Note aux lect eurs : Pour respecter l’usage recommandé par l’Ofce de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards.
Mise eN gard e : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées ables. Le Mouvement des caisses Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué
à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement des caisses Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences
d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marchés. Les rendements
passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement des caisses Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et prévisions gurant dans le document sont,
sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position ofcielle du Mouvement des caisses Desjardins. Copyright © 2015, Mouvement des caisses Desjardins. Tous droits réservés.
François Dupuis Francis Généreux 514-281-2336 ou 1 866 866-7000, poste 2336
Vice-président et économiste en chef Économiste principal Courriel : [email protected]
Lévolution des échanges mondiaux de biens et services
a grandement changé depuis la crise qui a sévi en 2008
et 2009. Pour commencer, la Grande Récession a été par-
ticulièrement douloureuse pour le commerce mondial.
Selon les dones annuelles du Fonds monétaire interna-
tional (FMI), les échanges de biens et services (en termes
réels) ont diminué de 10,6 % en 2009 alors que le PIB réel
mondial a seulement stagné (graphique 1). Si lon utilise
plutôt les données mensuelles de l’organisme néerlandais
CPB Netherlands Bureau for Economic Policy Analysis, la
contraction du commerce mondial de marchandise paraît
encore plus dramatique avec une baisse de 19,9 % entre
le sommet cyclique d’avril 2008 et le creux de mai 2009
(graphique 2). Pendant la même période, la production in-
dustrielle mondiale a diminué de 13,9 %, ce qui est quand
même plus modeste que la chute des échanges. Différents facteurs peuvent expliquer pourquoi les échan-
ges ont souffert davantage que léconomie en général.
Lindustrie des services, sauf peut-être pour les services
nanciers, a été moins sensible aux aléas de la conjoncture.
Ainsi, le PIB réel plus global a moins chuté que la produc-
tion industrielle, et les échanges de services ont moins di-
minué que les échanges de marchandises. Deuxièmement,
certains secteurs industriels ont été particulièrement tou-
chés, comme celui de lautomobile qui a subi une impor-
tante restructuration, notamment aux États-Unis. Les chaî-
nes d’approvisionnement du secteur automobile sont très
internationalisées et les échanges de produits nis, comme
de matériel et de pièces, ont subi le contrecoup. Cest
aussi vrai pour d’autres industries, comme lronautique.
Troisièmement, les difcultés nancières issues de la crise
27 avril 2015
Pourquoi la croissance du commerce international
sest-elle essoufée?
Beaucoup d’espoir repose sur la libéralisation des échanges commerciaux
La crise de 2008-2009 a eu des conséquences néfastes pour lévolution du commerce mondial. Tout comme pour l’éco-
nomie en général, les échanges commerciaux ont rebondi, mais, là aussi, on observe une progression plutôt décevante
par rapport à la période précédant la crise. Doù vient cette faiblesse relative? Est-ce qu’une croissance plus rapide des
échanges est envisageable bientôt?
Sources : Fonds monétaire international et Desjardins, Études économiques
Graphique 1 La chute des échanges commerciaux internationaux
a été particulièrement grave pendant la crise
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14
PIB mondial
Commerce mondial
Var. ann. en % Var. ann. en %
En termes réels
Sources : CPB Netherlands Bureau for Economic Policy Analysis et Desjardins, Études économiques
Graphique 2 Les données mensuelles sur le commerce
de marchandises montrent une contraction plus importante
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Commerce international en volume
Indice Indice
-19,9 %
+40,6 %
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ont engendré des problèmes de nancement pour les expor-
tateurs et les importateurs. Les risques de faillites bancaires
ont mi la conance des lettres de crédit qui permettent
le nancement de court terme des échanges commerciaux.
Selon une enquête britannique, les difcultés de nance-
ment étaient lune des principales raisons de frein aux ex-
portations (graphique 3).
LA DÉCEVANTE REPRISE
Après l’hécatombe de 2008 et 2009, un rebond des échan-
ges commerciaux sest manifesté. Le taux de croissance des
échanges réels de biens et services a atteint 12,6 % en 2010,
le plus fort gain annuel depuis que les données sont dispo-
nibles en 1980. Du côté des marchandises, le décollage est
encore plus réussi : dans les 12 mois qui ont suivi le creux
de mai 2009, le volume échangé a grimpé de 20,4 %.
Toutefois, au-delà de leffet de rebond, la progression des
échanges a été plutôt décevante. Alors quils avaient ten-
dance à croître bien plus rapidement que le PIB réel mon-
dial, les échanges internationaux ont plutôt progressé à la
même vitesse, soit aux alentours de 3 % depuis 2012. Ce
rythme de croisière assez constant se situe clairement sous
la moyenne de 7 % établie dans les vingt années qui ont pré-
cédé la Grande Récession. Cette tendance sobserve dans
tous les grands blocs économiques (graphique 4).
On remarque aussi que les exportations en pourcentage du
PIB mondial ont arrêté de s’améliorer. Elles sont passées
de 19 % à 30 % en 1990 et 2008. Cette proportion fait tou-
tefois du surplace depuis : le ratio était de 30 % en 2013
(graphique 5).
Donc, si un écart par rapport à la tendance s’est creusé pour
le PIB mondial pendant et après la récession, celui-ci est
encore plus prononcé pour le commerce. La Banque mon-
diale estime que si la croissance observée avant la crise
sétait poursuivie, les échanges commerciaux internatio-
naux seraient 20 % plus élevés que le niveau enregistré
en 2014.
Dautres indicateurs témoignent de la faiblesse actuelle du
commerce mondial. Historiquement, l’indice Baltic Dry
qui représente l’évolution des prix du transport maritime
de marchandises suit relativement bien lévolution du com-
merce mondial. Sa variation annuelle pointe actuellement
vers le bas, suggérant que les exportations mondiales ralen-
tiront davantage (graphique 6 à la page 3). Toutefois, les
uctuations de l’indice Baltic Dry subissent également, et
parfois de façon violente, les facteurs microéconomiques
qui affectent lindustrie maritime. Ainsi, une offre supplé-
mentaire de bateaux, issue de commandes trop élevées, peut
affecter le coût du transport, et ce, sans que la demande soit
en cause. Comme lindice Baltic Dry était tout récemment à
un creux des 30 dernières années (graphique 7 à la page 3),
il est plausible que ce type de facteurs ait présentement une
inuence importante.
Il demeure néanmoins qu’une faiblesse des échanges com-
merciaux est perceptible depuis la récession. Plusieurs
Sources : Confederation of British Industry et Desjardins, Études économiques
Graphique 3 Les difficultés de financement ont été un frein
au commerce mondial pendant la récession et la crise européenne
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Indice CBI crédit ou financement
comme facteur limitant les exportations
Indice Indice
Sources : CPB Netherlands Bureau for Economic Policy Analysis et Desjardins, Études économiques
Graphique 4 La croissance des échanges commerciaux a ralenti
partout par rapport à la période précédant la crise
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Monde
Économies
avancées
États-Unis
Japon
Zone euro
Économies
émergentes
Asie
Europe de
l’Est
Amérique
latine
Afrique et
Moyen-
Orient
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2000-2007
2011-2014
Var. ann. en % Var. ann. en %
Exportations réelles
Sources : Banque mondiale et Desjardins, Études économiques
Graphique 5 La part des exportations dans le PIB mondial stagne
depuis quelques années
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1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
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Exportations mondiales
En % du PIB mondial En % du PIB mondial
3
Point de vue économique 27 avril 2015 www.desjardins.com/economie
facteurs peuvent expliquer cette faiblesse. Certains élé-
ments sont de nature conjoncturelle et dautres facteurs sont
de nature plus structurelle.
FACTEURS CONJONCTURELS
Faible croissance des économies avancées : La reprise
post-2009 a été caractérisée par deux éléments très impor-
tants pour léconomie mondiale. Le premier est la crois-
sance décevante de l’économie américaine. Celle-ci a été
lente à reprendre un rythme de croisière acceptable alors
que plusieurs facteurs ont mila capacité et la conance
des ménages et des entreprises à accélérer leur contribution
à la croissance. Les différentes crises politiques entre démo-
crates et républicains ont miné le climat d’investissement
et de consommation en créant une incertitude articielle.
Les ménages et les institutions nancières ont dû également
continuer à assainir leur bilan nancier, retardant la reprise
du marché immobilier et du crédit en général, et ce, malgré
les efforts sans précédent de la Réserve fédérale. Ce nest
quà partir de la mi-2013 que léconomie américaine et le
marché du travail ont commencé à afcher des résultats plus
satisfaisants. Et, encore là, la conjoncture a été accablée par
des conditions météorologiques anormalement ardues au
début de 2014 et de 2015. Deuxièmement, la crise des dettes
souveraines a fait retomber lEurope en récession à partir
de 2011, et ce, jusqu’au printemps de 2013 (graphique 8).
La demande eurolandaise de produits impors a été consi-
dérablement affaiblie. De plus, la faiblesse de leuro provo-
quée par les problèmes nanciers et économiques, ainsi que
par les actions tardives de la Banque centrale européenne
a amoindri une partie des bienfaits causés par la modeste
remontée de léconomie européenne. Même si léconomie
eurolandaise est moins importante que celle des États-Unis
à lintérieur du PIB mondial, leffet sur les échanges d’une
faiblesse européenne est plus grave parce que le volume des
échanges internationaux y est plus important relativement à
léconomie (graphique 9).
Ralentissement des pays émergents : La plupart des
pays émergents nont pas subi avec autant de difcultés la
crise de 2008-2009. Un ralentissement important a certes
eu lieu, mais, en général, il na pas eu la même amplitude
que pour les pays plus avancés. La production des pays
émergents a rebondi en 2010, mais on sent depuis un es-
soufement de plus en plus manifeste. En premier lieu, la
Chine ne croît plus aussi vite par rapport à ce qu’elle nous
avait habitués. Alors que les hausses annuelles du PIB réel
Sources : Datastream, CPB Netherlands Bureau for Economic Policy Analysis et Desjardins, Études économiques
Graphique 6 L’indice Baltic Dry suggère une faiblesse continue
du commerce mondial
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Indice Baltic Dry – moyenne mobile trois mois (gauche)
Volume des échanges internationaux (droite)
Var. ann. en % Var. ann. en %
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Graphique 7 L’indice Baltic Dry se situe à un creux historique,
probablement à cause d’une offre supplémentaire de bateaux
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Indice Baltic Dry
Indice Indice
Sources : Eurostat et Desjardins, Études économiques
Graphique 8 Les problèmes économiques de la zone euro
ont amoindri la demande de biens importés
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PIB réel (gauche)
Importations réelles (droite)
Zone euro
Var. trim. ann. en % Var. trim. ann. en %
Sources : Banque mondiale et Desjardins, Études économiques
Graphique 9 Les échanges commerciaux sont relativement bien
plus importants en zone euro qu’aux États-Unis
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États-Unis Zone euro
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Exportations
En % du PIB En % du PIB
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Point de vue économique 27 avril 2015 www.desjardins.com/economie
chinois dépassaient constamment les 10 % au milieu des
anes 2000, le gouvernement chinois cible maintenant
des hausses de 7 %. Pour l’ensemble des pays émergents, la
croissance du PIB réel était de moins de 5 % en 2013, alors
quelle était de près de 9 % en 2007. Ce ralentissement est
vrai pour la plupart des zones géographiques (graphique 10).
FACTEURS STRUCTURELS
Changement dans la structure économique chinoise :
Léconomie chinoise est en pleine réforme et sa structure
industrielle se transforme. On observe que sa production
de biens nis demande moins de biens intermédiaires fa-
briqués ailleurs qu’auparavant. Selon la Banque mondiale,
la part des importations chinoises de pièces et composan-
tes relativement à ses exportations totales est passée dun
sommet de 60 % au milieu des années 1990 à environ 35 %
en 2012. La Chine exporte autant de biens manufacturés,
mais elle a moins besoin d’importer pour le faire. De plus,
larrivée d’une plus grande classe moyenne en Chine amène
une plus grande diversication économique vers l’industrie
des services qui nécessite généralement moins déchanges
internationaux.
Boom pétrolier américain : Depuis la n de la récession
de 2008-2009, les États-Unis ont connu un véritable boom
pétrolier rendu possible par les technologies dextraction
issues de la fracturation. La production pétrolière a aug-
menté de 49,2 % depuis la n de 2009. Du même soufe,
les importations de produits pétroliers ont reculé de 14,3 %.
Leffet sur les échanges est amoindri par les exportations
américaines de produits pétroliers transformés. Mais, au
total, les échanges de pétrole et de produits pétroliers ont
crû de seulement 3,1 % depuis lautomne 2009 alors que le
PIB réel a progressé de 12,1 %.
L’importance accrue des services : Limportance des
services en proportion de la demande mondiale est un fac-
teur qui explique en partie la croissance plus faible des ex-
portations et des importations. Les services comptent pour
67 % du PIB mondial, mais seulement 12 % des échanges
commerciaux.
Essor du protectionnisme : Les anes 1980 et 1990 ont
vu un élan de chute des barrières commerciales tarifaires
avec la mise en place de multiples accords multilatéraux et
bilatéraux. Toutefois, la récente crise économique a remis
le protectionnisme en vogue. Et cela a continué par la suite.
Selon la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du
commerce (OMC), les membres du G-20 ont, depuis octo-
bre 2008, mis en place 1 185 nouvelles mesures de restric-
tions des importations.
Réglementation financière : Le nancement du commerce
international a été durement affecté pendant la crise. La
situation sest rétablie par la suite et les risques associés au
nancement par lettres de crédit se sont largement dissipés.
Toutefois, la réglementation nancière plus sévère depuis
la crise et les appels à la réduction de leffet de levier
(deleveraging) ainsi quà une capitalisation plus élevée
pour les institutions nancières ont amené une croissance
plus faible du crédit en général et du crédit commercial
(tradenance) en particulier.
UNE CROISSANCE PLUS ROBUSTE À L’HORIZON
Le principal soutien à la croissance des échanges commer-
ciaux demeure une croissance économique mondiale plus
vigoureuse. À ce niveau, la situation devient plus encou-
rageante. Les États-Unis, en dehors de surprise comme
la météo difcile ou le conit de travail dans les ports
de la côte Ouest, connaissent une croissance plus rapide.
Lappréciation du dollar américain facilite d’autant plus les
exportations vers la plus grande économie du monde, ce
qui ne peut quaider le commerce mondial. Leffet net de la
baisse des prix du pétrole est cependant plus ambigu.
La situation saméliore aussi en zone euro alors que les ris-
ques d’une triple récession semblent maintenant écars et
que certains indicateurs, notamment du côté de la conance
et du crédit, afchent des sultats intéressants. Pour la zone
euro, les meilleures perspectives dépendent toutefois d’une
amélioration de la balance commerciale, elle-même appuyée
par la baisse de leuro. Léconomie mondiale protera
surtout de croissance plus rapide de la zone euro lorsque
celle-ci sera aussi alimentée par une demande intérieure
plus robuste. La stabilisation des économies émergentes
serait aussi un soutien important pour le commerce mondial.
Sources : Banque mondiale, Datastream et Desjardins, Études économiques
Graphique 10 La croissance a nettement ralenti au sein
des économies émergentes
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Asie du Nord Asie du Sud Amérique latine Europe de l’Est Autres
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2007
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Var. ann. en % Var. ann. en %
PIB réel
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Point de vue économique 27 avril 2015 www.desjardins.com/economie
Toutefois, pour pouvoir réellement observer une accélération
du commerce mondial et le retour à un rythme plus élevé
que la croissance du PIB réel, il faudra des changements
structurels qui permettront de renverser la tendance de
décélération observée depuis la crise. Une plus grande
place à linvestissement des entreprises, où la demande
de biens importés est souvent plus intensive, serait une
condition importante. Un plus grand espoir repose aussi sur
un nouvel élan de libéralisation des échanges commerciaux.
Des accords bilatéraux ou multilatéraux importants sont
présentement en négociation. Si les pourparlers portent des
fruits, les tendances protectionnistes récemment observées
seraient grandement renversées. Deux tables de négociation
semblent particulièrement prometteuses, ne serait-ce quà
cause de limportance des joueurs impliqués. Le premier est
le Trans‑Pacic Partnership qui regroupe 12 pays, dont les
États-Unis, le Japon, l’Australie le Canada et le Mexique.
Lautre est le Transatlantic Trade and Investment Partnership
qui se négocie entre l’Union européenne et les États-Unis. Ce
type d’accord (et d’autres comme celui conclu récemment –
mais non ratié entre le Canada et l’Union européenne)
pourrait réellement servir de bougie d’allumage à une
croissance plus vigoureuse du commerce mondial.
Francis Généreux
Économiste principal
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