Lors du décodage, c’est la majorité qui l’emporte : si on obtient par
exemple 010, on le décode comme étant 0. En effet, il y a plus de probabilité
qu’une seule erreur soit survenu que deux erreurs.
3 Bits quantiques
3.1 Similarités et différences avec les bits classiques
En quantique, l’équivalent d’un bit est le qubit. Ce dernier est décris
par un vecteur d’état dans un système quantique à 2 niveaux (équivaut ainsi
partiellement le 0et le 1). Cependant, la différence entre un bit et un qubit
est qu’alors un bit doit obligatoirement être soit 0soit 1, un qubit peut être
0, 1 ou toute superposition des deux.
Pour la transmission des données, nous avons une nouvelle difficulté lors-
qu’il s’agit des qubits : alors que les méthodes de correction des bits classiques
utilisent la redondance, en quantique il n’est pas possible de copier de l’in-
formation dû au théorème de non-clonage. Ceci semble dresser un obstacle
lors de la formulation d’une théorie de correction des bits quantiques. Ce-
pendant, Peter Shor a remarqué qu’il était possible d’étendre l’information
d’un qubit à un état hautement intriqué de plusieurs qubits.
Pour la détection des erreurs, nous utilisons en classique les syndrômes.
Ensuite on corrige une erreur en appliquant une opération corrective basée
sur le syndrôme. Pour les erreurs en quantique, nous allons aussi utiliser
des mesures de syndromes qui ne perturbent pas l’information des états
encodés, mais retirent les informations sur les erreurs. Cependant, la mesure
de syndrome qui nous informe des erreurs ne nous dit rien sur la valeur portée
par le qubit ; en effet si nous arrivons à lire une valeur d’un qubit intriqué
avec une série d’autres qubits, cette lecture va changer la valeur de tous les
autres qubits. C’est ainsi qu’on veut préserver les états "composés", ou des
états cohérents, le plus longtemps possible.
3.2 Problème : la décohérence
En quantique, la décohérence est un mécanisme d’intéraction entre un
système quantique et l’environnement, comme par exemple après une mesure.
Elle est analogue à une réduction de paquet d’onde, et peut être traduite
comme une perte d’information irréversible du système à l’environnement.
H=Hsyst +Henv
Parce que l’on a toujours besoin du principe du code de répétitions pour
des opérateurs-syndrômes, on a besoin d’intriquer des états. Or cette intri-
cation est très sensible aux perturbations extérieures (mesures, correcteurs
d’erreurs..). On va donc chercher un moyen de les protéger de la décohérence.
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