Créé le jeudi 23 février 2006
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Déroulement d’un cours :
• Commentaire de texte (surtout Chrysippe). Ce n’est pas ça qui est reporté par Arrien.
• Dialectique, rhétorique (dialogue avec le maître)
Arrien a écrit 8 livres d’entretien : 4 ont été perdus. Il a nuancé les propos d’Epictète et ne les
n’a pas reproduit fidèlement (ordre des chapitres modifiés par exemple). Toutefois, il n’a pas
voulu donner une dimension littéraire à son œuvre mais plutôt entre les notes et la littérature.
Synthèse du manuel p.36 premier paragraphe.
Organisé selon les trois topoi : désir, action, jugement.
Le manuel :
1-6 : Arrien commence avec la distinction entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend
pas de nous. Cette distinction est fondamentale. Ce qui dépend de nous : jugement, désir,
impulsion à l’action. Ce qui ne dépend pas de nous : richesse, santé, renommée. Cette
distinction nous apporte le bonheur et nous permet de connaître ce que nous devons désirer ou
pas. On sait alors si on est responsable ou pas. Elle découle du premier principe du stoïcisme.
Les exercices philosophiques découlent d’ailleurs de ce qui ne dépend pas de nous :
- le domaine qui concerne les désirs et aversions : ne pas être frustré ou
rencontrer ce qu’on cherchait à éviter
- le domaine des tendances à agir et refus à agir
- le domaine dans lequel il s’agit de se garder de l’erreur et des raisons
insuffisantes.
La philosophie s’exerce donc dans le désir, la tendance et le jugement. Il s’inspire quelque
peu de Platon pour qui il y a trois parties dans l’âme : la partie désirante, la colérique (pousse
à l’action) et la rationnelle (qui juge). Mais la grosse différence est que Platon hiérarchisait
ces parties : désirante artisan, colérique guerrier, rationnelle politique et philosophe.
Chez Epictète, la raison contient le jugement, l’impulsion et le désir ! L’âme rationnelle peut
donc être bonne ou mauvaise.
Superbe passage p.41
Finalement, nous ne sommes responsables que de nos bons ou mauvais jugements, de nos
bons ou mauvais désirs, de nos bonnes ou mauvaises actions. C’est le domaine de notre
liberté.
Musonius lui-même fait la distinction en disant que Dieu nous a donné un certain pouvoir : le
pouvoir de confiance, l’équilibre, la sagesse, la loi, la justice etc. .. Il faut donc renoncer aux
choses dont Dieu ne nous a pas donné de pouvoir et y renoncer joyeusement (même si c’est
nos enfants, notre patrie … ).
1 1-5 Ensuite, on donne des exemples pour cette distinction : elle correspond à une opposition
liberté/esclavage (1,2), apporte le bonheur (1,3), choix entre deux modes de vie incompatibles
(1,4) , elle doit présider tous les jugements de valeurs qui orientent notre conduite (1,5).
1,2 : Liberté/Esclavage : L’homme est asservi des choses qui ne dépendent pas de lui.
L’homme a un noyau indestructible de liberté : même Dieu ne peut nous contraindre à juger,
désirer et agir autrement. Le tyran ne le peut pas non plus ! Une seule chose ne peut être
atteinte Le choix de vie (usage des représentations selon Musonius). C’est pour cette