2. Le Bouddhisme.
A l'origine du Bouddhisme...
... on trouve un homme : Siddhartha Gautama, né vers 560 av-JC, dans le Nord Est de l'Inde. A
l'époque où il naît, les gens sont désillusionnés par rapport à l'Hindouisme. L'idée des réincarnations
les terrifie et ils se tournent vers diverses croyances, entre autres l'adoration d'animaux. C'est un
terrain tout à fait favorable à l'accueil de la doctrine bouddhiste. Mais avant de parler de la doctrine,
voyons de plus près qui est Siddhartha Gautama, appelé plus tard Bouddha.
Selon la légende, il s'agirait d'un fils de roi. Son père le protège de toute peine et le fait vivre dans
un cocon de plaisirs, d'oisiveté et de richesses. Il se marie alors qu'il a une vingtaine d'années et sa
femme donne naissance à un fils. Mais un jour, Siddhartha décide de visiter le monde. En chemin,
il croise un enterrement et pour la première fois, il est confronté à la mort. Il croise un vieillard, puis
un malade, et il découvre que tout être vieillit et peut être atteint par la maladie. La réalisation de
toutes ces choses est très difficile pour lui. Enfin, il rencontrera aussi un moine qui a un air serein.
Alors Siddhartha décide de quitter son palais, sa famille et ses richesses, et à son tour il devient
moine. Voilà, c'est la légende ! Aujourd’hui, certains spécialistes pensent qu'au contraire,
Siddhartha a eu une enfance plutôt dure. Il aurait appartenu à la caste des guerriers : les Ksatriya.
Et peu après la naissance de son enfant, sans doute à cause d'une grande peine, il aurait décidé de
mener une vie de religieux errant, cherchant la libération de la chaîne des existences et des morts
successives. Un jour, en profonde méditation, il a « une illumination » il devient alors « le
Bouddha », « celui qui est éveillé ». Après cette expérience, il enseigne cinq moines, puis
d'autres… Il meurt à 80 ans.
Principales croyances du Bouddhisme
Par rapport à la majorité des religions, on peut considérer le Bouddhisme, surtout le plus ancien - le
plus proche de l’enseignement du Bouddha -, comme « un système philosophique » athée n’ayant
ni Dieu, ni âme, ni grâce, ni devoir, ni culte.
Dans le Bouddhisme, on considère que le monde n'a pas été créé mais qu'il a évolué. Il fonctionne
selon une Loi mais pas selon la Volonté d'un dieu. Il n'y a pas non plus cette espèce de « soi
cosmique » qu'on trouve dans l'Hindouisme. Ainsi ce n'est pas à proprement parler une religion
parce qu'il ne s'intéresse pas à la question de Dieu. Certains bouddhistes croient en un ou plusieurs
dieux, d'autres n'y croient pas ; mais, ça n'a pas d'importance. La conception du monde qu'a le
Bouddha ressemble beaucoup à une prison. Dans l'espace dont on ne peut dire s'il est fini ou infini,
sont dispersés d'innombrables univers, tous identiques.
En bas, il y a le monde du désir où tous les êtres qui y vivent sont soumis à l'attraction mutuelle
des sexes. Il y a aussi des hommes vivant dans une félicité parfaite et une oisiveté totale, sans aucun
souci et sans aucune peine. Dans des palais célestes, il y a des dieux du monde du désir. Dans les
entrailles de la terre ou dans les intervalles entre les univers, il y a les damnés qui subissent des
supplices divers, d'une durée extraordinairement longue. La vie bienheureuse des dieux est elle
aussi extrêmement longue, mais dans les deux cas, elle est de toute façon limitée. Au-dessus du
monde du désir, si haut que les hommes ne peuvent l'apercevoir, se trouve le monde des formes,
uniquement habité par des dieux au corps éthéré, plongés dans des méditations sans fin. Par la
méditation bouddhique, les moines peuvent espérer renaître parmi ces dieux. Les dieux du monde
des formes sont toute pureté et lumière. Ils sont à l'abri de toute souillure et n'ont ni père ni mère
(parmi ces dieux se trouve Brahma / cf. l'Hindouisme). Au-dessus du monde des formes ou en
dehors de l'espace est le monde sans formes. Là vivent des dieux dépourvus de corps, purs esprits
absorbés dans des états psychiques extrêmement voisins de l'inconscience totale. Ces dieux ont
quant à eux une durée de vie longue mais limitée. Telle est la prison dans laquelle les êtres vivent,