Le besoin fondamental de l`homme de communiquer

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Lycée Technique pour Professions de Santé
Année scolaire 2009-2010
N°10
Le besoin fondamental de
l’homme
de communiquer
Rédaction: KLEIN Nicole 2008-2009
Adaptation: KLEIN Nicole 2009-2010
COSPI 12e SI 2009-2010– BF communiquer
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Table des matières
10.1. Définition du besoin
10.2. Importance du besoin
10.3. Perturbation du flux d’informations entre soignant et soigné
10.4.
Signes d’insatisfaction/Terminologie
10.5.
Interventions spécifiques dans certaines perturbations de la communication
Attitude face à des bénéficiaires de soins souffrant de troubles dans l’utilisation du
langage verbal
Attitude face à des bénéficiaires de soins sourds
Attitude face à des bénéficiaires de soins aveugles ou malvoyants
Attitude face aux bénéficiaires de soins désorientés
10.6. Vivre sa sexualité lors d’une maladie ou lors d’une hospitalisation
10.7. L’aspect sexualité dans le contact soignant / soigné
10.8. Satisfaction / insatisfaction du besoin / facteurs favorisant:
document de synthèse
10.9. Recueil d’informations : questionnaire/exemples
10.10. Vocabulaire: A/F/L
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10.1. Définition
Nécessité pour l’homme d’échanger avec autrui. Pour le faire, il utilise un processus
dynamique, verbal et non verbal qui lui permet de se rapprocher des autres et d’échanger
des sentiments, avis, expériences et informations.
10.2. Importance du besoin
Il est important pour l’homme de communiquer, verbalement et non verbalement, inclus le
toucher, pour entrer en contact avec autrui et s’échanger. C’est seulement en contact avec
ses prochains que l’homme arrive à la satisfaction de ses besoins, et à évoluer. Les contacts
peuvent être de nature pratique ou plus significatifs telle l’amitié ou être en couple.
Pour être capable de communiquer de manière optimale, l’homme doit avoir une image
positive de soi-même, de ses capacités, de son rôle familial, de son rôle dans le couple,
dans la société... Il a besoin d’une perception et d’une motricité intactes, d’une
compréhension du langage, d’instruments de langage intacts pour s’exprimer; d’une stabilité
émotionnelle, de capacités intellectuelles, de compétences sociales. Il est capable de donner
des messages, de comprendre les messages obtenus et de réagir.
(voir branche „Communication“)
Dans les soins la communication est d’une importance primordiale, car elle nous donne, en
plus des signes objectifs, beaucoup d’informations sur le bien-être physique et psychique de
la personne. Ainsi, nous avons une image plus complète ce qui nous facilite la
compréhension de la situation du bénéficiaire de soins et favorise une approche plus
personnalisée. L’observation du non verbal devient importante dans les situations où le
bénéficiaire de soins ne s’exprime pas spontanément. Auprès des bénéficiaires de soins
souffrant de troubles tels la surdité, la cécité, la communication a des aspects spécifiques.
Le bénéficiaire de soins est au centre de nos intérêts. Il a besoin de toute notre attention. Il
est important de l’écouter, de l’encourager à s’ouvrir et de s’exprimer. Les soignants doivent
faire preuve de beaucoup de sensibilité, utiliser des techniques de communication pour
réussir. (voir branche « communication »)
Souvent le soignant se fait l’interprète entre le bénéficiaire de soins et le médecin ou d’autres
professionnels de la santé, p. ex. au cas où le bénéficiaire de soins oublie qu’il avait encore
une question à poser ou quand il n’a pas bien compris les explications.
Il est indéniable que le bien-être psychique est indispensable pour le rétablissement
physique.
Le bénéficiaire de soins a besoin de maintenir des contacts satisfaisants avec les personnes
de son entourage habituel, surtout la famille et les amis. Ceux-ci peuvent être d’un soutien
indéniable pour le malade dans les situations difficiles.
Le téléphone facilite ce contact. Un appel téléphonique peut vite diminuer les soucis des
deux côtés. Cependant, bon nombre de bénéficiaires de soins attendent avec impatience les
heures de visites l’après-midi, car voir ses proches ou même pouvoir les toucher sécurise
énormément. Le désir de contact est individuel. Certaines personnes préfèrent se reposer le
temps qu’elles sont à l’hôpital et ne souhaitent pas de visite à part leur famille directe, et ne
disent à personne qu’elles vont être hospitalisées.
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10.3. Perturbation du flux d’informations entre soignant et soigné
Causes auprès de l’émetteur
Causes auprès du récepteur
Soignant est émetteur
Soigné est récepteur
-
manque d’instructions claires
contenues pas structurées
sa propre insécurité
peur des questions du soigné
indifférence
sous-estimation du besoin en
information du soigné
attente incorrecte (il le sait déjà, il ne
le comprendra pas)
relation déficiente
manque de temps
exercice de son autorité
Soigné est émetteur
-
impossibilité de s’exprimer
verbalement
remarques cachées
peur de la réponse
peur de l’autorité, relation déficiente
attentes incorrectes (ils ne vont pas
me comprendre)
blocage, sentiment de pudeur ou de
culpabilité
régression, dépression
agressivité
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-
troubles de l’ouï, passivité
intellectuelle
situation émotionnelle: anxiété,
espérance, souhaits, colère
manque d’attention ou d’intérêt
environnement non propice : bruits ou
autre divertissement
non-acceptation
ne pas écouter (obstination)
malentendu à cause d’un manque de
feed-back
peur de demander un feed-back
Soignant est récepteur
-
manque d’intérêt
pas de temps, ne pas prendre le
temps nécessaire
relation déficiente
ne pas savoir écouter activement
réponses stéréotypées (sans contenu)
manque d’authenticité
manque de feed-back
décourager par son non verbal
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10.6. Signes d’insatisfaction/Terminologie
(Liste servant surtout à une documentation de base de termes)
Troubles de l’expression: langage verbal, lire, écrire, ....
aphasie
trouble du langage apparaissant après un développement
préalable complet du langage et en présence d’instruments de la
parole intactes, un trouble d’origine central, donc localisé au
cerveau
dysphonie / aphonie
perte plus ou moins complète de la voix par une atteinte des
cordes vocales ou psychogène
dysarthrie
trouble de la parole d’origine centrale
bégaiement
trouble de la parole qui se manifeste par la répétition saccadée
d’une syllabe ou d’un mot (bégaiement clonique) ou par un
blocage empêchant l’émission d’un mot (bégaiement tonique)
logorrhée
flux de paroles inutiles, besoin irrésistible et morbide de parler
dyslalie
balbutiement
bredouillement
trouble de l’élocution, caractérisé par une articulation incertaine
et imparfaite des mots
parler à un débit rapide
zézaiement
défaut de prononciation de qqn qui dit z à la place de j ou s à la
place de ch, dû au placement de la langue trop près des
incisives
mutisme
refus de parler déterminé par des facteurs affectifs, des troubles
mentaux, en l’absence de lésions organiques
état d’une personne qui refuse de parler, qui a l’habitude de
garder le silence ou qui est réduite au silence
dyslogie
trouble du langage lié à une altération des fonctions
intellectuelles
dysgraphie / agraphie
difficulté ou incapacité d’écrire
Alexie / dyslexie
incapacité ou difficulté de lire
incapacité de reconnaître à la lecture les éléments du langage,
les organes visuels étant intacts
légasthénie
trouble de la capacité de lire et d’écrire
acalculie / dyscalculie
incapacité ou difficulté de calculer
apraxie
incapacité d’effectuer des mouvements volontaires, coordonnés,
adaptés à un but, alors que les fonctions motrices et sensorielles
sont normales
agnosie
incapacité de reconnaître ce qui est perçu (alors que les organes
sensoriels restent intacts)
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Troubles de la vue
diplopie
trouble de la vue, consistant dans la perception de deux images
pour un seul objet
myopie
difficulté de voir de loin
hémianopsie
amputation de la moitié (gauche ou droite) du champ visuel
presbytie
hypermétropie
difficulté de voir ce qui est tout près p. ex lire, enfiler une aiguille
survient avec l’âge
cécité
difficulté sévère ou incapacité de voir (formes seulement,
ténèbres et lumière)
Troubles de l’ouï
surdité
incapacité ou forte difficulté d’entendre
bourdonnement
d’oreilles
Bruits graves ou aigus, d’intensité variable, perçus de façon
continue ou intermittente, en dehors de toute cause réelle
Troubles de l’odorat et du goût
anosmie
diminution ou perte complète de l’odorat
agueusie
abolition du goût
Troubles de la sensibilité: voir besoin 4
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10.5. Interventions spécifiques dans certaines perturbations de la
communication
Attitude face à des bénéficiaires de soins souffrant de troubles dans l’utilisation du
langage verbal
Parler, échanger sont des activités naturelles qui se fait tout au long de la journée. La perte
de cette faculté représente un handicap énorme pour la personne. Elle ne réussit plus à
communiquer ses désirs, ses pensées, ses sentiments. Elle n’est plus tellement vue comme
la personnalité qu’elle était avant. Le quotidien est devenu difficile, téléphoner impossible.
Souvent d’autres capacités comme lire et écrire sont également réduites.
La personne atteinte vit une isolation sociale cruelle et elle ressent de l’impatience, de
l’angoisse, de la détresse, elle perd l’espoir.
Nous retrouvons cette situation également à l’hôpital. Le soignant a besoin de beaucoup de
patience, de disponibilité et de sensibilité.
Il y a deux types de problème:
trouble de la compréhension du langage
trouble de la parole = trouble des instruments de la parole (motricité)
Aphasie
Trouble du langage apparaissant après un développement préalable complet du langage et
en présence d’instruments de la parole intactes, un trouble d’origine central, donc localisé au
cerveau
Cause:
Atteinte du cerveau p. ex accident vasculaire cérébral, traumatisme crânien
Le centre de la parole étant localisé normalement dans le cerveau gauche
L’aphasie peut se présenter de différentes manières, dépendant de la localisation cérébrale
de l’atteinte :
- aphasie motrice (aphasie de Broca): la production du langage est fortement réduite,
ne se fait qu’avec efforts, avec des phrases courtes ou du style télégramme, des
sons mal placés ; cependant, la compréhension du langage est intacte = trouble de
l’expression
- aphasie sensorielle (aphasie de Wernicke): incapacité totale ou partielle de la
compréhension du langage, expression correcte, mais incompréhensible à cause des
mots qui sont confondus et des phrases construites incorrectement
- aphasie amnésique: recherche des mots, description du mot non trouvé, expression
correcte
- aphasie globale : trouble combiné de la compréhension et de la parole.
Souvent l’aphasie est combinée à un trouble de la lecture et de l’écriture
- agraphie = incapacité d’écrire
- alexie = incapacité de lire
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Conseils à suivre lors des rapports avec des personnes présentant des troubles du
langage
Le bénéficiaire de soins doit sentir notre volonté de le comprendre. Le type de trouble
détermine les interventions.
Troubles du langage:
- encourager le bénéficiaire de soins à continuer de s’exprimer
ne pas le mettre dans une chambre à un lit
évt faire des exercices ciblés en collaboration avec le logopède
p. ex. montrer des images du quotidien et faire exprimer ce qu’il voit
enchaîner des mots
- donner le temps nécessaire pour comprendre et répondre
- faire des phrases courtes, précises et correctes, pas de langage infantile, pas de
style télégramme
- poser des questions auxquelles le bénéficiaire de soins peut répondre par oui ou par
non
- poser une question après l’autre
- utiliser des ressources telles le non verbal, des dessins...
Troubles de la parole:
Une forme spéciale de trouble de la parole est le bégaiement. La compréhension du langage
est intacte, cependant la personne n’arrive pas à s’exprimer de façon claire et
compréhensible à cause d’un défaut d’articulation. Normalement la capacité d’écrire est
intacte. Les causes du bégaiement peuvent être d’origine psychique ou provenir d’une
atteinte des structures neurologiques.
Les laryngectomisés sont également atteints d’un trouble de la parole. À cause de
l’enlèvement des cordes vocales, ils n’arrivent plus à former des sons normaux. Ils
apprennent à utiliser la voix œsophagienne ou ils utilisent des appareillages. L’écriture et la
lecture ne sont pas atteintes.
L’utilisation de la voix œsophagienne ou des appareillages rendent l’expression possible,
cependant celui qui écoute a des difficultés à bien comprendre, surtout au début. Il doit se
concentrer plus, car l’expression n’est pas tout à fait claire.
En général le contact avec des personnes présentant un trouble du langage ou de la parole
exige de la patience et du temps. Le soignant doit se concentrer plus et écouter avec plus
d’ardeur.
Attitude face à des bénéficiaires de soins sourds
Les personnes présentant de la surdité plus ou moins grave vivent ceci chacun de sa façon.
Ils risquent des difficultés dans le contact avec autrui. Ils n’entendent pas tout, mais ne
veulent pas toujours poser des questions. Souvent les autres ne prennent pas en
considération leur handicap. Les concernés sont insécurisés, fuient les contacts, se sentent
isolés.
En cas d’hospitalisation, ils ont peur de ne pas tout entendre et comprendre, de faire des
fautes. Ils se sentent insécurisés et sont méfiants.
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Conseils à suivre lors des rapports avec des personnes présentant des troubles de
l’ouï / surdité
Chacun de l’équipe soignante doit savoir que le bénéficiaire de soins est sourd. Ceci doit
être inscrit au dossier (anamnèse d’accueil).
- signaler à la personne au début de la conversation qu’on s’adresse à elle
- lui dire qu’elle peut interrompre à tout moment
- tourner le visage vers le bénéficiaire de soins pour qu’il puisse lire des lèvres (pas de
chewing-gum, pas de main devant le visage)
- faire des phrases simples, courtes
- parler à un rythme normal, avec une tonalité normale
- communiquer avec des gestes / signes prédéterminés dans des locaux sombres p. ex en
radiologie
- utiliser l’appareil auditif s’il y en a un, d’autres moyens tels du papier et un crayon
- demander le support de la famille
Les personnes sourdes utilisent le langage par gestes au cas où cette surdité existe dès la
naissance ou a été acquise à bas âge. Ils apprennent à parler, cependant ils sont souvent
difficiles à comprendre surtout pour un non habitué. Si la surdité survient plus tard dans la
vie, la personne continue à parler. Cependant, dès que la personne ne s’entend plus parler,
la voix change et devient moins compréhensible.
Manipulations d’un appareil auditif
Mécanisme: les appareils auditifs renforcent les ondes sonores, se composent d’un
microphone, d’un amplificateur et d’un écouteur.
Il y a surtout les appareils pour fixer derrière l’oreille : ils ont une forme semi-lunaire et sont
placés derrière le pavillon de l’oreille, étant reliés à une pièce introduite dans le canal auditif
externe. Celle-ci doit être adaptée individuellement, car elle doit bien fermer le canal auditif
vers l’extérieur.
www.theo-aachen.de
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www.kobinet-nachrichten.org
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Mise en place de l’appareil:
Importance de la bonne mise en place ; en état éteint ou avec tonalité mineure, placer
d’abord la pièce dans le canal auditif, après la pièce derrière le pavillon de l’oreille (siffle lors
de la mise en place = normal, après le sifflement doit cesser)
Allumer l’appareil resp. régler la tonalité.
Enlèvement:
Diminuer la tonalité, puis éteindre, enlever l’appareil.
Conservation:
Au cas où l’appareil ne serait pas utilisé pour un bon laps de temps, il vaut mieux enlever les
batteries. Des batteries de rechange devraient être prévues.
La pièce pour le canal auditif est nettoyée régulièrement avec un produit spécial. L’appareil
est déshumidifié régulièrement en le plaçant dans un sachet de séchage.
L’appareil auditif doit être enlevé en cas de douche / bain, en radiologie et en radiothérapie.
Au cas où la tête reposerait sur l’oreiller, l’appareil peut éventuellement siffler. La personne
est conseillée de baisser la tonalité ou de se redresser pour la conversation.
Attitude face à des bénéficiaires de soins aveugles ou malvoyants
Les personnes qui sont nées aveugles ou qui le sont devenues en étant jeunes, savent
s’orienter dans leur environnement normal. Une personne âgée qui devient aveugle aura
plus de problèmes.
À l’hôpital, être aveugle pose problème à cause de l’entourage et des personnes inconnus.
Objectif:
Garder la plus grande autonomie possible et avoir ainsi plus de qualité de vie pendant le
séjour.
Conseils à suivre lors des rapports avec des personnes aveugles ou malvoyantes
Le soignant s’informe auprès de la personne elle-même par rapport à son degré
d’autonomie.
Environnement inconnu:
- décrire le service et la chambre à l’entrée, ne rien changer dans la chambre ou sur la
table de nuit, tout reste en place ou y est remis après
- lors de l’accompagnement à un examen, offrir le bras à la personne, avertir avant
d’atteindre la première et la dernière marche, également en cas d’un décalage de
hauteur au niveau du sol, guider la main vers la rampe, décrire le chemin en
marchant
- guider la main vers l’accoudoir ou le dos de la chaise, la personne peut s’asseoir
seule sur la chaise
Attitude lors de l’exécution des activités de soins :
- appeler la personne par son nom pour qu’elle sache qu’on lui parle
- se manifester en entrant dans la chambre, se présenter ainsi que la personne
accompagnante
- ne pas quitter la chambre sans avertir
- informer plus de ce qui se passe en cours de route, avertir avant de toucher
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Suppléance lors des activités de la vie quotidienne:
- lors de l’arrivée des repas, décrire ce qu’il y a sur le plateau (guider la main, faire
toucher le verre.....) et sur l’assiette (dans le sens de l’aiguille d’une montre : pommes
de terre à 12h...)
les tasses et les verres sont remplis à moitié seulement, peut-être que le bénéficiaire
de soins peut lui-même remplir le verre
mettre les objets plus grands au fond du plateau pour ne pas les renverser p. ex
cafetière
- lors des soins corporels la personne peut évt se débrouiller seule à conditions que
tout le matériel soit bien à sa place
- la personne ne sait pas juger la propreté de ses habits
Respecter la sphère privée de la personne p. ex. le sac à main, les papiers, seulement ouvrir
sur demande expresse de la personne.
En présence de lunettes, celles-ci sont à nettoyer et à placer à portée de mains.
Attitude face aux bénéficiaires de soins désorientés
Le bénéficiaire de soins désorienté
- a des difficultés à se concentrer
mémoriser
s’exprimer clairement
de comprendre
s’orienter dans le temps et dans l’espace
- perd le rythme jour/nuit
- montre peu d’intérêt
- a des changements d’humeur
- montre peu ou pas d’émotions
- est angoissé et agité ou irritable et agressif ou apathique.
Conseils à suivre:
- donner des moyens d’orientation (même rythme journalier structuré), marquer sa
chambre (avec des signes reconnaissables pour la personne désorientée), donner
des indications correctes par rapport au temps et l’espace, garder le rythme
jour/nuit en respectant les temps de lumière et d’obscurité, d’habits de jour et de
nuit
- respecter les habitudes
- attribuer une personne de référence
- respecter son autonomie sans le surmener
- lui parler en utilisant des phrases courtes et simples, en le guidant par des
consignes, en répétant les informations importantes
- avoir de la patience, laisser assez de temps au bénéficiaire de soins pour réagir
- l’encourager lorsqu’il montre de bonnes réactions, ne pas faire des reproches
- utiliser le langage non verbal si nécessaire, surtout le toucher
- le respecter en tant que personne.
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10.6. Vivre sa sexualité lors d’une maladie ou lors d’une hospitalisation
L’homme a des relations différentes avec les personnes de son environnement. Il a une
relation plus étroite ou intime avec son partenaire. L’amour engendre le besoin de contact
physique étroit.
En cas de maladie certains problèmes peuvent apparaître en relation avec la vie sexuelle
d’un couple allant de problèmes d’impuissance suites à des causes anatomophysiologiques
ou psychiques jusqu’à ne pas savoir gérer la vie sexuelle dans d’autres situations suite à des
angoisses, de l’inconfort ou un manque de connaissance, p. ex en cas de colostomie,
mammectomie. Ces aspects liés à des pathologies seront vus plus tard dans la formation.
Même le fait d’être hospitalisé, indépendamment du problème de santé, peut causer
problème à certaines personnes. Chacun gère ces situations différemment, dépendant
également de l’intensité de la vie sexuelle antérieure, du degré de maladie et de la durée du
séjour à l’hôpital.
Ceci ne cause pas problème à tout le monde. Beaucoup réussissent à s’accommoder à cette
situation d’une façon ou d’une autre : présence, encouragement, attention, échange de
petites tendresses.
Facteurs menant éventuellement à une insatisfaction de ce besoin:
-
-
-
séparation du couple
heures de visites limitées, exclusivement l’après-midi, normalement le partenaire ne
reste pas la nuit
manque d’intimité
souvent chambre à deux lits, chambre simple souvent pas disponible, supplément à
payer de sa propre poche
va et vient du personnel
représentations:
ça ne se fait pas à l’hôpital
le partenaire est malade, alors je me retiens
le couple n’aborde pas le sujet
reste un sujet tabou
ne se discute pas entre soignants et soigné
personnel: insécurité, peur de pénétrer dans la sphère privée de l’autre par le sujet
inattention par rapport à cet aspect
bénéficiaire de soins : pudeur
Le personnel soignant devrait rester vigilant par rapport à ce sujet et être attentif à des
signes éventuels tels des remarques indirectes, le comportement. Le sujet n’est abordable
que dans une relation de confiance entre soignant et soigné.
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10.7. L’aspect sexualité dans le contact soignant / soigné
Ni le soignant ni le soigné ne sont un être sexuellement neutre. Dès qu’il y a proximité et
toucher, il y a aussi vécu, sentiments, fantaisie, éventuellement des tensions érotiques.
Ce sujet est à approfondir par des discussions en classe en se basant sur le vécu des élèves
et la littérature (voir documentation en annexe).
10.8. Satisfaction / insatisfaction du besoin / facteurs favorisant:
document de synthèse
Annexe
10.9. Recueil d’informations: questionnaire/exemples
Annexe
10.10. Vocabulaire: A/F/L
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