L’école de Palo Alto, petite ville de Californie située près de San Francisco et non loin
de la Silicon Valley doit son nom aux études originales menées sur la communication
interpersonnelle. L’interactionnisme rassemble deux courants développés séparément aux
Etats-Unis. En premier lieu, l’analyse de la communication interpersonnelle (Ecole de Palo
Alto) et ensuite le courant sociologique de l’interactionnisme symbolique qui conçoit la
société comme l’interaction entre les individus (Ecole de Chicago).
C’est au cours des années 50, que le modèle systémique est à son apogée en ce qui concerne
les réflexions sur la communication. Ce modèle de la théorie de l’information selon lequel le
message est unidirectionnel a été initié par Shannon et Weaver en 1949. Cette première
théorie montre que l’émetteur, le récepteur et le message sont des entités très restreintes où
l’importance de la transmission est réduite.
En parallèle, l’étude des relations humaines émerge aux Etats-Unis, des chercheurs américains
tentent de reprendre à zéro les études sur la communication interpersonnelle sans tenir compte
du modèle télégraphique énoncé en 1949. C’est à Palo Alto que s’installent l’anthropologue
Gregory Bateson et son équipe de recherche pour tenter de formuler une théorie générale de la
communication. Se joignent à lui, les psychiatres Don Jackson, Paul Watzlawick et Janet
Beavin, leur arrivée oriente l’école de Palo Alto vers une approche psychiatrique tout en
conservant son caractère théorique.
Qu’il s’agisse de rituels amoureux, de délibérations d’un jury ou du quotidien d’un hôpital
psychiatrique, le jeu social n’est pas une donnée, mais un processus que les chercheurs
doivent décortiquer par l’observation.
« On ne peut pas ne pas communiquer » et «Communiquer c’est entrer dans l’orchestre » sont
les plus célèbres axiomes formulées par les détracteurs de l’école de Palo Alto.
En effet, la communication est perçue comme un processus global, social et permanent se
manifestant sur des registres multiples comme le comportement, la parole, le geste, le regard,
la mimique… l’approche communicationnelle de Palo Alto permet l’analyse du contenu et de
l’environnement du message, ce que ne prenait pas en compte le modèle de Shannon et
Weaver.
Beaucoup de messages sont complexes par leurs aspects paradoxaux et implicites, ils sont
lourd de sous entendus. Cette école permet donc d’échapper à l’explicative linéarité. Le