ce dernier se caractérise par une quête du bien-être individuel passant par le confort, la modernité, la liberté et la consommation de masse. Ainsi, de 1947 aux débuts des années 1960, les Etats-Unis s'imposent comme une puissance globale, capable d'influencer le bloc occidental grâce à sa présence militaire mais aussi à son économie florissante et à sa culture largement diffusée. La stratégie de domination américaine est telle que certains ont parlé d'« empire américain ». Cependant, à partir des années 1960 et, surtout L97O, la puissance américaine est contestée de plus en plus ouvertement à la fois aux Etats-Unis même et à l'étran 3è'" PARTIE. ldée principale : D'un modèle contesté à un modèle hégémonique Tout d'abord, dès 1949, les Etats-Unis perdent le monopole de l'arme nucléaire. ll faut cependant attendre les années 1960-1970 pour que I'URSS rattrape son retard dans la course aux armements et dépasse les Etats-unis. De plus, l'URSS les dépasse aussi dans la course à l'espace en plaçant en premier un satellite sur orbite (Spoutnik) en 1957 et en envoyant le premier homme dans. l'espace en 1961 (Gagarine). Les Etats-Unis reprendront la main en envoyant les premiers hommes sur la lune en 1969 mais ils sont désormais concurrencés par l' URSS. 7è" sous-partie: Lo suprémotie américoine contestée sur le plan international dons les années 1960-1970 2è'" sous-portie: Americo is bock » dons les onnées 7980 « En outre, sur le plan international, la suprématie américaine est contestée. Ainsi, en 1966, la France du général de Gaulle quitte les structures militaires de I'OTAN. De plus, dans leur chasse gardée, le continent américain, les Etats-Uhis sont remis en cause. En effet, en 1960 Cuba devient communiste, et par la suite des guérillas d'inspiration marxiste se multiplient en Amérique du Sud, par exemple en Bolivie avec Che Guevara. Par ailleurs, dans le cadre de la politique de containment, les Etats-unis interviennent à partir de 1964 au vietnam pour appuyer le vietnam sud dans sa lutte contre les communistes du Nord soutenus par la chine et l'URSS. Mais la guerre du Vietnam ébranle Ia puissance américaine et ses fondements. En effet, malgré la supériorité de l'arsenal militaire américain, le vietnam est réunifié sous un régime communiste en 1975. De plus, le conflit vietnamien érode aussi la supériorité économique des Etats-unis. Ainsi, en L97L, Nixon suspend la convertibilité du dollar en or, l'un des signes les plus manifestes de la puissance économique américaine dans le monde. ll abandonne également l'endiguement et se lance dans la reolpolitik pour alléger le fardeau de la puissance. Dès Iors, Ies Etats-Unis privilégient la discussion avec l'URSS et se rapprochent de la Chine communiste, avant de la reconnaître officiellement. A la fin des années I97O,la puissance américaine est donc affaiblie à l'échelle mondiale. En 1979,|a révolution islamique en lran met ainsifin au régime pro-américain du Shah et les images de la prise d'otages à I'ambassade américaine de Téhéran montrent au monde entier la contestation du modèle américain. Par ailleurs, les soviétiques sont en bonne place dans la course aux armements et les missiles nucléaires SS20 menacent l'Europe occidentale dès 7977. Cependant, en 1980, le républicain Ronald Reagan est élu sur le slogan America is Bock. Ses deux mandats (1981-1988) marquent en effet le retour en force du modèle américain. D'une part, en matière économique, Reagan engage une politique ultra-libérale qui s'accompagne d'une diminution du chômage et apparaît comme le modèle à suivre par certains pays occidentaux, comme le Royaume-Uni de Margaret Thatcher. D'autre part, en matière de politique étrangère, Reagan explique que les Etats-Unis doivent combattre l'« Empire du Mal » (l'URSS) et diffuser la démocratie au reste du monde. Dans la pratique, c'est le retour à une politique offensive contre Je saute 2 entre lignes développement et l'URSS; il ne s'agit plus d'endiguer le communisme mais de le faire refluer. C'est la doctrine du rollback Cette politique interventionniste prend notamment la forme d'un appui aux guérillas anticommunistes en Afrique et au Nicaragua, mais aussi aux moudjahidines qui combattent l'Armée rouge en Afghanistan (1979-1989) car ils sont considérés comme des « combattants de la liberté » contre le communisme. La politique du rollbock implique aussi un retour à la course aux armements avec l'URSS et un accroissement des dépenses militaires américaines. Ainsi, les Etats-Unis déploient en Europe des missiles équivalents aux SS20, les Pershing 2, en 1983, et Reagan lance l'lnitiative de défense stratégique (lDS), bouclier spatial capable d'intercepter les missiles soviétiques avant qu'ils ne touchent le sol américain. Parallèlement, l'enlisement des troupes soviétiques en Afghanistan et la course aux armements épuisent les ressources financières de l'URSS qui n'a pas les moyens de suivre les Etats-Unis. De plus, l'arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev à Moscou en 1985 change la donne car il est désireux de réduire les dépenses militaires pour moderniser l'économie soviétique. En 1987 sont signés les accords de Washington et en 199L les accords START qui prévoient la réduction des armes stratégiques offensives. En outre, Gorbatchev cherche à introduire la démocratie dans le bloc de l'Est et entraîne ainsi la chute des régimes communistes en Europe orientale (1989-1990) et l'implosion de l'URSS (1se1). En 1989, tandis que l'URSS est sur le déclin, le politologue américain Francis Fukuyama prévoit alors la « Fin de l'Histoire », c'est-à-dire la conversion progressive de tous les Etats du monde au libéralisme et à la démocratie. En effet, en 1991, avec l'effondrement de I'URSS, les EtatsUnis apparaissent comme les grands vainqueurs de la guerre froide et deviennent donc la seule superpuissance au monde. le la conclusion Conclusion : Structurée en 2 sousparties : 1. Résumé de lo réponse à lo question posée por la problématique 2. Ouverture Pour conclure, les Etats-Unis sont à la fois un modèle politique symbole de la démocratie, un géant économique chantre du capitalisme et du libéralisme, et une très grande puissance militaire. Leur influence est très grande à l'échelle mondiale dès 1945 et elle s'étend encore davantage au fur et à mesure de la Guerre froide, et ce malgré une période de repli dans les années L97O. En 1991, après la chute de l'URSS, les Etats-Unis ont gagné la Guerre froide. Le président Georges Bush évoque alors la mise en place d'un « nouvel ordre mondial » dans lequel les Américains se veulent les « gendarmes du monde » durant les années 1990, avant que l'« hyperpuissance » américaine subissent un profond traumatisme en septembre 2001.