
la paroi de l’artère en formant, petit à petit, des plaques de graisse, appelées 
athéromes. Ainsi, trop de LDL ou pas suffisamment de HDL sont des facteurs 
de risque. 
 
L’alimentation n’explique pas tout… 
Comme on l’a vu, le cholestérol n’est pas en soi une maladie, mais il en induit 
une quand il s’amoncelle. L’augmentation du cholestérol dans le sang – ou 
hypercholestérolémie – représente donc un danger d’autant plus grand qu’elle 
est importante. On commence alors par faire la chasse au cholestérol 
alimentaire. 
Par exemple, plus l’alimentation contient de graisses saturées, plus la 
cholestérolémie est élevée dans le sang. En conséquence, on va sonner l’alarme 
sur le beurre, le fromage et les produits laitiers, la viande, la charcuterie… 
Mais il faut savoir que les Français consomment plus de graisses saturées dans 
les sucreries, les biscuits, les viennoiseries que dans les viandes ou la 
charcuterie ! Le bifteck et le jambon, qui comptent seulement 2 % de graisses, 
comportent par ailleurs des vitamines, des minéraux et des protéines de 
qualité. Et les poissons gras, eux, a priori suspects puisqu’ils sont « gras », 
contiennent des graisses polyinsaturées indispensables à l’organisme. 
En fait, le cholestérol qui est présent dans le sang à une double provenance : il 
est produit pour les trois quarts par l’organisme lui-même, le reste venant de 
l’alimentation. Une alimentation standard apporte chaque jour 0,5 g de 
cholestérol, dont la moitié seulement est captée par les intestins pour être 
délivrée au corps. En pratique, l’organisme régule relativement bien la 
concentration du cholestérol dans le sang, et ce taux demeure assez stable : 
finalement, quand les apports alimentaires augmentent, par compensation la 
synthèse réalisée par les organes, et notamment le foie, diminue. 
 
… mais la diététique est essentielle 
Il n’en reste pas moins que, lorsque le cholestérol est en excès dans le sang, la 
consultation médicale s’impose. Selon le sexe et l’âge du sujet, et bien d’autres 
facteurs encore (surpoids, diabète, alcoolisme, tabagisme, etc.), le praticien 
déterminera si un traitement médicamenteux s’impose, mais il conseillera à 
coup sûr des règles de diététique tout à fait éprouvées. 
C’est vrai que nous mangeons trop et mal. Il n’est pas bon de consommer de la 
viande rouge tous les jours, voire deux fois par jour. L’idéal serait de ne pas 
dépasser 300 g par semaine. En cas d’hypercholestérolémie, il faut d’abord 
réduire la consommation des matières grasses d’origine animale (beurre, 
crème, fromages, charcuterie) ainsi que les œufs et les abats. Quant aux 
graisses végétales (huiles et margarines), on privilégiera les huiles d’olive, de 
colza, de noix. Mais, surtout, il ne faut pas hésiter à augmenter notablement la 
part des légumes et des fruits dans notre alimentation quotidienne, ainsi que 
celle des céréales – sucres lents – et des légumineuses.