Résumé du module 6 : Coût et structure du capital

Résumé du module 6 : Coût et structure du capital
Ce module explique tout d’abord comment une société établit son coût du capital. Vous
apprenez comment calculer la pondération des composantes et les coûts du capital pour les
titres d’emprunt, les actions préférentielles (privilégiées) et les actions ordinaires ainsi que
comment déterminer le coût moyen pondéré du capital (CMPC) d’une société. Le module
décrit comment le choix de la structure du capital influe sur le CMPC, examine les
répercussions de l’utilisation du financement par emprunt sur le rendement et le risque pour
les actionnaires ordinaires et évalue les effets du levier d’exploitation sur le montant du
financement par emprunt. Enfin, il décrit comment le niveau de bénéfice avant intérêts et
impôt (BAII) d’indifférence avec levier financier et d’autres facteurs influent sur les décisions
d’une société relativement à la structure du capital.
Expliquer la notion de coût du capital
Le coût du capital d'une entreprise représente ce qu'elle doit payer à des investisseurs
afin de les amener à investir des fonds dans l'entreprise; il s'agit d'un coût de
renonciation.
Le coût du capital dépend des coûts et des valeurs du marché. Il est représenté par le
flux de trésorerie net que l'entreprise obtient, après impôt des sociétés.
Décrire comment utiliser le coût du capital
Le coût du capital est utilisé à trois fins principales :
o à titre de taux de rendement minimal de référence auquel comparer le taux de
rendement interne des projets (évaluation des projets);
o pour choisir la structure du capital optimale permettant de réduire au minimum le
CMPC;
o pour établir les prix dans des secteurs réglementés, comme celui de
l’hydroélectricité, où le CMPC du monopole est considéré comme un juste taux de
rendement.
Calculer le coût des composantes dette, actions préférentielles
(privilégiées) et actions ordinaires du capital; utiliser un tableur pour
déterminer le coût des composantes du capital d’une entreprise.
Le coût du capital est calculé selon les étapes suivantes :
o Identifier les sources de fonds, comme les obligations, les actions préférentielles
(privilégiées) et les actions ordinaires.
o Déterminer le coût après impôt de chaque composante.
o Calculer les pondérations du marché pour chaque composante.
o Calculer le CMPC en multipliant le coût de chaque composante par la pondération
correspondante.
Coût de lémission de nouveaux titres d’emprunt à long terme :
o Le coût après impôt de titres d’emprunt, ki, s’obtient par la résolution de
l’équation suivante :
PN = I × (1 T) × FASVP(ki%, n) + VN ÷ (1 + ki)n
PN
= produit net de l’émission de l’obligation après considération des frais
d’émission
T
= taux d’imposition de la société
I
= versement d’intérêts
VN
= valeur nominale de l’obligation
ki
= coût de la composante dette
Utilisez l’approche conceptuelle pour calculer le coût de la composante dette (ki)
lorsque PN, I, T et VN sont donnés ou déterminables.
Coût de l’émission de nouvelles actions préférentielles (privilégiées), kp :
o le rendement exigé sur les actions préférentielles (privilégiées) s’établit
comme suit :
kp = Dp ÷ Pp
o le coût de la composante actions préférentielles (privilégiées) est donc de kp
= Dp ÷ PN
Coût de l’utilisation de capitaux propres générés à l’interne, kcp :
o Plusieurs modèles sont utilisés pour estimer le kcp, soit le MEDAF, le modèle
de croissance des dividendes et le ratio bénéfice-cours.
o Les frais d’émission peuvent être exclus si la totalité du financement par
capitaux propres peut être obtenue à même les résultats non distribués
(bénéfices non répartis), de sorte que kcp = rendement exigé par les
actionnaires ordinaires.
Le MEDAF
ke = Rsr + βi[E(RM) Rsr]
Le modèle de croissance des dividendes
Le ratio bénéfice/cours (l’inverse du ratio cours/bénéfice)
ke = taux d’actualisation ajusté au risque
RSR = taux sans risque
ERM = rendement espéré du marché
β = risque systématique de l’action
P0 = cours actuel de l’action
D1 = dividende espéré à la fin de la prochaine période
g = taux de croissance des dividendes à long terme
E = bénéfice annuel prévu
Lorsque l’entreprise doit émettre de nouvelles actions ordinaires, elle doit tenir
compte des frais d’émission.
Les modèles précédents permettent d'estimer kncp comme suit:
o MEDAF : kncp = kcp(P0 ÷ PN)
Modèle de croissance des dividendes : kncp = D1 ÷ PN + g
Ratio bénéfice/cours (l’inverse du ratio cours/bénéfice) : kncp = E ÷ PN
Calculer la pondération des composantes dette et capitaux propres afin de
déterminer le coût du capital
Les pondérations reflètent la combinaison actuelle des sources de fonds à leur valeur
de marché actuelle.
La combinaison optimale de composantes est celle qui minimise le CMPC.
Calculer le coût moyen pondéré du capital (CMPC) et utiliser un tableur
pour analyser la structure du capital d’une entreprise.
Le CMPC est égal à la somme de la pondération de chaque composante multipliée
par son coût.
Si les résultats non distribués ( bénéfices non répartis) suffisent à couvrir les besoins
en investissements de la société et que celle-ci n’a pas besoin de mettre en vente de
nouvelles actions, il n’y a aucun coût d’émission. Utilisez kcp dans le calcul du CMPC.
La vente de nouvelles actions dans le but de satisfaire les besoins en investissements
d’une société entraîne des coûts d’émission. Utiliser kncp pour déterminer le coût du
prochain dollar de financement, qui se définit comme le coût marginal du capital
(CMC).
Lorsqu’une société prévoit vendre de nouvelles actions, cela entraîne des coûts
d’émission. Dans ce cas, utilisez le coût marginal du capital (CMC) dans le calcul du
CMPC.
Décrire comment la structure du capital a une incidence sur le CMPC.
Modifier la structure du capital de l’entreprise change le CMPC.
Les entreprises dont la dette est faible ou inexistante peuvent généralement
diminuer le CMPC lorsque le levier financier augmente, car le coût de la dette est
inférieur au coût des capitaux propres.
Passé un certain niveau d’endettement cependant, le coût de la dette et des capitaux
propres augmente à un tel point que le CMPC augmente lorsque de nouveaux titres
d’emprunt sont émis.
Selon le théorème de non-pertinence de Modigliani et Miller, le choix de sources de
financement par une entreprise n'a aucun effet sur la valeur de ses actifs.
En l'absence d'impôt des sociétés, le coût des capitaux propres augmente à mesure
que le ratio de levier financier augmente; le CMPC est constant puisque l’avantage
associé à une dette moins coûteuse est compensé par le coût plus élevé des capitaux
propres.
L'introduction de l'impôt des sociétés a pour effet de réduire la valeur de l'entreprise.
Les intérêts sur les emprunts de la société sont déductibles du bénéfice avant le
calcul de l’impôt et résultent en un avantage fiscal.
La valeur de l’entreprise s’accroît de la valeur actualisée des avantages fiscaux au
titre des intérêts.
On évalue l'entreprise comme si elle n'était financée qu'à l'aide de capitaux propres,
et on ajoute au résultat de ce calcul la valeur actualisée des avantages fiscaux au
titre des intérêts.
À mesure que les emprunts s'accroissent, le coût des capitaux propres augmente,
mais pas assez pour éliminer l'effet du coût moins élevé des emprunts; le CMPC
diminue.
Cependant, le fait d’inclure des emprunts dans la structure du capital accroît la
probabilité de faillite.
Des coûts directs et indirects sont engagés lorsque l’entreprise est menacée de
faillite.
Pour faire une analyse de l’incidence des coûts de faillite sur la décision concernant la
structure du capital de l’entreprise, il faut estimer la valeur prévue de ces coûts de
faillite.
L’importance des coûts de faillite prévus dépend du ratio de levier financier.
La valeur de l’entreprise est diminuée de la valeur actualisée des coûts de faillite
potentiels.
Pour estimer le ratio de levier financier optimal, il faut trouver le compromis optimal
entre les avantages fiscaux et les coûts de faillite associés à l’emprunt.
À mesure que le levier financier s’accroît, la probabilité de faillite augmente et la
valeur actualisée des coûts de faillite devient importante.
À un point quelconque de financement par emprunts inférieur à 100 %, la valeur
actualisée des coûts de faillite marginaux est exactement égale aux avantages
fiscaux marginaux associés aux emprunts.
Les entreprises ayant un risque commercial plus élevé devraient emprunter moins
que les entreprises ayant un risque commercial moindre.
Les entreprises qui ont principalement des actifs corporels sont susceptibles
d’emprunter davantage que les entreprises ayant surtout des actifs incorporels.
Les entreprises qui ont principalement des actifs incorporels risquent davantage de
perdre de la valeur en cas de difficultés financières.
Les entreprises imposées à des taux élevés peuvent profiter au maximum des
avantages fiscaux et, en conséquence, devraient emprunter davantage que les
entreprises imposées à des taux moindres.
Les entreprises ayant des investissements en immobilisations relativement
importants pourront se prévaloir de déductions pour amortissement significatives et
auront des ratios de levier financier inférieurs.
Décrire le risque pour les détenteurs d'actions ordinaires lorsque
l'entreprise a recours au financement par emprunt
Le levier financier oblige l’entreprise à faire des versements d’intérêts et de capital
quels que soient ses flux de trésorerie.
Si ces versements ne sont pas faits à temps et selon ce que prévoit le contrat de
prêt, le prêteur peut forcer la liquidation de l’entreprise.
Le risque financier correspond à la différence entre le risque total pour les
actionnaires de la société avec levier financier et le risque total pour les actionnaires
de la société sans levier financier.
Le levier financier amplifie les effets des variations des niveaux de ventes sur le
bénéfice par action.
Le levier financier augmente le risque pour les détenteurs d'actions ordinaires à
cause de la variabilité du rendement des capitaux propres de l'entreprise.
Le coefficient de variation (CV) est utilisé pour calculer le risque relatif.
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