SOUMISSION D’UN SUJET DE THÈSE – ECOLE DOCTORALE VIE ET SANTÉ
Nom du docteur : Petitjean
Prénom du docteur : Hugues
Date de soutenance : 1/07/2011
Situation actuelle : Postdoctorat, Université McGill, Montréal
Nom du docteur : Kadiri
Prénom du docteur : Nabila
Date de soutenance : 17/09/2010
Situation actuelle : Chargée de projets Labex NIE, Université de Strasbourg
CONCERNANT LE SUJET PROPOSÉ
Titre : (max 190 caractères, espaces compris)
Caractéristiques et modulation de la plasticité à long terme de la transmission synaptique
inhibitrice dans le système nociceptif spinal
Projet : (max 3990 caractères espaces compris, pas de caractères spéciaux)
Les informations potentiellement douloureuses provenant de la périphérie sont traitées dans les
couches superficielles (I-II) de la corne dorsale (CD) de la moelle épinière avant leur
transmission vers les centres supérieurs. En effet, les nocicepteurs (neurones sensoriels
périphériques) projettent dans cette structure où des réseaux d'interneurones modulent et filtrent
les informations qui sont ensuite transmises aux centres supraspinaux. Ces informations ne
donneront lieu à une perception consciente (douleur) que si elles parviennent au cortex cérébral.
Les états de douleur aiguë ou chronique se caractérisent par des phénomènes d'hyperalgésie (un
stimulus nociceptif devient plus douloureux) et d'allodynie (un stimulus habituellement non
douloureux devient douloureux). Ces deux phénomènes impliquent l'expression de mécanismes
de plasticité au sein des couches superficielles (dans le cas de l'hyperalgésie), et probablement
entre les couches superficielles et les couches profondes qui intègrent des informations non
nociceptives (dans le cas de l'allodynie).
Le contexte global du projet de thèse proposé est la compréhension des mécanismes synaptiques
sous-tendant le développement de ces états douloureux en étudiant les modulations à moyen et
long terme de l'activité synaptique dans ces réseaux (LTP [long term potentiation] et LTD [long
term depression]), en particulier au niveau des connexions inhibitrices. En effet, des résultats
récents de la littérature et de notre équipe indiquent que de tels phénomènes de plasticité
s'exercent sur des synapses inhibitrices GABAergiques du système nociceptif spinal. Par ailleurs,
des données préliminaires suggèrent que cette LTP est induite in situ, dans des conditions
inflammatoires.
L’objectif du projet de thèse est d’étudier les conditions d’induction et de modulation de cette
plasticité. En particulier, nous rechercherons l'impact de deux groupes de médiateurs : ceux
colibérés avec le GABA (neuropeptides, zinc, purines) et ceux libérés par les contrôles
descendants (noradrénaline et sérotonine) sur les amplitudes et les seuils d'induction de ces
changements plastiques (métaplasticité), et nous rechercherons l'impact de telles modulations
dans le développement des états douloureux.
Pour cibler des paires de neurones potentiellement connectés (au sein des couches I-II ou entre
les couches I-II et III-IV) nous utiliserons des souris transgéniques exprimant des marqueurs
fluorescents sous le contrôle de promoteurs spécifiques de certaines classes d'interneurones