APRÈS LE 13 NOVEMBRE 2015... TERRORISME ET DROIT(S) Le regard des juristes de Sciences Po Lyon Dossier élaboré par David-André Camous, Albane Geslin, Béatrice Jaluzot, Sophie Papaefthymiou, Karine Roudier, Hélène Surrel Retour au sommaire général IV. Pour aller plus loin A. Qui est l'ennemi contre lequel l’État français est en guerre ? Quelques clés de compréhension I. - Daech acronyme péjoratif arabe de « Etat Islamique en Irak et au Levant », en anglais Daesh ou ISIS : « Islamic State of Iraq and Sham » II. - Situer la mouvance de Daech dans les différents courants musulmans La religion musulmane présente la particularité de mêler intimement religion, politique et droit. Ceci est une différence majeure avec nos systèmes juridiques occidentaux qui s’efforcent de distinguer ces trois éléments et d’édifier le droit en contre-pouvoir du politique. Selon l’Islam, la religion ne prend pleinement sens que si elle se réalise sur le plan politique et son vecteur est le Droit. La théologie musulmane est par conséquent indispensable pour comprendre la situation de l’Islam actuel. III. - Les fondements de la théologie musulmane Elle repose sur des textes sacrés et leur interprétation par des autorités religieuses. Le Coran qui regroupe les paroles d’Allah, révélations faites à Mahomet par l’archange Gabriel (Jibril). Il est divisé en 114 sourates, composées de plus de 6200 versets. Il a été rédigé du vivant du Prophète La Sunna du Prophète, la « voie » : est le recueil des enseignements transmis en paroles et en actes par Mahomet. Elle contient les hadits : les dires, actes et approbations du Prophète. Sa rédaction est postérieure à Mahomet (au moins 150 ans après). Elle est donc secondaire au Coran, mais elle est une source essentielle -1- de jurisprudence (au sens étymologique : science du droit). Cette position secondaire conduit à des discordes sur l’autorité des hadiths, en fonction de l’autorité reconnue au compagnon de Mahomet qui en est l’auteur. Ces divergences expliquent en partie l’existence des différents courants d’interprétation de l’Islam. Le Consensus des savants (ijmâ). Le sens de cette notion n’est pas unitaire. Il s’agit d’une convergence d’opinions au sujet de diverses questions dont la portée vise à régler une question contemporaine. Ces opinions s’appuient sur les textes et elles sont émises par des autorités religieuses. Selon les écoles, est reconnu comme légitime, soit le Consensus des compagnons de Mahomet, soit celui des trois premières générations de l’Islam, soit des savants et juristes du monde musulman. Cette source est très importante au point qu’un certain nombre d’enseignants de la religion pensent qu’elle est supérieure aux écrits sacrés (par ex. http://www.maisonislam.com/articles/?p=731 ). Le raisonnement par analogie (qiyas), qui permet de résoudre des questions non résolues directement par les autres sources. IV. - La multiplicité des courants musulmans Si la religion musulmane est monothéiste, depuis Mahomet, jamais elle n’a été sous l’égide d’une autorité unique, elle s’est très tôt divisée en courants divergents. La succession de Mahomet donne lieu au schisme entre Chiites et Sunnites, les Chiites ayant reconnus Ali, cousin et gendre du Prophète comme son successeur et les Sunnites ayant suivi Abou Bakr, compagnon et désigné par Mahomet pour diriger les prières en son absence. Il devient ainsi le premier Calife. Aujourd’hui, environ 15% des Musulmans sont chiites. Puis l’Islam orthodoxe, sunnite, vit naître différentes écoles. Elles se sont constituées autour de « savants » très respectés par le peuple. Initialement leurs différences provenaient principalement de l’éloignement géographique qui existait entre elles, il ne s’agissait pas du résultat de désaccords profonds. Ainsi il y avait les écoles de Kûfa et de Bassorah en Irak, celles de Médine, de la Mecque etc. Les écoles irakiennes jouent un rôle central dans le développement du droit religieux. Elles se sont cristallisées autour du consensus de savants, détaillé et limité géographiquement. Par essence, elles sont tolérantes envers l’existence d’autres doctrines. Ces écoles, afin d’asseoir leur autorité, vont progressivement mettre entre parenthèses leur rattachement géographique et se réclamer de grands personnages, compagnons du prophète. Ce processus sera achevé dès 856. Au final, apparaît en Irak le groupe des disciples d’Abû Hanîfa qui donnera lieu au courant hanafite, à Médine et en Egypte apparurent les disciples de Malik, d’où l’école malékite. Autour de l’imam Al Shâfi’î (767–820) se crée le courant shafiite. Le mouvement des « traditionnistes » est une réaction contre les écoles : selon eux, les traditions formelles (hadith) venant du Prophète devaient remplacer la tradition vivante des écoles. Ils mirent en avant des déclarations, des « traditions » qui se présentent comme les témoignages des actes et des paroles du Prophète, transmis oralement de manière ininterrompue par des personnes dignes de foi. Partout ils s’opposaient aux traditions vivantes des écoles, de manière générale, mais pas systématique, ils souhaitaient aller dans un sens plus rigoureux. Sous l’égide de Ibn Hanbal (855) apparaît l’école hanbalite. Ce mouvement -2- déclina au XVIe siècle mais fut réactivé par Muhammad ibn ‘Abd al Wahhâb et le mouvement wahhabite prit le relais. Au final coexistent : Les Hanafites : en Irak, Syrie, Afghanistan, sous-continent indien, Asie centrale turque. Elle fut l’école favorite des Ottomans. Les Malékites : à partir de Médine et de l’Egypte, elle se répandit en Afrique du Nord, centrale et occidentale, elle s’était répandue en Espagne musulmane Les Shafiites : partis du Caire, puis en Basse-Egypte, en Arabie du sud, majeure partie de l’Afrique occidentale, en Irak, au moyen âge en Perse, avant qu’ils ne deviennent chiite, en Inde, Indonésie, Malaisie et le reste de l’Asie du Sud-Est Et les Hanbalites dont une manifestation récente est le Wahhabisme. Apparu au XVIIIe siècle, il est officiellement reconnu en Arabie Séoudite au XXe, dans les principautés du golfe Persique, le Pakistan, le Bengladesh, le Sri Lanka. Le XXIe siècle voit l’autorité à la fois morale et politique de ces écoles s’atténuer et reculer au profit de mouvances radicales, issues des mouvements traditionnistes. Certains mouvements prônent le recours à la violence, tels Les Frères Musulmans fondés au début du XXe siècle en Egypte. Leur ambition est politique : ils souhaitent la restauration du califat afin de lutter contre l’influence occidentale. Arrivés au pouvoir en 2011, ils ont été destitués par un coup d’Etat en 2013. D’autres mouvements sont clairement fondamentalistes et ils ont en commun de rejeter les écoles orthodoxes comme hérétiques. Ainsi le salafisme est au départ un courant spirituel de retour à la pureté des origines. Plusieurs mouvements prônant à la fois violence et fondamentalistes sont apparus, souvent classés dans un vaste groupe qualifié de « djihadistes », ils appartiennent à des mouvances différentes tels que Al-Qaïda, Boko Haram, les Talibans ou l’EI. Il est nécessaire de les distinguer les uns des autres afin d’ajuster l’attitude occidentale face à leurs propres objectifs (cf. Graeme Wood). Selon Haoues Seniguer : « Daech puise essentiellement à une lecture très littéraliste des traditions musulmanes réelles ou supposées ; en ce sens, il peut effectivement être rattaché au courant large et hétéroclite du néo-salafisme/wahabbite du point de vue des visions du monde. Il appartient, plus précisément, à la famille de la salafiyya jihâdiyya (néo-salafisme djihadiste) qui n'hésite pas à recourir à l'excommunication et à toutes sortes de violences symbolique et physique ». V. - Qu’est-ce que le califat ? Initialement le terme désigne l’office du calife, le successeur en charge des affaires des Musulmans. Le premier fut Abou Bakr, élu par la communauté musulmane après la mort du Prophète. Al-Māwardī (mort en 1058), dans son ouvrage Principes de Gouvernement, a établi les dix fonctions du Calife, notamment la mise en œuvre de la loi, la défense et l’expansion du royaume de l’Islam, la distribution des ressources et la direction générale du gouvernement. Par la suite, le sens de califat s’est rapproché de celui de gouvernement politique. Sa désignation, son rôle et ses fonctions diffèrent selon les écoles. La prise de Bagdad en -3- 1055 par un Sunnite a confronté la notion à celle de sultan. La fonction de calife fut alors celle d’un monarque aux fonctions essentiellement rituelles tandis que le pouvoir politique appartenait au sultan. Au XVIIIe siècle les Ottomans revendiquèrent le titre de calife. Mustapha Kemal Ataturk l’abolit en 1924. Dès lors l’institution devint l’objet de vives controverses entre les intellectuels musulmans, particulièrement en Egypte, allant de la dénégation de sa légitimité à sa revivification dans le rôle d‘une autorité morale au sein du gouvernement. VI. - Daech est un mouvement millénariste Outre les aspects fondamentalistes et violents, Daech est millénariste. Selon Haoues Seniger, « Oui, indubitablement, Daech mobilise des récits millénaristes qui trouvent leur source dans des paroles attribuées au prophète de l'islam et consignées dans des recueils de traditions sunnites à compter du VIIIème siècle, pour l'essentiel. » Le phénomène millénariste a pour singularité d’être commun aux religions monothéistes : judaïsme, christianisme et islam. Le millénarisme prône la fin du monde, précédée de calamités purificatrices et sacrificielles. Dans sa version chrétienne, il prône le retour du Messie sur terre après que l’Antéchrist en ait été chassé, et avant le jugement dernier. Les anabaptistes (Wiedertäufer) sont apparus en Europe sous la forme d’un extrémisme protestant. Ce mouvement s’est manifesté sous une forme particulièrement violente dans la ville de Münster (Westphalie) au début du XVIe siècle. La ville avait été le lieu d’un vif conflit entre les riches artisans d’un côté et les seigneurs et le clergé catholique de l’autre. À partir de 1531, les corporations se lièrent à un nouveau mouvement protestant sous l’égide de Bernd Rothmann, prédicateur interdit par les autorités de la ville. Il forma un conseil de 70 membres qui prit le pouvoir politique de la ville. L’évêque de Münster et d’Osnabrück décréta l’interdiction de commercer avec la ville et saisit le bétail des bourgeois de la ville. En représailles, les anabaptistes prirent en otage les conseillers de l’évêque. Un compromis fut trouvé, l’évêque accepta la présence des protestants à condition que les églises et les cloîtres restent catholiques et que les seigneurs catholiques reprennent l’autorité sur la ville. Entre temps Rothmann s’était radicalisé, il commença à imposer le baptême des adultes. Le conseil municipal chercha à s’y opposer mais fut confronté à la population qui soutenait majoritairement Rothmann. A partir de février 1534, Jan Mathys, religieux hollandais, se déclara « prophète », pris la tête du mouvement et renversa le gouvernement de la ville. Les derniers catholiques ainsi que les protestants non baptistes furent contraints de quitter la ville. Ils eurent le choix, soit de se faire baptiser, soit d’être bannis. Immédiatement après la prise de pouvoir, les anabaptistes transformèrent toutes les institutions, ils déclarèrent la communauté des biens de l’église primitive, firent brûler toutes les archives de la ville. Jan Mathys annonça l’arrivée de Jésus Christ dans la ville pour la Pâque 1534. L’évêque catholique ayant fait encercler la ville, la prophétie ne put se réaliser et Mathys fut tué par les habitants. Jan van Leiden, Hollandais de 24 ans, prit alors la commande de la ville, se proclama « roi » de Münster. Il exécutait lui même en public les condamnations à mort, déclara la polygamie car les femmes étaient trois fois plus nombreuses que les hommes, lui-même en prit 16. L’encerclement de la ville finit par causer la famine, elle fut finalement reprise en janvier 1536 après un bain de sang où 650 personnes furent tuées et les femmes chassées de la ville. Les trois meneurs furent torturés et leurs corps exposés au public dans des cages d’acier qui sont toujours accrochées au clocher de l’église Saint Lambert. Les instruments -4- de torture sont conservés par la mairie de la ville. Doctrine M. GUIDÈRE, « Petite histoire du djihadisme », Le Débat 2015/3 (n° 185), p. 36-51. A. RAZZAK AL SANHOURY, Le Califat, son évolution vers une société des nations orientales, 1926, sous la direction d’Edouard Lambert, Faculté de droit de Lyon (Dans le contexte de l’effondrement de l’empire Ottoman, Sanhoury cherche à reconstituer un droit pour les nations arabes. Il souhaite moderniser la charia en s’inspirant du droit comparé, principalement des droits français et américains et fait de la Sharia une source moderne du droit). H. REDISSI, Le pacte de Nadjd. Ou comment l’islam sectaire est devenu l’islam, Le Seuil, coll. La couleur des idées, 2007. E. TYAN, Institutions du droit public musulman, vol. 1, Le califat ; vol. 2, Sultanat et califat. Paris, 1954–1956. Revue de presse Que nous veut Daech ? avec Philippe-Joseph SALAZAR, Mathieu GUIDÈRE, Haoues SENIGUER, Cultures Monde. H. SENIGUER, « La France face à la violence totale de Daech », Huffington Post 15/11/2015 : «les théologiens musulmans sunnites les plus en vue du champ islamique mondial sont incapables, ou dans l'incapacité, à produire un contre-discours aussi efficace qu'efficient, compte tenu des ambiguïtés qu'eux-mêmes entretiennent au sujet de la violence sous toutes ses formes. Daech se nourrit aussi de la désertification et des atermoiements théologiques du magistère sunnite, en plus d'exploiter les dérèglements de la scène politique internationale. » H. SENIGUER, « L'islam au risque de la réforme: le poids des idéologies », Huffington Post, 12/06/15 « Le djihadisme est-il seulement une maladie de l'islam(isme)? », Hufftington Post, 22/09/2014 G. WOOD, « What ISIS really wants ? », The Atlantic, mars 2015, C. BONAL, « Isis, Isil, Daech, Dawla, EIIL... Irak ? Comment appeler les jihadistes en Irak », Libération, 25 juin 2014 ? Al Monitor, Courrier international, « Qui dirige Daech ? », 13 mars 2015. B. L'Union européenne et la lutte contre le terrorisme I. - Les États membres de l'UE, régulièrement touchés par des attentats terroristes Depuis 2001, les pays membres de l'UE ont subi 18 attentats terroristes d'importance (en Allemagne, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède). Voir : -5- Carte des principaux attentats eu Europe depuis le 11 septembre 2001 II. - Cadre juridique de la lutte contre le terrorisme Si, dans le cadre européen, la lutte contre le terrorisme relève de la compétence nationale, l'Union constitue néanmoins un cadre au sein duquel les États peuvent coordonner leurs moyens d'action : - Système d'information Schengen ; - Mandat d'arrêt européen ; - Système ECRIS (Système Européen d'Information sur les Casiers Judiciaires ; système permettant, depuis avril 2012, d'interconnecter les bases de données des casiers judiciaires de tous les États membres) ; - Fonds européen de sécurité intérieure ; - Registre des passagers aériens (PNR) ; - Réseau européen des polices aéroportuaires (Airpol) - Réseau Atlas - Réseau de Sensibilisation à la Radicalisation → résolution du Parlement européen sur la prévention de la radicalisation et du recrutement de citoyens de l'Union par des organisations terroristes, 25 nov. 2015 Voir : Conseil européen / Conseil de l'UE, « Lutte de l'UE contre le terrorisme ». Comment l'Union européenne lutte-t-elle contre le terrorisme ?, Toute l'Europe, 16 nov. 2015. Lutte anti-terroriste : l'Europe mobilisée, Toute l'Europe, 20 nov. 2015. « Le Parlement européen et le Conseil proches d'un accord sur la directive relative aux dossiers passagers de l'UE », Communiqué de presse - Justice et affaires intérieures, 02 déc. 2015. C. Instruments et documents internationaux complémentaires Conseil de l'Europe Convention européenne pour la répression du terrorisme, signée à Strasbourg, 27 janv. 1977 (entrée en vigueur le 4 août 1978). -> Rapport explicatif de la Convention Protocole portant amendement à la Convention européenne pour la répression du terrorisme, Strasbourg, 15 mai 2003 (non encore en vigueur). -> Rapport explicatif (de la Convention de 1977 amendée, dès que le protocole entrera en vigueur) Protocole additionnel à la Convention du Conseil de l’Europe pour la prévention du -6- terrorisme, signé à Riga, 22 oct. 2015 (non encore en vigueur). -> Rapport explicatif du Protocole Organisation des États américains Convention interaméricaine de lutte contre le terrorisme, 3 juin 2002. OEA, Actions contre le terrorisme : http://www.oas.org/fr/themes/terrorisme.asp Union africaine Convention de l'OUA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, 14 juil. 1999 Protocole à la Convention de l'OUA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, AddisAbeba, 8 juil. 2004. Nations Unies Conseil de sécurité, Résolution 1566 (2004), Menaces à la paix et à la sécurité internationales résultant d'actes terroristes, 8 oct 2004. Comité contre le terrorisme : http://www.un.org./fr/sc/ctc/ Assemblée générale, Résolution 60/288, Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, 8 sept. 2006. Assemblée générale, Résolution 66/282, Examen de la stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, 29 juin 2012. Autres Arab Convention for the Suppression of Terrorism, Cairo, 22 April 1998 Convention internationale pour la répression des attentats terroristes à l'explosif, New York, 15 déc. 1997. Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme, New York, 9 déc. 1999. Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, New York, 13 avril 2005. Analyse de jurisprudence et de dispositions conventionnelles CEDH, « Sécurité nationale et jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme », Rapport de recherche, 2013. CEDH, « Protection des données personnelles », Fiche thématique, sept. 2014. CEDH, « Terrorisme », Fiche thématique, nov. 2015. CEDH, « Protection des sources journalistiques », Fiche thématique, juin 2014. Comité des droits de l’homme, Observation générale n° 35, Liberté et sécurité de la personne (art. 9 du Pacte de 1966 sur les droits civils et politiques), 16 déc. 2014. -7- D. Références bibliographiques complémentaires Doctrine T. BASARAN, Security, Law and Borders, London and New York. Routledge Studies in Liberty and Security, 2012. D. BIGO, A. TSOUKALA (Eds.), Terror, Insecurity and Liberty. Illiberal Practices of Liberal Regimes After 9/11, London and New York. Routledge Studies in Liberty and Security, 2008. A. DAL LAGO, S. PALIDDA (Eds.), Conflict, Security and the Reshaping of Society? The Civilisation of War. London and New York. Routledge Studies in Liberty and Security, 2010. R. DOUGLAS, Law, Liberty and the Pursuit of Terrorism, Ann Arbor. The University of Michigan Press, 2014. J. HABERMAS, La paix perpétuelle. Le bicentenaire d’une idée kantienne, Les Editions du Cerf, 1996. V. HELD, How Terrorism is Wrong: Morality and Political Violence, NY - Oxford. Oxford University Press, 2008. B. HUDSON, S. UGELVIK (Eds.), Justice and Security in the 21st Century. Risks, Rights and the Rule of Law, London and New York. Routledge Studies in Liberty and Security, 2012. E. KANT, Zum ewigen Frieden (Vers une paix perpétuelle) (795). Publié sous le titre “Projet de paix perpétuelle”, Librairie Philosophique Vrin, 1999. 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Carl Schmitt : comment éradiquer nos ennemis ?, Les Nouveaux Chemins de la Connaissance, France culture, 24 nov. 2015. Qu’est-ce qu’une guerre? (1/4). Hobbes, Clausewitz : l’essence de la guerre, Les Nouveaux Chemins de la Connaissance, France culture, 23 nov. 2015. Sitographie générale Comité des droits de l’homme : -8- http://www.ohchr.org/FR/HRBodies/CCPR/Pages/CCPRIndex.aspx Conseil des droits de l’homme : http://www.ohchr.org/FR/HRBodies/HRC/Pages/HRCIndex.aspx Cour européenne des droits de l’homme : http://www.echr.coe.int/Pages/home.aspx? p=caselaw/analysis&c=fra Cour de Justice de l'Union européenne : http://curia.europa.eu/jcms/jcms/j_6/ International Centre for Counter-Terrorism : http://icct.nl/ Retour au sommaire général **** -9-