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La théorie néo-classique, principalement représentée par Léon Walras et Vilfredo Pareto, donna à la fin
du XIXe siècle l'expression la plus achevée d'une structure de marché qui se situe aux antipodes du monopole.
Elle expose une vision strictement individualiste de la société, au point de confondre l'entreprise avec la
personne de son fondateur et dirigeant. Seuls acteurs, les individus sont supposés parfaitement rationnels et
capables de décider au mieux de leurs intérêts, c'est-à-dire de maximiser le rapport entre les satisfactions
ressenties et les sacrifices requis pour les obtenir par l'échange de bien contre monnaie. Les rapports sociaux se
résument à des relations d'échange marchand.
D'une manière générale, les marchés informent les clients potentiels sur la qualité, la quantité et les prix
des biens offerts à la vente. Ils informent les fournisseurs potentiels sur l'ampleur de la demande solvable
susceptible de s'adresser à leur produit. Ils organisent en des lieux géographiques donnés ou sur internet la
rencontre des offres et des demandes existant à un moment donné. Les dispositions des échangistes à vendre et à
acheter, pour un bien de qualité donnée, varient en fonction des prix proposés.
Le marché est dit de « concurrence pure et parfaite » si plusieurs conditions sont réunies. On suppose la
présence d'un très grand nombre de vendeurs et d'acheteurs, aucun n'étant capable d'influer sur le prix du marché
par ses propres décisions. On parle alors d’atomicité de l’offre et de la demande ; la qualité du bien est supposée
homogène, de sorte que les clients choisissent leur fournisseur exclusivement en fonction des prix proposés par
les concurrents. C’est l’homogénéité du produit. Le marché est dit parfait si les offreurs ont égal accès à
l'information sur le meilleur état des techniques du moment et sur les prix proposés, s'ils sont indépendants les
uns des autres (absence de collusion). C’est la transparence de l’information. A tout moment chaque offreur ou
chaque demandeur doit pouvoir exprimer une offre ou une demande, ou au contraire se retirer du marché. On
parle alors de fluidité du marché. Enfin, les facteurs de production doivent être nationalement et
internationalement parfaitement mobiles.
D’après Qu’est-ce que la concurrence pure et parfaite, Article de l’Encyclopedia Universalis
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(….) C'est peut-être la vertu la plus visible de la concurrence : par la sanction du profit et des pertes elle
sélectionne les productions efficaces évitant ainsi le gaspillage. Les facteurs de production sont utilisés par les
entreprises qui gagnent de l'argent parce que leur production est adaptée à la demande des consommateurs. Il
n'est pas possible dans une économie de marché de produire durablement un bien ou un service qui ne rencontre
pas la demande des consommateurs. C'est le marché qui sanctionne la réussite des entreprises. Le système des
prix est un système d'incitations et de sélection naturelle (naturelle parce qu'il n'y a pas d'institution pour opérer
cette sélection).
Cette sélection s'opère automatiquement et détermine le nombre d'entreprises qui interviennent dans une
activité particulière. Si, à court terme, le prix d'équilibre pour un produit est de 100 euros, toutes les entreprises
dont le coût moyen minimum est supérieur à 100 euros vont faire faillite. Seules les entreprises qui peuvent
produire à un coût moyen inférieur réalisent un profit. Certaines sont mieux organisées que les autres et réalisent