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L’analyse des fluctuations sur les dépenses publiques montre que l’impact d’un choc de
dépenses publiques est favorable à la relance de l’activité économique. En effet, on
observe une réponse positive et persistante du PIB, de l’investissement privé et des
dépenses publiques sur toute la période, ce qui corrobore la théorie de la relance de
l’activité économique par l’intervention de l’état. Les dépenses publiques ont eu une
incidence marquée sur l’investissement privé de manière faiblement significative. Cette
significativité faible peut s’expliquer par le regain des investissements dans les
infrastructures, la santé et l’éducation au milieu des années 90.
Un choc sur l’investissement provoque des effets durables plus importants sur
l’investissement que sur le produit national. L’effet instantané sur l’indice du climat des
affaires, le taux d’inflation, le niveau de la dette, le niveau des dépenses publiques et le
taux d’intérêt est quasi nul. Par ailleurs, on observe un effet quasi nul sur l’indice du
climat des affaires et un effet négatif sur le taux d’intérêt à moyen et long terme.
L’analyse des sous périodes (période PAS, période dévaluation et période alternance) met
en évidence des ruptures de tendances.
Pendant les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS), le climat des affaires est le
déterminant essentiel de l’investissement privé. Il a aussi l’impact le plus important sur
l’investissement privé sur cette période. Toutefois, il convient de signaler la morosité du
climat des affaires durant cette période qui est la résultante de la situation
particulièrement difficile qui a prévalu au cours de cette période des ajustements
structurels.
En intégrant l’effet de la dévaluation, les déterminants essentiels sont respectivement
l’investissement privé, l’ICA et les dépenses publiques. Il apparaît donc clairement que
la dévaluation intervenue en 1994 a eu des impacts positifs sur la dynamique de
l’investissement privé, de l’investissement public de même que sur la stabilité des prix.
L’analyse sous l’angle des contraintes financières met en lumière la forte synergie qui
existe entre l’investissement privé et les dépenses publiques. Les déterminants majeurs
mis en évidence dans le compte central sont inhibés par l’effet inflationniste des
contraintes ajoutées au système.
Les recommandations de politiques économiques portent essentiellement sur une
amélioration du climat des affaires et sur la synergie entre les différentes politiques
monétaires et budgétaires.