convient essentiellement de définir si une telle politique de communication peut orienter le
consommateur vers des produits environnementaux en atténuant ses angoisses. L’élaboration
d’une analyse qualitative s’avère alors être nécessaire (2) à la réalisation du test de l’influence
de la communication environnementale sur le comportement du consommateur (3).
1. La communication environnementale de l’entreprise
Les entreprises doivent désormais intégrer la communication environnementale à leur
démarche mercatique (Bernard et al, 1998). La politique de communication environnementale
présente alors de nombreux intérêts puisqu’elle permet, d’une part, de renforcer l’image de
l’entreprise en argumentant sur un domaine qui sensibilise l’opinion publique, et, d’autre part,
elle met en évidences les performances environnementales des produits.
1.1. Les objectifs de la communication environnementale
La variable écologique modifie la politique de communication de l’entreprise en
argumentant sur un sujet qui sensibilise le public cible. Elle peut être l’occasion du
renouvellement d’une stratégie de communication et d’une "rénovation" de l’image de
l’entreprise (Boyer & Poisson, 1992).
Les différents auteurs qui s’intéressent à la communication environnementale
(Antheaume, 2001; Frois, 1997 ; Libaert, 1992 ; Oxibar, 2001; Vigneron & Francisco,
1996 etc.) stipulent que son but est non seulement de construire une image positive mais aussi
de créer un climat de confiance auprès des différents publics. Ainsi, à travers ce mode de
communication, les entreprises cherchent à s’insérer dans le tissu social, à acquérir une
certaine légitimité et à assurer un rôle autre que commercial. On parle d’entreprises
citoyennes. La communication environnementale se rapproche alors d’une stratégie d’image,
d’une légitimité sociale.
Une communication axée sur la protection de l’environnement met en valeur
l’identité, la culture de l’entreprise, sert de révélateur pour les "savoir-faire" et les valeurs de
la firme, renforce la confiance des acteurs et la responsabilité de chacun.
Ainsi, la communication environnementale renforce l’image de l’entreprise,
l’important étant d’assurer une cohérence entre l’image émise, l’image perçue et l’image
souhaitée. De la sorte, il s’agit d’une communication qui doit s’accompagner d’efforts en
faveur de la protection de l’environnement et de réalisations concrètes pour être crédible. Un
tel choix de communication environnementale tournée vers l’extérieur déclenche, chez
l’ensemble des partenaires, et plus particulièrement des consommateurs, un sentiment de
sécurité et de confiance en l’entreprise.
La protection de l’environnement peut également être perçue comme un atout essentiel
visant à promouvoir les produits des entreprises. Kassarjian (1971) montrait, il y a plus de
trente ans, que les produits épargnant l’environnement et combattant la pollution avaient plus
de chance d’être acceptés.
La politique de produit environnemental a un impact important sur le consommateur
car cette appellation renvoie à l’innocuité de ces biens vis à vis non seulement de l’écologie,
mais aussi de la santé du prospect.
Pour Ogrizeck (1993), la communication environnementale s’assimile à la promotion
verte. Il établit que l’on peut parler d’éco-promotion si et seulement si la promotion concerne
les écoproduits. La communication environnementale a pour but de vanter les caractéristiques
d’un produit ou d’une marque au travers de sa spécificité environnementale. Khamsi (1980),
quant à lui, établit que la politique de communication environnementale doit éveiller une