La vie est une
géniale improvisation
RELATIONS PRESSE & COMMUNICATION
Dorothée Duplan et Aurélie Baguet,
assistées d’Eva Dias
21 rue du Grand Prieuré
75011 Paris
01 48 06 52 27
bienvenue@planbey.com
www.planbey.com
THÉÂTRE DES MATHURINS / THÉÂTRE DE L’INVISIBLE - BRUNO ABRAHAM-KREMER
D’après Une vie en toutes lettres,
correspondance entre
Vladimir Jankélévitch et
Louis Beauduc.
Françoise Schwab, éditions Liana Levi
À PARTIR DU 05 SEPTEMBRE 2013
THÉÂTRE DES MATHURINS, PARIS
Adaptation libre et mise en
scène de Bruno Abraham-Kremer
& Corine Juresco
Avec Bruno Abraham-Kremer
Au Théâtre des Mathurins
36, rue des Mathurins - 75 008 Paris
01 42 65 90 00 - www.theatredesmathurins.com
Du mardi au samedi à 21h, et le samedi à 17h
Relâche les dimanches, lundis et le mardi 15 octobre 2013
Tarif unique 32 euros
-50% sur les représentations allant du 5 au 14 septembre
Dorothée Duplan et Aurélie Baguet, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / bienvenue@planbey.com / www.planbey.com
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DISTRIBUTION
Avec Bruno Abraham-Kremer
Adaptation libre et mise en scène Bruno Abraham-Kremer
Corine Juresco
Création sonore Medhi Ahoudig
Lumière Arno Veyrat
Régisseur général François Dareys
Production Théâtre des Mathurins
en accord avec le Théâtre de l’Invisible
Production déléguée Ask Us
Durée 1h20
Création au Festival de la Correspondance de Grignan, juillet 2012.
Plus d’informations sur :
www.theatredelinvisible.com
Ecouter la correspondance de « Janké », comme l’appelaient ses élèves, c’est plonger dans l’intimité d’un grand
penseur, traverser à ses côtés tout le 20ème siècle avec ses ombres et ses lumières en partageant sa belle amitié
épistolaire avec Louis Beauduc.
Ils ont 20 ans en 1923, et sont tous deux élèves à Normale Sup, lorsque débute cet échange de lettres qui durera
60 ans. Toute une vie en lettres, depuis ses premiers élans philosophiques, jusqu’à la puissance de sa maturité,
avec pour ultime preuve de sa liberté d’esprit le retournement qu’il opère à 77 ans.
Lui qui plaçait plus haut que tout la culture allemande, mais qui avait rompu avec l’Allemagne après la seconde
guerre mondiale, concluant à l’impossibilité du pardon devant les crimes de la Shoah, inaugure une « ère nouvelle »
en répondant à la lettre d’un jeune professeur allemand, Wiard Raveling, qu’il invitera chez lui à Paris.
« Seul compte l’exemple que le philosophe donne par sa vie et dans ses actes. »
Oui, Jankélévitch était bien ce grand philosophe, musicien, professeur de morale, recherchant toute sa vie
« l’accord parfait » entre ses idées et ses actes. Plus que jamais, il nous aide à vivre. Il est urgent de continuer
à l’écouter.
Bruno Abraham-Kremer & Corine Juresco
Vladimir Jankélévitch
Vladimir Jankélévitch, philosophe et musicologue Français, naît à Bourges en 1903 de parents juifs Russes
ayant fuit leur pays suite aux persécutions antisémites. Il est le ls du Dr Samuel Jankélévitch, à qui l’on doit
notamment la première traduction française de Freud.
Vladimir Jankélévitch entre en 1922 à l’École normale supérieure il y étudie la philosophie. Il y rencontre
Louis Beauduc l’année suivante, avec qui il entretiendra une correspondance jusqu’en 1980, date du décès de
ce dernier. En 1926, Vladimir Jankélévitch est reçu premier à l’agrégation et Louis Beauduc second. Il rencontre
Bergson et devient son élève. Son ouvrage Henri Bergson, publié en 1931 est préfacé par Bergson lui-même.
Vladimir Jankélévitch enseignera entre 1927 et 1939 à l’institut français de Prague, à Caen, à Lyon, et dans les
facultés de Besançon, Toulouse et Lille.
Mobilisé en 1939, Vladimir Jankélévitch est blessé à Mantes en 1940 et est révoqué de l’enseignement par le
régime de Vichy. Il se réfugie alors à Toulouse avec sa famille, menant de front la Résistance ainsi que des activités
philosophiques. Le Traité des Vertus, son ouvrage majeur, sera publié en 1949. La guerre marque profondément
Vladimir Jankélévitch, entrainant sa rupture totale avec l’Allemagne, et la culture allemande. Dans la seconde
partie de sa vie, après la Shoah, il ne cessera de s’interroger sur la question du pardon (Le Pardon, 1967), et sur
le caractère imprescriptible des crimes nazis.
Titulaire de la chaire de philosophie morale à la Sorbonne de 1951 à 1978, Jankélévitch se partage entre deux
activités pour lui inséparables : la philosophie et la musique. Musicien et musicologue (il est notamment l’auteur
de Gabriel Fauré : ses mélodies, son esthétique, 1938) sa réexion est tant philosophique qu’esthétique.
Après un dernier combat pour le maintien de la philosophie dans l’enseignement secondaire français, la maladie
emporte Vladimir Jankélévitch en 1985, à l’âge de 82 ans.
Bibliographie :
Henri Bergson, Éd. Alcan (1931) / L’Ironie, Éd. Alcan (1936) / Gabriel Fauré : ses mélodies, son esthétique, Éd. Plon (1938)
/ Le Mensonge, Éd. Conuences (1942) / Le Nocturne, Éd. Conuences (1942) / Le Traité des Vertus, Éd. Bordas (1949) /
Philosophie première : introduction à une philosophie du « presque », Éd. PUF (1954) / Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,
Éd. PUF (1957) / Le Pur et l’Impur, Éd. Flammarion (1960) / La Mort, Éd. Flammarion (1966) / Le Pardon, Éd. Flammarion
(1967) / L’Irréversible et la nostalgie, Éd. Flammarion (1974)
Dorothée Duplan et Aurélie Baguet, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / bienvenue@planbey.com / www.planbey.com
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PROPOS RECUEILLIS
À l’origine
Ce spectacle est né au Festival de la Correspondance de Grignan en juillet 2012.
Le thème était « la Philosophie » et j’ai souhaité y lire la correspondance d’un philosophe contemporain. J’ai
alors songé à Vladimir Jankélévitch, et Anne Rotenberg (la directrice artistique du Festival), m’a fait découvrir
Une vie en toute lettres - correspondance entre Vladimir Jankélévitch et Louis Beauduc, ainsi qu’un échange de
lettres entre Jankélévitch et Wiard Raveling, qui venait de paraître dans Philosophie Magazine.
En 1980, Wiard Raveling, jeune Allemand, professeur de français, écoutait depuis la Basse-Saxe en
Allemagne, l’émission Le Masque et la Plume sur France Inter. Il y entendit Jankélévitch réafrmer sa
rupture avec tout ce qui pouvait représenter l’Allemagne de près ou de loin : langue, philosophie,
musique. « Les Allemands ont tué 6 millions de Juifs, mais ils dorment bien, ils mangent bien et le
mark se porte bien (…). J’attend toujours une lettre d’un Allemand qui n’y serait pour rien, mais qui
reconnaitrait tout. »
Wiard Raveling décide alors d’écrire à Jankélévitch, en français, et lui explique, pourquoi, tout en étant
innocent des crimes nazis (puisque en 1939) il en ressent malgré tout une honte, depuis sa
découverte adolescent de la Shoah à travers le lm « Nuit et Brouillard ». Jankélévitch lui répondra, ému,
qu’il a attendu cette lettre pendant 35 ans, et l’invitera chez lui, à Paris. Cette rencontre aura bien lieu.
Quand j’ai lu cet échange de lettres, j’ai été bouleversé.
J’ai été élevé comme Jankélévitch et comme Romain Gary d’ailleurs, dans un amour inconditionnel de la France.
Ma famille, accueillie en France, a toujours été reconnaissante envers ce pays et n’a cessé de l‘aimer.
Je trouve exceptionnel qu’un grand intellectuel de 75 ans soit capable de ce retournement intérieur, de cette
révolution. Après avoir afrmé avec tant de force son rejet absolu de l’Allemagne, une main se tend avec sincé-
rité, et il accepte d’inaugurer, comme il le dit, « une ère nouvelle ».
Enn, je ne pouvais pas ne pas me souvenir que ma mère, avait été élève de Vladimir Jankélévitch, et qu’elle
m’avait emmené quand j’avais 15 ans, assister à l’une de ses conférences sur Ravel. Je n’avais certainement
pas tout compris… mais je me souviens avoir été ébloui, par celui qu’elle appelait toujours son « Maître ».
Tout cela a naturellement conduit mon choix à faire de cette correspondance, un spectacle.
Des thèmes récurrents :
La Vie
Dans tous mes spectacles, et ici évidemment, il est question de la Vie et de sa célébration.
Peut-être parce que la première fois que je me suis retrouvé sur un plateau de théâtre, il y a 35 ans, je me suis
senti enn vivant. C’est une chance inouïe que j’essaye de partager encore aujourd’hui. Même lorsqu’il s’agit
de sujets violents, dramatiques, j’essaye toujours, dans mes spectacles, de me souvenir des mots d’Etty
Hillesum : « comme la vie est belle, pourtant… ».
Jankélévitch, lui, utilise une autre très belle formule : « Hélas, donc en avant ! » et je partage, oh combien, cette
philosophie. Vivre même s’il y a des obstacles. Lutter. Honorer la vie, même si on sait qu’on va mourir. Tenter de
poser un acte, d’être « l’acteur de sa vie ». Essayer de transmettre une pensée vivante, incarnée… pour qu’elle
agisse peut-être !
L’engagement
Il y a des moments dans la vie et dans l’Histoire, où on est sommé de choisir. De s’engager.
Jankélévitch l’a fait. Il a été résistant pendant la guerre, et après, par délité aux morts, il a rompu tout lien avec
l’Allemagne, lui, le ls d’un grand germaniste, premier traducteur de Freud en français.
Ce qui est magnique dans la correspondance de Jankélévitch, c’est la découverte d’une adéquation absolue
entre une pensée et des actes. Quand on lit ces soixante ans de correspondance entre les deux hommes, on
mesure la qualité de leurs décisions et de leur amitié. Ça fait du bien d’entendre ces propos à l’heure où nous
traversons une vraie crise morale, une crise de sens, je dirai même une crise de l’humanité.
René Char disait « Il ne nous reste qu’une ressource face à la mort, faire de l’art avant elle » et je pense que le rôle
du théâtre est d’essayer de donner du sens, d’ouvrir une perspective, de retrouver une conance en la vie.
Dorothée Duplan et Aurélie Baguet, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / bienvenue@planbey.com / www.planbey.com
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La liberté
J’aime les hommes à l’esprit libre. Jankélévitch, comme Romain Gary, n’a jamais voulu appartenir à aucune
chapelle… et je mesure chaque jour combien il est précieux et difcile, de sauvegarder cette liberté…
La transmission
Jankélévitch disait de lui-même qu’il était avant tout un philosophe oral, un enseignant. Ce goût de la transmis-
sion, est aussi ce qui me lie, en tant qu’acteur, au professeur qu’il était.
En scène, j’essaye toujours de partager avec le public une expérience en cours, de rendre vivante la pensée
d’un auteur.
L’humour
Chez Jankélévitch, une des choses qui me frappe et qui le caractérise sans aucun doute, c’est son humour. En
sortant de mes spectacles, les gens me disent : « ça fait du bien de rire de quelque chose d’intelligent. » C’est
précieux.
L’humour est différent du comique. Il s’appuie sur l’autodérision et non la moquerie, permet un accès léger à la
gravité. Oui, on peut parler de choses graves en riant, et le rire peut très souvent ouvrir les portes d’un monde
plus complexe, comme ici la philosophie.
Jankélévitch possède cette élégance, cette fulgurance, qui nous éclaire le sens profond de ses réexions sur
des thèmes comme le temps, la mort, la nostalgie…
C’est ce chemin qui m’intéresse au théâtre, ce frottement du rire et des larmes, du grave et du léger, de nos
deux dimensions. C’est aussi peut-être, ce qui rend mes spectacles populaires.
Ce que j’aime passionnément chez Charlie Chaplin, c’est qu’il me fait rire dans les scènes les plus tragiques,
quand il affronte l’adversité, et qu’il me fait toujours pleurer aux moments les plus heureux.
Comme disait Gary dans la Promesse de l’aube : « Je découvris l’humour : cette façon habile et entièrement
satisfaisante de désamorcer le réel au moment même où il va vous tomber dessus. » Que dire de plus ?
La forme « un spectacle qui met en scène une lecture » :
L’improvisation
Jankélévitch enseignait en se posant en public, à lui-même, à haute voix, des questions « impossibles » aux-
quelles il essayait de répondre, face à ses étudiants. C’est en écoutant les enregistrements de ses cours, que
la forme du spectacle s’est imposée : l’improvisation. « La liberté est une géniale improvisation », disait-il.
Au début du spectacle, la salle reste allumée et les spectateurs sont réunis, un peu comme dans un cours de
philosophie de Jankélévitch. Cela me permet d’être à l’écoute, le plus possible, du public.
Sur le plateau, j’ai une console son qui me permet d’improviser avec la voix de Jankélévitch, avec des morceaux
de musique, des sons, en fonction de mon ressenti dans l’instant présent. Je veux pouvoir réagir an d’induire
un rapport différent avec la salle, avec les gens, sentir qui nous sommes et comment ensemble, on va pouvoir
vivre une expérience. Un vol libre à partir de l’écrit.
J’ai voulu expérimenter une relation différente avec le public, tenter d’incarner le mouvement de la pensée de
Jankélévitch, dans le temps de la représentation, à l’écoute du public. « Garder un œil à l’intérieur et un œil à
l’extérieur » disait Louis Jouvet. Habiter l’improvisation et non lui laisser prendre le pas.
À partir de la correspondance et des improvisations qui l’ont entourée, est apparue la forme : un spectacle qui
met en scène une lecture.
« On peut, après tout, vivre sans le je-
ne-sais-quoi, comme on peut vivre sans
philosophie, sans musique, sans joie et
sans amour. Mais pas si bien. »
Vladimir Jankélévitch
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