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L’ARRÊT CARDIAQUE
L’arrêt cardiaque est une urgence majeure, tous les
professionnels du secours et de l’urgence le savent bien.
Les professionnels de santé, quand bien même ils ne
travaillent pas aux urgences ou en réanimation, en ont
pleinement conscience aussi. Ils sont plus ou moins souvent
confrontés à l’arrêt cardiaque, mais en tous cas, ils sont à
priori tous formés et savent réagir face à cette urgence
absolue.
L’arrêt cardiaque et les professionnels du secours
Les services de secours sont tous assez sophistiqués, du SAMU en France, dont le numéro d’appel est le 15 au
SAMUR en Espagne (numéro = 061), du SUEM 118 en Italie au service d’ambulances privées mais avec un seul
numéro de téléphone national (999) au Royaume-Uni, ou encore le 144 en Autriche et le 104 en Hongrie, il existe
néanmoins un numéro d’appel commun à toute l’Europe, il s’agit du 112.
Les intervenants d’urgence sont différents d’un pays à l’autre. Par exemple, lorsque pompiers et SAMU
interviennent en France, les associations caritatives se déplacent en Allemagne. Le SAMU est toujours médicalisé
en France comme en Espagne alors qu’au Pays-Bas, le personnel est souvent constitué de « paramedics ».
Nous verrons plus tard que des éléments du système sont perfectibles car les résultats sont loin d’être optimaux,
en extra-hospitalier comme en intra-hospitalier. Nous essaierons ainsi de définir les aspects qui fonctionnent tels
qu’ils sont et ceux qui peuvent être améliorés.
L’arrêt cardiaque et le grand public
Revenons sur la notion d’arrêt cardiaque et sur la connaissance par le grand public que les quatre premières
minutes sont fondamentales pour la prise en charge de la victime. De multiples campagnes d’information ont été
mises en œuvre en Amérique du Nord et dans de nombreux pays européens. Ces avertissements remplissent
plusieurs objectifs la plupart du temps :
• Alerter la population sur l’urgence d’une telle situation
• Motiver les premiers témoins d’un arrêt cardiaque à intervenir
• Inciter les individus à suivre une formation aux gestes qui sauvent
• Récolter des fonds pour entreprendre davantage d’actions en faveur de la lutte contre les arrêts
cardiaques
Plusieurs stratégies de communication sont apparues pour ces campagnes :
• Clips télévisuels
• Evènements d’information dans des lieux publics ou à l’extérieur
• Actions de sensibilisation comme « Le train du Cœur » par exemple
• Brochures distribuées notamment par les associations de secouristes qui proposent des formations
• Réunions dans les communes, particulièrement lorsqu’elles s’équipent en défibrillateurs.
• Formations de groupe, avec relai médiatique pour inciter les personnes à aller plus loin.