LA COMPAGNIE PÉTROLIÈRE IMPÉRIALE LTÉE (ESSO)
ET
SHELL CANADA LTÉE
ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE DES DEUX PLUS GRANDES
PÉTROLIÈRES CANADIENNES INTÉGRÉES À CONTRÔLE ÉTRANGER
POUR LA PÉRIODE DE DOUZE ANS ALLANT
DE 1990 À 2001
LÉO-PAUL LAUZON, Doctorat en sciences de la gestion, M.B.A., C.A., C.M.A.LÉO-PAUL LAUZON, Doctorat en sciences de la gestion, M.B.A., C.A., C.M.A.
Titulaire de la Chaire d’études socio-économiques et professeur au département des sciences
comptables de l’Université du Québec à Montréal
JANVIER 2003
CHAIRE D’ÉTUDES SOCIO-ÉCONOMIQUES
Université du Québec à Montréal
Case postale 8888
Succursale Centre-Ville
Montréal, Québec
H3C 3P8
Téléphone: (514) 987-3000 poste 7841#
Télécopieur: (514) 987-0345
Site internet: http://www.unites.uqam.ca/cese
Chaire d’études socio-économiques, janvier 2003
Toute reproduction de cette étude en totalité ou en partie est formellement interdite sans
l’autorisation écrite de la Chaire d’études socio-économiques
TABLE DES MATIÈRES
I. Remerciements............................................................................................. page 1
II. Introduction.................................................................................................. page 1
III. Particularités de l’industrie pétrolière intégrée............................................ page 2
IV. Objectifs de l’étude...................................................................................... page 4
V. Évolution et importance des profits réalisés au Canada.............................. page 6
VI. Taux de rendement après impôts sur l’avoir des actionnaires..................... page 10
VII. Montants versés aux actionnaires canadiens et étrangers............................ page 11
VIII. Montants versés aux actionnaires étrangers................................................. page 13
IX. Évolution de l’actionnariat au Canada......................................................... page 15
X. Désinvestissement au Canada...................................................................... page 16
XI. Frais d’exploration réalisés au Canada........................................................ page 19
XII. Pertes d’emploi subies au Canada................................................................ page 21
XIII. Fermeture de stations-service au Canada..................................................... page 22
XIV. Dons effectués au Canada............................................................................ page 23
XV. Tableau récapitulatif et faits saillants.......................................................... page 24
XVI. Conclusion................................................................................................... page 27
Annexe 1- Tableau complet: données socio-économiques de
l’Impériale-Esso............................................................................... page 28
Annexe 2- Tableau complet: données socio-économiques de
Shell Canada.................................................................................... page 32
I- REMERCIEMENTS
L’auteur tient à remercier Marc Hasbani, chercheur à la Chaire d’études socio-économiques,
pour la cueillette et la compilation des données et Martine Lauzon, agente d’administration à la
Chaire, pour le travail de dactylographie, de révision du texte et d’entrées de données. Il tient
également à remercier Camille De Guire pour le travail de révision et de correction du texte ainsi
que Sami Oueslati pour la révision des chiffres utilisés dans l’étude.
II- INTRODUCTION
Cette étude a été réalisée aux frais de la Chaire d’études socio-économiques dans le cours normal
de ses travaux de recherche. Elle n’a été commanditée et/ou financée par aucun organisme
externe.
Cette étude constitue la quatrième réalisée par la Chaire d’études socio-économiques sur
l’industrie pétrolière intégrée canadienne. Voici le titre et les dates de publication des trois
premières recherches:
SLe danger du laisser-faire dans le domaine de la distribution des produits pétroliers.
Léo-Paul Lauzon et Michel Bernard. Septembre 1996;
SAnalyse financière des quatre grandes pétrolières intégrées opérant au Québec:
Provenance et utilisation de leurs bénéfices. Léo-Paul Lauzon et Michel Bernard. Juin
1998;
SLa compagnie Pétrolière Impériale Ltée (Esso): Analyse socio-économique. Léo-Paul
Lauzon. Juillet 2000.
page 2
III- PARTICULARITÉS DE L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE
Au cours des dix dernières années, nous avons assisté à une forte concentration de l’industrie
pétrolière intégrée mondiale par voie de fusions et d’acquisitions, ce qui a augmenté la mainmise
des géants à travers le monde et a accru les risques de colonisation économique. On a qu’à
penser aux fusions d’Exxon et de Mobil, de BP avec Amoco et avec Atlantic Ritchfield, de
Chevron avec Texaco, de Phillips avec Conoco, de Total avec Elf et avec Petrofina, etc. On peut
affirmer, sans grands risques de se tromper, que nous sommes en présence aujourd’hui d’un
véritable oligopole économique dominé aux niveaux mondial, national et provincial par une
poignée de compagnies gigantesques qui peuvent manipuler les prix à leur guise. La notion de
«marché» véritable n’existe pas dans ce secteur. Par exemple, au Québec, le marché de l’essence
au détail est contrôlé à environ 75% par les quatre pétrolières suivantes: Impériale Esso, Shell,
Petro Canada et Ultramar. C’est exactement ça que l’on désigne en économie par le vocable
d’oligopole. Oubliez donc les notions de marché dans ce secteur avec toutes les hypothèses qui
en découlent dont les fameuses et supposées «lois naturelles du marché».
Voici le chiffre d’affaires mondial réalisé et le profit net dégagé en 2001 par la compagnie mère
des deux filiales canadiennes sous étude:
Ventes Rang
mondial Profit net
mondial Rang
mondial
(En milliards de dollars)
Exxon Mobil Corporation des États-Unis 294$ 2 24$ 1
Royal Dutch/Shell Group des Pays-Bas et
d’Angleterre1207$ 8 17$ 6
Le rang mondial indiqué ci-dessus représente le rang mondial obtenu parmi l’ensemble des
compagnies de toutes les industries confondues tel que compilé par la revue américaine Fortune.
Pour bien situer l’envergure de ces entreprises, disons que le produit intérieur brut (PIB) du
Québec fut de 218 milliards$ en 2001, à rapprocher avec des ventes annuelles de 294 milliards$
et de 207 milliards$ pour Exxon-Mobil et Royal Dutch Petroleum respectivement. Selon le
classement officiel des Nations Unies pour l’an 2000, vingt-neuf des cent entités économiques
les plus importantes au monde sont des entreprises, dont la plus grosse, Exxon Mobil, se classe
au 45ième rang devant le Pakistan. Au moins cinq pétrolières privées font partie des cent plus
grandes entités économiques mondiales, entreprises et pays confondus.
1La Royal Dutch/Shell Group des Pays-Bas détient 60% de Shell Investments. L’autre
40% est détenu par la compagnie The Shell Transport and Trading Company d’Angleterre.
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