Exploitation pétrolière et modèle de développement : un cadre d

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Pour diffusion immédiate
Exploitation pétrolière et modèle de développement :
un cadre d’analyse pour bien comprendre les enjeux
Gaspé, le 1er mai 2013 Le Centre d’initiation à la recherche et d’aide au développement durable (CIRADD) et
l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) dévoilaient aujourd’hui à Gaspé une note de recherche
réalisée conjointement et analysant le développement socioéconomique de la filière pétrolière en Gaspésie.
Par cette recherche, les auteurs, M. Jean-François Spain du CIRADD et M. François L’Italien de l’IREC,
souhaitent contribuer au débat public en jetant un éclairage objectif et différent sur la réalité, et proposer des
avenues accessibles et stimulantes pour le plus grand nombre. Les deux organisations souhaitent favoriser un
bat moins polari et travailler à proposer des solutions au bénéfice de l’ensemble de la société.
« Ce travail conjoint n’est pas un positionnement pour ou contre le développement de la filière, mais bien une
façon de réaliser notre mandat d’information et de transfert de connaissances au profit des communautés »,
précise M. David Bourdages, directeur général du CIRADD. « En mettant à profit leurs expertises, le CIRADD et
l’IREC travaillent à enrichir le débat sur le développement durable de nos régions ressources et du Québec. »
Deux grandes approches
La note de recherche propose un cadre d’analyse économique permettant de bien saisir les enjeux de
développement que pointe la question de l’émergence de la filière pétrolière en Gaspésie. Selon les auteurs, deux
grandes approches se dessinent en ce qui a trait au modèle de développement qui pourrait prévaloir : l’approche
conventionnelle et l’approche de la gestion patrimoniale des ressources naturelles.
L’approche conventionnelle laisse toute la place aux forces du marché sans privilégier un encadrement spécifique
et ne repose que sur les mécanismes fiscaux conventionnels. Ainsi, elle réduit le modèle de développement à la
recherche des seules retombées de l’activité économique des promoteurs. Pour sa part, l’approche de la gestion
patrimoniale des ressources naturelles vise à optimiser le caractère structurant de l’exploitation. Elle propose de
favoriser, au plan national aussi bien que régional, le partage de la rente d’exploitation, et de mettre en place les
canismes susceptibles de contribuer à consolider la structure économique de la gion.
C’est dans cette perspective de gestion patrimoniale que les auteurs soumettent au débat deux propositions, soit :
1) la réhabilitation de la Société québécoise d’initiatives pétrolières, dans le cadre de la réorganisation
institutionnelle amorcée par le gouvernement du Québec; et 2) la mise en place de deux fonds d’investissement
publics de manière à doter le Québec et la Gaspésie des leviers financiers nécessaires pour orienter le
développement et s’assurer d’une capacité optimale de capter la richesse produite.
Des choix fondamentaux
« Le bat sur l’exploration et l’exploitation des énergies fossiles renvoie à des choix fondamentaux de
développement, affirme M. Robert Laplante, directeur général de l’IREC. Les ressources pétrolières et gazières
sont des ressources non renouvelables qui appartiennent à l’ensemble de la nation québécoise. Il faut s’assurer
que leur exploitation, si elle se justifie sur le plan environnemental, serve au mieux la prospérité du Québec et de
la Gaspésie. » Selon M. Laplante, la poursuite de l’indépendance énergétique est un projet mobilisateur pour le
Québec et cette indépendance peut se réaliser en s’affranchissant des énergies fossiles. « Cela ne veut pas dire de
renoncer à toute exploitation, précise-t-il, mais exige que si nous choisissons de le faire, ce soit pour soutenir un
modèle de développement plus durable. Les revenus du trole peuvent servir à mieux s’en affranchir; la Norvège
a bien montré que l’exploitation peut financer la transition et la reconversion écologique de l’économie. »
À propos du CIRADD et de l’IREC
Le CIRADD est un centre de recherche qui contribue à l’essor des milieux ruraux en offrant des activités de
transfert et des services de recherche scientifique en lien avec le développement territorial, pondant aux besoins
des collectivités, dans le respect des principes du développement durable, tout en favorisant l’implication des
élèves et des professeurs du niveau collégial.
Quant à l’IREC, il s’agit d’un organisme à caractère scientifique, sans but lucratif, voué à la recherche et à la
réflexion sur le modèle québécois de développement. L’IREC souhaite contribuer au bat public essentiel à
l’alioration des politiques économiques et à la poursuite du bien commun.
Renseignements et entrevues : David Bourdages, directeur général
CIRADD
418 364-3341, poste 8769
dbourdages@cegepgim.ca
-30-
Source : CIRADD
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