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de 25 à 30 mA : tétanisation des muscles avec contraction de la cage thoracique et risque
d’asphyxie
au-dessus de 30 mA : fibrillation du cœur et arrêt des battements cardiaques
Si un courant d’intensité supérieure à 30 mA passe dans le corps humain pendant quelques secondes, il
entraîne la mort. Sous une tension de 220 V, ce seuil est souvent dépassé. Par ailleurs, la résistance du
corps humain diminue dans certaines conditions : en milieu humide, la peau laisse passer plus facilement le
courant dont l’intensité est alors plus grande.
En effet, la résistance du corps humain peut être assimilée à une résistance propre du milieu organique
voisine de 300 à 500 en série avec une résistance de contact de la peau variable selon les situations,
mains sèches, la résistance vaut entre 10 000 et 50 000
mains humides, la résistance ne vaut plus que 1 000
Dans les conditions d’immersion (salle de bain par exemple), la peau présente une résistance de contact
nulle.
Voilà pourquoi la loi fixe la limite des tensions non dangereuses à 25 V dans les locaux humides et à 50 V
dans les conditions habituelles ; au lycée, vous ne manipulerez pas de tensions supérieures à 24 V.
Si le nombre d’appareils fonctionnant simultanément est important, l’intensité du courant électrique
augmente dans une ligne ; les fils s’échauffent et peuvent provoquer un incendie.
Protection
La protection des circuits électriques est assurée par des coupe-circuits de différents types,
les fils fusibles ou plus couramment les « plombs », inutilisés aujourd’hui
les cartouches fusibles
les disjoncteurs divisionnaires
Ils ont pour rôle de couper le courant du circuit en cas de dépassement de la limite prévue et également en
cas de court-circuit.
Dans les cartouches fusibles, le fusible est contenu dans une cartouche ; certains comportent un témoin qui
indique si le fusible est à changer.
Les disjoncteurs divisionnaires sont placés au départ des circuits constituant l’installation. En cas d’incident,
le disjoncteur du circuit concerné se déclenche. Il faut éliminer la cause du défaut avant de relever le levier
et de remettre le disjoncteur en fonctionnement.
Le disjoncteur coupe le courant de l’ensemble de l’installation quand l’intensité atteint une limite dépendant
du contrat de l’abonné (par exemple, 10 ou 30 A).
La prise de terre est un conducteur de protection qui permet d’écouler le courant de fuite vers la terre ; ce
courant est détecté par un disjoncteur différentiel qui, lorsqu’il est placé en tête d’installation, permet de
détecter les courts-circuits
détecter la présence de courant de fuite vers la terre
veiller à ce que la puissance utilisée ne dépasse pas celle de l’abonnement souscrit
Grâce à la prise de terre, la carcasse métallique d’un appareil électrique est reliée à la terre. Si un contact
accidentel apparaît entre un fil de phase dénudé et le métal de l’appareil, le courant se partage entre le
neutre et le fil de terre (courant de fuite).
Le disjoncteur différentiel détecte cette fuite et coupe immédiatement le courant (30 mA pour les
installations modernes).
La prise de terre et le disjoncteur différentiel sont inséparables, la sécurité découlant de cette
association.
Remarque importante : les deux doivent être couplés (d’où la désuétude des prises à 2 fiches femelles, sans
terre) ; une prise à 3 bornes ne constitue pas en elle-même une sécurité si la fiche mâle n’est pas bien reliée
à la terre.
On utilise deux techniques pour fabriquer des disjoncteurs.