1 UFR de Lettres et Sciences Humaines DÉPARTEMENT DE PHILOSOPHIE Φ ANNÉE UNIVERSITAIRE 2006—2007 INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES 2 La présente brochure, complément au Livret de l'Étudiant édité par le Département de Philosophie, rassemble, dans l'ordre alphabétique des enseignants, les descriptifs et les références bibliographiques relatifs aux cours dispensés durant l’année 2006-2007. Ces renseignements sont donnés à titre indicatif, et seront complétés par chaque enseignant lors de la première séance de cours. Un petit nombre de descriptifs de cours n’y figurent pas pour des raisons contingentes, mais ces enseignements auront bien lieu. De manière générale, cette brochure ne fournit aucun horaire, ni renseignement de nature administrative. Ceux-ci sont consignés dans le Livret de l'Étudiant, distribué avant la rentrée. Les enseignants du Département se sont efforcés de fournir des indications aussi éclairantes que possible sur l’orientation des cours proposés. Ils attendent en retour que les étudiants consultent et conservent ce document, et qu'ils s'en inspirent pour le travail personnel, tout particulièrement lorsqu'ils sont dans l'impossibilité de suivre les cours régulièrement. Ceux qui se présenteraient aux examens sans la moindre idée du contenu des enseignements auxquels ils sont inscrits ne pourront invoquer l'excuse de l'ignorance. Nous sommes convaincus que les étudiants feront de leur mieux pour acquérir une formation philosophique rigoureuse, et nous espérons que cette brochure contribuera à les y aider. René Daval / Patrick Wotling Directeurs du département de philosophie REIMS, le 12 juillet 2006. 3 M. Louis ALLIX UNITÉS P4S 13 et P4S 22 : Philosophie générale et méthodologie 1er semestre : Qu’est-ce qu’argumenter ? 2ème semestre : Qu’est-ce que raisonner ? Ce cours propose d’étudier sur un an un certain nombre de méthodes d’argumentation et de raisonnement utilisées par les philosophes. Des exemples simples puis complexes de raisonnements (corrects ou sophistiques) seront analysés, dans leur structure logique, puis évalués. Des exercices d’analyse et de construction d’arguments seront, de même, proposés aux étudiants, en mettant l’accent sur l’expression claire et distincte de la pensée. Nous étudierons enfin des textes d’auteurs philosophiques en cherchant, en particulier, à évaluer leur force démonstrative. Éléments bibliographiques : ARISTOTE, les réfutations sophistiques, traduction Tricot, Vrin. ARNAULD Antoine et NICOLE Pierre, La logique ou l'art de penser, Flammarion, Champs BLOUIN Rodrigue, Les usages de l’argumentation, PUF, 1993. GRIZE Jean-Blaise, De la logique à l’argumentation, Droz, 1982 MILL John Stuart, Système de logique déductive et inductive, Mardaga PERELMAN Chaïm et OLBRECHTS-TYTECA Lucie, La nouvelle rhétorique. Traité de l'argumentation, Editions de l'Université de Bruxelles, 1992. PERELMAN Chaïm, Eléments d'une théorie de l'argumentation, Presses universitaires de Bruxelles, 1968. TOULMIN Stephan E., Les usages de l'argumentation, PUF, 1993 VAN EEMEREN Frans et GROOTENDORST Rob, La nouvelle dialectique, Paris, Kimé, 1996. WOODS John et WALTON Douglas,Critique de l'argumentation, logique des sophismes ordinaires, Kimé, 1992. Des compléments bibliographiques ainsi que des adresses de sites d’exercices sur Internet (français et anglais) seront communiqués en début d’année. UNITÉ P4S 23 : Logique mathématique LOGIQUE DES PROPOSITIONS En première année, les étudiants sont initiés à la manipulation d’un langage symbolique simple, la logique des propositions. Les notions de base, le vocabulaire et les principes des constitution du langage seront tout d’abord présentés : proposition et argument, les connecteurs logiques et leur interdéfinissabilité, notions de vérité des propositions et de validité des arguments, déduction et induction, conditions nécessaires et suffisantes, consistance, équivalence logique. Le plan logique et le plan métalogique seront distingués : langage-objet et métalangage, mention et usage, équivalence logique et signe d’équivalence. Les étudiants s’exerceront ensuite à la traduction en langage symbolique d’énoncés du langage naturel ainsi qu’à la symbolisation des formes les plus classiques de raisonnements (preuve conditionnelle, raisonnement par l’absurde, preuve par cas, modus ponens et modus tollens, syllogisme hypothétique, syllogisme disjonctif, sophisme de la négation de l’antécédent, etc.). Les difficultés posées par la traduction en langage logique seront évoquées à partir, notamment, de la notion d’implicature conversationnelle. Enfin, différentes méthodes sémantiques et syntaxiques d’évaluation des énoncés et des arguments seront présentées au cours de l’année : tables de vérités (complètes ou réduites), constructions 4 d’arguments valides à partir de propositions inconsistantes, calcul des équivalences, évaluation par les formes normales disjonctives, arbres de vérité de Beth, méthode de la déduction naturelle de Gentzen. Eléments bibliographiques : LEPAGE, F. Eléments de logique contemporaine, Dunod, 1991 (en particulier, p. 1-111) RUYER, B, Logique, PUF, 1990 (en particulier, p. 1-103) QUINE, W.V.O. Logique élémentaire, trad. J. Largeault, Colin, 1972 VERNANT D., Introduction à la logique standard, Flammarion, Champs, 2001 (en particulier, p.15123). UNITÉ P4S 33 : Logique mathématique Logique des prédicats du premier ordre. En début de deuxième année de logique, les outils du base du calcul des prédicats du premier ordre avec égalité sont présentés : prédicat et individu, variable et quantification, règles de construction des expressions bien formées, relations d’ordre et d’équivalence, notion d’identité, domaine d’interprétation, modèle. On s’entraînera ensuite à traduire dans le langage des prédicats différentes sortes d’énoncés du langage naturel : propositions universelles et particulières, formes catégoriques aristotéliciennes, jugements d’identité, énoncés arithmétiques et ensemblistes, descriptions définies, raisonnements déductif, inductif et abductif. On abordera ensuite différentes méthodes d’évaluation des propositions et des arguments : méthode sémantique des modèles, méthode algébrique (formes prénexes), méthode des arbres de vérité, déduction naturelle. Eléments bibliographiques : LEPAGE, F. Eléments de logique contemporaine, Dunod, 1991 (en particulier, p. 113-198). LEROUX J., Introduction à la logique, Diderot Editeur, Bibliothèque des sciences, 1998 (en particulier p 1-130) RUYER B, Logique, PUF, 1990 (en particulier, p. 104-192). VERNANT D., Introduction à la logique standard, Flammarion, Champs, 2001 (en particulier, p. 125339). UNITÉ P4S 63 : Philosophie générale Concepts et propriétés logiques : propriété, sujet, existence, vérité, nécessité Bibliographie communiquée ultérieurement ----------------------- 5 Mme Véronique BRIERE UNITÉ P4S 62 : Lecture de La poétique d’Aristote Il s’agira dans ce cours de faire une lecture des chapitres centraux de La Poétique d’Aristote, dans la perspective de la dégager des lectures classiques qui tendent à réduire ce texte à une théorie de la représentation théâtrale, ou bien à une théorie des règles de la tragédie (telle qu’elle a été par exemple transmise dans la littérature). La lecture devrait permettre de ressaisir des notions fondamentales telles que la notion de mimésis (ressemblance), de mythos (le récit), de forme, de représentation, de signe, de catharsis…etc. pour les analyser dans leur portée philosophique et esthétique. Le parti pris serait donc à la fois de réinscrire Aristote et le texte de La Poétique dans une perspective historique (les enjeux qui portent ces concepts par rapport aux théories Platoniciennes, et par exemple, à Homère, Eschyle, Sophocle) et de redonner au texte sa place dans d’autres aspects de la philosophie aristotélicienne : par exemple les analyses du discours, du langage, de la vérité, etc. On se demandera ainsi ce qu’il faut entendre par une « poétique », si elle est art de création de formes, ce que c’est que « représenter » si ce n’est pas seulement faire une copie imparfaite du réel. Il faudra s’intéresser à ce que suppose et ce qu’entraîne l’analyse spécifique du théâtre (comme acte et comme texte ou discours) en termes de signes et de sens. C’est donc aussi la question du statut exact de la vérité d’un tel art qui se posera ; la portée de révélation, ou même de connaissance accordée au texte et à l’acte poétique, le dégage de toute compréhension réductrice de la « vraissemblance » comme exigence ou norme d’un « réalisme » pour la fiction. Nous nous intéresserons particulièrement au « muthos », notamment pour les discordances éventuelles entre le sens que lui donne Aristote et celui que lui donne Platon, et pour réfléchir à ce qu’est, non pas un récit mais la narrativité déployée, construite en récit. On croisera donc cette lecture à des questions philosophiques générales, et à des auteurs contemporains. Indications bibliographiques (qui seront complétées et/ou précisées en Septembre) : Aristote : La Poétique, éditions du Seuil, traduction J. Lallot De l’interprétation, Vrin, traduction J.Tricot La Métaphysique, Vrin, traduction Tricot Platon : Timée (traduction luc Brisson), Sophiste (traduction Nestor Cordero) Phédon (traduction Monique Dixsaut) Protagoras (traduction Frédérique Ildefonse) (toutes éditions GF) Paul Ricoeur, Temps et récit, tome 1, éditions du seuil.(Chapitre I, 2, la mise en intrigue) ; La métaphore vive, éd.Seuil, 1ère étude, 4ème étude, 6ème étude. Divers textes de Roland Barthes seront traversés. (Essais critiques, Poétique du récit – ouvrage collectif -, Le plaisir du texte, ainsi par exemple que le texte de Tzvetan Todorov, La notion de littérature. Tous ces textes sont publiés en points Seuil. ----------------------- 6 Mme Virginie CARUANA UNITÉ P4S 42 : Art et réalité : le role de l'artiste dans les philosophies de Bergson, Merleau-Ponty et Michel Henry. Comment faire l'expérience de la réalité ? Si notre rapport au réel est de fait pauvre et déficient, les peintures de Turner, Cézanne et Kandinsky nous reconduisent à la plénitude d'un voir. Dans quelle mesure y parviennent-elles? Selon quelles modifications de notre attitude? Les trois philosophies de Bergson, de Merleau-Ponty et de Michel Henry se distinguent par des démarches particulières, mais elles se rejoignent dans une meme intention critique de la représentation. Bibliographie : Bergson Le Rire, P.U.F. coll. Quadrige Merleau-Ponty L'oeil et l'esprit, Folio/Essais Michel Henry Voir l'invisible/sur Kandinsky, P.U.F. coll. Quadrige ----------------------- 7 M. René DAVAL UNITÉ P4S 31 : Bonheur et béatitude chez St Thomas, Boèce de Dacie et Maître Eckhart. UNITÉ P4S 41: Les preuves de l’existence de Dieu chez St Anselme et St Thomas. Bibliographie. Thomas d’Aquin, Boèce de Dacie Sur le Bonheur, textes introduits, traduits et annotés par R. Imbach et I. Fouche. (Paris, Vrin, philosophies médiévales, 2005). Maître Eckhart Traités et Sermons, trad. et notes A. de Libéra, Paris , G.F. 1993. Maître Eckhart La Divine Consolation, trad. et notes W. Wackernagel,Paris, Rivages Poche, 2004. St Anselme Monologion. et Proslogion, Trad. et notes M. Corbin, Paris , Cerf, 1986, tome 1. St Thomas Somme Théologique, trad. Sertillange, Paris, Cerf, UNITÉ P4S 53 : L’interprétation de la culture selon S. Freud. UNITÉ P4S 63 : La notion d’archétype chez C.G. Jung. Bibliographie. Freud, Malaise dans la culture, Paris, PUF, Œuvres Complètes, tome 18. C.G.Jung Les Racines de la Conscience, Paris, Buchet Chastel 1971. C.G.Jung La Psychologie du Transfert, Paris, Albin Michel, 1980. Master 1 - I semestre : Lecture et interprétation de L. Wittgenstein : Recherches Philosophiques (cours ouvert aux agrégatifs). Bibliographie : Wittgenstein Recherches Philosophiques, trad . de F. Dastur, M. Elie, J.L. Gautero, D. Janicaud, E. Rigal. Paris, Gallimard, N.R.F. 2004 . J. Bouveresse Le Mythe de l’Intériorité, Paris, éditions de Minuit, 1976. C. Diamond L’Esprit Réaliste, Wittgenstein , la philosophie et l’esprit. Paris, P.U.F., trad. E. Halais et J.Y. Mondon, 2004. 2 semestre : lectures de textes des Recherches philosophiques de Wittgenstein (cours ouvert aux agrégatifs). Master 2 - I semestre : Interprétation des textes insistant sur la dichotomie faits-valeurs dans la philosophie contemporaine : M. Scheler, N. Hartmann, G.E.Moore, H. Putnam. Bibliographie. Scheler Le Formalisme en Ethique et l’éthique matériale des valeurs. Paris, N.R.F. Gallimard, trad. M; de Gandillac, 1955. N. Hartmann Ethik, trad. Anglaise A. Kinneging. Transaction Publishers, New Brunswick and London 2002 G.E.Moore Principia Ethica, trad. M. Gouverneur et R. Ogien, Paris, P.U.F. 1998. H. Putnam Fait / Valeur : La fin d’un Dogme, trad. M. Caveribère et J.P. Cometti, Eclat, Paris, 2004. Séminaire libre : Kierkegaard et la théorie des stades de l’existence. 8 Lectures de textes de L’Alternative, (édition des Œuvres complètes, trad. P.H. Tisseau et E.M. JacquetTisseau, éditions de l’Orante, Paris, 1970, tomes 3 et 4.). ----------------------- 9 Melle Céline DENAT UNITÉ P4S 33 : Connaissance et langage dans les philosophies platonicienne et aristotélicienne La philosophie grecque peut être considérée comme le lieu originaire du questionnement quant à la connaissance ou la science : on interrogera en ce sens la manière dont se trouve peu à peu élaborée une conception du connaître qui ne laissera pas d’informer l’ensemble de la pensée occidentale ultérieure, et ce en insistant surtout sur un problème particulier, celui de la relation entre connaissance et discours. Le vrai réside-t-il en effet en un au-delà du discours, ou est-il au contraire essentiellement de l’ordre du dire, plus particulièrement de l’énoncé prédicatif ? La puissance du langage est-elle puissance de dire le vrai, et dès lors une condition essentielle voire nécessaire de l’epistémè, ou bien doit-il au contraire être considéré comme une puissance nécessairement imparfaite et inadéquate – voire naturellement trompeuse – à l’égard de l’être ou de la vérité ? On étudiera surtout, après avoir examiné les problématiques essentielles qui apparaissent dès l’époque présocratique, et qui traversent la pensée antique sur ces points, les conceptions platoniciennes de la connaissance et leur relation ambiguë au discours, puis la pensée aristotélicienne, dont on sait le rôle fondateur quant à la question de la relation entre science et langage. Eléments bibliographiques – Textes : Platon, Phédon, trad. M. Dixsaut, Paris, Flammarion. Platon, Phèdre, trad. L. Brisson, Paris, Flammarion. Platon, République (en particulier le livre VI), trad. G. Leroux, Paris, Flammarion. Platon, Sophiste, trad. M. Dixsaut, Paris, Flammarion. Platon, Philèbe, Paris, Flammarion. Aristote, De l’interprétation (suivi des Catégories), éd. Vrin. Aristote, Métaphysique, __29, E 4 et _ 10, éd. Vrin. Aristote, De l’âme, III, 6 et 8, trad. Bodéüs, GF. UNITÉ P4S 43 : Connaissance, interprétation et méthode dans la pensée de Nietzsche (cours ouvert aux agrégatifs) Nietzsche fait subir à la problématique classique un déplacement radical : dépassant le dualisme de la vérité et de la fausseté, comme aussi ceux de l’être et de l’apparence, ou bien encore du sujet et de l’objet, Nietzsche conçoit la « connaissance » comme n’étant qu’interprétative, perspective, et renonce ainsi à toute exigence d’une connaissance absolue ou de l’en soi. Dans le même temps pourtant Nietzsche ne renonce pas à toute exigence concernant la pensée ni ne conclut à la nécessité d’un scepticisme ultime : le questionnement en termes de vérité laisse place en effet à un questionnement en termes de valeur, qui induit une manière nouvelle de hiérarchiser les modes de pensée, à la fois en termes de méthode, d’honnêteté, de rigueur, et dans le même temps – car la théorie ne se distingue plus pour Nietzsche de la pratique – dans l’optique de la vie et de son accroissement. On examinera donc ici avant tout le sens et les enjeux de la notion centrale d’« interprétation » dans la pensée de Nietzsche, et les exigences de pensée ou de méthode qui, pour ce dernier, en découlent, afin de mettre au jour la singularité de la réévaluation nietzschéenne de la connaissance. Eléments bibliographiques : Nietzsche, Le Gai Savoir, trad. P. Wotling, Paris, Flammarion, 1997. Nietzsche, Par-delà Bien et Mal, trad. P. Wotling, Paris, Flammarion, 2000. Etudes : 1 Eric Blondel, Nietzsche, le corps et la culture. La philosophie comme généalogie philologique Paris, PUF, 1986. Jean Granier, Le problème de la Vérité dans la philosophie de Nietzsche, Paris, Seuil, 1966. Alexander Nehamas, Nietzsche, la vie comme littérature, I, 2, Paris, PUF, 1994. Richard Schacht, Nietzsche, II et III, London – New York, Routledge, 1994. Patrick Wotling, Nietzsche et le problème de la civilisation, Paris, PUF, 1995. UNITÉ P4S 62 : Le problème du mensonge : de Platon, Saint Augustin, Kant, Nietzsche (cours ouvert aux agrégatifs) La notion, et la question de la valeur du mensonge (distinct de l’erreur ou de l’illusion) peuvent être envisagés comme ce qui cristallise, les problèmes moraux les plus fondamentaux – et qui permet d’étudier à partir d’un cas concret les thèses des plus grands penseurs à cet égard. On étudiera en ce sens, après avoir analysé et problématique la notion même de mensonge, le traitement ambivalent que Platon réserve à l’homme capable de mentir et de tromper, en le confrontant par ailleurs au refus radical du mensonge qui apparaît comme la conséquence nécessaire, soit dans le cadre de la conception augustinienne d’une vérité et d’une morale fondées en Dieu (et qui requièrent alors d’user parfois de la ruse du silence pour éviter tout mensonge, lorsque l’énoncé de la vérité même conduit à des conséquences immorales), soit d’une théorie morale pure telle que celle qu’élabore la pensée kantienne et qui conduit à un refus radical de tout prétendu « droit de mentir », fût-ce par « humanité ». Dans un dernier temps, on examinera la réévaluation radicale de l’idée de « mensonge » qui est celle de Nietzsche, et qui le conduit, dans le cadre d’une théorie généralisée de l’interprétation, à évaluer le mensonge en un sens tout autre que simplement moral. Eléments bibliographiques Platon : - Hippias Mineur, trad. E. Chambry, GF-Flammarion. - République, trad. G. Leroux, Paris, GF-Flammarion. St AUGUSTIN, Le mensonge, trad. J.-Y. Boriaud, in Augustin d’Hippone, Œuvres, Gallimard (Pleïade), 1999. E. Kant : - Fondements de la Métaphysique des Mœurs, trad. Delbos, Vrin, rééd. Livre de Poche. - Critique de la Raison Pratique, éd. PUF Quadrige. - D’un prétendu droit de mentir par humanité, in Théorie et Pratique, trad. Guillermit, Vrin. F. Nietzsche : - Vérité et mensonge au sens extra-moral, in Œuvres philosophiques complètes, Paris, Gallimard, vol. I 1. - Par-delà Bien et Mal, trad. P. Wotling, GF-Flammarion, section I. ----------------------- 1 M. Emmanuel KOERNER Bibliographie communiquée lors du premier cours ----------------------- 1 M. Yannis KONSTANTINIDIS UNITÉ P4S 51 : Schopenhauer critique de Kant Alors qu’il se montre particulièrement sévère à l’égard des nouveaux « sophistes » (Fichte, Schelling et surtout Hegel), Schopenhauer ne manque en revanche jamais une occasion de louer Kant, qu’il considère – plus encore que Platon – comme le philosophe par excellence. À ses yeux, « Kant est peut-être la tête la plus originale que la nature ait produite » et l’on ne saurait faire l’économie d’une connaissance approfondie de sa philosophie. Mais cette grande admiration n’est pas inconditionnelle. S’il reprend à son compte, en la réinterprétant, l’opposition kantienne entre chose en soi et phénomène, Schopenhauer reproche à Kant l’absence de radicalité de sa critique de la raison. En faisant de la raison spéculative la faculté de l’inconditionné, Kant retomberait dans le dogmatisme qu’il dénonce. Plus grave encore, Kant compromettrait totalement sa critique en affirmant l’existence d’une « raison pratique », nouvelle fenêtre ouverte sur l’Absolu. Aux yeux de Schopenhauer, qui se pose en seul héritier et continuateur de la « révolution copernicienne », il faut donc défendre ce grand novateur contre sa propre pusillanimité. Même s’il lui arrive d’être irrévérencieuse et même par endroits sarcastique, la lecture critique de Schopenhauer se présente comme fidèle, sinon à la lettre, du moins à l’esprit de la philosophie kantienne. Il ne s’agit donc pas d’un commentaire d’historien de la philosophie, philologiquement précis peut-être, mais prudent et impersonnel. La désinvolture dont fait preuve ici Schopenhauer est le signe d’une véritable appropriation de la pensée de Kant. Bibliographie : KANT, Critique de la raison pure, trad. Alain Renaut, GF, 2001. SCHOPENHAUER, Le monde comme volonté et comme représentation, P.U.F, « Quadrige », 2004 (la « Critique de la philosophie kantienne » se trouve en Appendice de l’ouvrage, avant les Suppléments). ― , Critique de la philosophie kantienne, traduction, présentation et notes par Jean Lefranc, L’Harmattan, 2004. ― , De la quadruple racine du principe de raison suffisante. Édition complète (1813-1847), trad. François-Xavier Chenet, Vrin, 1991. ― , Les deux problèmes fondamentaux de l’éthique (Sur la liberté de la volonté humaine / Sur le fondement de la morale), trad. Christian Jaedicke, Alive, 1998. ― , Parega et Paralipomena, trad. Jean-Pierre Jackson, éd. Coda, 2006 (lire notamment « Quelques considérations sur l’opposition de la chose en soi et du phénomène »). ― , Au-delà de la philosophie universitaire, Mille et une nuits, 2006. ― , Correspondance complète, édition critique établie par Arthur Hübscher, trad. Christian Jaedicke, Alive, 1996. Volker SPIERLING (éd.), Arthur Schopenhauer. Un abécédaire, trad. Jean Launay, éd. du Rocher, 2004. Jean LEFRANC (dir.), Cahier de l’Herne Schopenhauer, éd. de l’Herne, 1997. Sandro BARBERA, Une philosophie du conflit. Études sur Schopenhauer, PUF, 2004. Christian BONNET et Jean SALEM (éd.), La Raison dévoilée. Études schopenhaueriennes, Vrin, 2005 (lire notamment l’article de Peter Welsen, « Schopenhauer critique de l’éthique kantienne »). UNITÉ P4S 52 : L’action (cours ouvert aux agrégatifs) 1 Corrigeant le début de l’Évangile de saint Jean, Faust s’écrie : « Au commencement était l’action ! », juste avant d’invoquer Méphistophélès. L’action spontanée précède ainsi le verbe et défie toute rationalisation commode. L’enchaînement idéal (délibération – décision d’agir – accomplissement de l’action) apparaît de ce fait pour le moins problématique : il est rare de délibérer sereinement avant d’agir et nos « décisions » sont le plus souvent prises dans la précipitation, sans véritable réflexion préalable. Diverses inhibitions ou réticences viennent s’ajouter aux obstacles que rencontre notre volonté d’agir pour l’affaiblir ou l’empêcher. Dans l’incapacité d’agir à proprement parler, nous nous contentons habituellement de réagir. La liberté ou la moralité intrinsèque de l’action sont par conséquent douteuses. Comment dès lors rendre raison d’actions dont nous n’avons qu’une maîtrise toute relative ? S’il semble difficile de tenir l’homme pour seul responsable de ses actes, on ne peut pour autant professer un déterminisme intégral, qui lui dénierait la possibilité même d’agir. Plus qu’à son « intention » réelle ou sa finalité apparente, il convient d’être attentif au contexte de l’action, à sa temporalité propre. L’erreur cardinale de la « civilisation faustienne » propre à l’Occident est peut-être d’isoler l’action et de la considérer comme se suffisant à elle-même. Rejetant la fiction du sujet autonome, la conception hindoue du karman insiste au contraire sur l’entrelacement, l’interdépendance des actions individuelles. Le nonagir apparaît de ce fait bien supérieur à l’action égoïste, libre seulement en apparence. Bibliographie provisoire (des indications complémentaires seront fournies à la rentrée) : ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, trad. Richard Bodéüs, GF, 2004. ÉPICTETE, Manuel, trad. Pierre Hadot, Le livre de poche, 2000. PLUTARQUE, La vie d’Alexandre, Autrement, 1993. MONTAIGNE, Essais, GF, 1993 (lire surtout I, 7, « Que l’intention juge nos actions » et II, 1, « De l’inconstance de nos actions »). MACHIAVEL, Le Prince, Le livre de poche, 2000. KANT, Critique de la raison pure, trad. Alain Renaut, GF, 2001, « Troisième conflit des idées transcendantales », p. 442 et suiv. ― , Fondements de la métaphysique des mœurs, Le livre de poche, 1993. VAUVENARGUES, Maximes et pensées, éd. du Rocher, 2003. MAINE DE BIRAN, De l’aperception immédiate, Le livre de poche, 2005. FICHTE, Système de l’éthique, trad. Paul Naulin, PUF, 1986 (en particulier chap. III, 1ère section). HEGEL, Principes de la philosophie du droit, trad. J.-F. Kervégan, PUF, « Quadrige », 2003, 2ème partie. ― , La raison dans l’histoire, trad. Kostas Papaioannou, éd. 10/18, 2003, chap. II, 2ème section. BAKOUNINE, Dieu et l’État, Mille et une nuits, 1996. NIETZSCHE, Schopenhauer éducateur (3e Considération inactuelle) ; Aurore, §§ 41 à 43, 149 et 537 ; Le gai savoir, § 301 ; Généalogie de la morale, 1er traité. FREUD, Psychopathologie de la vie quotidienne, Petite Bibliothèque Payot, 2005. Maurice BLONDEL, L’action : essai d’une critique de la vie et d’une science de la pratique (1893), PUF, « Quadrige », 1993. Max WEBER, Le savant et le politique, La Découverte, 2003. Jean-Pierre VERNANT et Marcel DETIENNE, Les ruses de l’intelligence. La Mètis des Grecs, Flammarion, « Champs », 1993. Jocho YAMAMOTO, Hagakure, Guy Trédaniel, 1999. René GUÉNON, La crise du monde moderne, Folio Essais, 1995 (chap. III, « Connaissance et action »). François JULLIEN, Traité de l’efficacité, Le livre de poche, « Biblio Essais », 2002. ----------------------- 1 Mme Véronique LE RU UNITÉ P4S 11 : Le Monde, l’Homme de Descartes : lire en son unité un traité maltraité. Le premier traité de physique Le Monde, l’Homme de Descartes fut achevé en 1633, année de la condamnation de Galilée par le tribunal du Saint-Office. Inquiet des répercussions que pourrait avoir la publication de son traité, Descartes décide de le mettre sous le boisseau. Son Monde, comme il l’appelle, ne sera publié, de manière complète mais fautive qu’en 1677. En effet, dans cette édition, Clerselier inverse les parties : il publie d’abord ce qu’il a appelé en 1664 le Traité de l’Homme qu’il fait suivre du Monde ou traité de la lumière. En 1664, Clerselier avait déjà fait paraître la deuxième partie du Monde de Descartes intitulée L’Homme, qu’il avait érigée en Traité de l’Homme et qu’il avait fait suivre des Remarques sur le Traité de l’Homme de Descartes de Louis de La Forge. Cette invention éditoriale par Clerselier d’un Traité de l’homme de Descartes et l’édition soit tronquée, soit fautive du traité de 1633 ont induit une lecture également fautive du Monde de Descartes qui perdure encore partiellement de nos jours. Les éditions posthumes du texte de Descartes ont continué à séparer, pour la plupart, les deux parties en deux traités : Le Monde d’un côté, le prétendu Traité de l’Homme, de l’autre. Nous réfléchirons sur les conséquences de cette déformation éditoriale du texte de 1633 marqué, de son origine à sa publication, par des contraintes extérieures qui expliquent peut-être que son étude est souvent délaissée au profit d’autres ouvrages de Descartes. Nous voudrions réhabiliter la portée et surtout l’unité de ce traité et montrer qu’il est gros du monde de Descartes, c’est-à-dire de toute sa philosophie. Éléments de bibliographie : Descartes, Le Monde, l’Homme, Paris, Seuil, 1996 (texte établi d’après le tome XI de l’édition de référence en 11 tomes des Œuvres de Descartes, établies par Adam et Tannery, Paris, 1896-1913, rééd. Vrin-CNRS 1964-1974, 1996, que vous pourrez consulter dans la bibliothèque du département). Œuvres philosophiques, en trois tomes, Paris, Garnier, t.1 1963, t.2 1967 et t.3 1973. L’Homme de René Descartes, et un traité de la formation du fœtus du même auteur avec les Remarques de Louis de La Forge, texte revu par Thierry Gontier, Paris, Fayard, 1999. Alquié F., La découverte métaphysique de l’homme chez Descartes, Paris, PUF, 1950, rééd. 1991. Beyssade J. M., La philosophie première de Descartes, Paris, Flammarion, 1979. Cavaillé J. P., Descartes la fable du monde, Paris, Vrin-EHESS, 1991. Fichant M., Science et métaphysique dans Descartes et Leibniz, Paris, PUF, 1998. Gouhier H., La pensée métaphysique de Descartes, Paris, Vrin, 1969. Guéroult M., Descartes selon l’ordre des raisons, Paris, Aubier, 2 vol., 1953. Laporte J., Le rationalisme de Descartes, Paris, PUF, 1945. Le Ru V., La crise de la substance et de la causalité – des petits écarts cartésiens au grand écart occasionaliste, Paris, CNRS éditions, 2003. Rodis-Lewis G., L’oeuvre de Descartes, Paris, Vrin, 2 vol., 1971. UNITÉ P4S 23 : L’idée de nature et les transformations scientifiques de sa représentation. L’objet du cours est de s’interroger sur le sens que la ou les sciences donnent à la nature, ce qui oblige préalablement à questionner les intérêts de l’intelligence scientifique. La science est connaissance mais elle est aussi prévision : elle permet d’agir sur la nature en connaissance de causes. La science, au fur et à mesure qu’elle évolue, construit une idée de la nature directement reliée à son objectif, à savoir transformer la nature. Nous étudierons, dans cette perspective, les variations de l’idée de nature en fonction des variations de la pensée scientifique. Indications bibliographiques : Alembert d’, Discours préliminaire de l’Encyclopédie, Paris, Vrin, rééd. 1984 ; 2000. 1 - Les Éléments de philosophie, Paris, Fayard, 1986. Aristote, La Physique, Paris, Belles Lettres, trad. Carteron, 1ère éd. 1926, rééd. Berkeley, Œuvres, vol. II, Paris, PUF, 1987. Descartes, Œuvres philosophiques, en trois tomes, Paris, Garnier, t.1 1963, t.2 1967 et t.3 1973. Diderot, Œuvres philosophiques, Paris, Garnier, 1964. Ehrard J., L’idée de nature en France dans la première moitié du XVIIIème siècle, Paris, SEVPEN, 1963 ; Albin Michel, 1994. Heisenberg, La nature dans la physique contemporaine, trad. Leroy, Paris, Gallimard, 1962, rééd. Hume, Enquête sur l’entendement humain, trad. Leroy, Paris, GF, 1983. - Dialogues sur la religion naturelle, trad. M. Malherbe, Paris, Vrin, 1987. Kant, Critique de la raison pure,trad. Trimesaygues, Pacaud, Paris, Vrin, 1944, rééd. Lenoble R., Histoire de l’idée de nature, Paris, Albin Michel, 1969. Monod J., Le hasard et la nécessité, Paris, Seuil, 1970. Newton, - Principes mathématiques de la philosophie naturelle, Paris, trad. Marquise du Châtelet, en 2 tomes, rééd. J. Gabay, 1990. - Principia mathematica, Paris, Bourgois, 1985. Poincaré, La science et l’hypothèse, Paris, Champ Flammarion, rééd. 1968. Rosset C., L’anti-nature, Paris, PUF, 1973. Master I - Séminaire de philosophie : Lire l’Encyclopédie - suite. Notre projet part d’un constat : l’Encyclopédie, par ses dimensions colossales (17 volumes de texte, 11 volumes de planches auxquels il faut ajouter 7 volumes de supplément et de tables), déroute et fait peur. Le Discours Préliminaire de l’Encyclopédie de d’Alembert sert d’introduction à l’ouvrage mais a été très vite considéré par l’auteur lui-même comme une œuvre indépendante et personnelle. Le Système figuré des connaissances ou l’arbre encyclopédique représente l’architectonique de l’ouvrage, c’est-à-dire toutes les ramifications des grandes branches du savoir, mais il manque cruellement de lisibilité. Le système des renvois que Diderot et d’Alembert présentent comme le fil conducteur du travail subversif et critique de l’Encyclopédie est lui aussi peu explicite. Enfin on est désorienté par la signature de l’ouvrage : une société de gens de lettres. Qui sont-ils ? Cette signature collectivement cryptée se brouille encore par le chiffre qu’a choisi chaque auteur d’articles (souvent une lettre de l’alphabet mise entre parenthèses) et par le fait que de nombreux articles sont anonymes et que de nombreux autres sont écrits à plusieurs mains : le repérage d’une signature ne signifie pas que tout l’article soit du même auteur. Devant toutes ces difficultés, notre propos est de présenter quelques manières de cheminer dans le labyrinthe de l’Encyclopédie. Éléments de bibliographie : Alembert d’, Discours préliminaire de l’Encyclopédie, Paris, Vrin, rééd. 1984 ; 2000. - Les Éléments de philosophie, Paris, Fayard, 1986. Parmi ses nombreux articles : articles ÉLÉMENTS DES SCIENCES, ÉRUDITION, FORNICATION, GENÈVE, GÉOMÉTRIE, MÉCANIQUE, voir Encyclopédie. Boulanger, article ŒCONOMIE POLITIQUE, voir Encyclopédie. Cassirer, La philosophie des Lumières, Paris, Fayard, trad. P. Quillet, 1966. Diderot, Œuvres complètes, édition critique et annotée, publiée sous la dir. de H. Dieckmann, J. Fabre, J. Proust, J. Varloot et alii (éd. abrégée en DPV), Paris, Hermann, 1975-… Œuvres philosophiques, Paris, Garnier, 1964. Diderot Choix d’articles, établi et présenté par Marie Leca-Tsiomis, Paris, C.T.H.S., 2001. Parmi ses nombreux articles : articles AUTORITÉ POLITIQUE, AUTORITÉ dans les discours et dans les arts, CORDELIERS, CAPUCHON, ÉCLECTISME, ENCYCLOPÉDIE, ÉTONNEMENT, SURPRISE, voir Encyclopédie. Dumarsais, article GRAMMAIRIEN voir Encyclopédie. 1 Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, éditée par d’Alembert et Diderot, Paris, Briasson, David, Le Breton et Durand, 17 vol. de texte 1751-1765, 11 vol. de planches 1762-1772, puis Paris, Panckoucke (auquel se joignent Brunet et Stoupe pour le suppl. de planches) et Amsterdam, Rey, pour les 7 vol. de suppléments et de tables 1766-1780 ; 1751-1780 ; rééd. en 35 vol., Paris, Frommann, 1966-1967. Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (articles choisis), présentation d’Alain Pons, en 2 vol., Paris, GF, 1986. CDRom de l’Encyclopédie de Diderot et de d’Alembert, éd. Redon. Ehrard J., L’idée de nature en France dans la première moitié du XVIIIe siècle, Paris, Albin Michel, 1963 ; 1994. Holbach, baron d’, Système de la nature ou des lois du monde physique et du monde moral, par M. Mirabaud (le baron d’Holbach), Londres, en 2 vol., 1770. — articles PRÊTRES, THÉOCRATIE, voir Encyclopédie. Jaucourt, parmi ses nombreux articles : articles CULTE, JUIFS, NOBLESSE, voir Encyclopédie. Le Ru V., Jean Le Rond d’Alembert philosophe, Paris, Vrin, 1994. - L’aigle à deux têtes de l’Encyclopédie : accords et divergences de Diderot et de d’Alembert de 1751 à 1759 in Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, 26, 1999. Proust J., L’Encyclopédie, Paris, Armand Colin, 1965. - Diderot et l’Encyclopédie, Paris, Armand Colin, 1962 ; 1995. - L’Encyclopédie de Diderot et de d’Alembert, Paris, Hachette, 1985. Rousseau, article ÉCONOMIE POLITIQUE, voir Encyclopédie. — Discours sur l’origine de l’inégalité, Paris, GF, 1971. Cours de préparation aux concours, le mercredi de 14h à 16h, toute l’année, préparation aux épreuves écrites de dissertation et aux épreuves orales de leçon et d’explication de texte. ----------------------- 1 M. Stéphane MARCHAND UNITÉ P4S 21 : Le doute. L'analyse de la notion de doute conduit dans un premier temps à se demander jusqu'où porte le doute philosophique : faut-il le circonscrire à ce dont nous n'avons pas l'expérience, ou faut-il l'étendre à tous les champs de l'expérience humaine jusqu'à douter de tout ? Y a-t-il des objets qui résistent au doute universel ? Nous serons conduits ensuite à nous demander comment l'expérience philosophique du doute détermine une certaine pratique de la philosophie. S'agit-il d'une méthode préalable au savoir ? S'agit-il d'une expérience fondatrice ? Pourrait-il s'agir aussi d'une attitude éthique ? Bibliographie indicative : - Platon, Apologie de Socrate. Criton, Press-Pocket, trad. A. Castel-Bouchouchi. - Platon, Le Banquet, GF. - Platon, Théétète, GF. - Sextus Empiricus. Esquisses pyrrhoniennes, Pierre Pellegrin (trad.), Seuil, « Points Essais », 1997. - Diogène Laërce, Vies et Doctrines des philosophes illustres, « La Pochotèque », 1999. - Saint Augustin, Les Confessions et Dialogues philosophiques, Gallimard « Pléiade », 1998 - Montaigne, Les Essais, 3 vol., éd. Villey-Saulnier, Puf “Quadrige”. - Descartes, Œuvres philosophiques, édition Alquié, Classiques Garnier, 1988. - Hume, D., Enquête sur l’entendement humain, GF Flammarion, 1983. - Hegel, G. W. F., La relation du scepticisme avec la philosophie, traduction par B. Fauquet, Vrin, 1986. Critiques : - Bénatouïl, T., Le Scepticisme, introduction, choix de textes et commentaires, Flammarion, 1997. - Brochard Victor, Les sceptiques grecs, Paris, F. Alquan, 1887, réédition « Le Livre de Poche ». - Brahami, F, Le scepticisme de Montaigne, Puf, 1997. - Conche M., Pyrrhon ou l’apparence, Puf, 1994. - Cossuta, F., Le scepticisme, Paris : Puf, « Que sais-je? », 1994. - Hadot, P., Qu’est-ce que la philosophie antique ?, Paris : Gallimard, 1995, « Folio Essais ». - Roger Pouivet, Qu’est-ce que croire ?, Paris : Vrin 2003. - Claudine Tiercelin, Le doute en question, édition de l'Eclat, 2005. UNITÉ P4S 42 : la notion de justice dans la philosophie antique. A travers la notion de justice nous étudierons les différents problèmes que pose la légitimation de l'action et du pouvoir politique dans la philosophie antique. Faut-il fonder le politique sur l'ordre du monde, la nature ou sur des conventions humaines, et ces dernières sauraient-elles être justes? Nous étudierons dans un premier temps les apories de la justice à partir d'éléments de critique que l'on trouve tant dans la pensée sophistique (opposition entre la loi et la nature, nomos/physis) que chez les Cyniques et les sceptiques académiciens (Carnéade). Nous évoquerons dans un second temps comment la philosophie antique a cherché à surmonter ces apories pour fonder la légitimité de l'ordre politique à partir de la notion de justice, à travers les positions socratique et platonicienne (Criton, Gorgias et République), puis, après Platon, chez Aristote notamment, mais aussi chez les Stoïciens et les Epicuriens. Bibliographie. 1) Sources : Les écoles présocratiques (pour les textes des sophistes), trad. Jean-Paul Dumont, Gallimard, 1991. 1 Platon, Alcibiade, trad. J-F. Pradeau, GF-Flammarion. Platon, Gorgias, trad. M. Canto-Sperber, GF-Flammarion. Platon, Apologie de Socrate-Criton, trad. A. Castel-Bouchouchi, Press-Pocket. Platon, La République, trad. P. Pachet, Folio-Gallimard. Platon, Protagoras, trad. F. Ildefonse, GF-Flammarion, Les Cyniques grecs, éd. Léonce Paquet, Livre de Poche, 1992. Aristote, Les politiques, trad. P. Pellegrin, GF-Flammarion. Aristote, Ethique à Nicomaque, trad. Bodéüs, GF-Flammarion, 2004. Epicure, Lettres, maximes, sentences, trad. J-F. Balaudé, 1994. Les stoïciens, éd. E. Bréhier, Gallimard. Long A. A. & D. N. Sedley (éds.), Les Philosophies hellénistiques, 3 vol., GF Flammarion, 2001. Cicéron, De la République. Des lois, trad. C. Appuhn, Paris, GF, 1965. 2) Critiques : - J-F. Balaudé, Les théories de la justice dans l'antiquité, Nathan Université, 1996. - B. Cassin, L'effet sophistique, Paris : Gallimard, 1995. - R. Bodéüs, Le philosophe et la cité. Recherches sur les rapports entre morale et politique dans la pensée d'Aristote, Paris : Les Belles-Lettres, 1982. - V. Goldschmidt, La doctrine d'Epicure et le droit, Paris : Vrin, 1977. - V. Laurand, La politique stoïcienne, PUF, collection « philosophies » n° 185, 2005. - Christian Meier, L'invention du politique, Paris : Gallimard, 1995. - G. Romeyer-Dherbey, Les sophistes, « Que sais-je? », Puf, 1993. - J. de Romilly, La loi dans la pensée grecque des origines à Aristote, Paris : Les Belles-Lettres, 1971. - L. Strauss, Droit naturel et histoire, trad. M. Nathan et E. de Dampierre, Champ-Flammarion, 1986. - J-P. Vernant, Mythe et pensée chez les grecs, éd. La découverte. - J-P. Vernant, Les origines de la pensée grecque, Puf, 1983. - Vuillemin, J. « Une morale est-elle compatible avec le scepticisme? », Philosophie, n°7, 1985. - F. Wolff, Aristote et la politique, Puf collection « philosophies », 1985. - F. Wolff, Socrate, Puf collection « philosophies »; 1985. ----------------------- 1 M. Didier MARTZ UNITÉ P4S 23 Sujet et indications bibliographiques communiquées ultérieurement. ----------------------- 2 Mme Vanessa NUROCK UNITÉ P4S 21 : Nature et morale à l’âge classique Nous nous intéresserons à la reformulation de la pensée des rapports entre nature et morale à l’âge classique en cherchant notamment à montrer de quelle manière celle-ci se situe par rapport à la pensée antique et comment elle se prolonge éventuellement dans les courants les plus contemporains jusqu’à l’éthique évolutionniste. Une attention particulière sera portée à l’influence de cette reformulation dans la naissance des sciences sociales et de la psychologie en particulier, à la pensée des rapports entre philosophie, morale et religion et enfin à la possibilité de concevoir (ou non) une morale animale. Bibliographie (Editions non indiquées lorsqu’il en existe plusieurs équivalentes) Biziou, M. Shaftesbury, le sens moral, Paris, PUF Philosophies. Brun, J. Les stoiciens, Paris, PUF. Hume, D. Traité de la Nature Humaine, GF, Flammarion Nietzsche F. Généalogie de la morale Rée, P. De l'origine des sentiments moraux, Paris, PUF. Rousseau, J.-J. L’Emile Shaftesbury, A. Essai sur le mérite et la vertu : Principes de la philosophie morale , édition bilingue (français/anglais), Paris, Alive (traduction de Diderot). Des extraits de Charles Darwin et d’auteurs contemporains seront également distribués en cours. UNITÉ P4S 32 : John Rawls : la question de l’équité La question de la justice s’est trouvée placée au centre des débats sociaux et politiques de la fin du 20e siècle et du début du 21e siècle. Ce cours se propose d’introduire à la pensée du philosophe américain contemporain John Rawls, dont la théorie de la justice comme équité a constitué l’un des axes majeurs de ces controverses. Il s’agira de montrer comment, tout en s’appuyant sur une lecture précise des penseurs qui ont marqué l’histoire de la pensée politique et sur les travaux conduits dans des disciplines autres que la philosophie, Rawls a su construire une théorie à la fois originale et exigeante. Les grandes lignes de sa pensée, les notions essentielles de la théorie rawlsienne, mais également les critiques que celle-ci a suscitées seront présentées de manière à permettre une mise en perspective de la place et du rôle de sa théorie dans la philosophie politique contemporaine. Bibliographie Principales oeuvres de John Rawls 1) Pour commencer Rawls, J. La justice comme équité, Paris, La Découverte. 2) Pour approfondir Rawls, J. Théorie de la justice, Paris, Points Seuil. Rawls, J. Libéralisme politique, Paris, Quadrige, PUF. Rawls, J. Leçons sur l'histoire de la philosophie morale, Paris, La découverte. 2 Quelques commentaires Audard, C., John Rawls : politique et métaphysique, Paris, PUF. Guillarme, B. Rawls et l'egalite democratique, Paris, PUF. Munoz-Dardé, V. La justice sociale : le libéralisme égalitaire de John Rawls, Paris, Nathan Universités. Picavet, E. Théorie de la justice, Paris, Ellipse. UNITÉ P4S 41 : Sentimentalisme et rationalisme moral dans la philosophie britannique classique Où se trouve l’origine de notre connaissance morale : dans nos émotions, nos raisonnements ou les deux ? En ce cas, comment raison et émotions coopèrent-elles éventuellement ? Peut-on vraiment dire d’une personne qu’elle n’a « aucun sens moral » ? Ce cours se propose d’aborder les approches classiques touchant l’origine de notre connaissance morale en montrant notamment la portée et les limites du débat entre « sentimentalistes » et « rationalistes » dans la philosophie britannique classique. Bibliographie (Editions non indiquées lorsqu’il en existe plusieurs équivalentes) Audard C. Anthologie historique et critique de l’utilitarisme, Paris, PUF Gibbard, A. Sagesse des choix, justesse des sentiments, Paris, PUF Hobbes T. Léviathan Hume, D. Traité de la nature humaine Hume, D. Enquête sur les principes de la morale Hutcheson, F. Recherche sur l’origine de nos idées de la beauté et de la vertu, Vrin Hutcheson, F. Essai sur la nature et la conduite des passions et affections, L’Harmattan Kant, E. Critique de la Raison Pratique Jaffro, L. Le sens moral, PUF Locke, J. Essai sur l’entendement humain Shaftesbury, A. Soliloque, L’Herne Smith, A. Théorie des sentiments moraux, PUF, Quadrige Vienne, J. M. Expérience et raison : les fondements de la morale selon Hobbes, Vrin Williams, B. La fortune morale, PUF ----------------------- 2 M. Emmanuel SALANSKIS UNITÉ P4S 13 : Freud et la naissance de la psychanalyse L’histoire de la genèse du mouvement psychanalytique est une question sur laquelle Freud luimême s’est exprimé à plusieurs reprises, en s’efforçant chaque fois de proposer une lecture globale de la constitution de la discipline et de l’élaboration de ses concepts fondamentaux. Le premier ouvrage pleinement freudien de Freud est L’interprétation des rêves, publié fin 1899, mais daté de 1900 pour des raisons symboliques : Freud a alors quarante-quatre ans et de nombreuses années de recherche derrière lui, au cours desquelles il a découvert l’hystérie et l’hypnose auprès de Charcot, rencontré Bernheim à Nancy, collaboré avec Breuer aux Etudes sur l’hystérie, développé puis abandonné une première théorie étiologique baptisée "neurotica". On tâchera dans ce cours d’introduire à une lecture raisonnée de L’interprétation des rêves en retraçant les étapes décisives de l’itinéraire intellectuel de Freud, depuis la formation médicale naturaliste jusqu’au dégagement de la problématique de l’interprétation du sens. Bibliographie indicative : Textes historiques de Freud : - S. Freud, Selbstdarstellung (1925), trad. française Fernand Cambon, Sigmund Freud présenté par luimême, Paris, Gallimard, 1984 - S. Freud, « Zur Geschichte der psychoanalytischen Bewegung » (1914), trad. française S. Jankélévitch, « Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique », Cinq leçons sur la psychanalyse, Paris, Payot, 1973 Textes de Freud décisifs pour la genèse de la psychanalyse : - S. Freud, « Einige Betrachtungen zu einer vergleichenden Studie über organische und hysterische Lähmungen » (1893), Gesammelte Werke von Sigmund Freud, S. Fischer Verlag, I, 39 - S. Freud, J. Breuer, Studien über Hysterie (1895), trad. française A. Berman, Etudes sur l’hystérie, Paris, PUF, 1967 - S. Freud, Die Traumdeutung (1900), trad. française I. Meyerson, L’interprétation des rêves, Paris, PUF, 1971 Littérature secondaire introductive : - Françoise Coblence, Sigmund Freud 1886-1887, Paris, PUF (coll. Psychanalystes d’aujourd’hui), 2000 - Laurence Kahn, Sigmund Freud 1897-1904, Paris, PUF (coll. Psychanalystes d’aujourd’hui), 2000 - Laurence Kahn, Fiction et vérité freudiennes (entretiens avec Michel Enaudeau), Paris, Balland, 2004 UNITÉ P4S 61 : Introduction à la phénoménologie de Husserl Dans ses Recherches logiques publiées en 1900-1901, Husserl présente la phénoménologie comme une psychologie descriptive métaphysiquement neutre, qui étudie les contenus réels de la conscience sans feindre d’hypothèses. Plus tard, en 1913, la phénoménologie des Ideen 1 devient un idéalisme transcendantal adossé à la doctrine de la constitution du monde et de toute transcendance dans la "conscience". Entre les deux s’étend une période de tâtonnement et de recherche, durant laquelle Husserl traverse une crise sceptique finalement surmontée, dispense des cours inventifs où s’élaborent les concepts fondamentaux de la future phénoménologie transcendantale, et publie un article décisif dans la revue Logos intitulé « La philosophie comme science rigoureuse », où il dessine les linéaments de l’immense programme scientifique qui l’occupera pendant le restant de ses jours. L’étude de cette période de mutation doctrinale et de création conceptuelle constitue une bonne voie d’accès à la pensée de Husserl : elle permet en effet de comprendre le sens et la portée du fameux "tournant transcendantal" dont 2 l’interprétation a été et demeure très controversée, mais dont l’importance philosophique est hors de doute. On s’efforcera dans ce cours de retracer l’élaboration des concepts fondamentaux de la phénoménologie entre 1900 et 1913, en insistant sur les concepts de phénomène et de réduction, et en tâchant de montrer que leur façonnement s’opère dans un rapport critique constant au naturalisme psychologique de l’époque, ainsi qu’à la théorie de la connaissance psychologiste qui le prolonge. L’idée centrale que Husserl ne cesse de méditer et de réélaborer depuis les Recherches logiques est en effet que tout ne s’enracine pas dans la nature, qu’elle soit physique ou psychique. Bibliographie indicative : Textes de Husserl : - Recherches logiques, vol. I : Prolégomènes à la logique pure, PUF (coll. Epiméthée), 2003 ; Recherches logiques, vol. II : Recherches pour la phénoménologie et la théorie de la connaissance, Première partie : Recherches I et II, PUF (coll. Epiméthée), 2002 ; Recherches logiques, vol. II : Recherches pour la phénoménologie et la théorie de la connaissance, Deuxième partie : Recherches III, IV et V, PUF (coll. Epiméthée), 1992. (Traducteurs Elie, Kelkel, Schérer) - L’idée de la phénoménologie : cinq leçons, PUF (coll. Epiméthée), 1997 (trad. Alexandre Lowit) - La philosophie comme science rigoureuse, PUF (coll. Epiméthée), 2003 (trad. Marc de Launay) - Idées directrices pour une phénoménologie et une philosophie phénoménologique pures, Tome premier : introduction générale à la phénoménologie pure, Gallimard, 1950 (trad. Paul Ricœur) - Méditations cartésiennes, Vrin, 2001 (trad. G. Peiffer et E. Levinas). [A lire éventuellement en complément] Littérature secondaire introductive : - Emmanuel Levinas, Théorie de l’intuition dans la phénoménologie de Husserl, Vrin, 1963 [recommandé] - Jan Patocka, Introduction à la phénoménologie de Husserl, Jérôme Millon (coll. Krisis), 1992 (trad. Erika Abrams) - Paul Ricœur, A l’école de la phénoménologie, Vrin, 1986 - Eugen Fink, « La philosophie phénoménologique d’Edmund Husserl face à la critique contemporaine », in De la phénoménologie, Minuit, 1974 (trad. Didier Franck), pp. 95-175 ----------------------- 2 M. Michel TERESTCHENKO UNITÉ P4S 11 : L’humanité du mal Le cours procédera en deux temps. Tout d’abord, la réfutation que Jean-Jacques Rousseau apporte, dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, à la vision noire de l’homme soutenue aussi bien par Thomas Hobbes, en particulier dans le Leviathan que par Bernard Mandeville (La fable des abeilles, 1714). Nous verrons en quel sens -assez différent de l’interprétation ordinaire-il convient de comprendre l’affirmation d’une « bonté naturelle » de l’homme. Il conviendra, ce faisant, de prendre la mesure de la reformulation de la question de l’origine du mal qui est ici à l’oeuvre. Dans un deuxième temps, nous envisagerons les phénomènes de destructivité humaine et analyserons les paradigmes qui tentent d’en rendre compte. Bibliographie ERICH FROMM, La passion de détruire, Anatomie de la destructivité humaine, trad. Théo Carlier, Paris, Robert Laffont, 1975. BERNARD MANDEVILLE, La fable des abeilles, ou les vices privés font le bien public, trad. et notes de Lucien et Paulette Carrive, Paris, Vrin, 1990. ARTHUR MELZER, On The Natural Goodness of Man, On the System of Rousseau’s Thought, The University of Chicago Press, 1990. Stanley Milgram, La soumission à l’autorité, Paris, Calmann-Lévy. JEAN-JACQUES ROUSSEAU, Oeuvres complètes, 3 vol., Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, Paris, 1959, 1964, 1969, UNITÉ P4S 22 : Les controverses sur le mal au tournant des Lumières Depuis la publication par Malebranche du Traité de la nature et de la grâce jusqu’au Candide de Voltaire qui liquida toute possibilité de fonder une théodicée rationnelle qui justifie Dieu de la réalité du mal, en passant par les articles de Pierre Bayle consacrés dans le Dictionnaire historique et critique au manichéisme et dont le retentissement fut considérable au début du Siècle des Lumières, et les Essais de théodicée de Leibniz, c’est une controverse particulièrement dramatique qui s’est développée autour de la question de la justice divine, et dont nous étudierons les principales articulations. Bibliographie MALEBRANCHE, Le Traité de la nature et de la grâce, Paris, Vrin P. BAYLE, Dictionnaire historique et critique, article «Pauliciens», «Manichéens», «IIe Eclaircissement sur les Manichéens» (à consulter en bibliothèque) LEIBNIZ, Essais de théodicée, GF-Flammarion. VOLTAIRE, Romans et contes, GF-Flammarion HANS JONAS, Le concept de Dieu après Auschwitz, Paris, Payot, collection Rivages UNITÉ P4S 32 : Le sens moral Les philosophes écossais du XVIIIe siècle ont développé une doctrine éthique du sentiment moral qui réfute la conception anthropologique des moralistes français du Grand Siècle, arguant qu’il existe en nous un principe inné de bienveillance envers autrui qui est irréductible aux stratégiesde l’égoïsme. Nous examinerons dans le détail les thèses soutenues par Francis Hutcheson (dans le sillage de Lord 2 Schaftesbury), puis les variations que lui apportent David Hume et Adam Smith. Nous verrons également quels sont les arguments que Schopenhauer oppose au formalisme éthique de Kant. Bibliographie Michael Biziou, Shaftesbury, le sens moral, Paris, PUF, 2005. DAVID HUME, Enquête sur les principes de la morale, trad. Philippe Baranger et Philippe Saltel, GF, Flammarion, Paris, 1991. FRANCIS HUTCHESON, Recherche sur l’origine de nos idées de la beauté et de la vertu, Paris, Vrin, 1991. ADAM SMITH, La théorie des sentiments moraux, traduction française par Michaël Biziou, Claude Gautier, Jean-François Pradeau, coll. «Leviathan», Paris, PUF, 1999. UNITÉ P4S 42 : Egoïsme et altruisme Nous tenterons dans ce cours de dépasser l’opposition entre l’égoïsme psychologique et l’altruisme en formulant une conception « pluraliste » des motivations altruistes, et ce sur la base à la fois des recherches qui ont été menés sur cette question et de nos propres travaux. Bibliographie: Emmaneul Lévinas, Humanisme de l’autre homme, Paris, Livre de Poche ELLIOT SOBER ET DAVID SLOAN WILSON, Unto Others, The Evolution and Psychology Of Unselfish Behavior, Havard University Press, Cambridge, 1998. Michel Terestchenko, « Egoïsme et altruisme, laquelle de ces deux hypothèses rend-elle mieux compte des conduites humaines ?», REVUE DU MAUSS, JUIN 2004. JAMES Q. WILSON, Le sens moral, Plon, Paris, 1995 (The Moral Sense, Mac Millan, New-York, 1993). UNITÉ P4S 52 : Liberté et politique dans la pensée politique d’Hannah Arendt Répondant à la question «Qu’est-ce que la politique ?», Hannah Arendt écrit d’emblée : «La politique repose sur un fait : la pluralité humaine». Je montrerai dans ce cours comment la notion centrale de pluralité s’articule avec celle d’égalité et de liberté pour composer une critique radicale de toute fondation du politique sur une métaphysique de l’être ou de l’histoire, critique qui se tient à l’arrière-plan de ses analyses sur le totalitarisme, et qui ouvre la voie à une restauration de la rhétorique. On approfondira le sens de la thèse primordiale d’Hannah Arendt selon laquelle la politique prend naissance dans «l’espace intermédiaire» et se constitue comme «relation». C’est donc à une restauration de la liberté comme sens du politique, par-delà tous les déterminismes dont se réclament les idéologies du siècle que nous sommes invités. HANNAH ARENDT, La crise de la culture, collection «Folio-Essais», Paris, Gallimard, 1993, en particulier le chapitre IV, «Qu’est-ce que la liberté ?» HANNAH ARENDT, Qu’est-ce que la politique ?, collection «L’ordre philosophique», Paris, Editions du Seuil, 1993. UNITÉ P4S 62 : Adam Smith et la théorie de la sympathie (cours ouvert aux agrégatifs) Bibliographie communiquée ultérieurement. ----------------------- 2 M. Lorenzo VINCIGUERRA UNITÉ P4S 32 : La philosophie française face à la peinture : Merleau-Ponty, Foucault, Deleuze. Au moment où en Europe et aux États-Unis de nombreuses démarches artistiques quittent définitivement la peinture comme moyen d’expression privilégié (cf. notre cours de l’année dernière), la pensée esthétique française des années soixante est très marquée par une méditation sur la peinture. Deux peintres émergent comme les figures plus importantes de la modernité : Manet et Cézanne. Il s’agira à travers une lecture suivie des textes de prendre la mesure de ce privilège accordée à la peinture. Première bibliographie : Georges BATAILLE, Edouard Manet, Genève, Skira, 1994 (1955) Gilles DELEUZE, Logique de la sensation, Paris, Éditions de la Différence, 1996 (IV édition) ; Maurice MERLEAU-PONTY, Sens et non sens, Paris Gallimard, 1996 (1948, Nagel). Maurice MERLEAU-PONTY, Le visible et l’invisible, Gallimard, 1964 Maurice MERLEAU-PONTY, L’œil et l’esprit, Gallimard, Folio, 1964. Michel FOUCAULT, Les mots et les choses, Paris, Gallimard, 1966. Michel FOUCAULT, Ceci n’est pas une pipe, Montpellier Fata Morgana, 1973. Michel FOUCAUT, La peinture de Manet, sous la dir. de M. Saison, Paris, Seuil, 2004. Michael FRIED, Le modernisme de Manet (Esthétique et origines de la peinture moderne), tome III, tr. fr. par Cl. Brunet, Paris, Gallimard, « NRF/Essais » 2000. N.B. : D’autres indications bibliographiques et iconographiques seront données pendant les cours. UNITÉ P4S 31 : De l’ontologie à l’éthique : le spinozisme face à la métaphysique A partir des acquis du cours de l’année dernière, il s’agira cette année d’aborder les concepts fondamentaux du spinozisme. En nous appuyant notamment sur le Court traité, l’Éthique et le Traité théologico-politique, nous soulignerons la force subversive qu’a pu représenter cette philosophie vis-à-vis l’onto-théologie de son époque. Sélection bibliographique : SPINOZA, Œuvres de Spinoza, éd. et tr. par Ch. Appuhn, Paris, GF Flammarion, plusieurs réditions depuis 1929. Martial GUEROULT, Spinoza (2 vol.), Paris, Aubier Montaigne ; vol I : Dieu (1969) ; vol. 2 : L’Âme, (1974). Laurent BOVE, La stratégie du conatus, Paris, Vrin, 1996. Toni NEGRI, L’anomalia selvaggia. Saggio su potere e potenza in Baruch Spinoza, Milan, 1981, tr. fr. : L’anomalie sauvage. Puissance et pouvoir chez Spinoza, Paris, 1982. Pierre MACHEREY, Introduction à l’Éthique de Spinoza (5 vol.), Paris, PUF ; en particulier vol. I : La première partie. La nature des choses (1998). Alexandre MATHERON, Communauté et individu chez Spinoza, Paris, Minuit, 1969 (1988). André TOSEL, Spinoza ou le crépuscule de la servitude, Paris, 1984. Lorenzo VINCIGUERRA, Spinoza et le signe. La genèse de l’imagination, Paris, Vrin, 2005. N.B. : Des compléments bibliographiques et autres références seront donnés pendant les cours. 2 UNITÉ P4S 52 - De la liberté humaine : lecture suivie de Éthique V. Souvent présentée comme « elliptique », « difficile », voire comme « mystérieuse » la cinquième partie de l’Éthique censée apporter les réponses aux éternelles questions de la philosophie (le bonheur, la mort, le sens de la vie) a fait l’objet de tous les acharnements interprétatifs. A travers une lecture suivie du texte le cours se propose d’analyser le sens des derniers théorèmes de l’œuvre majeure de Spinoza. Textes de référence : Spinoza, Ethique/Ethica, tr. par Bernard Pautrat, Paris, Seuil, 1988 (1999) ; ou bien : Œuvres de Spinoza, éd. et tr. par Ch. Appuhn, Paris, GF Flammarion, plusieurs réditions depuis 1929 (vol. III : Éthique). Pour s’initier : Victor DELBOS, Le spinozisme, Paris, Vrin,1950. Pierre-François MOREAU, Spinoza et le spinozisme, Paris, PUF, « Que sasis-je ? », 2004. Lorenzo VINCIGUERRA, Spinoza, Paris, Hachette, 2001. Sélection bibliographique : Paolo CRISTOFOLINI, Chemins dans l’Éthique, Paris, PUF, 1996. Chantal JAQUET, Sub specie aeternitatis, Paris, Kimé, 1997. Bernard ROUSSET, La perspective finale de l’Éthique, et le problème de la cohérence du spinozisme. L’autonomie comme salut, Paris, Vrin, 1968. Pierre MACHEREY, Introduction à l’Éthique de Spinoza (5 vol.), Paris, PUF ; en particulier vol. : La cinquième partie. Les voies de la libération (1994) ;. Pierre-François MOREAU, L’expérience et l’éternité, Paris, PUF, 1994 Lorenzo VINCIGUERRA, Spinoza et le signe. La genèse de l’imagination, Paris, Vrin, 2005. N.B. : Des compléments bibliographiques et autres références seront donnés pendant les cours. ----------------------- 2 Mme Anne-Gabrièle WERSINGER UNITÉ P4S 11 : Introduction à la Philosophie de Platon Bibliographie DIXSAUT M., Platon, Paris, Vrin, 2003 ROBIN L., Platon, Paris, Félix Alcan, 1938 UNITÉ P4S 21 : Platon, le Gorgias (cours ouvert aux agrégatifs) Bibliographie Texte PLATON, le Gorgias, Croiset A. trad., Paris, les Belles Lettres, Classiques en Poche, 1997 Études CASSIN B., article « sophistique », dans le Savoir grec, Brunschwig J. et Lloyd G.E.R., Paris, Flammarion, 1996, p. 1021-1040 DIXSAUT M., Platon, Paris, Vrin, 2003 KERFERD G. Br., Le Mouvement Sophistique, Paris, Vrin, 1999 SAMAMA G. dir., Platon, Gorgias, Paris, Ellipses, 2003 UNITÉ P4S 51 et 61 : le Stoïcisme (cours ouvert aux agrégatifs) Bibliographie On trouvera une introduction au Stoïcisme dans Canto-Sperber M. dir., Philosophie grecque, chap. 3, Paris, PUF, 1997. 1. Textes Recueils de textes et fragments BRÉHIER Émile, Les Stoiciens, textes traduits et édités sous la direction de Pierre-Maxime Schuhl, « Bibliothèque de la Pléiade», Paris, Gallimard, 1962. LONG Anthony A. et SEDLEY David N. The Hellenistic Philosophers, textes choisis, établis, traduits et commentés, 2 vol., Cambridge, Cambridge University Press, 1987. (Trad. française : Brunschwig J. et Pellegrin P., Les Stoïciens, Paris, GF, 2001) Textes particuliers CICÉRON, Des Termes extrêmes des Biens et des Maux, III, traduction Martha J., Paris, Les Belles Lettres, 1997 CICÉRON, Academica, trad. franç. Bréhier É., revue par Goldschmidt V., les Stoïciens, 1962. CICÉRON, Des Devoirs, Testard M. éd. trad., Paris, Les Belles Lettres, 1965 (voir aussi Bréhier É., revue par Schuhl P.M., les Stoïciens, 1962). CICÉRON, Du Destin, Paris, traduction Yon A., Les Belles Lettres, 19733 CICÉRON, Paradoxes des Stoïciens, Molager J. éd. et trad., Paris, les Belles Lettres, 1964 CICÉRON, Tusculanes, Fohlen G. et Humbert H. éd. et trad., Paris, Les Belles Lettres, 1931 DIOGÈNE LAËRCE, Vies et Doctrines des Philosophes illustres, Poche, dir. Goulet-Cazé Marie-Odile, 1999. (livre VII consacré aux Stoïciens) EPICTÈTE Entretiens, trad. J. Souilhé et A. Jagu, Paris, Les Belles Lettres, 1995. 2 EPICTÈTE, Entretiens, in Bréhier E. et Aubenque P. Les Stoïciens, P. M. Schuhl éd., 1962, Gallimard, pp. 800 - 1105. MARC AURELE, Pensées, éd. et traduit par Trannoy A.I., Paris, Les Belles Lettres, 1925 ; (nouvelle édition et traduction de Hadot P. en 2 vol., Paris, Les Belles Lettres, 1998 ; trad. Bréhier É., revue par Pépin J., dans Les Stoiciens, Paris, 1962; PLUTARQUE, Contradictions des Stoïciens, Cherniss H. éd., trad. et notes, Londres-Cambridge, LCL, 1976 (trad. franç. Bréhier É., révisée par V. Goldschmidt, Les Stoïciens, 1962). PLUTARQUE, Notions Communes contre les Stoïciens, Cazevitz M. éd., Babut D., trad. et com. , Paris, Les Belles Lettres, 2002 SÉNEQUE, (l. Annaeus Seneca), Lettres à Lucilius, éd. par Préchac F. et trad. par Noblot H., 3 vol., Paris, Les Belles Lettres, 1956-1964. SÉNEQUE, De la Clémence, éd. et trad. française Préchac F., Paris, Les Belles Lettres, 1921. SÉNEQUE, Des Bienfaits, éd. et trad. française de Préchac F., 2 tomes, Paris, Les Belles Lettres, 1926-1928. SÉNEQUE, Dialogi, éd. et trad. française par Bourgery A. et Waltz R., 4 tomes, Paris, Les Belles Lettres, 1922-1927 ; (trad. française partielle dans Les Stoiciens, Paris, 1962). SÉNEQUE, Questions Naturelles; éd. et trad. française de P. 0ltramare, 2 tomes, Paris, Les Belles Lettres, 1929. 3. Etudes BRÉHIER E., Chrysippe et l’ancien stoïcisme, Paris, P U F,19512. GOLDSCHMIDT V. Le système stoïcien et l’idée de temps, Paris, Vrin, 1953. GOURINAT Jean-Baptiste, La dialectique des stoïciens, Paris, Vrin, 2000 GOURINAT Jean-Baptiste, Les Stoïciens et l’Ame, Paris, PUF, 1996. HADOT P. La Citadelle intérieure. Introduction aux Pensées de Marc Aurèle, Fayard, 1992. ROMEYER-DHERBEY G. et GOURINAT J.-B., Les Stoïciens, Paris, Vrin, 2005 Bibliographie pour l’Agrégation : LE STOÏCISME On trouvera une bibliographie plus complète dans : LONG Anthony A. et SEDLEY David N., Les Philosophes hellénistiques, Paris 2001 (voir ci-dessous) INWOOD Brad., Cambridge History of Hellenistic Philosophy, Cambridge, Cambridge University Press, 2003 1. FRAGMENTS ET TEXTES ALESSE Francesca Panezio di Rodi e la tradizione stoica, Testimonianze, éd., trad. et comm. de, Naples, Bibliopolis, 1994. ANNAEUS CORNUTUS L., Theologiae graecae compendium, LANG K. éd., Leipzig, Teubner, 1886. (Ramelli I., trad. et com. Milan, Bompieni 2003) ARIUS DIDYME, dans Stobée, Eclogae physicae et ethicae, Wachsmuth K. éd., t. II, p. 57-116, Berlin, Weidmann, 1884. BALDASSARI Mariano, La logica stoica, éd., comm. et trad. ital., Côme, 1984-1987, 8 vols. (éd. par sources et un vol. de quelques fragments en ordre systématique). BRÉHIER Émile Les Stoiciens, textes traduits et édités sous la direction de Pierre-Maxime Schuhl, « Bibliothèque de la Pléiade», Paris, Gallimard, 1962. CICÉRON Des Termes extrêmes des Biens et des Maux, III, traduction Martha J., Paris, Les Belles Lettres, 1997 3 CICÉRON, Academica, Reid J.S. ed., Londres, Macmillan, 1885, trad. franç. Bréhier É. (revue par Goldschmidt V.), les Stoïciens, 1962. CICÉRON, Des Devoirs, Testard M. éd. Trad., Paris, Les Belles Lettres, 1965 (trad. franç. Bréhier É. (revue par Schuhl P.M.), les Stoïciens, 1962). CICÉRON, Du Destin, Paris, traduction Yon A., Les Belles Lettres, 19733 CICÉRON, Paradoxes des Stoïciens, Molager J. éd. et trad., Paris, les Belles Lettres, 1964 CICÉRON, Tusculanes, Fohlen G. et Humbert H. éd. et trad., Paris, Les Belles Lettres, 1931 CLÉOMEDE, Caelestia, Todd R.B. éd., Leipzig, Teubner, 1990 ; (trad. franç. et comm. de Goulet R. Cléomède, Théorie élémentaire, Paris, Vrin, 1980). DIOGÈNE LAËRCE, Vies et Doctrines des Philosophes illustres, Poche, dir. Goulet-Cazé Marie-Odile, 1999. (livre VII consacré aux Stoïciens) EDELSTEIN Ludwig et KIDD Iar G. ed., Posidonius, vol. 1, The Fragments, Cambridge, Cambridge University Press, 1972 ; vol. 2, The Commentary, par Kidd I.G., 1988 (2 tomes), vol. 3, The Translation of the Fragments, Kidd I.G., 1999 ÉPICTÈTE, Epicteti dissertationes, Schenkl H. éd., Leipzig, Teubner,1916; Epictetus, Discourses, Encheiridion, Fragments, éd. et trad. anglaise de Oldfather W. A., 2 vol., Londres & Cambridge (Ma.), LCL, 1925-8 ; (trad. Bréhier É., revue par Aubenque P. et Pépin J., dans Les Stoiciens, Paris, 1962). Épictète, Entretiens, éd. et trad. française de Souilhé J. et Jagu A., Paris, Les Belles Lettres, 1943. HIÉROCLES, Éléments d'Éthique, éd. et trad. italienne de Bastianini G. et Long A. A., dans Adorno Francesco dir., Corpus dei papiri filosofici greci e latini, 1, vol. 1 * *, Florence, F. Olschski, 1992, p. 268-451. ISNARDI-PARENTE Margherita, Stoici Antichi, choix et trad. italienne, Turin, Unione Tipografico-Editrice Torinese, 1989. Réed. Gli Stoïci : Opere e Testimonianze, Milan, TEA, 1994 KARLHEINZ Hülser, Die Fragmente zur Dialektik der Stoiker, éd., comm. et trad. allemande, Stuttgart, Frommann-Holzboog, 1987, 4 vol. LONG Anthony A. et SEDLEY David N. The Hellenistic Philosophers, textes choisis, établis, traduits et commentés, 2 vol., Cambridge, Cambridge University Press, 1987. (Trad. française : Brunschwig J. et Pellegrin P., Les Stoïciens, Paris, GF, 2001) MARC AURELE, Pensées, éd. et traduit par Trannoy A.I., Paris, Les Belles Lettres, 1925 ; (nouvelle édition et traduction de Hadot P. en 2 vol., Paris, Les Belles Lettres, 1998 ; trad. Bréhier É., revue par Pépin J., dans Les Stoiciens, Paris, 1962; édition de Dalfen J., Marci Aurelii Antonini Ad se ipsum libri XII, Leipzig, Teubner, 1872). MUSONIUS RUFUS, Reliquiae, Hense 0. ed., Leipzig, Teubner, 1905 (trad. française par FESTUGIÈRE A.-J., dans Deux prédicateurs de l'Antiquité : Télès et Musonius, Paris, Vrin, 1978 ; JAGU A., Musonius Rufus, Entretiens et Fragments, Hildesheim, Olms,1979) PLUTARQUE, Notions Communes contre les Stoïciens, Cazevitz M. éd., Babut D., trad. et com. , Paris, Les Belles Lettres, 2002 PLUTARQUE, Contradictions des Stoïciens, Cherniss H. éd., trad. et notes, Londres-Cambridge, LCL, 1976 (trad. franç. Bréhier É., révisée par V. Goldschmidt, Les Stoïciens, 1962). SÉNEQUE, (l. Annaeus Seneca), Lettres à Lucilius, éd. par Préchac F. et trad. par Noblot H., 3 vol., Paris, Les Belles Lettres, 1956-1964. SÉNEQUE, De la Clémence, éd. et trad. française Préchac F., Paris, Les Belles Lettres, 1921. SÉNEQUE, Quaestiones Naturales, éd. de Hine, Leipzig, Teubner, 1996 ; (éd. et trad. française de P. 0ltramare, 2 tomes, Paris, Les Belles Lettres, 1929). SÉNEQUE, Des Bienfaits, éd. et trad. française de Préchac F., 2 tomes, Paris, Les Belles Lettres, 1926-1928. SÉNEQUE, Dialogi, éd. et trad. française par Bourgery A. et Waltz R., 4 tomes, Paris, Les Belles Lettres, 1922-1927 ; (Reynolds L.D. éd., Oxford, Oxford Classical Texts, 1977; trad. française partielle dans Les Stoiciens, Paris, 1962). SEXTUS EMPIRICUS, Against the Professors, texte grec et trad. anglaise par Bury R.G.), Loeb Classical Library, 1949 (éd. et trad. franç. Pellegrin P., Seuil1997). VON ARNIM Hans, Stoicorum Veterum Fragmenta, Leipzig, Teubner, 1903-1905, 3 vol.; indices par Adler M., 1924, 1 vol. (réimpr. 1978-9) 3 2. ETUDES Sur l’ensemble du système ou sur un philosophe particulier BRÉHIER E., Chrysippe et l’ancien stoïcisme, Paris, P U F,19512. BONHÖFFER A Epiktet und die Stoa, F. Enke, 1890, 19682 BONHÖFFER A. Die Ethik des Stoikers Epiktet, Stuttgart, 1894, 19682 CADIOU R. Epictète et Galien, Les Belles Lettres, 1954. GOLDSCHMIDT V. Le système stoïcien et l’idée de temps, Paris, Vrin, 1953. HADOT P. La Citadelle intérieure. Introduction aux Pensées de Marc Aurèle, Fayard, 1992. LAFFRANQUE M., Posidonius d’Apamée. Essai de mise au point, Paris, PUF, 1964 LONG A. A., Hellenistic Philosophy, Londres, Duckworth, 1974. ROMEYER-DHERBEY G. et GOURINAT J.-B., Les Stoïciens, Paris, Vrin, 2005 SHARPLES Robert, Stoics, Epicureans, Sceptics, Londres-New-York, Routledge, 1996. TATAKIS B., Panétius de Rhodes, Paris, 1931 VAN STRAATEN M., Panétius, sa vie, ses études, sa doctrine, Amsterdam, 1946 Sur l’histoire d’ensemble du stoïcisme POHLENZ M. Die Stoa. Geschichte einer geistigen Bewegung, Göttingen, 1959. Sur la philosophie et ses parties HADOT, P., « Philosophie, discours philosophique et divisions de la philosophie chez les stoïciens », Revue internationale de philosophie, 1991/3, pp. 205-219. IERODIAKONOU K, « The Stoic Division of Philosophy », Phronesis, 38/1, 1993, pp. 57-74. Sur la rhétorique : ATHERTON Catherine, The Stoïcs on ambiguity, Cambridge, Cambridge University Press, 19952 BARATIN Marc, DESBORDES Françoise., L’analyse linguistique dans l’Antiquité Classique, Klincksieck, 1981. IMBERT Claude, «Stoic Logic and Alexandrian Poetics» in Schofield, Burneat, Barnes éd., Doubt and Dogmatism, Oxford, Clarendon Press, 1980. IMBERT Claude, Phénoménologies et langues formulaires , Paris, PUF, 1992. ROMEYER-DHERBEY Gilbert, « Zénon appelle les choses par leur nom. La chasteté de la langue d’après les Stoïciens », Mesure, 3, 1990, pp. 47-59. Sur la logique ANNAS Julia, Stoic Epistemology, dans Everson S. Epistemology, (Companions to Ancient Thought, I,) Cambridge, 1990, p. 184-203. BLANCHE R., La logique et son histoire d’Aristote à Russel , Paris, Armand Colin, 1970. BREHIER Emile, La théorie des Incorporels dans l’Ancien Stoïcisme, Paris, Vrin 19898. BRUNSCHWIG Jacques éd., Les Stoïciens et leur logique, Paris, Vrin, 1978. FREDE Michael., Die stoische Logik, Göttingen, Vandenhoeck und Ruprecht, 1974. GOLDSCHMIDT Victor, « Logique et Rhétorique chez les Stoïciens », in Mélanges Ch. Perelman GOURINAT Jean-Baptiste, La dialectique des stoïciens, Paris, Vrin, 2000 MATES Benson., Stoic Logic, Berkeley, University of California Press, 1953. SCHUHL Pierre Maxime, Le Dominateur et les Possibles, Paris, 1960. Sur l’éthique FILLION-LAHILLE J., Le De Ira de Sénèque et la philosophie stoïcienne des passions, Paris, Klincksieck, 1984. GOURINAT Jean-Baptiste, Les Stoïciens et l’Ame, Paris, PUF, 1996. INWOOD Brad, Ethics and Human Action in Early Stoicism, Oxford, Clarendon Press, 1985. SCHOFIELD Malcolm, The Stoic Idea of the City, Cambridge, 1991. VOELKE, André-Jean., L’idée de volonté dans le stoïcisme, Paris, PUF, 1973. 3 Sur les rapports entre le Stoïcisme et le Cynisme BILLERBECK Martha, Epiktet. Vom Kynismus, herausgegeben und übersetzt mit einem Kommentar vom Leiden M.B. und Brill E.J, coll. Philosophia antica n°36, 1978. DUDLEY D. History of the Cynism from Diogenes to the 6th cent. AD, London, Methuen, 1937, Hildesheim, Olms, 1967. GOULET-CAZÉ Marie-Odile., GOULET Robert éds., Le cynisme ancien et ses prolongements , Paris, PUF, 1993. Sur la physique DUHOT Jean-Joël, La conception stoïcienne de la causalité , Paris, Vrin, 1989. SAMBURSKY Samuel, Physics of the Stoics, Londres, 1959. VERBECKE Gérard, L’Evolution de la notion de pneuma du Stoïcisme à Saint Augustin, Paris, 1945 Sur l’Art DIANO Carlo, Forme et Evénement, Neri Pozza, Venise,1952, l’Eclat, 1994 ZAGDOUN Mary-Anne, La Philosophie stoïcienne de l’art, CNRS, 2000 MASTER 1 - SÉMINAIRE SEMESTRE 2 : DES L’INFINI CHEZ LES ANCIENS GRECS MOTS AUX CONCEPTS : LE « FORMULAIRE » DE L’HARMONIE ET DE Les mots de la langue grecque archaïque que nous traduisons aujourd’hui par infini, limite, un, multiple, harmonie, sont dès l’origine, pris dans un usage qui les rend solidaires. Mais le principe de cette solidarité demeure introuvable. Il y a à cela essentiellement une raison de méthode. Nous examinons en général les penseurs archaïques à partir de la réception qu’en font les philosophes qui leur succèdent (l’Héraclite de Platon, le Zénon de Simplicius ou d’Aristote). Or la manière dont ces philosophes comprennent l’infini et les notions solidaires interdit l’accès au sens archaïque de ces notions. La méthode que nous suivrons consistera au contraire à examiner ces notions en amont de la philosophie, en nous servant de tous les outils scientifiques aujourd’hui à notre disposition, et en retraçant les étapes d’un cheminement qui conduit d’Homère aux anté-socratiques et à Platon Bibliographie TEXTES HOMÈRE, BERARD V., Odyssée, préface, texte et notes, Paris, Les Belles Lettres 1924 HOMÈRE, MAZON P., L’Iliade, préface, texte et notes, avec la collaboration de P. CHANTRAINE, P. WEST M.L., Iambi et elegi Graeci (2), Oxford, Oxford Clarendon Press, 1972 DIELS H. et KRANZ W., Die Fragmente des Vorsokratiker, Zürich, Weidmann, 2004, 3 vol. DUMONT J.-P. éd., Les Présocratiques, Paris, Gallimard, 1988 DIELS H., Poetarum Philosophorum Fragmenta, Berlin, 1901 DIELS H., Doxographi graeci, Berlin, Reimer, 1879, De Gruyter, 1965 PLATON, Le Philèbe, DIÈS A., éd., Paris, Les Belles Lettres, 1941 PLATON, Le Timée, BRISSON L., intr., trad. et notes, Paris, Flammarion, 19952 ÉTUDES BERGREN A., The Poetics of a Formulaic Process : Etymology and Usage of pei`rar in Homer and Archaic Poetry, Dissertation, Harvard, 1975 3 BURKERT W., Lore and Science in Ancient Pythagoreanism (trad. et remise à jour de l’ouvrage allemand : Weisheit und Wissenschaft, 1962), Cambridge 1972 DÉTIENNE M. et VERNANT J.-P., Les Ruses de l’Intelligence, la Métis des Grecs, Flammarion 1974 FOWLER H.D., The mathematics of Plato’s Academy, Oxford Clarendon Press, 1987 GOTTSCHALK H.B, « Anaximander’s Apeiron », Phronesis 10, 1965, 37-53 HUFFMAN C., « Limite et Illimité chez les Premiers Philosophes grecs », in La Fêlure du Plaisir, Études sur le Philèbe de Platon, Dixsaut éd., II, Paris, Vrin, 1999, 13-31 HUFFMAN C., Philoaus of Croton pythagorean and presocratic, Cambridge, Cambridge university Press, 1993 KAHN C., Anaximander and the Origins of Greek Cosmology, New York, Columbia University Press, 1960 KAPLAN M., « Apeiron and Circularity », Greek, Roman and Byzantine Studies 16, 1975, 125-140 PETIT A., « Harmonie Pythagoricienne, harmonie héraclitéenne », Revue de Philosophie ancienne 13, 1, 1995, 55-66 PRITCHARD P., Plato’s Philosophy of Mathematics,1995, AcademiaVerlag,Sankt Augustrn WERSINGER A.G., La Sphère et l’Intervalle (Infini, limite,un,multiple, de quelques objets de pensée des anciens Grecs, thèse d’habilitation à diriger des recherches, Université de Paris IV, 2006, à paraître. MASTER 2 - SÉMINAIRE SEMESTRE 1 : LA RÉCEPTION CONTEMPORAINE DES PENSEURS DE L’ANTIQUITÉ : HEIDEGGER LECTEUR DES GRECS Dans le cours qu’il a consacré au Sophiste de Platon, le jeune Heidegger reprend les accusations de Platon contre les anté-socratiques : « Les Anciens racontaient quelque chose sur l’étant à savoir ce qui apparaissait en lui , et n’en arrivèrent jamais au point d’arrêter quoi que ce fût au sujet de l’être de cet étant ». Il s’agira d’interroger la pertinence de la lecture « ontologisante » des anté-socratiques, en nous concentrant notamment sur les fragments d’Anaximandre, de Parménide, d’Héraclite. BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE Textes des anté-socratiques DIELS H. et KRANZ W., Die Fragmente des Vorsokratiker, Zürich, Weidmann, 2004, 3 vol. DUMONT J.-P. éd., Les Présocratiques, Paris, Gallimard, 1988 Textes de Heidegger HEIDEGGER M., Acheminement vers la parole, 1959, trad. Fédier F., Paris, Gallimard, 1976 « Alètheia, Héraclite, fragment 16 », dans Essais et conférences, 1954, trad. Préau A., Paris, Gallimard, 1958, p. 265-276 « Ce qu’est et comment se détermine la Phusis », dans Questions II, 1958, trad. Fédier F., Paris, Gallimard, 1968, p. 265-276 « Identité et Différence », dans Questions I, 1957, trad. Préau, A. , Paris, Gallimard, 1968 Introduction à la Métaphysique, 1929, trad. Kahn G., Paris, Gallimard, 1967 Kant et le Problème de la Métaphysique, 1929, trad. de Waelhens A. et Biemel W., Paris, Gallimard, 1953 « Logos. Héraclite fragment 30 », dans Essais et conférences, 1954, trad. Préau A., Paris, Gallimard, 1958, p. 249-278 « Moira. Parménide, VIII, 34-41 », dans Essais et conférences, 1954, trad. Préau A., Paris, Gallimard, 1958, p. 279-310 Parmenides. GA, vol. 54 (cours de 1942-3), Francfort, Klostermann, 1982 Qu’appelle-t-on penser ? 1954, trad. Becker A. et Granel G., Paris, PUF, 1967 Les séminaires de Thor, 1966, Questions IV, Paris, Gallimard, 1976 3 La Parole d’Anaximandre, dans Chemins qui ne mènent nulle part, 1949, trad. Brokmeier W., Paris, Gallimard, 1962, p. 387-449 L’Époque des conceptions du monde, dans Chemins qui ne mènent nulle part, 1949, trad. Brokmeier W., Paris, Gallimard, 1962, p. 99-146 Platon : Le Sophiste par M. Heidegger, Cours de Marbourg, semestre d’hiver 1924-5, Paris, Gallimard, 1992 Études introductives BRUNSCHWIG J. et LLOYD G.E.R. dir., Le Savoir grec, Paris, Flammarion, 1996, CASSIN B., « Présentation. Quand lire c’est faire », dans Parménide. Sur la Nature ou sur l’Étant, Paris, Points Seuil, 1998, p. 9-68 LAKS A. et LOUGUET C. éds., Qu’est-ce que la Philosophie présocratique ? Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2002 MATTEI J.-F. dir., La Naissance de la raison en Grèce, Paris, PUF, 1990 Long A.A. ed., The Cambridge Companion to Early greek Philosophy , Cambridge, Cambridge University Press, 1999 ----------------------- 3 M. Patrick WOTLING UNITÉ P4S 31 et 41 : L’idée de Dieu dans la pensée moderne I et II. Pourquoi la compréhension de la notion de Dieu connaît-elle une si spectaculaire évolution de l’âge classique au XIXe siècle ? L’objet du cours sera de s’interroger sur la fonction principielle que lui assignent les philosophes, et les apories, notamment spéculatives, qu’elle entraîne, contraignant la philosophie à réfléchir sur son propre statut. Il apparaîtra alors que cette question constitue le laboratoire au sein duquel s’expérimentent les possibilités et les exigences offertes à l’exercice de la pensée. Bibliographie : Textes : Descartes, Méditations métaphysiques Spinoza Ethique Leibniz De l'origine radicale des choses — Monadologie — Principes de la nature et de la grâce — Discours de métaphysique, Plusieurs éditions courantes de ces textes sont disponibles (Aubier, Vrin, livre de poche) En outre, une version électronique de plusieurs de ces textes classiques se trouve sur les grandes banques de textes philosophiques, en particulier celle de l’université de Genève (Athena) : La traduction française des Méditations métaphysiques par le duc de Luynes est accessible à l’adresse suivante : //un2sg4.unige.ch/athena/descartes/desc_med.rtf Le texte original des Meditationes de prima philosophia est disponible notamment sur le site : //www.gmu.edu/departments/fld/CLASSICS/des.html Le texte de la Monadologie de Leibniz est également disponible sur le site Athena, à l’adresse suivante : //un2sg4.unige.ch/athena/leibniz/leib_mon.html Hume : Dialogues sur la religion naturelle, Vrin. — Histoire naturelle de la religion, Vrin Le texte original des Dialogues concerning Natural Religion est également disponible à l’adresse suivante : //www.anselm.edu/homepage/dbanach/dnr.ht Kant : Critique de la raison pure, trad. Trémesaygues et Pacaud, Paris, PUF, coll. Quadriges. — La religion dans les limites de la simple raison, Paris, Vrin. Le texte original des deux versions de la Critique de la raison pure est disponible, avec de nombreux autres textes kantiens, sur le site Gutenberg à l’adresse suivante : //www.gutenberg2000.de (demander “Autoren”, puis “Kant”, puis “Kritik der reinen Vernunft”, A pour la version de 1781, B pour celle de 1787). Schleiermacher :Discours sur la religion, à ceux de ses contempteurs qui sont des esprits cultivés, Paris, Aubier. Hegel : L'esprit du christianisme et son destin, tr. J. Martin, Paris, Vrin, rééd. 1981. 3 — Premiers écrits ( Francfort 1797-1800), tr. O. Depré, Paris, Vrin, 1997. — Leçons sur la philosophie de la religion, Paris, PUF, coll Épiméthée, Première partie, 1996 et Troisième partie, 2004. On complètera cette édition, en cours de publication, par l’ancienne édition : Leçons sur la philosophie de la religion, Paris, Vrin, 5 tomes (en particulier tomes II-1 et II-2). — Concept Préliminaire de l'Encyclopédie des sciences philosophiques, Introduction, traduction, commentaire et notes, Paris, Vrin, 1994. — Phénoménologie de l'esprit, tome 2, section Religion, trad. J. Hyppolite, Paris, Aubier. Feuerbach L'essence du christianisme, Paris, Gallimard, coll. Tel. — L'essence de la religion, Paris, Vrin. Marx La sainte famille, — Pour une critique de la philosophie du droit de Hegel : les deux textes figurent dans l'édition de la pléiade, Paris, Gallimard, tome 3, reprise en Folio Essais. Nietzsche : Humain, trop humain I, en particulier Section III : "La vie religieuse" — Le gai savoir, trad. P. Wotling, Paris, Flammarion, GF, 1997. — Éléments pour la généalogie de la morale, tr. P. Wotling, Paris, Livre de Poche, 2000, en particulier IIe et IIIe traités.. — L'antéchrist, trad. É. Blondel, Paris, Flammarion, GF, 1994. Critique : Sur la métaphysique classique : Henri Gouhier Descartes, Vrin Laporte Le rationalisme de Descartes, PUF, coll. Épiméthée. Jalabert Le Dieu de Leibniz, PUF, 1960. Sur Hume : Michel Malherbe La philosophie empiriste de David Hume, Paris, Vrin (chap. V, en particulier) — Kant ou Hume, paris, Vrin (notamment le chapitre IV). A. Leroy, La critique et la religion chez David Hume, Paris, Alcan 1929. J. C. Gaskin Hume's Philosophy of Religion, Londres, 1978 Sur Kant : J.-L. Bruch La philosophie religieuse de Kant, Aubier, 1968 V. Delbos La philosophie pratique de Kant, PUF H. Cohen La théorie kantienne de l’expérience, Paris, éd. du Cerf, 2001. A. Philonenko L’oeuvre de Kant, tome 1, Paris, Vrin, 1975. J. Rivelaygue Leçons de métaphysique allemande, tome 2. Paris, rééd. Le Livre de Poche, 2002. Sur Hegel : Hegel et la religion, Paris, PUF. Voir en particulier les deux articles suivants : - Yirmiahu Yovel La religion de la sublimité - Bernard Bourgeois : Le Christ hégélien (article repris dans les Etudes hégéliennes, voir cidessous). Paul Asveld, Liberté et aliénation. La pensée religieuse du jeune Hegel, Louvain, 1953. Bernard Bourgeois Hegel à Francfort, Paris, Vrin. — Etudes hégéliennes, Paris, PUF. Jacques Rivelaygue Leçons de métaphysique allemande, tome 1, Paris, Grasset ; rééd. Livre de poche. Sur Feuerbach : 3 Alexis Philonenko La jeunesse de Feuerbach, Paris, Vrin, 2 vol. Sur Marx Michel Henry Marx, Paris, Gallimard, coll. Tel. Georges Cottier L'athéisme du jeune Marx et ses origines hégéliennes, Paris, Vrin. Sur Nietzsche : É. Blondel Nietzsche, le corps et la culture, Paris, PUF, 1986, rééd. L’Harmattan, 2006. G. Deleuze Nietzsche et la philosophie, Paris, PUF Johann Figl Dialektik der Gewalt. Nietzsches hermeneutische Religionsphilosophie , Patmos, 1984 J. Granier Le problème de la vérité dans la philosophie de Nietzsche, Paris, Seuil. G. Morel Nietzsche. Introduction à une première lecture , Paris, Aubier. R. Schacht Nietzsche, London, Routledge and Kegan Paul, 1985. P. Valadier Nietzsche et la critique du christianisme , Paris, Cerf G. Vattimo Introduction à Nietzsche, Bruxelles, De Boeck-Wesmael, 1991. P. Wotling Nietzsche et le problème de la civilisation, Paris, PUF, 1995, rééd. 1999. UNITÉ P4S 51 et 61 : Nietzsche (cours ouvert aux agrégatifs) Le cours présentera l’ensemble de la réflexion nietzschéenne en montrant comment elle s’organise tout entière en se déployant à partir d’une problématique invariante, présente dès les premiers textes et gouvernant jusqu’aux dernières recherches, à la fin des années 1880. On prêtera une attention particulière à la structure complexe de ce nouveau mode de questionnement, en indiquant les raisons sur lesquelles repose la substitution du problème de la valeur à celui, traditionnel, de la vérité, et en soulignant la double orientation de la réflexion qui en découle : la question généalogique, loin d’être la vérité de la pensée nietzschéenne, n’en est en effet que le premier moment, et prépare la mise en place de la question de la réforme de la civilisation et de l’élevage sélectif. Bibliographie : Textes : L'édition de référence des textes de Nietzsche a été établie par Giorgio Colli et Mazzino Montinari : Friedrich Nietzsche Werke. Kritische Gesamtausgabe, Berlin-New York, Walter de Gruyter, 1967 sq. A l’exception des textes de jeunesse et des textes philologiques, elle a été réimprimée en format de poche : Friedrich Nietzsche Sämtliche Werke, kritische Studienausgabe, München-Berlin-New York, DTVWalter de Gruyter, 1980, 15 vol. Die Geburt der Tragödie se trouve dans le premier tome de cette édition. L’édition Colli-Montinari a été traduite en français : Friedrich Nietzsche Oeuvres philosophiques complètes, Paris, Gallimard, 1968-1997, 18 vol. S’agissant des textes posthumes, l’édition Colli-Montinari est la seule édition utilisable (les différentes Volontés de puissance ne sont pas des textes de Nietzsche et ne peuvent servir de base à l’étude de ce philosophe). Autres traductions françaises des oeuvres publiées (offrant un appareil de notes important) : Le gai savoir, trad. P. Wotling, Paris, Flammarion, GF, 1997. Ainsi parlait Zarathoustra, trad. G.-A. Goldschmidt, Paris, Lvre de poche, 1972. Par-delà bien et mal, trad. P. Wotling, Paris, Flammarion, GF, 2000. Éléments pour la généalogie de la morale, tr. P. Wotling, Paris, Livre de Poche, 2000. Le cas Wagner/Crépuscule des idoles, trad. É. Blondel et P. Wotling, Paris, Flammarion, GF, 2005. L'antéchrist, trad. É. Blondel, Paris, Flammarion, GF, 1994. Ecce Homo/Nietzsche contre Wagner, trad. É. Blondel, Paris, Flammarion, GF, 1992. 3 Le texte original des ouvrages publiés et textes posthumes de Nietzsche est accessible sur le site Gutenberg, à l’adresse : //www.gutenberg2000.de Critique : É. Blondel Nietzsche, le corps et la culture, Paris, PUF, 1986, rééd. L’Harmattan, 2006. W. Müller-Lauter Nietzsche. Physiologie de la volonté de puissance, Paris, Allia, 1998. — Nietzsche, seine Philosophie der Gegensätze und die Gegensätze seiner Philosophie, Berlin-New York, Walter de Gruyter, 1971. — Über Werden und Wille zur Macht. Nietzsche-Interpretationen I, Berlin-New York, Walter de Gruyter, 1999 — Über Freiheit und Chaos. Nietzsche-Interpretationen II, Berlin-New York, Walter de Gruyter, 1999 R. Schacht Nietzsche, London, Routledge and Kegan Paul, 1985. G. Vattimo Introduzione a Nietzsche , Roma-Bari, Laterza, 3 ème éd., 1988. P. Wotling Nietzsche et le problème de la civilisation, Paris, PUF, 1995, rééd. 1999. — La pensée du sous-sol, Paris, Allia, 1999. — Le vocabulaire de Nietzsche, Paris, Ellipses, 2001 MASTER I - 1er semestre et séminaire commun du 2e semestre : Nietzsche. Lecture de La naissance de la tragédie II. De la transfiguration dionysiaque au renversement socratique. Dans la continuité du travail effectué l’an passé, le séminaire se proposera l’étude suivie du premier texte philosophique publié par Nietzsche, en se penchant particulièrement sur le renouvellement de la problématique philosophique qu’il met en place à travers la question de la culture et de son statut. Les séances de cette année seront consacrées à l’étude de la logique de la transfiguration dyonisiaque, révélée par l’analyse de la poésie lyrique, avant d’aborder la collaboration des interprétations apollinienne et dionysiaque aboutissant à la culture tragique. Bibliographie : voir la bibliographie générale du cours de L3 ci-dessus, à laquelle on ajoutera les références suivants pour La naissance de la tragédie : Texte : Die Geburt der Tragödie se trouve dans le premier tome de la kritische Studienausgabe, München-Berlin-New York, DTV-Walter de Gruyter, 1980. La naissance de la tragédie, trad. Philippe Lacoue-Labarthe, Paris, Gallimard, 1977 figure dans le tome I* de l'édition des Oeuvres philosophiques complètes. Cette traduction a été reprise dans la collection Folio. Critique : von Reibnitz, Barbara Ein Kommentar zu Friedrich Nietzsche, »Die Geburt der Tragödie aus dem Geiste der Musik« (Kap. 1-12), Stuttgart-Weimar, Verlag J.B. Metzler, 1992. Silk, M.S.-Stern, J.P. Nietzsche on Tragedy, Cambridge, Cambridge University Press, 1981. Porter, James Ivory The Invention of Dionysus. An Essay on The Birth of Tragedy, Stanford, Stanford University Press, 2000. Porter, James Ivory Nietzsche and the Philology of the Future, Stanford, Stanford University Press, 2000. Lenson, David The Birth of Tragedy, a Commentary, Boston, Twayne Publishers, 1987. Sallis, John Crossings : Nietzsche and the Space of Tragedy, Chicago, The University of Chicago Press, 1991 Nüesch, Elsa Nietzsche et l'antiquité. Essai sur un idéal de civilisation, Paris, PUF, 1925. Riehl, Alois Friedrich Nietzsche. Der Künstler und der Denker, Stuttgart, 1901. 3 MASTER II - 1er semestre : Qu’est-ce qu’un texte philosophique ? Il s’agira dans ce séminaire de s’interroger sur les particularités, voire la spécificité, du texte philosophique par opposition aux autres types d’écrit. On abordera en particulier cette question à partir d’une enquête sur le rapport que la fixation écrite de la pensée peut entretenir avec le lecteur ; sur la question de la réécriture et des versions mutliples (Critique de la raison pure, ou Doctrine(s) de la science de Fichte par exemple); et enfin sur l’entre-interprétation, et les techniques en fonction desquelles les philosophes lisent, et parfois repensent, les textes de leurs prédécesseurs. Bibliographie : Leibniz Méditation sur la connaissance, la vérité et les idées in Oeuvres, éd. Prenant, Aubier. — Opuscules choisis, éd. L. Couturat, Paris, 1902, rééd. Olms, Hildesheim, 1966. — Recherches génerales sur l'analyse des notions et des vérités. 24 thèses métaphysiques et autres textes logiques et métaphysiques, éd. J.-B. Rauzy, Paris, PUF, coll. Épiméthée, 1998. Y. Belaval Leibniz critique de Descartes, Paris, Gallimard, 1960. Kant Critique de la raison pure, trad. Trémesaygues et Pacaud, Paris, PUF, coll. Quadriges. Fichte Principes de la doctrine de la science, in Oeuvres choisies de philosophie première, Paris, Vrin. On lira également les deux Introductions à la Doctrine de la science réunies dans le même volume. — Sur le concept de Doctrine de la science, in Essais philosophiques choisis, Paris, Vrin B. Bourgeois L’idéalisme de Fichte, Paris, PUF, 1968. A. Philonenko La liberté humaine dans la philosophie de Fichte, Vrin, 1966 Hegel Concept Préliminaire à l'Encyclopédie des sciences philosophiques, Introduction, traduction, commentaire et notes, Paris, Vrin, 1994. A. Stanguennec Hegel critique de Kant, Paris, PUF, 1985. Nietzsche Le gai savoir, Paris, Flammarion, GF, 1997. — Par-delà bien et mal, Paris, Flammarion, GF, 2000. H.-G. Gadamer, La Philosophie herméneutique, Paris, PUF, 1996. — Vérité et méthode, Paris, Seuil, 1996. J. Grondin L'Universalité de l'herméneutique, Paris, PUF, 1993; ***** -----------------------