Lorsque, par la grce de mon matre Yogi

Le véritable hindouisme :
être en harmonie avec la Loi Cosmique
Gaura Krishna
(27 ?) septembre 1997
(vraisemblablement donné dans un centre Satya Sai Baba)
Lorsque, par la grâce de mon maître Yogi Ramsuratkumar, je
suis arrivé sur cette magnifique petite île, il a fallu peu de temps pour
que je reçoive un choc. Sur les 52 % d’hindous dont on disait l’île
composée, combien, mais combien donc connaissaient réellement
l’hindouisme ? Et j’ai vu la jeunesse, complètement, sauf rares
exceptions, coupée de sa culture, imitant béatement les occidentaux et
leur soi-disant culture. Quelle culture ? Celle d’une musique qui n’est
plus que tam-tam de primates ? Celle d’une poursuite effrénée des biens
de consommation ? Celle de l’abandon total des valeurs éternelles ? En
un mot, la culture de l’ego.
Pourquoi donc, mais pourquoi donc ? Le Kaliyuga est partout,
l’ignorance gagne de plus en plus, Maya est souveraine. Ce rejet de la
religion se trouve partout dans le monde, mais en même temps
cependant de plus en plus de personnes, ayant conscience du trou où
mène cette culture de l’ego, retournent au fond d’elles mêmes et
retrouvent ces mêmes valeurs éternelles.
Dans un pays qui s’est volontairement ouvert au
développement économique, il est bien évident que cela ouvre la porte
aux désirs et à leur satisfaction. Par ailleurs, l’ouverture sur l’étranger et
le tourisme font monter les prix, de telle manière que souvent la femme
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est maintenant obligée de prendre une profession et qu’elle n’a plus le
temps d’inculquer les valeurs profondes, le véritable sanatana dharma, à
ses enfants, qui se retrouvent alors face à ce qu’on leur présente à
l’extérieur. Les jeunes ne parlent plus hindi, ni tamoul, ni télugu, ni
marathi, ils parlent tous créole et, en perdant leur langage, ils perdent du
même coup toute leur culture et les valeurs qu’elle contient. Autrement
dit ils se perdent eux-mêmes. Que leur reste-t-il ? Il ne leur reste rien
que l’inculture, la culture de l’inutile, la culture du superficiel, de
l’indolence. Ainsi perdent-ils toutes les valeurs éternelles qui
maintiennent l’univers en cohésion et se perdent-ils eux-mêmes car ils
vivent l’instant présent mais ne savent pas que tout acte entraîne une
conséquence. Mais est-ce bien eux les responsables ?
Partout on trouve ce rejet de la religion. La religion est pour eux
‘ennuyeuse’, il y a plus intéressant à faire. Et on peut les comprendre
quand on ne voit plus autour de nous que la croyance aveugle et la
superstition ou des rituels accomplis mécaniquement sans aucune
connaissance de leur signification ou de leur symbolisme.
Les jeunes sont coupés de la religion parce qu’on leur présente
la religion comme une des parties, une des sphères de la vie. Il y a la
santé, la profession, la religion, etc... Là est la grande faute. La religion
en tant que telle n’existe pas ou alors elle est croyance aveugle. Or
l’hindouisme est justement basé sur la recherche personnelle. Penser
que la religion est une des activités de la vie est tout simplement faire
preuve d’une suprême ignorance. La religion est la vie-même, la vie est
la religion-même.
Que veut dire religion ? Ce terme vient du latin re-ligare, qui
veut dire ‘relier’. La religion est ce qui relie, ce qui relie l’homme à son
Etre véritable, ce qui relie l’homme à Dieu qui est en lui. Car la Vérité
est en l’homme, alors qu’actuellement les gens voient t Dieu comme un
être extérieur au monde ! Religion et yoga sont des termes absolument
synonymes. Yoga vient de la racine sanscrite yuj qui veut dire ‘atteler’,
‘relier’. Ainsi yoga et religion sont des termes semblables. Mais hélas,
de nos jours, le mot ‘yoga’ est pris dans le sens de contorsions
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physiques ou d’exercices respiratoires ou de méditation qui, en fait, ne
sont que des disciplines propres à certaines des voies de yoga.
Or tout est yoga, tout est religion. La moindre respiration est
religion ou yoga car elle relie l’homme à son Être. Tout est en liaison
avec l’Être car tout ce qui existe autour de nous est une des
manifestations de l’Être. ‘Sarvam kalu idam Brahma’ : en vérité tout
ceci est Brahman’. Et Dieu est en vous. Le respecter, c’est vous
respecter, le fuir, c’est vous fuir vous-mêmes et donc vous perdre.
Avec le temps, le terme religion, si noble, a été totalement
galvaudé et les jeunes le fuient. Ils fuient en tous les cas la croyance
aveugle et la superstition et en cela ils ont bien raison. Mais alors, qu’ils
n’emploient pas le terme religion ! Il est plein de termes qui veulent dire
la même chose ! Qu’ils emploient le terme Connaissance, qu’ils
emploient le terme Science, si le terme ‘Morale’, autre synonyme, ne
leur convient pas non plus.
Mes frères et soeurs, qui vous dites hindu sans savoir ce que
cela signifie, le terme hindu est un terme venu de l’étranger. Votre
religion s’appelle Loi Eternelle. En vérité il n’y a pas d’autre Religion et
toutes les religions de la terre sont nées de cette Loi Eternelle, en
sanscrit Sanatana Dharma. Qu’est-ce donc que le sanatana dharma ?
Beaucoup de soi-disant érudits ont écrit là-dessus, compliquant tout à
l’extrême. Sanatana Dharma signifie donc Loi Eternelle. Vous pouvez
l’appeler Loi scientifique ou loi morale, c’est pareil. La lune tourne
autour de la terre suivant la Loi (scientifique) Eternelle, suivant le
sanatana dharma, de même la terre autour du soleil, le soleil autour de la
galaxie. La loi de la pesanteur est une des lois du sanatana dharma. La
loi de la cause et de l’effet est scientifique aussi, si vous voulez l’appeler
ainsi, c’est une des autres lois du sanatana dharma.
« Scientifiquement », la loi de la cause et de l’effet s’énonce : ‘toute
action entraîne une réaction’. Si on emploie d’autres termes
spécifiquement hindous, on va l’appeler la « loi du karma ». C’est un
autre mot pour la même chose. Si vous tapez sur un clou, le clou
s’enfonce, c’est la loi du karma (karma veut dire action et, par
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extension, les effets de l’action puisqu’ils sont contenus dans l’action
comme l’arbre l’est dans la graine). Ainsi le Sanatana Dharma n’est pas
une religion au sens restreint du terme, car l’hindouisme comme on le
voit de nos jours disparaîtra comme l’a dit Shri Ramakrishna, pour ne
plus laisser que le pur sanatana dharma.
Ainsi l’hindouisme devrait-il être expliqué auprès des jeunes de
manière scientifique, et non pas morale ou religieuse, la manière morale
aboutissant de nos jours à un rejet et la manière religieuse à la
superstition et à la croyance aveugle.
En vérité, la Vérité de l’Univers est en vous car vous êtes vous-
mêmes l’univers, microcosmiquement parlant. L’univers est maintenu
en état d’équilibre grâce au sanatana dharma, à la Loi Universelle et
Eternelle. Le Sanatana Dharma est la Loi qui maintient l’Univers en
équilibre. Lorsque cet équilibre est rompu du fait de forces qui agissent
contre lui, de forces contraires à l’équilibre, au dharma, à la loi, forces
appelées a-dharma, une incarnation et des saints doivent venir pour
redresser le sanatana dharma et revenir à l’équilibre. C’est ainsi que de
nos jours de très grands sages comme Sathya Sai Baba ou Yogi
Ramsuratkumar sont présents sur cette terre, c’est ainsi qu’en d’autres
temps Ram ou Krishna sont apparus.
Au commencement, l’homme était dans la Conscience divine,
c’était le Satya Yuga. L’homme vivait en harmonie avec la Loi
Cosmique. Puis, du fait du désir, il s’est mis à agir de manière contraire
à cette Loi et cela a entraîné sa chute progressive. Cela a aussi entraîné
des conséquences, autrement dit un karma, qui a caché son Etre
véritable et divin.. Pour revenir à l’état d’équilibre, tout homme doit
donc corriger les effets de ce karma. C’est ainsi que tout homme, du fait
de son karma passé, à une certaine destinée qui lui est propre et que l’on
appelle son sva-dharma. S’il vit conformément à ce sva-dharma, il
efface les effets du karma et redécouvre en lui les lois éternelles, se
rapprochant petit à petit de la Conscience Divine. Tout est purement
‘scientifique’. Mais on peut aussi donner le nom de re-ligion, puisque ce
qui relie l’homme à Dieu est justement le dharma. On peut aussi lui
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donner le nom de morale : tout ce qui va dans le sens du rééquilibrage
dharmique est dit moral, et tout ce qui va dans le sens de la violation de
la loi (naturelle) de l’univers est dit ‘immoral’.
Tout symbole hindou est une représentation d’une loi
scientifique. Ainsi la trimurti : tout ce qui naît dans l’univers reste en vie
quelque temps puis meurt. Ainsi Brahma est le créateur, Vishnu le
conservateur et Shiva le destructeur. Le véritable hindouisme, le
sanatana dharma, ne dit jamais ‘ne faites pas ceci, ne faites pas cela’. Il
expose simplement la Loi Eternelle telle qu’elle est, et cela est la
Science, Connaissance, le Veda Eternel. Jeunes hindous, et vous tous,
plongez vous dans l’essence de votre Religion et vous en comprendrez
toute la profondeur, toute la justesse, toute l’incroyable richesse. En
vérité c’est la seule Religion, toutes les autres religions, y compris
l’hindouisme actuel, sont nées d’elle et ne sont que des restrictions de
Sa Vérité incomprise par les hommes.
En France récemment lors d’une visite du Pape, les jeunes en
groupes criaient : « Pas de retour à l’ordre moral ! ». En vérité ils ne
savent pas ce qu’ils disent. Ils sont aveuglés par leur ego car « pas de
retour à l’ordre moral » signifie « le chaos, l’adharma total , la misère ».
Le bonheur ne se trouve que dans l’harmonie avec la Loi Cosmique, le
malheur est l’aboutissement de la transgression de cette Loi Cosmique
ou Loi Divine ou Sanatana Dharma à laquelle tout est soumis, qu’on le
veuille ou non. Toute action entraîne une réaction, tout a un prix qu’un
jour ou l’autre il faut payer, pour parler cette fois de manière
économique.
Mon Maître dit : « le monde ne tient que par les sages qui s’y
trouvent ». Regardez la transformation, le retour au dharma, que
l’incarnation d’un seul sage peut produire : les centres Sathya Sai Baba
sont maintenant partout dans le monde. Pourquoi ? Parce que ce que
l’homme recherche sans le savoir, c’est Lui-même, c’est le Sanatana
Dharma, la Vision de la Mère Divine. Une transformation profonde a
lieu actuellement dans le monde par la grâce des sages qui y sont
actuellement présents, les uns très connus, les autres cachés.
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