Académie de la Guadeloupe - Groupe « Experts Maternelle »
Scolarisation des enfants de moins de 3ans Page 5
Le point de vue des médecins
Docteur Claude DUBOIS-AIRA, médecin scolaire et Docteur Anne LALANDE, médecin de PMI
LA SCOLARISATION DES ENFANTS DE 2 ANS
La scolarisation des enfants de 2 ans pourquoi pas ? Mais pas de n’importe quelle manière si nous ne
voulons pas que les résultats obtenus aillent à l’encontre du but recherché.
L’objectif de cette scolarisation doit rester l’épanouissement de l’enfant en favorisant : la séparation,
le développement de son habileté motrice, le développement de son langage, le développement de la
confiance en soi et cela dans un environnement affectif sécurisant.
Afin de pouvoir définir quels sont les besoins des enfants de cette classe d’âge, il nous semble
intéressant de revenir sur deux notions qui sont essentielles dans son développement :
- La progression non linéaire dans l’évolution de l’enfant (il peut y avoir des périodes de
progressions rapides suivies de périodes de stagnations et parfois même, des périodes de régressions).
- Les relations étroites qui existent entre les acquisitions motrices, le développement intellectuel et
le développement psychoaffectif.
Dans un premier temps, nous allons brosser un tableau des acquisitions motrices et des besoins
physiologiques de l’enfant de 2 ans (le développement psycho affectif sera traité séparément),
Dans un deuxième temps, nous ferons des propositions d’aménagements.
Qu’est-ce qu’un enfant de 2 ans ?
A : Acquisitions motrices et cognitives
C’est par l’activité motrice que l’enfant apprend à connaître le monde extérieur et à se l’approprier,
c’est en « faisant » qu’il construit sa pensée.
Il a besoin d’expérimenter, de manipuler, de tester avec ses 5 sens.
Le développement psychomoteur est soumis à des contraintes organiques, mais il a cependant besoin
des stimulations du milieu extérieur pour se réaliser pleinement.
1) Motricité
Il marche les jambes écartées, il balance les bras, le déroulement de son pas est imparfait.
Il monte et descend l’escalier seul sans alterner les pieds.
En équilibre sur un obstacle, il reste sur place quelques secondes.
Il court, tourne en rond, saute (mais décolle peu du sol), grimpe (mais avec encore beaucoup de
crainte), danse.