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vie  internationale  en  permettant  l'adhésion  du  pays  au  Conseil  de  l'Europe  en 1951,  à  la 
CECA en 1952 puis l'entrée de l'Allemagne dans l'OTAN en 1955. 
 
L'œuvre de réunification s'est trouvée parachevée avec les élargissements de l'Union en 2004 
et en 2007. Qui aurait dit que la Lettonie, partie intégrante de l'URSS il y a 30 ans, présiderait 
aujourd'hui aux destinées de l'Europe?  
 
Mais aussi bien dans les Balkans que sur notre frontière de l'Est, ni la paix, ni la sécurité ne 
sont assurées. L'œuvre de réunification n'est donc pas achevée.  
 
2- la suppression des frontières 
 
La suppression des frontières en Europe a donné toute sa portée au projet de réunification 
d'Adenauer. La libre circulation des citoyens, des biens et des capitaux dans un espace de 
liberté, de sécurité et de justice est la réussite ultime de ce projet.  
 
En 1961,  déjà,  Adenauer  affirmait  devant  le  Bundestag,  dans  sa  déclaration  sur  la 
construction  du  mur  de  Berlin,  que  «la  fermeture  des  frontières  est  une  déclaration 
d’impuissance sans précédent.» Et concluait son discours par cette formule prémonitoire: «un 
jour, croyez-moi, vous serez unis à nous dans la liberté!» … Unis dans la liberté, «et dans la 
diversité» pourrions-nous aujourd'hui ajouter.  
 
C'est à moins de 100 km de Bonn, dans la petite ville frontalière symbolique de Schengen, 
qu'a été établi en juin 1985 – il y a 30 ans – un véritable espace européen sans frontières. 
Celui-ci ne concerne pas tous les États européens,  et l'exclusion de la Roumanie et de la 
Bulgarie  demeure  aujourd'hui  une  discrimination  infondée.  On  le  voit  tous  les  jours, 
Schengen, bien que plébiscité par les  Européens, suscite encore des doutes en matière de 
contrôle et de lutte contre le terrorisme.  
 
3- l'union monétaire 
 
L'union  monétaire,  et  plus  concrètement  l'euro,  symbolisent  cette  réconciliation  et  cette 
unification européennes. Les pièces de monnaie qui  s'échangent et circulent aujourd'hui  à 
travers la zone euro sont l'illustration la plus simple et la plus concrète du chemin parcouru 
depuis  l'époque  du  mur,  de  l'éloignement  et  de  l'exclusion.  Qui  aurait  imaginé  que 
l'Allemagne renonce au  deutsche Mark? Que les banques centrales nationales ne décident 
plus seules de leurs politiques monétaires?  
 
Nos économies sont liées en même temps que nos destins. Alors que tout avait commencé par 
une  insupportable  dette  de  guerre,  nous  nous  retrouvons  aujourd'hui  solidaires  «de  fait».