Selon Socrate il est essentiel d’atteindre une connaissance du bien
Sinon nous nous trompons à chaque fois et nous accomplissons des actions qui nous en éloignent
« Nul ne
fait le mal volontairement, mais seulement par ignorance ».
C.à.d. comme on ne possède pas cette
connaissance qui est capable de nous rendre heureux on est amenés à vivre mal. Mais si nous agissons mal
c’est que nous n’avons pas suffisamment cherché pour savoir ce qu’est le bien !
Pour Socrate le bien c’est la vertu.
o La vertu
Tant que nous ne posséderons pas la vertu (le bien selon Socrate) tout le reste est futile.
La vertu c’est une science du bien et règle de l’usage de tout le reste. Il y a une vertu plus particulière et se
pose la question suivante : « qu’est-ce que c’est ? », autrement dit, qu’est-ce que le courage, l’amitié, la
beauté etc. ?
Différents interlocuteurs ont proposé des réponses à cette question mais Socrate les réfutait une à une.
Cette méthode s’appelle l’elenkhos qui veut dire réfutation.
Son principe : montrer les contradictions (indirectement) entre les différentes opinions de l’interlocuteur
sans prendre position soi-même. Il se présente alors comme l’âme qui accouche son interlocuteur. Il s’agit là
de la maïeutique (maieusis= accouchement).
Socrate, lui, ne propose jamais de réponse car il ne dit pas qu’il en possède une. C’est ce qu’on appelle «
l’ignorance socratique ».
Cette méthode de réfutation se termine toujours sur une aporie (difficulté).
Un exemple de l’elenkhos : réfutation de l’identité entre le plaisir et le bien dans le Gorgias (dialogue
assez violent). En fait, Calliclès dit que le bien est identique au plaisir mais il a aussi dit que « les hommes
bons ne sont ni déraisonnables ni lâches ». Si donc le plaisir est identique au bien et que dès qu’un homme
bon ou pas éprouve du plaisir fait de lui qqn de bien alors tous les hommes même les déraisonnables et
lâches sont bons parce qu’ils sont capables d’éprouver du plaisir. C’est donc contradictoire.
Sagesse humaine >< sagesse divine :
La sagesse humaine n’est que la reconnaissance de sa propre ignorance. Il veut seulement respecter le
connais-toi toi-même du sanctuaire de Delphes.
Position par rapport au savoir :
Socrate est complexe, ironique. Lui, il possède un type de savoir nouveau.
CHAPITRE 2 : PLATON (428/7-348/7)
Pour Platon, la philosophie et la pensée c’est la dialectique. La pensée comme le dialogue intérieur de
l’âme avec elle-même.
1. Du problème moral à l’hypothèse des idées
Platon partage la même idée qu’Héraclite selon laquelle
« le monde que nous voyons autour de nous est
en écoulement continuel »
.
Ceci est éthiquement dangereux car si l’instabilité des objets des sens caractérise les valeurs
morales alors ne nous saurions plus juger si une action est bonne ou mauvaise. C’est pour cela qu’il faut
refuser d’identifier la science à la sensation.
Contrairement à « l’interrogation socratique », Platon prolonge la démarche de ce dernier d’une
manière plus positive ;
- il conserve la conception socratique de la philosophie comme une recherche (philo-Sophia) et
non comme un savoir figé (Sophia)