
le shofar
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Au mois de décembre, Hannukah nous 
avait fait entrevoir une lumière au cœur des 
ténèbres, une lumière qui, au cours des huit 
jours de la fête se développe et grandit.
Deux mois plus tard, ce n’est plus la lumière 
que nous célébrons, mais le retour, minuscule 
au départ, de la vie élémentaire: celle des 
plantes. L’hiver doux que nous avons connu 
jusqu’à présent a accéléré encore un peu ce 
processus et nous fait déjà entrevoir un peu 
de vie nouvelle. Tou Bishvat nous montre 
comment un grain, une graine, un pépin, un 
noyau peuvent se développer et grandir et 
produire à nouveau l’arbre ou la plante d’où 
ils sont issus. Il s’agit à nouveau de construire 
à partir de quelque chose de tout petit, voire 
d’insignifiant, pour croître, se développer et 
porter des fruits.
Nous sommes ici bien loin du monde de la 
technologie, des civilisations hautement 
développées, de nos bâtiments toujours plus 
hauts, de nos moyens de locomotion toujours 
plus rapides, de nos moyens de communica-
tion qui nous gavent toujours plus et toujours 
plus vite de données dont nous ne savons plus 
que faire. Nous sommes ici dans l’humble, le 
petit, le modeste, mais qui revient et se déve-
loppe avec régularité chaque année.
Nous sommes ici également dans une répéti-
tion régulière, presqu’à l’identique d’année en 
année, dans une perpétuation de la mémoire: 
mémoire statique du végétal, mémoire dyna-
mique du processus de (re-)production.
Cette édition du Shofar prend en compte ces 
deux aspects de la nature, et aborde plus pré-
cisément de l’arbre.
Gilbert Lederman, notre Président du Conseil 
d’Administration, lève le voile sur l’«arbre 
de vie» qui orne depuis peu le mur du foyer 
de Beth Hillel: sa symbolique, son lien avec 
la nature, son lien avec la mémoire et la 
transmission.
Notre rabbin, Marc Neiger reprend à son tour 
le thème de l’arbre dans notre tradition, et, 
plus particulièrement peut être, nos devoirs 
envers à la nature.
Yardenah Presler, notre secrétaire, a ren-
contré pour nous Stephan Goldrajch, le 
créateur et concepteur de l’arbre de vie: 
dialogue de découverte avec l’ artiste et son 
cheminement de création pour cette œuvre 
particulière.
Le 11 janvier dernier, Miriam Kramer, pré-
sidente de l’UEJP, Union Européenne du 
Judaïsme Progressif, nous a fait l’honneur 
de sa visite lors de kabbalat shabbat: nous 
reproduisons le texte de sa courte allocution 
qui explique le travail et le fonctionnement 
de l’UEJP et ce qu’elle peut apporter à Beth 
Hillel et… ce que Beth Hillel peut lui apporter.
Arbres et Vie,  
Arbre de Vie
par Luc Bourgeois