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Article 19
1. Les États parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives
appropriées pour protéger l'enfant contre toutes formes de violence, d'atteinte ou de brutalités
physiques ou mentales, d'abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d'exploitation, y
compris la violence sexuelle, pendant qu'il est sous la garde de ses parents ou de l'un d'eux, de son
ou ses représentants légaux* ou de toute autre personne à qui il est confié.
2. Ces mesures de protection comprendront, selon qu'il conviendra, des procédures efficaces pour
l'établissement de programmes sociaux visant à fournir l'appui nécessaire à l'enfant et à ceux à qui
il est confié, ainsi que pour d'autres formes de prévention, et aux fins d'identification, de rapport, de
renvoi, d'enquête, de traitement et de suivi pour les cas de mauvais traitements de l'enfant décrits
ci‐dessus, et comprendre également, selon qu'il conviendra, des procédures d'intervention
judiciaire.
NDR – C'est‐à‐dire les mandataires, les ayants droit ou encore les ayants cause (le terme « représentant légal »
constituant un calque de l'anglais).
Mieux vaut prévenir… mais la chose est plus facile à dire qu'à faire
Si on s'accorde sur la nécessité d’agir pour aider l’enfant à vivre en santé et à se développer pleinement,
on reconnaît qu’il vaut mieux prévenir que guérir. La recherche scientifique en santé physique et en
santé mentale de même que celle menée par les services sociaux et les milieux communautaires
aboutissent à un constat convergent : la prévention des problèmes est plus efficiente que l’intervention
curative. Par exemple, il a été clairement démontré que la pauvreté infantile générait un fort taux de
problèmes de santé et de développement chez les jeunes Québécois tels l'obésité, le diabète, les
problèmes respiratoires, la faible estime de soi, les troubles anxieux, les problèmes de comportement, le
décrochage scolaire, la délinquance juvénile, la sexualité non protégée et ce qui s'ensuit – toujours cette
fameuse corrélation positive entre le risque et la pauvreté ! Les politiciens s’entendent tous sur la
nécessité de s’attaquer au problème, mais les décennies passent et le taux de pauvreté chez les enfants
ne diminue pas. Comment expliquer l’échec de notre société à combattre la pauvreté des enfants ?
Manquerait‐il de villages au Québec ?