En relief, page précédente : sur un marché aztèque De Tenochtitlan à Cuzco, Mayas, Aztèques et Incas partagent des habitudes alimentaires et culturelles. Ils mènent une vie simple rythmée par les nombreux rituels à respecter. Ils se nourrissent des produits de la chasse et surtout de l'agriculture pour laquelle chaque peuple a développé des techniques ingénieuses. La vie quotidienne Bol en terre peinte, fabriqué par les femmes aztèques À la maison Chez les Mayas et les Aztèques, toute la famille vit, mange et dort dans une seule pièce éclairée par des torches de résine. La maison est aussi l'atelier, où l'on fabrique les bols et les plats en céramique. De petits miroirs taillés dans une roche noire et vitreuse, l'obsidienne,sont utilisés pour la toilette. On s'assoit sur des nattes ou des sièges en osier, des tentures en coton tissé ou en peau. Nous connaissons ces objets car ils ont été trouvés dans des tombes, accompagnant les morts dans leur voyage éternel. Dans les montagnes du Pérou, les Incas fabriquent leur maison avec des briques de terre séchées et utilisent la bouse des lamas comme combustible pour se chauffer. Leurs habits de laine de lama, d'alpaga ou de vigogne les protègent du froid. Un commerçant aztèque portant Sur son dos un lourd chargement. Au marché On trouve de tout au marché aztèque! Fruits et légumes, volailles, poteries, vanneries, plumes, peaux et tissus... mais aussi de l'or, de l'argent et des esclaves! Les échanges se font sous l'œil vigilant des marchands et des fonctionnaires de l'Empire chargés de surveiller les ventes. Les marchandises proviennent des quatre coins de l'Empire et sont acheminées par des lamas ou à dos d'hommes car les Aztèques ne connaissent pas la roue. Sur les sentiers montagneux, les hommes portent des chargements de 40 kg retenus par une sangle de cuir ou de tissu sur leur front. De la vie à la mort Les Mayas enterrent leurs morts dans des tombes creusées sous le sol des maisons. Seuls les chefs et les prêtres ont droit à des sépultures souterraines particulières. Chez les Aztèques, les morts sont incinérés vêtus de leurs plus beaux habits et entourés de nourriture. Les Incas, eux, n'enterrent pas leurs morts. Les personnages importants sont embaumés et leur momie vénérée. Le culte des morts est un rite important : il faut veiller sur les ancêtres et nourrir les momies pour obtenir de bonnes récoltes. Un pécari. Masque mortuaire maya en mosaïque de jade et coquilles. Au pays du maïs Les paysans mayas et aztèques terrassent des champs dans les collines pentues ou cultivent sur des chinampas, des lopins de terre entourés de canaux. Ainsi, sur le lac de Tenochtitlan, les Aztèques produisent maïs, tomates, courges, haricots, oignons, patates douces et piments. Les Mayas brûlent herbes et broussailles pour fertiliser la terre avant de semer. Ils chassent tatous, lapins, pécaris, cerfs, jaguars et iguanes. Les peuples précolombiens n'ont pas d'outils en métal. À l'aide de bêches en bois, les Incas cultivent le maïs, avec lequel ils font une bière, la chicha. Ils produisent le quinoa et la pomme de terre, même à 4 000 mètres d'altitude. Scène de marché à Tenochtilan. Les Aztèques cultivent sur les chinampas. À l'école Défi six ans, les enfants aztèques travaillent avec leurs parents, aux champs ou à l'atelier. Les fils des nobles aztèques vont à l'« école du temple », le calmecac, pour devenir prêtres ou à la «maison des jeunes hommes», le telpochcalli, pour apprendre les techniques de guerre. Les filles ne vont pas à l'école. Elles apprennent de leur mère comment cuisiner, entretenir la maison et tisser les vêtements.