Mot du metteur en scène
Chers étudiants,
Chers amis,
Chers jeunes
spectateurs,
D’abord, je tiens à vous remercier de vous
intéresser au TfT. Ensuite, je veux tout
simplement vous dire à quel point le théâtre
est important non seulement pour moi mais
aussi pour vous. Le théâtre, c’est un jeu. Il y
a des acteurs qui jouent des personnages
dans une histoire que tout le monde
accepte de croire. C’est pour ça que c’est si
intense et si merveilleux à la fois. Ça se
passe là devant nos yeux. Et ce jeu se fait à
deux, la salle (vous, les spectateurs) et la
scène (nous, les acteurs).
Juste deux mots pour vous dire à quel point
je suis heureux de vous présenter Les
fourberies de Scapin de Molière. D’abord,
parce que c’est fou. Ensuite, je peux vous
dire un petit secret : quand j’étais étudiant
en théâtre, je disais que Molière n’était pas
de mon patrimoine. Je ne le considérais pas
comme pertinent, lui, qui avait vécu dans
les années 1600 et moi 300 ans plus tard.
Et puis, je me suis mis à l’étudier, à aller
plus loin et à tâcher de comprendre. Wow!
Quelle découverte ! Je peux vous affirmer
que les sentiments humains sont les
mêmes depuis toujours. Ce qui change,
c’est l’éducation, les valeurs de base, les
façons d’agir, les habitudes et la
technologie.
À l’époque de Molière, les pièces étaient
écrites en fonction des chandelles. Quand
on lit une pièce de Molière, de Racine ou de
Corneille on peut se dire qu’elles sont
divisées en actes qui durent à peu près 20
minutes chacun, puisque les chandelles qui
servaient à éclairer la scène, ne duraient
que 20 minutes.
Mais quelles découvertes vous allez faire en
fouillant de ces vieilles œuvres qui sont
encore jeunes et toujours montées parce
qu’elles sont encore pertinentes.
Molière a décidé de situer Les fourberies
de Scapin à Naples en Italie. C’est un port
de mer, il y a de la magouille possible et il
fait chaud. C’est comme en été, c’est
merveilleux pour les amoureux et ça permet
aux joueurs de tours de faire leurs
fourberies.
Je veux terminer cette petite lettre en vous
disant que si vous avez des questions ou
des suggestions, je suis toujours prêt à
vous entendre. Envoyez-moi un petit mot :
gmignault@theatrefrancais.com
Ça me fait grand plaisir de travailler au TfT
parce que toujours, je travaille avec vous en
tête.
En espérant que vous allez aimer non
seulement Les fourberies de Scapin mais
aussi tous les spectacles que nous
produisons et que nous vous présentons.
Bon spectacle,
Bon théâtre,
Guy Mignault