CHIMIE GÉNÉRALE Chapitre 2 Structure électronique des molécules
JLH 03/10/2007 Page 2 sur 8
Pour les trois premières lignes du tableau périodique, la règle est simple : les électrons de la dernière
couche sont des électrons de valence, ceux des couches inférieures sont des électrons de cœur. Pour les
lignes suivantes du tableau, dès qu’interviennent les électrons « d », et plus encore quand apparaissent les
électrons « f », les « règles » définissant les électrons de valence souffrent de nombreuses exceptions :
nous n’en parlerons pas.
On appelle schéma de Lewis d’un atome la notation signifiant la préexistence des électrons de valence de
cet atome en représentant par un point les électrons célibataires et par un trait chaque paire d’électrons
appariés. Ce schéma de Lewis équivaut à signifier la configuration électronique de l’atome en n’indiquant
que les électrons concernés par d’éventuelles liaisons chimiques. Le tableau de la page précédente
représente les schémas de Lewis des éléments des trois premières lignes.
Les gaz nobles font preuve d’une stabilité chimique remarquable et l’on constate expérimentalement que
les métaux alcalins (Li, Na, K, Rb, Cs) ont des énergies de première ionisation assez faibles tandis que les
halogènes (F, Cl, Br, I) ont, au contraire, des affinités électroniques particulièrement élevées.
Les cations issus des métaux alcalins (
,
,
,
,
) et les anions halogénures, issus des
élément halogènes, (
,
,
,
) sont donc particulièrement stables chimiquement. De façon plus
générale, dans les édifices chimiques que sont les molécules et les ions polyatomiques, les atomes
tendront à acquérir une configuration électronique de gaz noble en ns2 np6.
2.2. Formule de Lewis d’une molécule ou d’un ion polyatomique
Il y a donc création de doublets d’électrons, responsables de la stabilité de l’entité polyatomique, chaque
doublet constituant une liaison de covalence. Si un seul doublet est partagé entre deux atomes, nous
parlerons de liaison simple. Si plusieurs doublets sont partagés, il s’agira d’une liaison multiple. La
formation de la liaison peut s’envisager sous deux angles :
— soit chaque atome apporte un électron lors de la formation de la liaison,
— soit un atome en apporte deux à un voisin déficient (on parle alors traditionnellement de liaison
dative, mais cette formulation n’apporte rien de bien utile une fois que la liaison est formée).
Liaison covalente localisée : règle de l’octet
Si un atome peut engager plusieurs électrons dans une liaison multiple, se pose le problème de la
répartition des électrons entre les atomes : ces électrons vont-ils tous s’apparier ou certains resteront-ils
liés à l’atome ? En vue de résoudre le problème et de rationaliser les résultats expérimentaux, Lewis a
proposé la règle de l’octet, par analogie avec la structure des gaz nobles qui, sauf le xénon, n’entrent pas
dans les combinaisons chimiques.
Règle de l’octet
Pour un atome de la seconde ou de la troisième période du tableau périodique, la stabilité
maximale sera obtenue lorsqu’il sera entouré de quatre doublets d’électrons (un octet). En ce
qui concerne l’hydrogène, il s’entourera d’un doublet (deux électrons).
Mise en œuvre
Molécules neutres
Raisonnons sur l’exemple du méthane
. On décompte le nombre d’électrons de valence des atomes
constituant l’entité. Le nombre maximal de liaisons qui peuvent être établies par un atome est alors égal à
la différence entre huit et ce nombre d’électrons, dans l’hypothèse où l’atome ne cède pas d’électrons à
ses partenaires. Ici, l’atome de carbone possède quatre électrons de valence et pourra donc être engagé