10 N° Échanges et informations en Histopathologie Octobre 2015 SOMMAIRE 02 I À LIRE Une sélection d’articles scientifiques récents citant la gamme VENTANA 02 I FOCUS SUR L’essor de l’immunothérapie en oncologie 04-05 I AUTOUR DE VOUS CINtec Plus : Pour un meilleur dépistage du cancer du col de l’utérus 06 I CÔTÉ PRODUITS Découvrez notre nouvel anticorps : p40 (BC28) 07 I ORGANISATION DE LABORATOIRE Optimiser le fonctionnement du laboratoire de pathologie 08 I SERVICES . 4 ÈMES Journées de Rencontres Accréditation ACP, La Rochelle . L’accréditation en anatomopathologie : les avantages de VANTAGE ÉDITO De nombreux hommes de sciences, philosophes, théoriciens, entrepreneurs se sont penchés sur les mécanismes de l’innovation. Certains laissèrent quelques citations riches d’enseignements. « Ce n’est pas en améliorant la bougie qu’on a inventé l’électricité » disait Niels Bohr, mais « Oser ! Le progrès est à ce prix » rappelait Victor Hugo. L’innovation peut naitre de l’évolution de l’existant, on dit alors qu’elle est incrémentale. En jazz, Terry Clark nous dis : « Imite, assimile et puis innove…» ou encore « Il n’y a pas d’innovation sans désobéissance » dixit Michel Millot. Jusqu’à l’innovation dite de rupture, qui donne envie d’ajouter un « r » à évolution. Nous partageons ensemble ce même engagement pour l’amélioration constante des outils au service des patients. Et particulièrement cet automne, où nous avons relevé des défis pour lui donner un nom. Nous vous le dévoilerons le 4 novembre lors de Carrefour Pathologie, autour des colorations H&E. L’équipe Roche Diagnostics France VISUEL DE COUVERTURE : coloration H&E sur un échantillon de prostate RDF_360_FOCUS_#10_12P_VF_FAB_21102015.indd 1 21/10/2015 14:54 02 À LIRE Une sélection d’articles scientifiques de qualité, récemment publiés et dans lesquels sont cités des produits de la gamme VENTANA : “Lung cancer classification using new i mmunohistochemical assay with anti-p40 (BC28) mouse monoclonal antibody: Comparison with the p40 Echelon assay and anti-p63 (4A4) antibody” Dvorak, Katerina, et al. Cancer Research 75.15 Supplement (2015): 544-544. “p40 as a Basal Cell Marker in the Diagnosis of Prostate Glandular Proliferations: A Comparative Immunohistochemical Study with 34betaE12” Brustmann, H. (2015). Pathology research international, 2015. “Ventana immunohistochemistry ALK (D5F3) detection of ALK expression in pleural effusion samples of lung adenocarcinoma” Wang, Zheng, et al. Personalized Medicine 0 (2015): 1-9. “Intérêt de l’immunohistochimie à visée théranostique dans les carcinomes bronchiques non à petites cellules: applications et limites actuelles” Ilie, Marius, Véronique Hofman et Paul Hofman Revue Francophone des Laboratoires 2015.468 (2015): 37-47. Retrouvez l’intégralité de ces articles sur PubMed : http://www.ncbi.nlm.nih.gov /sites/entrez RDF_360_FOCUS_#10_12P_VF_FAB_21102015.indd 2 FOCUS SUR L’ESSOR DE L’IMMUNOTHÉRAPIE EN ONCOLOGIE Le monde de la cancérologie manifeste depuis plusieurs années un profond intérêt pour l’immunothérapie. Le Docteur Stéphane Champiat, oncologue au Centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy (Villejuif) et spécialiste de l’immunologie, nous explique les raisons des espoirs placés dans cette approche. En quoi consiste l’immunothérapie en oncologie ? Dr Champiat : « Ce sont des traitements qui utilisent le système immunitaire comme arme pour lutter contre les cellules cancéreuses. On distingue classiquement différentes stratégies d’immunothérapies. L’immunothérapie active stimule le système immunitaire du patient : cela peut se faire de façon précise avec un vaccin qui éduque les lymphocytes du patient à reconnaître de façon spécifique des protéines du cancer sélectionnées, des antigènes tumoraux, soit de façon plus globale et non spécifique comme avec les cytokines qui permettent de stimuler ou d’amplifier le système immunitaire. L’immunothérapie passive, c’est le fait d’utiliser certains acteurs du système immunitaire produits par biotechnologie et de les perfuser aux patients, tel un outil de défense prêt-à-l’emploi. Les immunothérapies passives spécifiques les plus connues sont des anticorps monoclonaux comme les anti-VEGF ou anti-EGFR. Déjà largement développés et utilisés, ils visent spécifiquement une cible mais leur activité antitumorale n’est pas directement liée au système immunitaire du patient. D’autres immunothérapies passives spécifiques existent comme la perfusion aux patients de cellules lymphocytaires infiltrant la tumeur (TILs) ou de lymphocytes T cytoxiques avec un récepteur antigénique chimérique (CAR T cells). Dans ce cas les lymphocytes sont prélevés à partir de la tumeur du patient, multipliés et modifiés in vitro avant d’être réinjectés au patient. » Roche travaille actuellement sur de nouveaux agents anti PD-L1 : de quoi s’agit-il ? « Les anti PD1 et les anti PD-L1 changent le paradigme de l’immunothérapie anticancéreuse. Alors que les immunothérapies ont toujours ciblé la cellule cancéreuse, ces nouvelles immunothérapies ciblent le microenvironnement tumoral, au niveau des points de contrôle du système immunitaire. Les cellules cancéreuses sont en effet capables d’inhiber le système immunitaire via l’expression de ligands, comme PD-L1. Ces ligands sont normalement reconnus par les lymphocytes, via le récepteur PD1 dans le cas de PD-L1 afin de moduler l’activation de la réponse immunitaire. Ainsi, les anti PD1 et anti PD-L1 sont des immunothérapies qui remplissent les conditions pour être à la fois une immunothérapie passive spécifique, car ils utilisent un anticorps monoclonal dirigé spécifiquement contre PD1 ou PD-L1, et une immunothérapie active non-spécifique, car ils réactivent les lymphocytes présents au sein de la tumeur. Les anti PD1 et anti PD-L1 permettent de renverser l’environnement immunosuppresseur qui avait été installé par les cellules tumorales et ainsi d’aider le patient à se débarrasser de son cancer grâce à ses propres défenses immunitaires. » 21/10/2015 14:54 No 10 / Octobre 2015 03 Dr Stéphane Champiat, oncologue au Centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy de Villejuif et spécialiste de l’immunologie Comment expliquer l’engouement autour de l’immunothérapie ? « Presque la moitié du contenu des congrès en cancérologie est aujourd’hui consacrée à l’immunothérapie. Cet enthousiasme est lié aux résultats cliniques des anti PD1 et anti PD-L1. En effet, ces nouvelles immunothérapies permettent de diminuer la taille de tumeurs dans de nombreux types tumoraux : mélanome, cancer pulmonaire, cancer du rein, de la vessie, tumeur des voies aérodigestives supérieures, cancer de l’estomac, cancer du sein triple négatif... Le taux de réponse est variable mais peut monter jusqu’à 85 % dans les maladies de Hodgkin ou 60 % dans les cancers colorectaux MSI+. Au-delà du spectre d’activité impressionnant de ces nouveaux traitements, cet engouement s’explique aussi par la durée des réponses observées qui peuvent persister à l’arrêt du médicament. Cela est lié à la « mémoire » du système immunitaire et est en rupture complète par rapport aux réponses observées sous thérapies ciblées, pour lesquelles l’échappement de la tumeur est systématique à court ou moyen terme. Enfin, et surtout, les études de phase III dans le mélanome et le cancer pulmonaire “non à petites cellules” ont montré une amélioration de la survie globale, ce qui explique aussi l’impatience des cliniciens concernant les résultats de ces molécules dans les autres types tumoraux. Ces nouvelles immunothérapies constituent une vraie révolution dans les traitements contre le cancer, comme les thérapies ciblées ont pu l’être il y a quelques années. » RDF_360_FOCUS_#10_12P_VF_FAB_21102015.indd 3 L’immunothérapie change-t-elle les pratiques des oncologues ? « Les anti PD1 et anti PD-L1 sont administrés de façon tout à fait habituelle pour les oncologues : par voie intraveineuse, toutes les deux ou trois semaines. Cependant, le mécanisme d’action de ces molécules qui stimulent le système immunitaire est vraiment différent de celui des chimiothérapies ou des thérapies ciblées dont les oncologues sont familiers. Le raisonnement des cliniciens face aux profils des réponses, aux toxicités ou encore aux biomarqueurs est en train de changer. Du fait de l’influx de lymphocytes dans la tumeur, certains patients répondeurs peuvent présenter une « pseudo-progression », c’est à dire une augmentation initiale de la taille tumorale, que les cancérologues ne doivent pas confondre avec une réelle progression. Les toxicités de ces molécules qui se manifestent par des atteintes autoimmunes des organes nécessitent une prise en charge totalement nouvelle et demandent un peu d’apprentissage de la part des oncologues. Enfin, l’utilisation de biomarqueurs immunologiques et leur interprétation sont plus complexes encore qu’avec les thérapies ciblées. » Quels sont les biomarqueurs actuellement utilisés et quelle est leur place dans la pratique aujourd’hui ? « Les industriels qui développent les anti PD1 et anti PD-L1 se sont particulièrement intéressés au niveau d’expression de PDL1. L’idée est simple : plus la tumeur ou son environnement expriment les ligands de PD1, plus elle inhibe le système immunitaire et plus les anti PD1 et anti PD-L1 ont de chances de renverser cette immunosuppression et de permettre une réponse antitumorale. Les essais cliniques ont en effet montré que les tumeurs PD-L1 positives répondent plus fréquemment aux anti PD1 ou aux anti PD-L1. Cependant, l’utilisation de ce test dans la réalité quotidienne du clinicien est probablement plus complexe car les tumeurs PD-L1 positives ne répondent pas systématiquement au traitement, alors que certaines tumeurs PD-L1 négatives peuvent répondre. De plus il n’existe pas à ce jour de standardisation des tests PD-L1. Ces raisons expliquent que les Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) dans le mélanome et dans le cancer bronchique ne dépendent pour l’instant pas du statut PD-L1 de la tumeur. D’autres paramètres sont également étudiés : taux et types de lymphocytes infiltrant la tumeur, expression de gènes de l’immunité, charge mutationnelle tumorale... À ce jour, les raisons pour lesquelles une tumeur va répondre à une immunothérapie restent mal comprises. » Comment ce domaine va-t-il évoluer dans les années à venir ? « Le développement des immunothérapies en cancérologie est inévitable. Cependant, l’identification de biomarqueurs robustes est essentielle. Ces biomarqueurs sont incontournables que ce soit pour le développement de ces médicaments et l’identification de nouvelles cibles immunologiques, mais aussi pour définir les stratégies thérapeutiques : choix du type d’immunothérapie ou du traitement à associer avec l’immunothérapie, choix de la séquence de traitement par rapport aux traitements conventionnels, chimiothérapie, thérapie ciblée, radiothérapie, etc… Le rôle des pathologistes sera donc majeur dans la caractérisation de l’environnement immunitaire péri- et intra-tumoral afin d’établir un profil immunitaire du cancer. Cette carte d’identité immunologique de la tumeur sera fondamentale pour guider le traitement des patients. » 21/10/2015 14:54 04 AUTOUR DE VOUS CINtec Plus Pour un meilleur dépistage du cancer du col de l’utérus Fin 2014, Roche lançait le tout premier test d’immunocytologie pour la prise en charge des lésions de bas grade (LSIL). Auparavant, les femmes qui présentaient ce type de lésion étaient orientées directement vers une colposcopie, le test de virologie HPV n’étant réservé qu’aux frottis de type ASC-US. Les premiers utilisateurs confirment aujourd’hui l’utilité de ce test : le CINtec Plus. Plusieurs anatomopathologistes ont d’ores et déjà décidé de recourir à ce nouveau test dans leur pratique quotidienne. De nouvelles recommandations de prise en charge des frottis anormaux intégrant le double marquage p16/Ki 67 sont attendues prochainement. Le Dr Patricia Réau, anatomopathologiste libérale à Bordeaux (Centre Foch), et spécialisée en gynécologie, utilise le CINtec Plus depuis le début de l’année : « Il n’y avait pas encore de test sur les frottis LSIL, donc cela répond vraiment à un besoin. Nous l’avons mis en place de façon systématique sur toutes les lésions de bas grade, mais après avis du gynécologue. » Un bon accueil de la part des gynécologues Face à une pratique nouvelle, il était primordial d’associer les gynécologues à la discussion. « En tant que médecin, j’ai pu leur expliquer pourquoi je fais ce test et ce que cela allait leur apporter. RDF_360_FOCUS_#10_12P_VF_FAB_21102015.indd 4 Au final, les gynécologues l’ont globalement très bien reçu. » Les seules réserves apportées concernent son utilisation pour les patientes de moins de trente ans. « La positivité du test CINtec Plus va amener à faire une colposcopie et, comme l’on sait que chez les femmes de moins de trente ans les lésions vont le plus souvent régresser, certains gynécologues se disent qu’il ne faut pas être trop interventionniste », explique le Docteur Réau. « Du coup, à la demande de certains correspondants, nous ne pratiquons pas le test pour les femmes de moins de trente ans. » Du point de vue pratique, l’anatomopathologiste bordelaise souligne la facilité avec laquelle ce nouveau test a rejoint les autres outils qu’elle utilise au quotidien. « Techniquement, la mise en place de ce nouveau test a été plutôt simple. L’équipe de Roche Diagnostics France nous a accompagnés et nous a tout expliqué en détail. Il y a, bien sûr, eu un temps d’adaptation au niveau des colorations d’immunohistochimie, mais nous avons été rodés rapidement : c’est un test globalement facile à interpréter. » « Un très bon test d’orientation » À partir du moment où l’on identifie une dysplasie légère, il s’écoule habituellement entre 10 et 20 ans avant qu’un cancer invasif du col ne se développe, et seulement 10 % de ces dysplasies légères évoluent vers une dysplasie modérée ou sévère dans les 2 à 4 ans qui suivent *. Pour détecter une transformation oncogénique, le test CINtec Plus 21/10/2015 14:54 No 10 / Octobre 2015 05 Dr Patricia Réau, anatomopathologiste libérale à Bordeaux (Centre Foch), spécialisée en gynécologie, utilise le CINtec Plus combine deux biomarqueurs : le Ki-67 (marqueur de prolifération) et la p16 (marqueur antiprolifératif). Le résultat du test permet d’orienter ou non la patiente vers une colposcopie. « Pour les lésions de bas grade, c’est quelque chose de très positif à apporter aux patientes. Non seulement pour celles dont le test est positif, que l’on va pouvoir diriger à bon escient vers une colposcopie, mais surtout pour rassurer celles dont le test est négatif, car ces lésions peuvent être très anxiogènes », décrit le Dr Réau. RDF_360_FOCUS_#10_12P_VF_FAB_21102015.indd 5 « Pour cela, je trouve que c’est un très bon test d’orientation, j’en suis entièrement satisfaite. » Ce nouvel outil à destination des anatomopathologistes développé par Roche Diagnostics devrait améliorer la prise en charge des femmes en les orientant de façon plus pertinente vers des examens complémentaires. Pour le Dr Patricia Réau, ce nouveau test a parfaitement passé la phase d’essai dans son laboratoire d’analyse et est maintenant pleinement entré dans les pratiques. « Je vais bien sûr continuer à l’utiliser en routine. Je pense que si j’arrêtais maintenant, les gynécologues avec qui je travaille me le réclameraient ! », conclut-elle. * Source : Haute Autorité de Santé – Dépistage et prévention du cancer du col de l’utérus : Actualisation du référentiel de pratiques de l’examen périodique de santé (EPS), juin 2013 21/10/2015 14:54 06 CÔTÉ PRODUITS DÉCOUVREZ NOTRE NOUVEL ANTICORPS : p40 (BC28) L’ anticorps p40 (BC28) fait partie des solutions diagnostiques des cancers bronchiques et a été développé pour être utilisé sur les automates de coloration VENTANA BenchMark ULTRA, BenchMark XT et BenchMark GX. L’ utilisation de cet anticorps est une alternative à l’ anticorps p63 dans les différentes tumeurs comme celles d’origine pulmonaire, ORL, prostatique et mammaire1. Références documentaires 1. Fiche technique VENTANA anti-p40, mars 2011, ref. 1014009FR Rev A 2. Wei Zhao, Hui Wang, Yan Peng, Bo Tian, Lei Peng, Da-Chuan Zhang. Np63, CK5/6, TTF-1 and napsin A, a reliable panel to subtype non-small cell lung cancer in biopsy specimens. Int J Clin Exp Pathol 2014;7(7):4247-4253 3. Bishop, Justin A, Julie Teruya-Feldstein, William H Westra, Giuseppe Pelosi, William D Travis and Natasha Rekhtman. p40 (Np63) is superior to p63 for the diagnosis of pulmonary squamous cell carcinoma. Modern Pathology. 2012 4. Chen, Xiangbai, Yunhau Bao, Rebecca Wong, Katerina Politi, Lizhuo Jiao, Scott Gettinger, Robert Homer, David Chieng, Guoping Cai. [351] The Role of p40 Immunostain in the Cytological Differential Diagnosis of Squamous Cell Carcinoma and Adenocarcinoma of the Lung. USCAP Abstract. 2013. 5. Vogt, Adam P, Cynthia Cohen, Momin T Siddiqui. [436] p40 (Np63): A Highly Sensitive and Specifi c Immuno¬histochemical (IHC) Marker for Diagnosing Pulmonary Squamous CellCarcinomas (SQCC) in Fine Needle Aspirates. USCAP Abstract. 2013. Marquage avec l’anticorps anti p40 (BC28) sur un carcinome bronchique *** Désignation : p40 Clone : BC28 Réf. VENTANA : 860-039 Statut réglementaire : CE-IVD Conditionnement : 50 tests SPÉCIFICITÉ L’anticorps p40 permet d’apporter une plus grande spécificité que p63 dans la différentiation entre les adénocarcinomes bronchiques et les carcinomes épidermoïdes.2 UN MARQUEUR INDISPENSABLE p40 (BC28) peut s’utiliser en association avec d’autres marqueurs de notre gamme d’anticorps (TTF-1, Napsin A, CK 5/6) pour l’aide au diagnostic des cancers bronchiques.2 Référence : 07394420001 SENSIBILITÉ Une sensibilité équivalente à celle de p63 voire plus élevée a été montrée avec p40 dans plusieurs études.3, 4, 5 RDF_360_FOCUS_#10_12P_VF_FAB_21102015.indd 6 Pour plus d’information sur ces produits, contactez votre interlocuteur régional Roche Diagnostics France. 21/10/2015 14:55 No 10 / Octobre 2015 07 ORGANISATION DE LABORATOIRE OPTIMISER LE FONCTIONNEMENT DU LABORATOIRE DE PATHOLOGIE Roche Diagnostics France propose aux laboratoires de pathologie l’ aide d’un consultant en organisation. Son rôle : optimiser les flux, les processus, les postes de travail et l’ organisation globale du laboratoire. Nesma Zaid, consultante en organisation de laboratoire de pathologie, Roche Diagnostics France, nous explique son métier. Dans quel cadre un laboratoire fait-il appel à un consultant en organisation ? « Aujourd’hui, les laboratoires de pathologie font face à des transformations importantes : des regroupements de structures, l’accréditation, l’arrivée de nouvelles technologies, la télépathologie, etc. Notre métier en tant que consultant est de les accompagner dans ces changements qui impactent fortement leur organisation. Nous leur apportons des solutions organisationnelles et techniques adaptées à leurs besoins et contraintes. La demande émane de la part du laboratoire, ou est suggérée par un commercial Roche lorsque le laboratoire ne sait pas que nous proposons ce type de compétences.» Dans quels domaines intervenez-vous ? « Nous avons plusieurs types de missions. Tout d’abord, la conception et le réaménagement du laboratoire, pour garantir la qualité et la sécurité des services. Mais aussi l’optimisation du flux des prélèvements et de l’information, qu’il s’agisse de ressources humaines, c’est-àdire l’organisation du travail des techniciens, ou de l’équipement matériel, en essayant de proposer des solutions de plus en plus automatisées. Cette optimisation permettra d’assurer la sécurité du patient, la qualité et la productivité dans le laboratoire. » Quelle est la première étape de votre travail ? « Tout d’abord, le responsable commercial fait le lien avec le client et nous expose la RDF_360_FOCUS_#10_12P_VF_FAB_21102015.indd 7 problématique. Il est vraiment important pour nous d’être sur la même longueur d’onde que le client et la première étape consiste à organiser une réunion où il nous expose ses besoins et objectifs. Nous cherchons avant tout à bien comprendre le besoin du client, donc nous validons avec lui les objectifs à atteindre, en amont, avant de mener l’audit. » En quoi consiste cet audit et à quoi aboutit-il ? « Il s’agit concrètement d’observer comment les techniciens travaillent, s’entretenir avec eux, étudier les processus et les flux, identifier les axes d’amélioration possibles, etc. Une fois l’audit mené, nous formalisons tout, puis nous concevons la solution organisationnelle et technique que nous proposons. Il peut s’agir d’une organisation différente du travail pour les techniciens, ou d’une meilleure traçabilité notamment avec le système VANTAGE. A l’issue de l’audit, nous pouvons également proposer des automates plus innovants et mieux adaptés à l’organisation du laboratoire. Nous proposons alors plusieurs scénarios, soit avec les automates actuellement en place, soit avec de nouveaux automates. » Votre mission s’arrête-t-elle lorsque la solution organisationnelle est acceptée ? « Une fois que la solution organisationnelle est validée, nous trouvons très important d’accompagner le laboratoire dans la mise en place de la solution, avec un vrai travail de gestion de projet. Cela dépend bien sûr des priorités : si un nouvel automate a été commandé suite à l’audit, nous sommes là pour accompagner les équipes dans sa mise en place. Une fois que la solution est totalement installée et utilisée par les techniciens, nous nous assurons que tout se passe bien à terme, que le laboratoire est toujours satisfait de la solution, nous sommes disponibles s’il a besoin de la faire évoluer. Le projet n’est terminé que lorsque le client est satisfait de la mise en œuvre de la solution. » 21/10/2015 14:55 08 SERVICES 4 ÈMES Journées de Rencontres Accréditation ACP, à La Rochelle Les 1ER et 2 octobre derniers, à La Rochelle, ont eu lieu les 4 ÈMES Journées de Rencontres Accréditation en Anatomie et Cytologie Pathologie (ACP) organisées par Qualité Pathologie. Cette année, l’évènement a réuni une centaine de personnes issues de structures ACP. Pathologistes, techniciens et responsables Qualité étaient présents pour présenter leurs travaux et échanger sur leurs pratiques autour de nombreuses thématiques. Roche Diagnostics France (RDF) et Roche Pharma assistaient conjointement à l’évènement pour partager ces nouveaux retours d’expériences. “ Aspects pratiques ” en validation des méthodes sous processus “ Séquençage ” comme une méthode qualitative. C’est par un exemple de validation de méthode en IHC, que l’Institut Bergonié de Bordeaux, centre de référence régional pour la détermination du statut de Her2 dans le cancer du sein, a débuté la conférence. D’autres travaux ont également été rapportés comme celui de la vérification de méthode qualitative en virologie au sujet du génotypage d’HPV, et celui de la validation de méthode en génétique somatique (portée B) au sujet du séquençage du gène KRAS, exemple concret de “ processus complexe ”. Chaque sous-processus a fait l’objet d’une validation de méthode : le sous processus “ Extraction ” validé comme une méthode quantitative adaptée de portée B, et le Parmi les difficultés communes rencontrées dans ces expériences de validation, figurent la problématique du choix de la portée (A, B) et celle de la qualification de la technique sur les plans quantitatifs et qualitatifs. Si ces problématiques persistent et font encore débat, les laboratoires semblent s’approprier de mieux en mieux les outils de la Qualité. Les exemples de validation des méthodes sont de plus en plus nombreux et les échanges de bonnes pratiques permettent d’orienter les laboratoires en phase initiale de la démarche. Travail d’équipe, mise en place de processus, gestion documentaire rigoureuse, traçabilité, analyse de risques RDF_360_FOCUS_#10_12P_VF_FAB_21102015.indd 8 et stratégie de contrôles pertinentes sont les facteurs clés de réussite communs à tous les succès de démarches Qualité. Pour les quelques laboratoires déjà engagés dans la démarche, l’heure est venue d’aborder la question des ajouts de paramètres et des extensions de portée C’est le cas du Pr Paul Hofman, Responsable du Laboratoire de Pathologie Clinique et Expérimentale (LPCE) du CHU de Nice. « Le fait de mettre en place différentes procédures pour accréditer un premier test d’immunohistochimie produit un effet facilitateur pour accréditer les autres tests assez rapidement, à condition de respecter certaines étapes clés. » 21/10/2015 14:55 No 10 / Octobre 2015 Une fois les premiers tests accrédités, le laboratoire a la possibilité d’élargir sa portée entre deux évaluations. A chaque ajout, il est important de rester vigilant et respecter l’ensemble des étapes appliquées aux autres paramètres accrédités. Lors de l’audit, le respect de ces procédures peut être vérifié à tout instant. Le Contrôle Qualité a fait l’objet d’une attention particulière durant ces deux jours La stratégie de Contrôle Qualité est essentielle pour la maîtrise du processus analytique, particulièrement aux niveaux critiques de prise de décision clinique. La structure ACP est responsable de la définition et de la mise en œuvre de sa stratégie. Elle doit être adaptée à chaque environnement et couvrir le processus analytique pour en démontrer sa maîtrise. Se pose alors la question du choix du matériel de référence en pathologie. L’auditoire a eu la chance d’accueillir des intervenants de l’AFAQAP (Association Française d’Assurance Qualité en Anatomie Pathologie) et de la société UK NEQAS sur la thématique des Evaluations Externes de Qualité. Des exemples pratiques de mise en application de stratégies de contrôles qualité internes ont également été présentés dans le cadre des colorations HES et immunohistochimie. L’accréditation en ACP, une démarche « volontaire » en expansion Alors que l’accréditation selon la norme NF EN ISO 15189 n’est pas RDF_360_FOCUS_#10_12P_VF_FAB_21102015.indd 9 09 encore obligatoire pour les examens d’histopathologie, le nombre de structures ACP volontaires dans la démarche ne cesse d’augmenter. Depuis 2011, date à laquelle la première structure ACP a été accréditée, le nombre de dossiers déposés auprès du COFRAC poursuit sa croissance. À ce jour, 11 structures sont accréditées, et 5 dossiers sont en cours d’évaluation. Un total de 16 laboratoires ACP accrédités sont attendus en 2016 (source COFRAC). La présence du COFRAC à ces deux journées a permis de donner de la visibilité à la profession sur les processus d’évaluation Les audits en ACP sont réalisés par des pairs anatomopathologistes. Les évaluateurs techniques examinent la pertinence des choix de la structure, et leur adéquation avec les dispositions documentées, d’un point de vue organisationnel et technique. L’évaluation est avant tout un lieu d’échange, durant laquelle l’auditeur cherche à évaluer l’efficacité de la structure, dans une optique de progrès. Véritable preuve de compétence du laboratoire, l’accréditation permet avant tout de garantir des résultats fiables pour le patient Si de nombreuses problématiques se posent au démarrage concernant sa mise en place au sein de la structure, les laboratoires s’accordent sur le fait que l’accréditation a nettement amélioré la fluidité et l’efficience du système. « Le changement d’automate pour un laboratoire accrédité peut être perçu comme une contrainte au départ. Le processus est lourd au démarrage, mais ça nous permet d’être prêts le jour de l’audit. Pour les techniques non accréditées nous avons moins de problèmes au début, mais l’organisation peine à se mettre en place » commente une des personnes de l’auditoire. Tantôt citée comme un outil de restructuration, ou un moyen pour assurer la pérennité de la structure, l’accréditation est un gage de qualité, et permet de rassurer les prescripteurs. Pour certains laboratoires, elle peut être une façon d’anticiper la nomenclature. Si l’investissement humain et financier reste non négligeable, l’impact sur le coût et le temps de travail est évident, car la qualité permet de faire de moins en moins d’erreur. Roche Diagnostics France dans la démarche d’accompagnement des structures ACP « L’accréditation a un impact sur les laboratoires et sur RDF également en tant que fournisseur », souligne Karine Spadacini, chef de produits Accréditation, Roche Diagnostics France. « Notre rôle est d’accompagner nos clients dans l’utilisation optimale de nos automates. A ce titre, nous devons leur fournir une documentation technique adaptée aux exigences de la norme. En tant qu’experts de nos systèmes, il est important que nous puissions accompagner nos clients au quotidien à travers toutes les problématiques techniques qu’ils rencontrent. Chaque laboratoire doit s’approprier la norme et décliner sa propre stratégie qualité, en fonction des contraintes de son environnement. Participer à ces journées est un moyen pour nous de rester à l’écoute de nos clients. Nous devons sans cesse nous adapter, et nous souhaitons être présents pour accompagner les structures prêtes à s’engager dans la démarche ». 21/10/2015 14:55 10 SERVICES L’ accréditation en anatomopathologie : les avantages de VANTAGE Bien que l’accréditation ne soit pas encore obligatoire en anatomopathologie, nombreux sont les professionnels de ce domaine à se pencher sur la question. Le département d’Anatomie pathologique de l’Institut Mutualiste Montsouris (IMM), à Paris, qui s’est doté en 2012 du système Ventana VANTAGE constate les nombreux avantages que ce système apporte dans une démarche d’accréditation. Christophe Bovin, cadre médico-technique au département d’anatomie pathologique, Institut Mutualiste Montsouris, Paris En 2012, le département d’anatomie pathologique de l’IMM dirigé par le Dr Validire fait peau neuve : devant remplacer ses automates d’immunologie, le choix fut porté sur des automates Roche. Pour gérer l’intégralité du système, VANTAGE s’est imposé comme une évidence. « C’était la meilleure solution pour mettre en place une politique de “lean management” dans notre production », se souvient Christophe Bovin, cadre médico-technique du département. « De plus, en l’utilisant avec des automates Roche, la validation de méthodes est grandement facilitée, il faut simplement prouver que l’on respecte les demandes constructeur pour garantir que le travail a été exécuté correctement, dans le respect des obligations de la norme NF EN ISO 15189. Ce sera pour nous un gain de temps considérable. » RDF_360_FOCUS_#10_12P_VF_FAB_21102015.indd 10 « La norme NF EN ISO 15189 exige une traçabilité maximale et VANTAGE n’a plus à faire ses preuves dans ce domaine. Nous avons la chance de disposer de cet outil excellent et de l’utiliser tous les jours...» À l’époque, cette option n’est pas choisie pour une démarche d’accréditation mais dans l’objectif d’améliorer l’efficacité du département. « Grâce au système VANTAGE, nous arrivons à produire une activité importante avec des effectifs contenus », souligne Christophe Bovin. Dans son département qui mène une activité de diagnostic et de recherche, principalement en cancérologie, six pathologistes seulement produisent quelques 300 blocs par jour en moyenne, avec une équipe technique limitée à cinq techniciens. « Nous voulions, avec cette petite équipe, pouvoir augmenter l’activité sans dégrader les conditions de travail tout en gardant une sécurité maximale. L’idée était donc d’utiliser un outil qui vienne se greffer sur le système de gestion du laboratoire existant afin d’apporter des aides supplémentaires à la prise en charge de notre système. » Une tracabilité optimale L’ensemble des postes de travail est alors équipé, soit deux postes de macroscopie, deux postes d’enrobage et trois postes de coupe. « Nous avons un module supplémentaire au niveau de la réception des pièces opératoires pour enregistrer les prélèvements venant de l’extérieur » précise Christophe Bovin. « Enfin, nous utilisons également l’interface web du VANTAGE sur tous les postes informatiques du service. » Avec une telle installation, chaque échantillon passe par plusieurs points de contrôle tout au long de son trajet dans le département, repéré par un code-barres unique. « Le système VANTAGE suit la vie de l’échantillon heure par heure avec une traçabilité optimale. Nous disposons d’une véritable cartographie de l’ensemble des étapes mises en œuvre durant la prise en charge des échantillons. » 21/10/2015 14:55 No 10 / Octobre 2015 11 Poste de travail VANTAGE à la paillasse, avec écran tactile (qualité médicale) s Cette traçabilité optimale est un atout pour entrer dans une démarche d’accréditation : en cas de déviation qualité, il est possible de savoir quand a été contrôlé l’échantillon, à quel poste et par qui. Des informations précieuses qui sont automatiquement archivées par le système VANTAGE. « La norme NF EN ISO 15189 demande en effet d’archiver toutes les données comme preuves : avant, il fallait tout noter sur des cahiers, il était difficile de s’y retrouver , et ce n’était pas toujours bien fait », note Christophe Bovin. « Avec VANTAGE, les informations sont toutes réunies dans une unique base de données, nous pouvons alors croiser ces données et les analyser. Si une non-conformité apparait, nous pouvons rapidement savoir si elle est récurrente ou isolée, si elle se produit sur un même automate, toujours à la même étape, si au contraire le problème est personnel-dépendant, ou encore si nos processus dysfonctionnent. Cela permet de savoir et de comprendre ce qu’il s’est réellement passé et d’apporter les corrections nécessaires. » RDF_360_FOCUS_#10_12P_VF_FAB_21102015.indd 11 Optimiser les processus et faciliter l’accréditation Cet outil trace une grande partie des nonconformités liées aux techniques mises en œuvre, ce qui facilite logiquement leur résolution par des mesures correctives. En ajoutant à cela une visualisation globale des processus, le système Ventana VANTAGE permet une optimisation importante de la production. « Notre activité est majoritairement une activité de routine, nous souhaitons donc dans la mesure du possible industrialiser au maximum nos processus afin d’avoir la plus grande reproductibilité possible : VANTAGE nous aide à atteindre cet objectif », explique Christophe Bovin. « Nous voulons savoir si nous produisons correctement et pouvoir contrôler les délais de rendu des résultats. Nous disposons aujourd’hui d’une vraie vision de l’activité du département, nous repérons les pics de production et adaptons nos ressources en personnel en fonction. » Le système VANTAGE aide ainsi depuis plus de trois ans le département d’anatomie pathologique de l’IMM, offrant traçabilité, gestion de l’information, standardisation et optimisation des processus. Pour Christophe Bovin, ces atouts prendront tout leur sens lorsque le département entrera d’ici peu dans une démarche volontaire d’accréditation. « Plus nous commenceront tôt, mieux ce sera : cela deviendra un jour ou l’autre obligatoire et ce sera alors beaucoup plus difficile si nous ne sommes pas prêts. VANTAGE ne fait pas tout, mais il apporte indéniablement une aide précieuse dans un grand nombre de domaines. La norme NF EN ISO 15189 exige une traçabilité maximale et VANTAGE n’a plus à faire ses preuves dans ce domaine. Nous avons la chance de disposer de cet outil excellent et de l’utiliser tous les jours. » 21/10/2015 14:55 Fabricant/Mandataire : Roche Diagnostics GmbH (Allemagne) Distributeur : Roche Diagnostics France Lire attentivement les instructions figurant dans les manuels ou notices d’utilisation. VENTANA et le logo VENTANA sont des marques déposées de Roche. À VOTRE SERVICE N’hésitez pas à contacter votre représentant Roche-VENTANA pour obtenir des informations sur nos solutions et produits. Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez nous joindre au 04 76 76 46 02. Roche Diagnostics France 2 Avenue du Vercors - BP 59 38242 MEYLAN Cedex Tél : 04 76 76 30 00 Fax : 04 76 76 30 01 www.roche-diagnostics.fr RDF_360_FOCUS_#10_12P_VF_FAB_21102015.indd 12 Agissez pour le recyclage des papiers avec Roche Diagnostics France et Ecofolio. Réalisation graphique : b. batifoulier (at) Groupe-Curious.com / Copyrights photos : F. Hoffmann-La Roche Ltd, Roche Diagnostics France, Groupe Roche, VENTANA. Droits réservés. Dispositif médical de diagnostic in vitro, excepté la série Discovery qui est à usage Recherche uniquement. Réf. 57000864 – PA-124-15 Les systèmes et réactifs de la gamme VENTANA sont destinés aux techniques de coloration sur lames des échantillons en anatomopathologie. 21/10/2015 14:55