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De 1987 à 1993, la superficie des prairies humides
permanentes a régressé de 7%. Elles sont
occupées à 47% par les bois, 26% par les prairies
et 20% par des cultures. Des réseaux de drainage
ont permis l'utilisation intensive (malsiculture et
populiculture) de certaines parties du site.
A l'heure actuelle, ces spéculations ne sont pas
écartées. D'autres problèmes pourraient apparaître
sur les zones où l'exode rural laisserait évoluer des
prairies en taillis spontanés, en fait, là où
l'agriculture traditionnelle (élevage extensif) aurait
tendance à disparaître.
Les objectifs de conservation sont donc:
maintenir les prairies humides qui constituent
les milieux les plus riches ;
proposer aux utilisateurs des méthodes de
gestion et des pratiques agricoles compatibles
avec les contraintes environnementales, tout en
étant économiquement intéressantes;
enrayer l'exode rural, l'abandon ou la
transformation des prairies en champs de maïs
ou en parcelles plantées en peupliers ;
améliorer la capacité d'accueil des territoires en
période d'hivernage.
Les ripisylves des sables landais
Les cours d’eau, souvent encaissés dans les
sables, sont longés de forêts galeries qui
constituent des zones de transition entre rivières et
zones agricoles ou boisées.
Etroites et continues, elles contribuent à la
biodiversité du milieu par la diversité des essences
rencontrées, elles ont un rôle écologique de
maintien des berges et d’autoépuration du cours
d’eau.
Enfin, pour les populations locales, elles sont
associées aux activités de pêche, chasse,
cueillette de champignons et promenade.
Les étangs et plans d’eau
Le bassin de l’Adour est riche en plans d’eau
d’origines diverses qui constituent un élément de
diversité, tant par leur richesse halieutique que par
l’environnement terrestre :
les lacs de montagne hérités du relief glaciaire,
dont les eaux d’origine nivales abritent une
population salmonicole (truites arc en ciel
notamment), nombreuses mais de petites
dimensions
les étangs de coteaux, parfois naturels,
souvent artificiels, constituent un refuge pour
des espèces rares comme la cistude d’europe
ou le martin pêcheur, et une diversité
biologique par les roselières, aulnaies,
chênaies, prairies humides. Ils sont souvent
menacés par les pollutions et les espèces
introduites (ragondins, écrevisses de Floride).
les retenues collinaires, qui se sont
développées dans les années 80 et 90,
peuvent aussi représenter un élément de
diversité grâce à un aménagement
environnemental des berges et l’aménagement
de zones de quiétude pour les espèces
animales.
La zone estuarienne
La zone estuarienne, par ses eaux saumâtres, ses
bancs de sable et le mouvement de marée, revêt
une importance écologique capitale : zone de
frayère pour certains poissons, abri pour les
oiseaux de mer et halte pour les oiseaux
migrateurs, étape de mutation biologique pour les
espèces amphibiotiques. L’activité économique et
commerciale du port de Bayonne, la qualité de
l’eau et l’urbanisation mettent en péril ce milieu.