DU GÉNOTYPE AU PHÉNOTYPE, RELATIONS AVEC L’ENVIRONNEMENT activités Demander de décrire morphologiquement voisin/ voisine, lui demander son groupe sanguin, ses performances au saut en hauteur par exemple ou autre sport, comparaison avec soi (rappels de classe de troisième et de seconde) Notions construites Chaque individu présente un ensemble de caractères morphologiques (ex. couleur de la peau), physiologiques (ex capacité à digérer le lait), biochimiques (ex. groupe sanguin) et comportementaux spécifiques de l’espèce humaine mais aussi individuels. L’ensemble des caractères « observables » d’un individu constitue son phénotype. Au sein d’une même espèce, on observe une grande diversité de phénotype Comment caractériser et expliquer les différences de phénotypes observables chez des individus appartenant à une même espèce ? Mots clés Espèce = êtres vivants pouvant se reproduire entre eux et dont la descendance est fertile Morphologie = étude de l’organisation externe d’un être vivant ou d’un organe Anatomie = organisation interne des êtres vivants (nécessite la dissection, la radiologie ou des méthodes en dérivant) ; décrits les éléments constitutifs et les relations structurales existantes entre eux Hypothèse 1 : Le phénotype est sous contrôle de l’activité des protéines. Physiologie = étude des fonctions normales des organes, des tissus, des (Exemple de la drépanocytose) cellules des êtres vivants nde Hypothèse 2 :Le phénotype est sous le contrôle de l’ADN. (Pré-requis 2 , structure et fonction des chromosomes). Génotype = ensemble des Hypothèse 3 : Le phénotype macroscopique est la résultante de facteurs gènes portés par les multiples. (Pré-requis 2nde, mutations UV…) chromosomes (échelle de l’organisme) ; combinaison des allèles de chaque gène (échelle cellulaire) Génome = ensemble des séquences d’ADN qu’il soit nucléaire ou mitochondrial Information génétique = ensemble des instructions contenues dans les gènes qui assure le développement de l’individu à partir de la cellule œuf, le fonctionnement individuel de chaque cellule et le fonctionnement intégré des différentes cellules dans l’organisme TD/TP 1 : À quels niveaux d’observation peut on caractériser un phénotype ? Quelle est l’origine des phénotypes ? I. PHENOTYPE ET PROTEINES A. DIVERSITE DES PHÉNOTYPES 1. Les différents niveaux d’organisation du phénotype TP1 : étude de la drépanocytose Frottis sanguin du sujet malade la drépanocytose Phénotype = ensemble des caractéristiques (caractère qualitatif, caractère quantitatif) d’un individu résultant de l’expression de ses gènes et de leurs éventuelles interactions avec l’environnement Phénotype alternatif = variations d’un même caractère présentées par divers individus de la même espèce Protéine = molécule organique, constituée d’un enchaînement d’acides aminés (au moins 50) Acide aminé = petite molécule possédant une fonction amine NH2 et une fonction carboxylique COOH (20 a.a. différents) Structure primaire = organisation linéaire et ordonnée des acides aminés Structure tridimensionnelle = repliement dans l’espace d’une chaîne polypeptidique Vu au microscope électronique, le globule rouge drépanocytaire désoxygéné apparaît rempli d'un gel formé par des de cristaux allongés longs de 1 à 15 µm. Ces cristaux sont constitués par des polymères d'hémoglobine. Le globule rouge, déformé par ces structures fibreuses tubulaires prend une forme caractéristique en faucille ou feuille de houx . Au niveau des hématies, la polymérisation de l'hémoglobine S se traduit par une diminution de la déformabilité, propriété essentielle de cette cellule circulant dans des vaisseaux capillaires de diamètre inférieur au sien. Quand la polymérisation se prolonge, les hématies prennent une forme en faucille. Il s'agit d'un processus de falciformation caractéristique du sang veineux des homozygotes (HbS//HbS). La polymérisation est un processus coopératif qui demande un certain délai d'initiation. Il y a donc une course de vitesse entre le temps de passage de l'hématie dans ce goulot d'étranglement qu'est le capillaire et le délai de polymérisation qui transforme un globule flexible en une particule rigide et donc susceptible de rester bloqué. (site INRP) L’étude de la drépanocytose, maladie sanguine héréditaire montre que : - le phénotype peut être défini à différents niveaux d’organisation : organisme (= macroscopique) (douleurs articulaires, anémie…), cellule(forme des hématies), molécule (protéine : hémoglobine A et hémoglobine S). ― La réalisation des phénotypes alternatifs (= variations d’un même caractère présentées par divers individus de la même espèce ) est liée à des différences dans les protéines concernées. (le sixième élément de structure de la chaîne b de l’hémoglobine.) Le phénotype cellulaire est sous contrôle de l’activité des protéines. Ce dernier se répercute sur le phénotype macroscopique. Il existe donc un lien étroit entre les protéines et le phénotype cellulaire et macroscopique. Elles contribuent donc à l’établissement du phénotype. Ainsi les variations du phénotype sont dues à des variations de protéines 2. Détermination de la structure d’une protéine Une protéine est une grosse molécule constituée de plusieurs sous unités Protéine, du grec protos, premier, car les protéines sont les constituants les plus nombreux dans l’organisme.( Les protéines forment 50% de la matière sèche d’un individu.) Les protéines sont un assemblage d’acides aminés, petites molécules (résultat des migrations) disposés dans un ordre précis (voir hémoglobine), cet ordre = séquence. Les acides aminés eux, existent toujours (réaction xanthoprotéique) il en existe 20. On appelle protéine un ensemble de plus de 50 acides aminés, dans le cas contraire c’est un polypeptide. Acide aminé : NH2 – CH – COOH R = radical, chaîne latérale variable selon l’acide aminé. COOH = groupement acide NH2 = groupement amine La liaison entre deux acides aminés s’appelle une liaison peptidique et correspond à l’association d’un groupement acide avec un groupement amine et perte d’eau : R1 R2 NH2 – CH – COOH + NH2 – CH – COOH R1 R2 NH2 – CH – CO – NH – CH – COOH Liaison peptidique + H2O L’ordre d’enchaînement des acides aminés constitue sa structure primaire (ou séquence). Le repliement de cette structure primaire confère à la protéine une structure tridimensionnelle (ou spatiale ou configuration). Or la forme tridimensionnelle de la molécule conditionne sa fonction biologique. Une modification dans l’enchaînement des acides aminés (substitution, délétion, addition) peut entraîner une modification de la structure spatiale de la protéine, engendrant du même coup un changement de ses propriétés, à l’origine d’un problème fonctionnel. On distingue différents types de protéines selon leur fonction : - les protéines de transport (ex hémoglobine) - Les protéines ont un rôle de structure tels les parpaings des murs d’une usine que constitue la cellule. - de soutien (collagène) de régulation hormonale (insuline) de mouvement (actine et myosine) elles permettent la défense de l’organisme (AC) Elles ont également un rôle de catalyseur (action spécifique) lors de réactions de synthèse, elles sont alors appelées enzyme. Comment les protéines contribuent-elles à l’expression du phénotype ? TP 2 : Fonction d’une enzyme – influence de facteurs du milieu sur l’activité enzymatique B. RÔLE DES PROTÉINES ENZYMATIQUES DANS L’EXPRESSION DU PHÉNOTYPE Biocatalyseur = molécule produite par un être vivant qui accélère une réaction 1. l’enzyme, un biocatalyseur Quelle est la fonction d’une enzyme ? TP2 : activité 4 : action de l’alpha amylase sur l’amidon Dans la pomme de terre se trouvent 2 enzymes : une permet la synthèse (amylosynthétase) de l’amidon et l’autre (amylase) permet son hydrolyse En été l’amyloSase est fabriquée dans les cellules racinaires. Les G amenés par la sève élaborée sont incorporés dans le cytoplasme des cellules. L’amylosynthétase entre en action et synthétise l’amidon ( = réserve pour les bourgeons hivernaux) cela forme les tubercules. Au printemps, les bourgeons se réveillent, ils ont besoin d’énergie pour se développer. L’amidon doit être hydrolysé. L’amylase est synthétisée dans les cellules du tubercule. Les G sont libérés. Le bourgeon se développe, les tubercules diminuent de taille. A la chaleur ou par hydrolyse acide cet assemblage se défait (réaction du biuret), on dit que les protéines sont dénaturées (détruites) à la chaleur. Une enzyme possède les propriétés d’un catalyseur : - Elle accélère la vitesse d’une réaction chimique On dit qu’elle catalyse une Dénaturation = perte définitive de la structure spatiale réaction (elle la permet ou l’accélère) qui peut être une synthèse ou une hydrolyse Une enzyme catalyse des milliers de fois de suite la même réaction. - elle est intacte en fin de réaction elle agit à faible concentration Elle intervient dans les réactions chimiques du vivant : c’est un biocatalyseur Substrat + enzyme produit + enzyme 2. la catalyse enzymatique et les conditions de l’environnement Quelle est l’influence des facteurs du milieu sur l’activité enzymatique ? TP2 : activité 5 : Influence du PH et de la température sur l’activité de l’alpha amylase L’activité des enzymes est sensible aux variations de facteurs de milieu. Chaque enzyme présente une température optimale d’activité. Si la température du milieu est plus basse ou plus élevée, la catalyse est moindre ou inhibée. A basse température, l’enzyme est inactivée. A haute température, catalyseur (= agent qui change la vitesse d’une réaction sans que la réaction n’agisse sur eux) l’activité enzymatique est irréversiblement stoppée : l’enzyme est dénaturée. De même chaque enzyme n’est active que dans des limites de PH bien déterminées. De légères variations autour du PH optimum suffisent pour affecter l’activité de l’enzyme. Ainsi, les enzymes agissent dans des conditions de milieu compatibles avec la vie TP3 : double spécificité des enzymes 3. La spécificité d’une enzyme Substrat = molécule sur laquelle agit une enzyme Est-ce que les enzymes agissent de la même manière sur tous les substrats ? TP3 : spécificité de substrat et d’action - Spécificité de substrat : activité 6 Spécificité de substrat = une enzyme n’agit que sur un seul substrat On appelle substrat la molécule dont l’enzyme catalyse la transformation. Une enzyme donnée ne peut agir que sur un seul substrat : elle est spécifique à un substrat. Ex 6 page 38 : 8 min Certaines molécules peuvent ressembler beaucoup au substrat d’une enzyme et donc prendre sa place dans la réaction. Du coup l’enzyme se fixe à ce faux substrat elle est alors bloquée. Elle est bloquée et la dissociation avec le faux substrat ne peut plus se faire. (mode d’action de certains poisons). TP4 : activité 6 : vitesse initiale de réaction en fonction de la concentration en substrat L’étude de la vitesse initiale de réaction calculée par la quantité de produit formé (ou la quantité de substrat transformé) par unité de temps montre que la vitesse augmente avec la concentration initiale du substrat jusqu’à une valeur maximale (Vimax).Pour interpréter l’existence de cette vitesse maximale lors du plateau de saturation, on a supposé que la 1ère étape de la catalyse enzymatique consistait en la formation d’un complexe enzyme substrat et que dans une deuxième étape, avait lieu la réaction chimique. E + S → E-S → E + P Spécificité d’action = une enzyme ne catalyse qu’un seul type de réaction La Vimax est atteinte lorsque toutes les molécules d’enzymes sont engagées dans le complexe enzyme substrat. L’enzyme est dite saturée. Pour augmenter la vitesse, il faut ajouter des molécules d’enzyme car dans ce cas, la quantité d’enzyme est un facteur limitant de la réaction. Au plateau de saturation la vitesse de réaction est déterminée par la vitesse à laquelle chaque enzyme travaille. - Spécificité d’action : TP3 : activité 7 Pour un substrat donné, une enzyme ne peut catalyser qu’un seul type de réaction chimique. Piste exploitation 3 page 23 : 8 min Résultats : Pour les 3 types cellulaires l’acide aminé de départ est le même : la tyrosine. Dans la thyroïde elle est transformée thyréoglobuline par une enzyme 1. Alors que dans les 2 autres réactions elles est transformée en dopa par une enzyme 2. La dopa est ensuite transformée en dopamine par l’ez 5 dans un neurone eet en dopaquinone par l’ez 3 dans un mélanocyte. Donc des enzymes différents peuvent agir sur un même substrat. Mais elles n’ont pas le même rôle car le produit est différent selon les enzymes. Chaque enzyme a une action spécifique. Cette double spécificité est à l’origine de la nomenclature des enzymes : le nom de l’enzyme indique le substrat transformé et/ou le type de réaction de réaction et se termine par « ase » ex maltase, glucose oxydase…(livre p. 37) L’enzyme se retrouve intacte à la fin de la réaction, comment l’enzyme intervient sur le substrat ? TP4 : mode d’action des enzymes par le calcul de la vitesse initiale de réaction – relation structure fonction Complexe enzyme substrat = - Origine de la double spécificité de l’enzyme : Comment se fait la liaison enzyme - substrat ? TP 4 : activité 9 : utilisation logiciels La formation du complexe enzyme substrat a lieu au niveau d’un domaine précis de l’enzyme, le site actif. On constate une étroite complémentarité entre le site actif et une zone précise du substrat. Il existe un système de reconnaissance du substrat par sa forme, à ce site de reconnaissance est couplé un système réactionnel. La séquence d’acides aminés qui constituent la protéine est responsable de la structure spatiale de celle-ci. Elle détermine le site actif composé de 2 Saturation = parties : site actif = la zone de reconnaissance du substrat formée de quelques acides aminés qui constituent «une corbeille» de forme complémentaire de celle du substrat afin de le reconnaître spécifiquement. la zone catalytique, elle aussi de quelques a.a. auxquels s’ajoute parfois un ou des éléments métalliques, permet une déstabilisation électronique du substrat, le rendant sensible à la réaction catalytique programmée (hydratation, déshydratation, carboxylation, décarboxylation, hydrogénation, déshydrogénation…) Le site actif a deux fonctions : fixer le (s) substrat(s) spécifique(s) et permettre la réaction chimique sur ce(s) substrat(s). Schéma montrant la possibilité de mutation d’un a.a. et les deux conséquences associées Mode de fonctionnement de l’enzyme : Reconnaissance du substrat par l’enzyme. Formation du complexe enzyme – substrat. Réaction catalytique sur le substrat ( celui-ci change de forme au cours de la réaction.) Séparation des produits de la réaction et de l’enzyme. Bilan : La structure spatiale détermine la fonction de l’enzyme. Cette structure est déterminée par la séquence d’acides aminés et peut être modifiée : - si la séquence primaire est modifiée (mutation) sous l’influence de facteurs du milieu (ex pH modifie les charges portées par les acides aminés) Toute modification de l’activité enzymatique entraîne une modification du phénotype et donc l’apparition d’un phénotype alternatif TD/TP5 : rappels aboutissant à la notion 1gène → 1 protéine La séquence d’Adn impose la séquence d’acides aminés Hypothèse 2 :Le phénotype moléculaire (protéine) est sous le contrôle de l’ADN. (Pré-requis 2nde, structure et fonction des chromosomes). II. PHENOTYPE ET INFORMATION GENETIQUE Si l’hypothèse est vraie alors il existe une structure de l’ADN à laquelle correspond une structure des protéines. Pour vérifier cela il faut connaître la structure des protéines, de l’ADN et voir s’il existe une correspondance entre les deux. Les protéines sont constituées d’une séquence d’acides aminés, l’ADN d’une séquence de nucléotides A. RAPPELS (1909, médecin anglais, maladie héréditaire due à une absence d’enzyme : un gène = une enzyme) activité 10: rappels sur expérience de transgenese Le gène est une portion d’ADN intervenant dans la réalisation d’un caractère (le phénotype) par l’intermédiaire de la fabrication d’une protéine. Les expériences de transgénèse mettent bien en évidence la correspondance entre gène et protéine activité 11 : rappels sur la structure de l’ADN Noyau, chromosome, caryotype, locus, gène, allèle. ADN = acide désoxyribonucléique 2 chaînes enroulées en spirale complémentaires constituées de nucléotides.(double hélice) Chaque nucléotide = un acide phosphorique + un désoxyribose (sucre) + une base azotée. Il existe quatre bases azotées différentes : Adénine (A), Guanine (G), Cytosine (C) et Thymine (T). Donc il existe quatre nucléotides différents. Les nucléotides s’enchaînent les uns aux autres selon un ordre «aléatoire » appelé séquence de nucléotides. Transgénèse = ADN = Nucléotides = Les nucléotides des deux chaînes en vis à vis s’apparient selon l’ordre constant : A –T et C – G. La molécule d’ADN d’un chromosome est le support de très nombreux gènes. activité 12 : utilisation d’ANAGENE Comparaison séquence d’ADN codant pour la protéine HbA avec celle codant pour la protéine HbS La séquence d’acides aminés d’une protéine est codée par la séquence des nucléotides au niveau de l’ADN. Un gène est donc une séquence de nucléotides qui détermine la séquence d’un polypeptide donné. L’ADN est localisée dans le noyau Comment la synthèse de la séquence d’acides aminés s’effectue-t-elle à partir de la séquence de nucléotides ? Hypo 1 : La synthèse est directe à partir de l’ADN. Hypo 2 : La synthèse fait intervenir un ou des intermédiaires. Hypo 3 : Il existe une correspondance, un code entre nucléotide et acide aminé. Comment les informations contenues dans le noyau peuvent elles diriger la synthèse des protéines ? B. LA SYNTHÈSE DES PROTÉINES 1. Lieu cellulaire de la synthèse des protéines TP 6 Activité 10 : résultats d’expérience d’autoradiographie Des expériences d’autoradiographie montrent que les protéines sont synthétisées dans le cytoplasme au niveau des ribosomes. Cette technique d’autoradiographie montre également que l’ADN ne sort jamais du noyau. Technique d’autoradiographie = technique permettant le repérage (suivi) de molécules dans la cellule ou un tissu grâce à l’incorporation d’éléments radioactifs constituant cette molécule 2. La transition entre le noyau et le cytoplasme Activité LEp. 42 : résultats d’expériences d’autoradiographie A l’aide du logiciel ANAGENE, à partir de l’exemple de la drépanocytose, expliquer comment l’information est transmise de l’ADN à l’ARN. Expliquer votre démarche qui vous permet de résoudre le problème puis répondez à l’aide de schémas Site www.biologieenflash.net/sommaire. Visualiser en animation la transcription pour compléter votre réponse ARN messager = • L’ARNm La molécule capable de migrer du noyau vers le cytoplasme et qui permet de transférer l’information génétique est l’ARN messager (ARN m) L’ARN m est un acide nucléique : l’acide ribonucléique, il est formé d’un enchaînement de nucléotides mais diffère de la molécule d’ADN par trois points : - constituée d’une seule chaîne - le sucre est le ribose - l’uracile base azotée remplace la thymine • La phase de transcription TP6 activité: LE p 44 La transcription est la copie d’une séquence d’un brin d’ADN en une séquence complémentaire constituant un brin d’ARN Un seul brin est copié : on parle de brin transcrit Cette synthèse est catalysée dans le noyau grâce à une enzyme : l’ARN polymérase L’ARN formé est qualifié de messager car il va sortir du noyau par les pores nucléaires et migrer dans le cytoplasme pour être traduit. • • • • • • TP6 : étapes de la synthèse des protéines : transcription et traduction La protéine à l’origine de la transcription, l’ARNpolymérase se fixe sur l’ADN au début du gène. Elle ouvre la double hélice d’ADN au début du gène. Un brin d’ADN sert de brin codant (toujours le même brin pour un gène, mais il peut être différent selon le gène) Il sera lu dans le sens 3’-5’. L’ARN polymérase en se déplaçant fixe les ribonucléotides complémentaires aux nucléotides de l’ADN. Doc. 3 page 45. L’ARNm s’allonge. L’ARNpolymérase reconnaît une séquence nucléotidique particulière d’ADN : la terminaison. L’ARNm et l’ARNpolymérase sont libérés. 3. La phase de traduction TP6 activité 13: utilisation de logiciel ADN1 utilisation de logiciel ANAGENE Cette phase consiste à décoder le message contenu dans la séquence nucléotidique de l’ARNm en une séquence d’acides aminés de la protéine. Cette synthèse s’effectue au niveau des ribosomes dans le cytoplasme Le code génétique permet la correspondance entre nucléotides et acides aminés : Transcription = Brin transcrit Logiciel ADN1 A trois nucléotides consécutifs ou codon correspond un seul acide aminé. Plusieurs codons peuvent correspondre à un acide aminé : le code génétique est dit redondant ou dégénéré mais non ambigu. Le code génétique est identique pour la quasi-totalité des êtres vivants : génétique, il est dit universel. La traduction commence au niveau d’un codon initiateur (AUG) et se termine au niveau d’un codon stop (il en existe 3) Bilan : L’information génétique contenue dans un fragment d’ADN (= gène) est dans un premier temps copiée en une molécule d’ARNm complémentaire d’un seul brin d’ADN. Dans une seconde phase, l’ARN synthétisé sort du noyau, migre vers les ribosomes du cytoplasme où selon un code de correspondance, le code génétique, sa séquence de nucléotides (code à 4 lettres) est traduite en une séquence d’acides aminés (code à 20 lettres) pour former une protéine Schéma bilan à légender III. PHÉNOTYPE, GENE ET ENVIRONNEMENT Les phénotypes individuels pour un caractère déterminé sont très différents, un seul gène ne peut en rendre compte. TD7 Hypothèses : Plusieurs allèles sont présents et commandent des variations du phénotype. Plusieurs gènes interviennent sur un même caractère. L’expression des gènes est sous influence de l’environnement. Conséquences vérifiables : Le phénotype dépend des allèles présents dans le génotype (selon les lois de Mendel) On peut trouver le même phénotype pour un équipement génétique différent. A équipement génétique identique, les phénotypes seront différents. Comment expliquer l’existence de plusieurs phénotypes pour un même caractère ? 1. Un phénotype peut correspondre à plusieurs génotypes Traduction = Codon = Code génétique = Code dégénéré ou redondant = Code universel = Codon initiateur = Codon stop = drépanocytose ou groupe sanguin ABO Chaque gène est présent au même locus (emplacement) sur chacun des deux chromosomes homologues. Les différentes versions du gène s’appellent allèles.(Au cours du cycle cellulaire, des mutations peuvent apparaître : ce sont des modifications de la séquence nucléotidique de l’ADN. Elles sont spontanées ou provoquées par des agents mutagènes tels que les UV. Ces mutations peuvent générer de nouvelles successions nucléotidiques au niveau d’un gène. Ces nouvelles formes d’expression du gène sont appelées allèles.) Si les deux allèles possédés par un individu sont identiques, l’individu est homozygote pour ce gène : le phénotype traduit directement le génotype Si les deux allèles sont différents, l’individu est hétérozygote. Un allèle qui ne s’exprime (pour donner un phénotype) que s’il est présent en double exemplaire est dit récessif. Un allèle qui s’exprime (dans le phénotype) même si il n’est présent qu’en un seul exemplaire (dans le génotype) est dit dominant. Par suite de la dominance un phénotype peut correspondre à deux génotypes différents Codominants : les deux allèles présents dans le génotype s’expriment donnant un phénotype hybride. Dans la cas de la drépanocytose, le gène existe avec 2 allèles A et s. L’allèle s ne s’exprime qu’à l’état d’homozygote, il est récessif. L’allèle A s’exprime dès qu’il est présent même à l’état d’hétérozygote, il est dominant Ainsi le phénotype [ drépanocytaire] correspond à seul génotype s //s alors que le phénotype [ non atteint] correspond à deux génotypes A//s et A//A Les groupes sanguins du système ABO sont de types (phénotypes généraux) : A ; B ; O et AB. Ils correspondent à la présence ou non de deux marqueurs cellulaires (glucidiques) liés à un lipide membranaire : l’antigène A et l’antigène B. Le processus de fabrication de ces antigènes fait, à partir d’un précurseur, intervenir une enzyme pour chaque antigène. La présence de ces enzymes est directement liée à l’allèle correspondant : présence d’un allèle de synthèse de l’enzyme A, de l’enzyme B ou allèle d’une enzyme non fonctionnelle O. Trois allèles sont donc présents dont la combinaison peut permettre 4 phénotypes différents. Un phénotype dépend –il d’un seul gène ? 2. Un phénotype peut être gouverné par plusieurs gènes TD7 albinisme: La couleur de la peau est liée à la synthèse d’un pigment brun (la mélanine) qui fait intervenir une série d’enzymes (protéines codées chacune par un gène). Ce pigment doit être ensuite exporté par une protéine de transport (codée par un autre gène.) L’albinisme est lié à une mutation sur un de ces gènes modifiant la protéine correspondante et donc le phénotype macroscopique. Le phénotype « albinos » correspond alors à plusieurs génotypes possibles (selon le gène touché par la mutation). La réalisation d’un phénotype peut dépendre de l’intervention de plusieurs protéines donc de plusieurs gènes. C’est le cas des chaînes de biosynthèse où chaque étape dépend de l’activité d’une enzyme pour aboutir à la synthèse d’une protéine La mutation d’un seul gène participant à une chaîne de biosynthèse peut suffire à modifier le phénotype Un même phénotype macroscopique peut correspondre à plusieurs génotypes. Cf schéma p.67 Quelle est la part de l’environnement sur l’expression des gènes ? 3. Les facteurs de l’environnement contribuent à la réalisation du phénotype TD7 • La lumière solaire influe sur la couleur de la peau et donc sur les mécanismes responsables de la synthèse de mélanine. L’environnement agit sur l’expression génétique. • Les conditions de polymérisation de l’hémoglobine (HB)S dépendent de certaines conditions (LE p. 60 61) C’est lorsque le dioxygène est libéré dans le tissu que les hématies se déforment : c’est à l’état désoxygéné que HBS se polymérise. Hb + O2 HbO2 Désoxyhémoglobine (pouvant se polymériser) oxyhémoglobine La diminution de la concentration en O2 suffit à déclencher la réaction. Elle est facilitée par une élévation de température. LE p62-63: les gènes de prédisposition et risques multifactoriels Q.1 : on parle de prédisposition pour une maladie parce que le risque de développer une maladie n'est pas le même pour tous : il est plus important pour les femmes qui possèdent certains allèles que pour les femmes qui ne les possèdent pas. Par exemple, 80 % des femmes qui possèdent un gène de prédisposition au cancer du sein présenteront cette maladie avant l'âge de 75 ans alors que cette maladie aura concerné, au même âge, seulement 8 % des femmes qui ne possèdent pas de gène de prédisposition. On peut conseiller aux femmes une surveillance régulière, par exemple par mammographie, surtout si une prédisposition génétique est supposée (antécédents familiaux). Q. 2 : La possession d'une mutation du gène BRCA1 (BReast CAncer) constitue une augmentation importante du risque du cancer du sein (85 % contre 7 %), de l'ovaire (40 à 60 % contre 1,5 %) et dans une moindre mesure du cancer du côlon (3 à 12 % contre 3 %) ; en revanche, aucune incidence sur le développement des cancers du col utérin ou de l'estomac. La recherche d'une prédisposition génétique chez une personne peut permettre, grâce à une surveillance régulière, d'éviter le développement de la maladie ou d'en atténuer la gravité. Cependant la possession d'une prédisposition génétique ne doit pas être perçue comme une destinée inéluctable. La recherche d'une prédisposition génétique pourrait aboutir à une discrimination des personnes (systèmes d'assurance, emploi etc.). Q. 3 : Le risque d'infarctus est dit multifactoriel car il dépend de nombreux facteurs : influence de certains gènes, mode de vie, alimentation, tabagisme etc. Q.4 : Le gène Lp(a) – lipoprotéine A – ne suffit pas à définir une prédisposition génétique au développement de maladies cardio-vasculaires. En effet, l'expérience montre que l'effet négatif de ce gène n'existe pas si l'on possède par ailleurs un autre gène, celui de l'apo Al (apoprotéine, la partie protéique des lipoprotéines). Il faut donc tenir compte de l'ensemble du profil génétique pour définir une prédisposition. A revoir Un même génotype peut conduire à des phénotypes différents en fonction des facteurs de l’environnement (ex alimentation dans phénylcétonurie ou drépanocytose) Les gènes de prédisposition sont des gènes susceptibles de favoriser l’apparition d’une maladie mais ils n’interviennent pas seuls Les facteurs de l’environnement peuvent modifier directement l’information génétique par mutation (ex UV) Il existe également des cas où l’environnement agit directement sur le génotype. Ainsi dans le cas de certains cancers, la présence dans le génotype d’une personne, d’un allèle de prédisposition à une maladie augmente le risque pour cette personne de développer cette maladie. Cet allèle n’entraîne pas obligatoirement l’apparition de la maladie ( ce qui le différencie d’un allèle dominant entraînant l’apparition d’un caractère dès lors qu’il est présent dans le génotype d’un individu). Cependant des facteurs de l’environnement comme le tabac, l’alcool peuvent favoriser l’expression de cet allèle de prédisposition et déclencher le cancer. Conclusion générale : La grande variabilité des phénotypes a pour origine une diversité au niveau moléculaire et en particulier au niveau des protéines. La synthèse de ces protéines étant directement codée par l’information génétique, il existe aussi une grande variabilité au niveau du génotype d’un individu à l’autre Chez un individu donné, l’expression finale d’un gène est un mécanisme complexe qui fait intervenir de nombreux mécanismes de régulation dans lesquels l’environnement joue une part non négligeable.