pour le programme, 384 bits de RAM, un répertoire de 54 opérations, un accumulateur,
un seul niveau d’imbrication de sous-programmes. Il contient une horloge à 32 KHz,
chiffre trop bas pour qu’il s’agisse de la synchro de base, associé à un diviseur
programmable à 15 étages ; il est alimenté en 3 Volts, consommant 15 µA en standby et
45 µA en marche, et dispose d’un contrôle d’alimentation trop faible. Présentation : pack
14 * 14 * 2 mm.
Les entrées/sorties sont limitées à quelques bits qui peuvent, par multiplexage à l’aide
d’une PLA, recevoir les signaux d’un clavier de 64 caractères et, directement, attaquer un
LCD à 8 caractères (chiffres plus 8 symboles) : il peut donc être utilisé dans des
voltmètres numériques, ou des calculettes.
Un tel produit est d’ambition modeste, justifiable seulement par de très gros débits. Ce
n’est pas le métier d’ ITT, et il ne semble pas que cet essai ait eu de suite.
Une autre tentative, vers 1985, concerne le marché naissant des PC. Le XTRA est un PC
à base de 8088, complètement compatible, et il suivra le marché vers le AT lorsque
apparaîtra le 80286. Mais ITT ne souhaitait pas évoluer vers un marché de masse
s’apparentant à la distribution, avec de faibles marges, et le XTRA cessera d’être proposé
quand les PC recevront des 80386.
341 - International Telemeter Corporation, Los Angeles, Cal.
En 1953, l’ USAF se propose, comme les autres armes, de souligner son importance en
s’affichant comme mécène de l’ informatique naissante. Le Rome Air Development
Center, organisme de recherche doté d’une structure administrative suffisante pour passer
des contrats, entreprend donc de s’équiper d’un calculateur scientifique universel : ce sera
une copie de l’ ORDVAC, l’une des machines de l’ Armée de Terre, elle-même
directement inspirée de la machine de Princeton. L’architecte choisi est l’ International
Telemeter, une société de Los Angeles bien connue des services d’essais de l’ USAF
auxquels elle fournit des équipements de télémesure, et la machine est préventivement
baptisée TC1, Telemeter Computer N° 1, un nom qu’elle n’aurait sans doute pas conservé
si le contrat avait été signé.
On ne peut affirmer qu’il l’ait jamais été, probablement parce que le RADC cherchait
une application pour la machine. Il se peut que la machine à traduire soit cette
application.
Dans les années 50, ce sont les militaires qui essaient , sans réelle compétence mais avec
beaucoup de foi, toutes les applications imaginables de l’informatique naissante. Une des
applications ressenties comme urgentes était la traduction automatique, discipline qui
n’avait pas encore fait l’objet de véritable étude scientifique : on pensait alors qu’une
simple traduction mot à mot fournirait un canevas suffisant pour qu’un homme
connaissant le sujet technique, mais non la langue source, puisse finir le travail.
Il en résulterait que la machine de traduction peut se résumer en un dictionnaire, et le
concept technique de base est alors le disque King, qui contient le vocabulaire sous
forme de pistes remplies de taches noires ou blanches (1 ou 0) déposées
photographiquement : ce procédé permettait d’espérer de fortes densités superficielles.
Le disque King apparaît dès 1953 dans le PIRE, numéro spécial qui introduit
l’informatique dans les cercles électroniques officiels. Le RADC est le promoteur de cette
Catalogue informatique – Volume C - Ingénieur Général de l'Armement Henri Boucher Page : 3/389