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ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET FINANCIER EN 2013
Après un net ralentissement initié mi-2011, la croissance mondiale s’est rétablie au
cours de l’année 2013 pour progresser en moyenne de 2,6%.
Les politiques monétaires accommodantes ont constitué le principal moteur des
marchés financiers en 2013. La conjoncture financière mondiale a été marquée par des
décisions importantes des banques centrales : la prolongation d’une politique monétaire
très souple (quantitative easing) aux États-Unis et les assouplissements monétaires de
la BCE (deux baisses du taux directeur) ont probablement permis de réduire les risques
extrêmes, de promouvoir un regain de confiance et d’élargir les perspectives
économiques.
L’année 2013 aura été caractérisée par un certain rééquilibrage de la croissance
mondiale avec une amélioration des perspectives de croissance dans les pays
développés et une faiblesse persistante des grands pays émergents.
Aux Etats-Unis, le ralentissement économique a été directement lié à l’effet négatif de la
falaise budgétaire (de 2,8% en 2012 à 1,8% en moyenne en 2013). L’expansionnisme
de la politique monétaire a néanmoins permis au marché de la construction de repartir
grâce à la faiblesse des taux d’intérêt. Il a par ailleurs soutenu les dépenses des
ménages, alors que leurs revenus étaient affectés par une dégradation de la fiscalité.
Avec le redémarrage de la croissance, le marché du travail s’est nettement amélioré.
En revanche, la croissance du Royaume-Uni (1,3%) et du Japon (1,8%) ont été plus
dynamiques et celles des grands pays émergents moins forte que par le passé : 2,2%
au Brésil, 7,6% en Chine.
En zone euro, les risques considérables pesant sur la stabilité ont été sensiblement
réduits. La crise bancaire à Chypre et la crise grecque ont été contenues et les
conditions de financement obligataire des États, des banques et des entreprises se sont
améliorées. Les mesures politiques et financières ont donc permis d’avancer vers un
secteur financier plus robuste et plus sécurisé, avec une union monétaire confortée et
un dispositif commun d’atténuation des risques, tout en renforçant les systèmes
financiers et en réduisant les niveaux excessifs d’endettement.
La faiblesse de l’inflation (0,7% en octobre) et la crainte de la déflation ont fini, à la
surprise des marchés, par convaincre la BCE d’abaisser le taux directeur au nouveau
plancher historique de 0,25 % en novembre, alors qu’il stagnait à 0,50 % depuis la
précédente baisse en mai. En annonçant que la période d’inflation basse serait longue,
la BCE a signalé que la période de taux directeur très faible le serait également.
L’ENVIRONNEMENT MACRO-ECONOMIQUE
La reprise aux États-Unis a été, en 2013, plus forte que pour la zone euro, mais elle
reste encore inférieure à son potentiel. La Fed a engagé la réduction de sa politique
d'assouplissement quantitatif, mais ne devrait pas l’accompagner de la hausse du taux
directeur. En effet, une remontée brusque des taux longs aurait des répercussions
défavorables sur le marché de l’immobilier, un des moteurs de l’économie. De plus, le
coût des intérêts de la dette américaine (17 000 Mds de dollars) s’en trouverait
accentué et creuserait le déficit budgétaire. La Fed a indiqué qu’elle n’avait pas de
calendrier d’extinction de sa politique d’assouplissement quantitatif et que le taux
d’inflation était aussi important que l’objectif du taux de chômage à 6,5% comme
indicateur pour la conduite de sa politique monétaire.