Canal Seine-Nord Europe - Direction territoriale Bassin de la Seine

DOSSIER DE PRESSE
Canal
Seine-Nord Europe
5 avril 2011
Contacts presse :
Direction de la communication VNF :
Agnès DOITRAND-LAPLACE
01 71 93 61 02
www.vnf.fr
Service presse :
Caroline VALLETTE
01 55 02 15 21
2
Sommaire
1. Un investissement d’avenir pour le renouveau de la voie d’eau
2. Une offre globale : ports maritimes/voie d’eau/ports intérieurs
3. Valorisation et développement du réseau de Voies navigables de France
4. Un partenariat européen
5. Un levier de croissance et d’aménagement des territoires
6. Un outil industriel pour les entreprises françaises
7. Un projet en marche : financement et calendrier
Annexe
Les avantages pour les territoires et les filières
3
1 - Un investissement d’avenir pour la relance des voies navigables
Seine-Nord Europe est un enjeu majeur pour la relance des voies navigables en
France. Avec sa mise en service, le renouveau du transport fluvial, qui se dessine déjà
depuis les dix dernières années, avec une croissance record de +8,6 % en 2010, sera
très significativement accéléré et fera de ce mode de transport économique, efficace
et durable un mode incontournable dans l’organisation des chaînes logistiques.
Un outil industriel pour une croissance durable
Le canal et les quatre plates-formes multimodales qui y seront adossées constituent un projet global,
véritable outil industriel au service des entreprises pour garantir une mobilité compétitive de leurs
produits et assurer des emplois durables.
Un projet de développement durable qui concilie efficacité du
transport de marchandises et respect de l’environnement
Le canal Seine-Nord Europe participe pleinement aux objectifs de
report modal inscrits dans le Grenelle de l’Environnement, qui fixe au
fret non routier l’objectif d’augmenter sa part de marché de 12 à 25 %
d’ici à 2022. Mode massifié et écologique, le transport fluvial offre en
effet une réponse performante à la demande croissante de transport de
fret tout en luttant contre la congestion et les émissions de CO2. Le
canal permettra de réduire la consommation énergétique provoquée par
le transport de marchandises, d’écarter le transport de produits
dangereux des axes de circulation routiers, de réduire la congestion aux
abords des grandes agglomérations et de développer des filières
fluviales adaptées à la distribution urbaine…
Les économies de coûts environnementaux représentent ainsi 20 %
des avantages du canal.
Des modes de financement innovants
L’approche retenue pour le financement et le développement du projet, dans le cadre d’un contrat de
partenariat, contribue à créer des recettes nouvelles pérennes qui s’appuient à la fois sur les activités
de transport et sur le développement économique le long du canal.
- Un péage d’infrastructure : 80% des avantages économiques apportés par le projet reposant sur les
économies de coûts de transport qui seront réalisées pour les utilisateurs, les discussions engagées
avec eux en France et en Europe, ont permis de les convaincre de l’intérêt de la mise en place d’un
péage d’infrastructure pour financement du projet.
- Les plates-formes multimodales et les « activités complémentaires » (transfert d’eau, développement
d’énergies renouvelables le long du canal, tourisme…) : permettront de dégager des recettes qui
participeront aussi au financement du projet.
Modernisation de la profession et de la flotte
- Le canal Seine-Nord Europe et l’ouverture du réseau français sur le réseau européen à grand
gabarit permettront de donner un nouveau souffle à la profession batelière et de moderniser la flotte
française pour l’aligner sur les standards européens.
- Cette forte demande de bateaux, à l’horizon de l’ouverture du canal, est l’occasion d’investir sur la
recherche et développement pour construire le bateau du futur : de grande capacité, peu
consommateur d’énergie et « low cost ». Il s’agira aussi d’accompagner les chantiers dans la
modernisation de leur outil de production.
Une nouvelle organisation logistique autour des plates-formes multimodales en synergie avec
les ports maritimes
La réalisation du canal Seine-Nord Europe va engendrer une restructuration de la logistique du nord-
ouest de l’Europe : les quatre plates-formes multimodales prévues le long du canal s’ajoutant à celles
déjà présentes et à venir dans l’ensemble de l’axe Seine-Escaut et notamment de l’axe Seine,
permettront la massification des marchandises et le développement de l’intermodalité.
4
2 – Une offre globale : ports maritimes/voie d’eau/ports intérieurs
La liaison Seine-Escaut est un système global de transport qui permet de connecter
les ports maritimes et intérieurs des bassins de la Seine et du Nord-Pas de Calais à
ceux des 20 000 km du réseau fluvial européen à grand gabarit. Ce système permet de
renforcer l’attractivité et la compétitivité des ports maritimes et d’appuyer le
développement du transport fluvial sur un réseau de ports intérieurs, renforcé par la
création des quatre nouvelles plates-formes multimodales (PFM) le long du canal
Seine-Nord Europe. Ce maillage de ports maritimes et intérieurs par la voie d’eau
favorisera la massification du transport de marchandises et la compétitivité de la voie
d’eau et du système portuaire français.
Mailler le réseau fluvial avec l’ensemble des plates-formes multimodales de l’axe Seine-Escaut
L’un des enjeux majeurs de Seine-Nord Europe est de mailler le système de transport nord-européen
grâce à la création et au développement, le long du canal et sur l’ensemble de l’axe Seine-Escaut, de
plates-formes multimodales. Ces ports intérieurs assureront la transformation, le stockage et
l’échange des marchandises et permettront d’atteindre une massification indispensable à la
compétitivité du fluvial et du fer dans les chaînes logistiques
Les plates-formes multimodales de SNE (Cambrai-Marquion, Péronne Haute-Picardie, Nesle et
Noyon) offriront des services multimodaux et des espaces d’implantation (surface totale de 360 ha)
pour des activités portuaires, industrielles et logistiques bord à voie d’eau.
Renforcer la compétitivité des ports maritimes français
Le canal constitue un levier de développement et de
compétitivité pour les grands ports maritimes de Rouen, Le
Havre et Dunkerque (+ 250 000 conteneurs équivalent 20
pieds (EVP) en 2020 et + 800 000 EVP en 2050 par voie
d’eau).
Le renforcement du réseau des ports intérieurs en Ile-de-
France, en Haute-Normandie, en Picardie et dans le Nord-
Pas-de-Calais favorisera les développements industriels et
l’implantation de centres de distribution dans l’arrière-pays
des ports (hinterland).
Il donnera une nouvelle compétitivité aux ports maritimes
français pour leurs échanges de marchandises avec les
ports intérieurs européens situés sur les voies européennes
à grand gabarit du Benelux, de l’Allemagne et vers l’Europe
de l’Est.
Relier les grands centres de production et de consommation
En levant un des principaux goulets d’étranglement du réseau fluvial européen à grand gabarit, le
canal Seine-Nord Europe va permettre à la région Ile-de-France et au Grand Bassin Parisien
d’intégrer l’axe majeur de développement économique européen vers Londres / Rotterdam / Berlin /
Francfort.
Une nouvelle chaîne logistique multimodale
La présence des ports maritimes et des ports intérieurs français pour contribuer au développement
des 4 plates-formes industrielles et logistiques embranchées sur 4 axes autoroutiers (A1, A2, A26 et
A29) et sur les principaux axes ferroviaires du Nord de la France offrira aux chargeurs des solutions
multimodales compétitives et fiables de point à point autant pour les destinations export que pour les
destinations intra-européennes.
5
3 - Valorisation et développement du réseau de
Voies navigables de France
Le développement du trafic de la liaison européenne à grand gabarit Seine-Escaut est
porté par le maillage des voies fluviales vers les ports maritimes et ports intérieurs et
aussi par les économies de coût de transport, facteur-clé de la compétitivité du mode
fluvial et de sa croissance durant les 10 dernières années.
Le projet Seine-Nord Europe permettra de modifier en profondeur la logistique fluviale
et toute la chaîne des transports dans l’axe Seine-Escaut en réduisant des coûts de
transport dans toute la liaison.
Augmenter la compétitivité des acteurs logistiques et industriels
- Le projet permet une massification des opérations de transport avec des bateaux pouvant aller
jusqu’à 4 500 tonnes au lieu de 650 tonnes actuellement sur le canal du Nord.
- L’ouverture du canal Seine-Nord entraîne la mise en réseau de la Seine avec toute l’Europe fluviale
ce qui permet une optimisation de la chaîne des transports et un rééquilibrage modal au profit de la
voie d’eau.
Augmenter la compétitivité du mode fluvial
L’utilisation de la liaison fluviale à grand
gabarit permet également à l’usager, qu’il
soit chargeur ou transporteur, de
bénéficier de réductions sur le coût du
transport qui peuvent être comprises
entre 30% (dans le cas du passage du
petit gabarit fluvial au grand gabarit
fluvial) et plus de 50% pour le report de
trafic venant de la route.
Multiplication des trafics fluviaux par 4
dans le corridor Nord-Sud et par 2
dans l’ensemble du réseau français
Les prévisions de trafic à l’horizon 2020
sur le réseau Seine-Escaut (actualisées
en 2010) conduisent à une part modale
de la voie d’eau dans le corridor Nord-Sud de 10% ( 15,6 millions de tonnes en 2020), alors qu’elle est
déjà aujourd’hui de 15 % dans le corridor Seine en bassin fermé ; cela conduirait globalement à faire
passer en 10 ans la part de la voie d’eau de 3 % à 6 % en France, alors qu’elle atteint aujourd’hui
12 % en Europe, en Amérique du Nord et en Chine.
Renforcement des trafics existants et arrivée de nouveaux produits sur la voie d’eau
Les produits transportés concernent d’abord les vrac solides dont la pérennité sur la voie d’eau est
acquise et qui pourront renforcer leur armature logistique.
Le canal sera aussi un vecteur important de croissance du trafic de conteneurs maritimes (18% des
trafics en 2020).
Les différentes études filières conduites entre 2005 et 2010 auprès des chargeurs ont fait émerger
des relais de croissance importants pour le trafic fluvial (chimie, produits recyclables, automobiles,
colis lourds, conteneurs terrestres,……). Ces filières nouvellement utilisatrices de la voie d’eau
contribueront à terme de façon significative au report modal et à la réduction de la congestion en
zones urbaines.
1 / 11 100%