CIVILITAS. EU
CHAIRE D’ETHIQUE DES BANQUES
Ethique bancaire - Travail de groupe 2009 - ULB
Membres du groupe : Adjahi Aurel, Atas Mathieu, Bock Nathalie, Contino Gregory, Feyaerts Quentin,
Meersman Frédérique, Roolant Marilyne, Sarroukh Najoua.
Résumé du travail
Dans le contexte actuel de crises financière et économique, au niveau mondial, les acteurs financiers
et en particulier les banques, font l’objet d’une attention exceptionnelle, et sont souvent décriées,
sinon tenues pour responsables de la situation. Peut-être pas en totalité, car chacun de nous en tant
que client ou actionnaire l’est. Mais l’intérêt que suscitent les banques est d’autant plus grand
qu’elles sont devenues presque indispensables pour le fonctionnement de l’économie, et que leur
rôle est prépondérant, voire crucial dans la vie d’une grande partie de la population mondiale.
Le recours au système bancaire est donc devenu un passage obligatoire pour une multitude d’acteurs
économiques, de telle sorte que le questionnement sur la responsabilité des banquiers dans la crise
semble logique ; la crise financière ayant permis de mettre en exergue des défaillances du système
bancaire et financier de manière générale, sur divers plans, soulevant plusieurs questions d’éthique
et de morale sur ses pratiques.
L’universalité de la mission des banques laisse penser que celles-ci devraient exercer leurs activités
sans aucune considération pécuniaire, voire même être organisées par les pouvoirs publics.
Cependant, les banques sont avant tout des entreprises et leur but est donc de faire du profit.
Objectif qu’elles sont prêtes à atteindre au détriment de leurs clients, de l’environnement, de la
morale, et à la limite, de la stabilité économique et financière mondiale, tant elles sont parfois
déconnectées de la réalité économique. Elles n’hésitent pas à prendre des risques, à spéculer, à
investir dans des actifs controversés tels que l’armement, ou à opérer dans des zones de non-droit
comme les paradis fiscaux ; cautionnant l’évasion et la fraude fiscale, et favorisant le blanchiment
d’argent. La liberté d’action des intermédiaires financiers et du personnel bancaire, ainsi que leur
mode de rémunération, sont aussi remis en cause.
Bien que le système bancaire soit le secteur le plus réglementé, et ait toujours intégré des notions
d’éthique dans ses préceptes, force est de constater que dans les faits, son fonctionnement, ainsi
que sa régulation et son contrôle, dans l’ensemble, laissent à désirer. De nombreux organes de
contrôle, de régulation et d’information existent. Cependant, la question de l’impartialité, de la
rigueur et de la crédibilité de ces institutions sont également remises en cause.
Ne faudrait-il pas profiter de la crise actuelle pour reconstruire les fondements mêmes d’un nouveau
système éthique, plus adapté au fonctionnement bancaire actuel et plus transparent, ayant des
bases plus solides, aussi bien au niveau éthique que moral ? L’émergence de banques éthiques
comme Triodos montre que c’est possible ; des modèles financiers alternatifs comme la finance
islamique aussi.
Notre travail a consisté à analyser le rôle des banques, leur fonctionnement ainsi que leur
surveillance en général, en mettant en évidence les différentes problématiques éthiques sous-
jacentes. Nous avons avancé différentes tentatives pour répondre à ces problèmes comme le
financement alternatif et nous avons aussi mis en avant des alternatives permettant d’améliorer le