Ernage, 11 décembre 1989 revisité.
Avertissement : La discussion qui va suivre basée sur l’analyse des données de 1989-1990 et
des nouvelles données de l’enquête de 2008-2009 ne constitue pas une attaque contre
quiconque. Elle a pour but de montrer que d’autres conclusions ou interprétations que celle de
l’enquête de 2008-2009 peuvent être tirées. Ce que je discute ce sont les interprétations
immédiates faites à partir de certaines données surtout lorsque celles-ci diffèrent fortement
entre la première et la seconde enquête 18 ans plus tard. Des éléments constitutifs du paysage
ont été modifiés ce qui introduit une grande incertitude sur les axes de visée. Sont aussi visées
les affirmations de distance, vitesse, altitude, qui ne peuvent pas être estimées de nuit sur fond
de ciel sombre mais que presque toutes les personnes croient en toute bonne foi pouvoir
estimer.
.
Ernage, 11 décembre 1989, vers 18h45.
Première partie : Témoignage et enquête de décembre 1989 et janvier 1990
Ce cas présenté dans VOB1 aux pages 90 à 93 a été observé par une soirée particulièrement
féconde en observations.
Le lieutenant-colonel A. AMOND de la force terrestre se rendait en voiture du village
dErnage où il réside à la gare de Gembloux en compagnie de son épouse. Roulant sur une
route déserte près de la ferme de Sart-Bernard il a observé quelque chose d’insolite.
Quelques jours plus tard, le 19 décembre il envoyait une relation de son observation au
« ministère de la Défense Nationale » une lettre pour signaler le phénomène. Le même jour il
envoyait une copie à la SOBEPS (Société Belge d’Etude des phénomènes spatiaux. Cette
lettre fut publiée dans VOB1 et dans le magazine de la Sobeps « Inforespace ».
Voici cette lettre :
« Cette claration est fondée sur une série d'observations faites le 11 décembre 1989 vers 18 h
45, alors que je me rendais à la gare de Gembloux venant d'Ernage je réside. Mon épouse
Chantal m'accompagnait et a pu faire les mes observations. La nuit était tombée. Le ciel était
étoile. C'était la pleine lune.
Arrivé à hauteur de la ferme de Sart-Ernage,(point B sur carte) je vois dans le ciel à droite et à
hauteur du dernier tiers des arbres sits derrière la ferme une série de trois ou quatre panneaux
de lumière qui se déplacent dans une direction gérale nord-sud, venant de la tour radar de
Mellery, au-dessus des villages de Cortil ou de Saint-Géry, se dirigeant vers Corroy. Les
dimensions de ces panneaux de lumière ne varient pas et ne dansent absolument pas. Sous cette
rie de panneaux, à peu près au centre, est placé un gyrophare rouge qui ne correspond
absolument pas à des clignotants rouges qui se trouvent sur les avions classiques et qui scintillent
comme des étoiles. L'altitude estimée de cette rie de panneaux était environ de 200 à 300 m.
La route que j'emprunte tourne vers la gauche en direction de Gembloux, à hauteur de la
ferme de Sart-Ernage et se dirige vers Gembloux. Les panneaux éclairés de l'objet suivent cette
direction générale. A la vitesse de 50 à 60 km/h, l'OVNI reste en arrière. Pour continuer mon
observation, je m'arrête sur le point culminant (point C sur la carte) de cette route de campagne, situé
directement après la ferme de Sart-Ernage. Mon épouse ouvre la vitre de la voiture. L'OVNI qui
seplace lentement sur ma droite mepasse et continue son chemin dans la direction pcitée.
Cette partie de l'observation a duré environ 2 à 4 minutes.
Ensuite, l'OVNI s'est brusquement dirigé dans notre direction. Seul un phare de lumière
blanche, énorme, plus gros qu'un phare d'un gros transporteur aérien, était visible. Ici, une
certaine appréhension me saisit. Mon épouse prend peur et me demande de redémarrer, compte
tenu de la nouvelle direction empruntée par l'objet qui avec cette énorme masse lumineuse
anormale se montre un peu agressif, d'autant plus que nous n'entendons aucun bruit de moteur... Cet
engin était silencieux !
Alors que ma voiture repart, le gros point lumineux disparaît et trois
phares de lumière blanche,
moins importants que le prédent, apparaissent. Ces trois phares forment un triangle plus ou moins
équilatéral. Au centre de gravité de ce triangle, il y a à nouveau le gyrophare rouge, vu
pratiquement en plan. L'objet, manifestement, entame un virage de 180° sur sa gauche. La distance
entre les points lumineux blancs est estimée à environ 10 m (Rem 1).
Remarque R.P
. Comment arrive-t-il à 10 minutes( voir plus loin dans enquête du 3 janvier 1990)
alors que dans la lettre au MDN il dit que la durée de l’observation entre le moment où il tourne à
gauche à hauteur de la ferme et le moment où il arrive en C (330 m) a duré entre 2 et 4 minutes. Les
800 m à 60 km/h (lettre au MDN) avant la ferme (48sec) et l’observation du phare et du triangle
s’éloignant auraient alors duré entre 6 et 8 minutes. Cela montre la ts grande difficul aps coup
de minuter un énement. On est seulement 3 semaines après l’observation !
Ce qui me semble paradoxal à ce moment, c'est que, malgré la lumière de la lune qui frappe
directement le paysage,
il ne nous est pas possible de distinguer la masse partie autour de ce
triangle formé par les points lumineux.
La manoeuvre faite par l'engin est majestueuse, lente. Le
virage est serré. Il est inutile de bouger la tête ou le regard pour regarder l'objet effectuer son
virage, comme on le fait pour suivre l'évolution d'un Boeing ou d'un avion similaire, tant le virage est
court. Rem : il peut paraitre court parce que la distance est sous-évaluée !
Ensuite, les points lumineux disparaissent. Seul le rouge du gyrophare vu en coupe frontale est
encore visible. Très rapidement, ce phare se perd dans la profondeur de la nuit, dans une direction
sud- sud-ouest. La durée de l'observation est estimée à environ 5 à 8 min
utes.
Quatre caractéristiques m'ont frappé :
1. la lenteur des mouvements de l'OVNI par rapport à la vitesse avec laquelle il s'est déplaen fin
d'observation
;
2. la masse répartie devant nécessairement se trouver autour des lumières ne réfléchissait
aucunement les rayons de la lune et ntait pas visible;
3. le manque de bruit de moteur : c'était trop silencieux;
4. enfin, avec ce silence et cette lumière énorme située sur l'avant de l'engin se dirigeant vers nous,
l'appréhension, la crainte ressentie surtout par mon épouse.
Bien entendu, je reste à votre disposition pour toute autre information complémentaire ou
reconnaissance sur le terrain. (Sig : A. Amond Lt Col BEM). »
Rem 1 : Comment est estimée cette dimension puisqu’il ne connait pas l’engin ni sa distance ? Il aurait
fallu évaluer l’angle sous lequel le triangle forpar les trois lumières était vu : c’est la seule donnée qu’il
pouvait effectivement définir.
Lors de l'enquête de la Sobeps, le 3 janvier 1990, le lieutenant-colonel Amond a encore précisé ce qui
suit : "L'observation a duré plusieurs minutes pendant lesquelles je n'ai entendu aucun bruit quoique je
tendis l'oreille. La lune se trouvait à l'oppo de l'observation et aurait dû éclairer, je n'ai apeu aucun
reflet et je n'ai pas eu d'impression de masse. Alors que l'objet passait devant le bois, il changea sa course
sans que je puisse me rappeler comment, et un phare très lumineux (2x le diamètre de la lune) fut dirigé
dans notre direction (plus bas que la cime des arbres derrière) et l'intensité augmenta. Mon épouse prit
peur et me dit "Démarre ". J'étais aussi gagpar une certaine angoisse face à une attitude que je jugeai
agressive. Ma voiture démarra sans problème. C'est alors que l'objet a effectué une manoeuvre en vol
cabré et que je vis distinctement trois lumières blanches disposées en triangle, en ascension oblique
vers la droite, la plus forte dirigée vers le ciel, et la lumre rouge au milieu du triangle, d'un diatre
apparent deux à trois fois plus grand que les deux lumières de la base, tandis que la lumière surieure
avait une intensité trois à quatre fois plus puissante que les deux autres.
Dimensions : de 6 à 10 m entre les lumières. (Rem 2)
L'objet a repris son assiette, lumière rouge en dessous, et a rapidement disparu (10 sec) en direction du
sud. Je suis allé chercher mon fils à la gare de Gembloux, nous étions de retour à la maison à 19h05. Le
lendemain, j’ai filmé la lune avec ma camera vidéo pour vérifier son fonctionnement de nuit et je suis
allé plusieurs soirs de suite à la même place. En vain. Après hésitation, peur du ridicule, j’ai adressé une
note au cabinet du ministre de la Défense nationale, relatant les faits. Pour moi, c’est clair, il ne s’agissait
pas d’un AWACS, ni d’un ULM, ni d’un hélicoptère, ni d’un hologramme »
L’enquête a encore révélé que la durée de l’observation a été de 10 minutes. La vitesse de l’ovni fut
estimée à environ 30 km/h. Son diamètre ou envergure probable serait comprise entre 25 et 45 mètres,
l’altitude étant d’une quarantaine de mètres. (Rem 3)
Remarquons immédiatement que dans sa lettre le témoin parle d’une altitude de 200 à 300 mètres pour
les panneaux. Les 40 mètres correspondraient semble-t-il au moment ou l’engin effectue son demi-tour.
Lors de l’enquête de la Sobeps une carte des lieux fut dessinée et figure dans VOB1. Le Lt Col Amond a
aussi dessiné le triangle formé par les feux qu’il dit distants de 10 mètres environ. Il a également dessiné
autour de ce triangle une forme vague pour représenter la masse de l’engin. Cette forme n’a pas été vue.
Rem 2 et Rem3 Ces dimensions indiquées sont impossibles à définir. Seul l’angle de vue serait une donnée
correcte mais elle est manquante.
Comment peut-il donner une vitesse pour l’ovni alors qu’il ignore la distance à laquelle il se trouve.
Cette
donnée est seulement une vitesse apparente et non une vitesse réelle.
Analyse :
Aucune estimation de distance n’est donnée dans la lettre du Lt COL Amond.
De l’endroit où il aperçoit les fenêtres, l’engin est à environ 1500 mètres, Partons d’une carte
de localisation des lieux dessinée lors de l’enquête de la Sobeps d’après distance estimée.
Plus tard lorsqu’il voit le gros phare l’engin est encore à 1000 mètres du témoin. Cependant si
on regarde sur une carte routière la ligne passant par Cortil et Saint-Géry se dirigeant vers
Corroy est à environ trois km du lieu de l’observation alors que l’enquête a accepté 1,5 km
comme distance pour cette partie de la trajectoire.
Il faut se rappeler que, dans l’obscurité, définir la position d’un objet au-dessus d’un point est
mission impossible. Les seules données sont la direction et dans le plan formé par
l’observateur et cette direction l’angle que la direction de l’engin fait avec l’horizontale. En
effet, un effet de perspective peut, sur fond de ciel noir, faire paraître l’engin au-dessus d’un
point alors qu’il est beaucoup plus loin. Il est de même impossible d’estimer une dimension et
une vitesse car on ne sait pas à quelle distance l’engin se trouve.
La dimension apparente des fenêtres ou de l’ensemble des fenêtres n’a pas été estimée.
Dommage que l’angle sous lequel elles étaient vues n’ait pas été mesuré par la méthode des
artilleurs par exemple.
Comment a été estimée l’altitude 200 à 300 mètres pour ces fenêtres ? C’est l’angle par
rapport à l’horizontale qu’il aurait fallu relever. L’altitude alors est d’autant plus grande que
l’engin est plus loin.
Lorsque l’engin effectue un demi-tour et vient dans la direction des témoins, d’après la
localisation sur la carte (fig 2.21 dans VOB 1) il est encore à 1000 mètres (distance mesurée
sur une carte au 1/25000 et qui peut être retrouvée sur la cartefig 2 dans « Ernage 89 ; the
facts and their analysis ») mais le massif d’arbres devant lequel il le situe est à trois km.
On retrouve le même élément sur la carte jointe au rapport du 9 janvier 90, carte dessinée
suivant les indications du colonel lors de sa première audition le 3 janvier 90. Cette carte
présente la « trajectoire probable » en pointillé.
Le demi-tour s’est donc effectué quelque part entre un et trois km, distance impossible à
déterminer de nuit dans l’obscurité. Le bouquet d’arbres était-il visible à cette distance dans
l’obscurité? C’était la pleine lune et celle-ci se trouvait à l’opposé de l’observation selon le
colonel Amond. Mais éclairait-elle suffisamment le paysage pour apercevoir des arbres à 3
km surtout avec une lumière intense de face?
Lors de l’enquête le témoin a déclaré que ce phare avait une dimension égale à deux fois le
diamètre de la lune. Cette distance de 1 km est très intéressante. Le diamètre angulaire de la
lune est de 30 minutes d’arc. L’angle sous lequel le phare est vu est donc de 1 degré d’arc. Vu
la distance de 1 km, ce phare mesure alors « 18 mètres » de diamètre.
Démonstration : Tangente (1°) = 0,018 ; distance 1000 mètres. Cette précision avec trois
décimales pour la tg est suffisante puisqu’il s’agit d’estimations.
Dans le triangle rectangle d’angle 1° et de côté opposé à l’angle le phare, on a donc :
Tg1°= diamètre phare/ distance. D’où, 0,018 = diamètre phare /1000.
Et enfin, diamètre phare = 0,018 X 1000 = 18 mètres !!!
Par contre si la distance est plus proche de trois km, alors la dimension du phare serait de 54
mètres.
Immédiatement après, l’engin est vu par en dessous et montre les trois feux en triangle et le
feu rouge central. Le témoin estime les dimensions entre les feux entre 6 et 10 mètres.
Comment a-t-il évalué cette dimension ? Ici encore il aurait fallu faire une mesure de l’angle
de vision ce qui vu la distance théorique aurait permis de calculer effectivement cette
dimension apparente mais pas nécessairement la réelle. (Voir Rem 2 et Rem 3)
Question : le phare vu de face et signalé ayant une dimension deux fois le diamètre de la lune
était-il plus grand ou plus petit que le triangle et dans quelles proportions ?
Il dessine une forme vague autour du triangle pour indiquer que la masse de l’engin est plus
grosse et sa dimension comprise entre 25 et 45 mètres. Cela est en contradiction avec le
contenu de sa lettre en deux endroits différents ainsi qu’une déclaration lors de l’enquête :
« Ensuite, l'OVNI s'est brusquement dirigé dans notre direction.
Seul un phare de lumière blanche, énorme, plus gros qu'un phare d'un gros transporteur
rien, était visible. »
«
Quatre caracristiques m'ont frappé :
1.
la lenteur des mouvements de l'OVNI par rapport à la vitesse avec laquelle il s'est
placé en fin d'observation; la masse répartie devant nécessairement se trouver autour des
lumières ne réfléchissait aucunement les rayons de la lune
et n'était pas visible
».
2. « La lune se trouvait à l'opposé de l'observation et aurait dû éclairer, je n'ai aperçu aucun
reflet
et je n'ai pas eu d'impression de masse. ».
Nous avons donc trois affirmations qu’il ne voit pas les contours ou la masse de l’engin. Pourquoi dans
ces conditions en avoir dessiné un et lui avoir attribué une dimension ? En effet il ne voit que les trois
points des phares qui forment en apparence un triangle.
3. Labsence de bruit est signalée par le témoin. Mais, lorsque lengin sapproche (et
est encore à 1000 mètres du témoin, ou plus), celui-ci redémarre le moteur de sa
voiture et quitte l’endroit. Le bruit du moteur peut expliquer quun autre son nait pas
é entendu à ce moment. Cet effet appelé
« effet de masque
» est bien connu en
acoustique.
En plus, en fonction de la distance plus ou moins grande, le bruit dun moteur ne sera pas
audible ou sera couvert par le bruit du moteur de la voiture.
L’estimation de vitesse 50 à 60 km/h lorsque l’engin est encore derrière lui avant qu’il ne
s’arrête et 30 km/h lors de l’enquête est une donnée impossible à estimer sans instrument (sauf si
l’engin se déplaçait apparemment à la même vitesse que la voiture : mitisme de mouvement).
L’impression de lenteur ou de vitesse apparente faible peut venir du fait que la distance est
largement sous-estimée (Hypothèse).
4. Comment expliquer l’impression de peur lorsque l’engin se dirige dans sa
direction ?
L’engin s’était-il montré menaçant ? Si non, faut-il alors attribuer cette peur à la psychose
propagée depuis dix jours par les médias clamant qu’il y avait des engins extraterrestres dans
le ciel ?
Concernant le gyrophare rouge situé au centre du triangle, quelle était sa fréquence de
clignotement ? Elle, n’est pas précisée par le Colonel Amond.
Dans de nombreux cas d’ovnis signalés cette fréquence était de un à deux clignotements par
seconde, ce qui correspond à la fréquence des feux anticollision utilisé en aviation. Est-ce le
cas ici ?
A quel moment et à quel endroit aperçoit-il les fenêtres ?
En effet il déclare dans sa lettre :
« Arrivé à hauteur de la ferme de Sart-Ernage,(point B ?) je vois dans le ciel à droite et à hauteur
du dernier tiers des arbres sits derrre la ferme une série de trois ou quatre panneaux de lumière
qui se déplacent dans une direction rale nord-sud, venant de la tour radar de Mellery, au-dessus
des villages de Cortil ou de Saint-Géry, se dirigeant vers Corroy. »
1 / 24 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !