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DE QUELS MOYENS DISPOSE LA COMMUNE POUR FAIRE PARTICIPER LE BENEFICIAIRE DE
L’AUTORISATION D’URBANISME AU COUT DES TRAVAUX ?
La commune peut répercuter au pétitionnaire tout ou partie de la charge financière de l’extension par
différents outils d’urbanisme.
La Taxe d’Aménagement (TA) part communale
La TA est une taxe au service de l’équipement de la commune, au service d’un projet communal (articles
L331-1 et suivant du code de l’urbanisme). Elle s’applique à tout dossier de demande d’AU. Elle est entrée
en vigueur pour les dossiers déposés à compter du 1er mars 2012.
Elle remplace la Taxe Locale de l’Equipement, suite à la réforme de la fiscalité de l’aménagement. La TA
s’instaure de plein droit dans les communes dotées d’un PLU ou d’un POS, et par délibération du Conseil
Municipal dans les autres communes.
Une délibération permet de fixer le taux, de 1% à 5%, ainsi que le secteur où il s’applique. Le ou les taux
s’applique(nt) sur l’ensemble des zones du PLU et si la taxe est sectorisée, elle doit être reportée sur un
document graphique qui est annexé au document d’urbanisme. Le taux peut être majoré, de 5% à 20%, par
délibération motivée, afin de prendre en compte le cout réel de l’urbanisation. La fixation du taux et son
éventuelle différenciation par secteur tient compte de l’état des réseaux existants et des besoins en
équipements futurs.
Le Projet Urbain Partenarial (PUP) Institué par la loi Molle du 25 mars 2009, il permet aux communes,
dotées d’un document d’urbanisme, de signer avec les propriétaires des terrains, les aménageurs ou les
constructeurs, une convention fixant le programme des équipements publics à réaliser pour répondre aux
besoins des futurs habitants et usagers de l'opération, ainsi que les conditions de leur prise en charge
(article L332-11-3 du code de l'urbanisme). Il s’applique en zone urbaine et zone à urbaniser des documents
d’urbanisme. C’est une négociation contractuelle entre la collectivité, les aménageurs / constructeurs et les
propriétaires fonciers. Préalablement, une délibération du Conseil Municipal est nécessaire pour autoriser
le maire à signer la convention.
Ces deux participations doivent être notifiées dans l’arrêté délivrant l’autorisation d’urbanisme
DANS QUELS CAS ERDF GESTIONNAIRE DE RESEAU PREND EN CHARGE LE RENFORCEMENT ?
1. Pour une puissance de raccordement ≤ à 12 kVA par phase monophasé ou à 36 kVA triphasé et si la
distance au poste de distribution HTA/BT le plus proche est < à 250 m, seul le réseau basse
tension nouvellement créé en extension est alors mis à la charge de la commune. Le coût des
autres travaux (la création d’un poste de transformation HTA/BT et le réseau HTA nouvellement
créé pour alimenter ce poste) étant assumé par le gestionnaire du réseau, par le biais du TURPE.
2. Le II de l'article 71 de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement
stipule que pour les raccordements en basse tension (< 120 kVA) liés à une opération d'urbanisme,
seule l'extension proprement dite des réseaux électriques, c'est-à-dire la création de nouvelles
lignes électriques ainsi que, le cas échéant, la création de nouveaux postes de transformation,
restent à la charge de la commune.
Les coûts des opérations de renforcement et de création de lignes électriques en parallèle de lignes
existantes et, plus généralement, les coûts des opérations d'adaptation d'ouvrages existants, sont
pris en charge par ERDF au travers du TURPE et mutualisés entre tous les consommateurs.