L’acheteur doit aussi rechercher le potentiel de hausse du
cours. Il peut en exister dont le vendeur n’est parfois même pas
conscient.
«Il arrive que grâce aux outils d’analyse de données de KPMG,
ajoute M. Henderson, l’acheteur découvre certains faits à propos
de l’entreprise dont celle-ci n’aurait jamais eu connaissance.
Ces outils peuvent dévoiler exactement où un acheteur peut
faire de l’argent et comment, ce qui peut se révéler un avantage
concurrentiel dans une situation faisant intervenir plusieurs
offres.»
4. Recherchez d’autres avantages
Dans toute acquisition, l’acheteur doit décider de ce qui fera
partie du marché.
Dans le cas d’une entreprise en difficulté, l’acheteur dispose
d’une certaine souplesse pour ce qui est de déterminer en quoi
consisteront les avantages. Il peut, par exemple, embaucher des
employés supplémentaires, qui lui seront utiles particulièrement
s’il manque de personnel dans certains domaines.
«Vous n’avez pas nécessairement besoin de ces employés
pour faire fonctionner l’entreprise que vous achetez, explique
M. Henderson. Bien entendu, il ne s’agit pas ici de simple
générosité. Mais conserver une dizaine d’employés peut faire
baisser considérablement le prix d’achat.»
Options de financement
Il existe plusieurs façons de financer l’achat d’actifs ou
d’entreprises en difficulté.
«La plus facile consiste à utiliser le flux de trésorerie de
votre entreprise», propose Neil Honess, associé au groupe
Restructuration et redressement d’entreprise de KPMG.
«Dans bien des cas, l’actif ou l’entreprise en difficulté qu’on veut
acquérir ne satisfait pas aux critères de financement par emprunt
traditionnel, explique M. Honess. Bien souvent, des capitaux
propres sont exigés pour la totalité.»
Autre possibilité : permettre à la banque de prélever une sûreté
sur l’actif de l’acheteur. Sinon, on peut adapter le contrôle diligent
de manière à aider les prêteurs à estimer la valeur de l’actif ou de
l’entreprise convoités.
Dans certains cas, la méthode de financement privilégiée sera le
prêt garanti par des actifs. Ce prêt est habituellement assujetti
à la valeur des stocks, des comptes débiteurs, du matériel et
de l’outillage. Les prêteurs qui accordent ce type de prêt le font
sur la seule valeur de l’actif et en fonction d’un ensemble de
paramètres – habituellement les sommes recouvrées lors d’une
vente aux enchères.
«Dans les deux cas, il faut être en mesure de démontrer au
prêteur qu’il existe une valeur réelle, explique M. Honess. Que si
l’entreprise est en difficulté, ses actifs sont néanmoins corporels
et relativement liquides, et qu’il serait possible de les vendre au
besoin, à un concurrent ou «à la casse». Par contre, si les actifs
ou l’entreprise ne génèrent aucun flux de trésorerie ou offrent
une valeur insuffisante, l’acheteur risque d’avoir de la difficulté à
obtenir du financement de cette façon.»
«Le prêt garanti par des actifs est très courant, précise
M. Henderson. On ne peut pas dire que c’est de l’argent à bon
marché, mais c’est de l’argent qui s’obtient assez rapidement en
général, car les prêteurs qui accordent ce type de prêt se fondent
sur des paramètres relativement simples et s’y connaissent en
évaluation d’actifs.»
Enfin, il y a une autre possibilité : l’acheteur potentiel d’actifs ou
d’entreprises en difficulté peut s’adresser à la banque à laquelle
le vendeur doit de l’argent. La banque créancière sera sans doute
plus motivée que d’autres prêteurs à conclure une entente. De
façon générale, les prêteurs se montreront probablement plus
disposés à envisager des scénarios un peu hors-norme qu’ils ne
l’étaient il y a deux ou trois ans, particulièrement dans le contexte
actuel.
«Les prêteurs sont disposés à examiner un amalgame de
solutions de prêt qui forment un tout», conclut M. Honess.
Un tremplin pour la croissance : pour
l’acheteur et pour le vendeur
Grâce à ce type de marché, une entreprise en difficulté peut
réduire sa dette et améliorer son fonds de roulement, ce qui peut
l’aider à traverser une période difficile. Ainsi, vendre une partie de
ses actifs dans un tel contexte n’est pas une mauvaise chose en
soi, si cela lui permet de mieux rebondir plus tard.
Dans les creux de vague, il n’est pas rare que les actifs et
divisions d’entreprises en difficulté passent à des structures de
capital plus saines. Les entreprises qui se portent bien saisissent
l’occasion et en profitent pour prendre de l’expansion lorsque les
conditions du marché s’améliorent. L’acheteur ne doit prendre
aucun raccourci ou tenter de gagner du temps lorsqu’il s’agit
de conclure un marché où il risque de ne pas tirer pleinement
avantage d’une acquisition.
Vous êtes prêts à discuter? L’équipe des Services-conseils
transactionnels de KPMG peut vous conseiller relativement aux
multiples options qui s’offrent à vous pour tenir le coup ou vous
développer dans une industrie cyclique. Nos professionnels
ont une approche prospective, le sens des affaires, des
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Alex Henderson
Associé, Services-conseils transactionnels
Services transactionnels
403-691-8140
Neil Honess
Associé, Services-conseils transactionnels
Restructuration et redressement d’entreprise
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