POLYNESIE – Série S – Juin 2000 – Exercice Le plan est rapporté à un repère orthonormal direct GG ⎛ ⎞ ⎜ O; u, v ⎟ , ⎝ ⎠ unité graphique 4cm. Dans l’ensemble des nombres complexes ^ , i désigne le nombre de module 1, et d’argument π . 2 On appelle f l’application, qui, à tout nombre complexe z différent de −2i , associe : Z = f ( z) = z −2+i z + 2i 1. Si z = x + iy , x et y étant deux réels, exprimer la partie réelle et la partie imaginaire de Z en fonction de x et de y. 2 2 On vérifiera que : ℜe Z = x + y − 2 x + 3 y + 2 . ( ) a. b. 2. a. b. x2 + ( y + 2) 2 En déduire la nature de : L’ensemble E des points M d’affixe z, tels que Z soit un réel ; L’ensemble F des points M d’affixe z du plan, tels que Z soit un imaginaire pur éventuellement nul. Représenter ces deux ensembles. On appelle A et B les points d’affixes respectives z A = 2 − i et zB = −2i . z − zA En remarquant que Z = , retrouver les ensembles E et F par z − zB une méthode géométrique. Calculer f ( z ) −1 × z + 2i , et en déduire que les points M’ d’affixe Z, lorsque le point M d’affixe z parcourt le cercle de centre B et de rayon 5 , sont tous sur un même cercle dont on précisera le rayon et l’affixe du centre. PanaMaths Mai 2002 Analyse L’exercice explore le lien fort existant entre les complexes et la géométrie Résolution Æ Question 1. On utilise directement l’expression de f ( z ) et on remplace la variable z par la forme algébrique x + iy . Pour z ≠ −2i il vient alors : f (z) = z − 2 + i x + iy − 2 + i ( x − 2 ) + i ( y + 1) = = z + 2i x + iy + 2i x + i ( y + 2) Classiquement, on multiplie le numérateur et le dénominateur par le conjugué du dénominateur de façon à obtenir une nouvelle expression comportant un réel au dénominateur : ( x − 2 ) + i ( y + 1) ⎣⎡( x − 2 ) + i ( y + 1)⎦⎤ ⎣⎡ x − i ( y + 2 )⎦⎤ = x + i ( y + 2) ⎡⎣ x + i ( y + 2 ) ⎤⎦ ⎡⎣ x − i ( y + 2 ) ⎤⎦ ⎡ x ( x − 2 ) + ( y + 1)( y + 2 ) ⎤⎦ + i ⎡⎣ x ( y + 1) − ( x − 2 )( y + 2 ) ⎤⎦ =⎣ 2 x2 + ( y + 2) x ( x − 2 ) + ( y + 1)( y + 2 ) x ( y + 1) − ( x − 2 )( y + 2 ) = + i 2 2 x2 + ( y + 2) x2 + ( y + 2) f (z) = = x2 + y 2 − 2 x + 3 y + 2 x + ( y + 2) 2 2 +i −x + 2 y + 4 x2 + ( y + 2) 2 Il vient enfin : ℜe ( f ( z ) ) = ℜe ( Z ) = x2 + y 2 − 2 x + 3 y + 2 x + ( y + 2) 2 2 et ℑm ( f ( z ) ) = ℑm ( Z ) = −x + 2 y + 4 x2 + ( y + 2) 2 Æ Question 1.a. Soit E l’ensemble des points M d’affixe z, tels que Z soit un réel. ⎧ x + iy ≠ −2i ⎧⎪ z ≠ −2i ⎪ ⎪⎧( x, y ) ≠ ( 0, −2 ) ⇔ ⎨ −x + 2 y + 4 ⇔⎨ On a : Z ∈ \ ⇔ ⎨ =0 ⎩⎪ℑm ( Z ) = 0 ⎩⎪− x + 2 y + 4 = 0 ⎪ x 2 + ( y + 2 )2 ⎩ PanaMaths Mai 2002 L’équation − x + 2 y + 4 = 0 est, dans le plan, l’équation cartésienne d’une droite. On constate que le point de coordonnées ( 0, −2 ) appartient à cette droite puisque ses coordonnées en vérifient l’équation. Or ce point ne peut appartenir à E puisque pour l’affixe z = −2i , f ( z ) n’est pas définie. En d’autres termes : L’ensemble E recherché est la droite d’équation cartésienne − x + 2 y + 4 = 0 privée du point de coordonnées ( 0, −2 ) . Æ Question 1.b. Soit F l’ensemble des points M d’affixe z du plan, tels que Z soit un imaginaire pur éventuellement nul. On a : ⎧ x + iy ≠ −2i ⎪ ⎪⎧ z ≠ −2i Z ∈^ / \ ⇔ ⎨ ⇔ ⎨ x2 + y 2 − 2 x + 3 y + 2 =0 2 ⎪⎩ℜe ( Z ) = 0 2 ⎪ 2 x y + + ( ) ⎩ ⎧( x, y ) ≠ ( 0, −2 ) ⎧⎪( x, y ) ≠ ( 0, −2 ) ⎪⎪ 2 2 ⇔⎨ 2 ⇔ ⎨ 3⎞ 5 ⎛ 5⎞ 2 ⎛ 2 ⎟ ⎪( x − 1) + ⎜ y + ⎟ = = ⎜⎜ ⎩⎪ x + y − 2 x + 3 y + 2 = 0 2⎠ 4 ⎝ 2 ⎟⎠ ⎝ ⎩⎪ 2 2 3⎞ ⎛ 5 ⎞ ⎛ L’équation ( x − 1) + ⎜ y + ⎟ = ⎜⎜ ⎟ est, dans le plan, l’équation cartésienne du cercle de 2 ⎠ ⎝ 2 ⎟⎠ ⎝ 3⎞ 5 ⎛ centre Ω ⎜1, − ⎟ et de rayon r = . On constate que le point de coordonnées ( 0, −2 ) 2⎠ 2 ⎝ appartient à ce cercle puisque ses coordonnées en vérifient l’équation. Or ce point ne peut appartenir à F puisque pour l’affixe z = −2i , f ( z ) n’est pas définie. En d’autres termes : 2 2 3⎞ ⎛ 5 ⎞ ⎛ L’ensemble F recherché est le cercle d’équation cartésienne ( x − 1) + ⎜ y + ⎟ = ⎜⎜ ⎟ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎟⎠ ⎝ privé du point de coordonnées ( 0, −2 ) . 2 2 Æ Question 1.c. Pour représenter les ensembles E et F, on peut utiliser le point de coordonnées ( 0, −2 ) même si l’on a noté ci-dessus que, dans le cadre de cet exercice, il n’appartenait ni à E, ni à F. PanaMaths Mai 2002 G v O G u A Ω B Æ Question 2. On appelle A et B les points d’affixes respectives z A = 2 − i et z B = −2i . Dans la première question, nous avons travaillé avec la partie réelle et la partie imaginaire de z − zA Z obtenues en déterminant sa forme algébrique. Ici, nous allons utiliser l’égalité : Z = . z − zB Ainsi, on a : Z réel si, et seulement si, z est différent de –2i et arg Z = kπ où k ∈ ] . JJJG JJJG ⎛ z − zA ⎞ ⎛ z A − z ⎞ JJJG JJJG Or, arg Z = arg ⎜ où MB, MA désigne l’angle des deux = = arg MB , MA ⎟ ⎜ ⎟ ⎝ z − zB ⎠ ⎝ zB − z ⎠ JJJG JJJG vecteurs MB et MA . ( PanaMaths ) ( ) Mai 2002 JJJG JJJG JJJG On a donc : arg Z = kπ si, et seulement si, MB, MA = kπ , c’est à dire si les vecteurs MB et JJJG MA sont colinéaires. En d’autres termes, arg Z = kπ si, et seulement si, les point A, B et M sont alignés. En tenant compte de la condition z ≠ −2i qui nous conduit à éliminer le point B, on en déduit que l’ensemble des points M d’affixe z tels que Z soit un réel est la droite AB privée du point B. ( ) JJJG −2 JJJJG x − 2 2 0 et B , il vient : AB et AM . L’équation cartésienne de la −1 −2 −1 y +1 x − 2 y +1 droite AB est alors donnée par : = ⇔ x − 2 = 2 y + 2 ⇔ −x + 2 y + 4 = 0 . −2 −1 Comme on a : A On retrouve bien le résultat obtenu à la question 1.a. On souhaite maintenant que Z soit un imaginaire pur, éventuellement nul. En procédant comme précédemment, on a : Z imaginaire pur si, et seulement si, z est différent de –2i et arg Z = π 2 + kπ où k ∈ ] . JJJG JJJG π π Or, arg Z = + kπ si, et seulement si, MB, MA = + kπ , c’est à dire si, et seulement si, les 2 JJJG2 JJJG vecteurs MB et MA sont orthogonaux. En d’autres termes, on souhaite que le triangle MAB soit rectangle en M. On sait (voir cours) qu’une telle condition fournit le cercle dont le centre est le milieu du segment [ A, B ] et le rayon la moitié de la longueur de ce segment (c’est à 1 JJJJG dire : AB ). 2 2+0 =1 2 0 et B , il vient I 2 Soit I le milieu du segment [ A, B ] . Comme on a : A . −2 − 1 3 −1 −2 =− 2 2 ( ) On retrouve bien les coordonnées du point Ω obtenu à la question 1 : I = Ω . JJJG −2 1 JJJJG 1 Pour ce qui est du rayon, on a : AB et donc : AB = −1 2 2 ( −2 ) + ( −1) 2 2 = 1 5 . 4 +1 = 2 2 Enfin, la condition z ≠ −2i conduit à éliminer le point B. On retrouve ainsi, pour l’ensemble 5 F, le cercle de centre Ω et de rayon , privé du point B. 2 PanaMaths Mai 2002 Æ Question 3. Pour z ≠ −2i , on a : f ( z ) −1 = z − z A − ( z − zB ) z − zA z − zA z − zA −1 = = B = B z − zB z − zB z − zB z − zB Par ailleurs : z + 2i = z − z B . On a donc : f ( z ) − 1 × z − z B = z − z B × zB − z A z − zB JJJG = z B − z A = AB = 5 (1) On suppose maintenant que le point M d’affixe z parcourt le cercle de centre B (d’affixe −2i ) JJJJJG et de rayon 5 . Un point quelconque de ce cercle vérifie donc : BM = 5 (et réciproquement, tout point M vérifiant cette égalité est un point du cercle considéré). Or on a JJJJJG JJJJG simplement : BM = z − z B puisque l’affixe du vecteur BM est le complexe z − z B . Le cercle considéré est donc l’ensemble des points M vérifiant : z − z B = 5 . D’après la relation (1) obtenue précédemment, les affixes de ces points vérifient alors : f ( z ) − 1 × z − zB = 5 ⇔ f ( z ) − 1 × 5 = 5 ⇔ f ( z ) − 1 = 1 La dernière égalité traduit simplement le fait que les points M’ d’affixe Z appartiennent au cercle de centre C d’affixe 1 et de rayon 1. PanaMaths Mai 2002