rarement l’Église catholique ou orthodoxe. Mais même si les statistiques sont
approximatives, il ne fait aucun doute que la vague de conversions prend de
l’ampleur à la fois dans le monde musulman et en Occident.
Même dans notre Europe largement déchristianisée, il y a des baptêmes de
masse, comme à Hambourg où 196 anciens musulmans afghans et iraniens ont reçu
le baptême avant Pâques cette année. Autre exemple : la paroisse évangélique
luthérienne de la Sainte-Trinité à Berlin-Steglitz compte 750 membres parmi
lesquels environ 500 anciens musulmans qui se sont convertis au christianisme
en Allemagne ! Nombre d’entre eux sont issus de familles iraniennes aux
racines chrétiennes. Leurs ancêtres avaient été forcés d’adopter l’islam et,
une fois en Allemagne, ils ont voulu revenir à leur religion, qu’ils
pratiquaient parfois secrètement dans des églises organisées dans des
domiciles privés en Iran. D’autres cherchaient tout simplement une
alternative plus crédible à l’islam (source : l’hebdomadaire catholique
polonais Gość Niedzielny).
Dans un entretien pour l’hebdomadaire catholique italien Tempi, le
journaliste libanais Camillie Eid explique les raisons de ces conversions
toujours plus fréquentes dans les pays musulmans : « Avant, les régimes
parvenaient à freiner la diffusion de la Bonne Nouvelle en empêchant le
prosélytisme et la distribution de l’Évangile, mais aujourd’hui, avec
Internet, il est beaucoup plus facile de découvrir les contenus du
christianisme. (…) Jusqu’à il y a dix ans, de nombreux musulmans vivaient aux
côtés de chrétiens dans leur pays d’origine, mais sans avoir accès à la
Bible. Lorsqu’ils découvrent l’Évangile de l’amour et de la vérité, cela les
pousse à essayer de trouver d’autres réponses face à un islam toujours plus
répressif. Découvrir que Dieu est amour est révolutionnaire. »
C’est très paradoxal, poursuit-il en réponse à une autre question du
journaliste du Tempi, car tandis que « de nombreux occidentaux sont attirés
par l’idéologie de mort au point de tout laisser pour aller combattre aux
côtés de l’État islamique, ceux qui ont subi la violence du fondamentalisme
islamique et la soumission sans raison aux ordres de la loi coranique
changent face aux commandements de l’amour. Mais beaucoup le font à partir du
Coran. Sentant que Jésus ne peut pas être qu’un prophète, ils sont intrigués
et le redécouvrent en tant que Dieu dans l’Évangile. »
Le journaliste ne croit pas trop au fait que les conversions en Europe parmi
les immigrants clandestins puissent être motivées par la tentation d’obtenir
ainsi plus facilement le statut de réfugié, car ces convertis sont persécutés
par les musulmans et risquent leur vie. Triste constatation, il dit connaître