Libre circulation des capitaux = possibilité pour les capitaux de se déplacer sans contrôle des
changes.
Stabilité des changes : limitation des fluctuations
Politique monétaire autonome : l’Etat peut régler ses taux d’intérêts, évolution de sa masse
monétaire et de ses taux d’intérêts en raison de ses objectifs économiques.
Si le pays privilégie la stabilité des changes et la libre circulation des capitaux, il n’a plus la
maitrise de sa politique monétaire et de ses taux d’intérêts, car si le pays diminue ses taux
d’intérêts, cela entraîne une fuite des capitaux (rémunération des capitaux moindre), ce qui
va remettre en cause la stabilité des changes (les placer ailleurs, changer de pays) => plus de
maitrise de sa politique monétaire.
Si le pays privilégie la mobilité des capitaux et la politique monétaire autonome, il doit
adopter un régime de change flottant. Ex : s’il met en œuvre une politique monétaire
expansive en baissant ses taux d’intérêts, cela va entrainer une fuite de capitaux et donc la
dépréciation du change.
Si le pays privilégie la stabilité des changes et la politique monétaire autonome, il doit limiter
les mouvements par un contrôle des changes.
Pourquoi seul le pays leader peut-il avoir les 3 ? Car sa monnaie est forte, il n’a pas de
contrainte sur le taux de change.
En quoi y a-t-il incompatibilité ? Cette trilogie impossible s’observe au sein du SME. Une fois
que le pays dominant, en l’occurrence l’Allemagne, a choisi la politique monétaire, en
l’occurrence une politique monétaire restrictive, les autres pays avaient 3 choix possibles :
soit sortaient du SME, soit acceptaient la politique monétaire restrictive imposée par le pays
dominant, soit optaient pour une dévaluation.
=> Le SME a permis à l’Europe de devenir une zone de relative stabilité monétaire. Il a forcé
les économies à converger, notamment en matière d’inflation (convergence sans doute
responsable d’une partie de la montée du chômage). Le SME a empêché la conduite de
politiques monétaires indépendantes et en a forcé le rapprochement. Fin 90 : l’Europe subit
le coût de la réunification allemande => augmentation des taux d’intérêts réels en Europe =>
Allemagne = regain d’inflation, a surenchéri, les autres taux se sont alignés => début 90 taux
d’intérêts très élevés alors que la croissance s’étouffe. Financement de la réunification
allemande -> les pays européens y ont concouru, au prix d’une activité économique ralentie.
III. L’Union Economique et Monétaire
L’UEM est prévue par le Traité de Maastricht. Elle se définit par la mise en place de politiques
économiques convergentes => une monnaie unique émise par une banque centrale unique et
indépendante des Etats et une politique monétaire unique.
A) La mise en place de la monnaie unique
Le rapport Delors, 1989
Traité de Maastricht, processus de transition en 3 phases :
• 01/07/90 -> 31/12/93 : libéralisation des mouvements de capitaux ; les Etats devaient
rapprocher les évolutions économiques de leur pays, rendre leur banque centrale
indépendante.