Crise financière: causes, conséquences et défis

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Crise financière:
causes, conséquences et défis
Cédric Tille
Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement,
and Center for Economic Policy Research (CEPR)
Module IMAS
20 Février 2012
Plan de présentation
Chronologie et causes de la crise.
Impact sur les pays émergents et en développement.
Défis actuels.
3 étapes de la crise
Août 2007 – Septembre 2008: crise financière.
Pertes sur produits immobiliers, et blocage des marchés.
Pertes subies par les banques, investissements par des
fonds souverains.
Septembre 2008: Lehman Brothers, AIG, plan Paulson.
Profonde incertitude. Transmission de la crise à
l’économie réelle et aux marchés émergents, spectre de
la grande dépression.
Lente reprise économique à partir de mi-2009.
Depuis le printemps 2010: crise de la zone euro.
Surendettement du gouvernement grec, contagion aux
autres pays de la zone.
Politique économique
Première phase: baisse des taux d’intérêt, soutient au
marchés financiers.
Deuxième phase: baisse des taux d’intérêt, changements
massifs dans le bilan des banques centrales (taille et
composition), relance budgétaire.
Interventions dans le secteur bancaire (recapitalisation,
gestion des actifs « toxiques ».
Crise de la zone euro: plans de soutient intra-Européen
(avec le FMI), réponse lente.
Réduction des taux d’intérêt
Titres trésor
Swaps changes
Titres immobiliers
Autres
Support c.t.
oct.-11
juil.-11
avr.-11
janv.-11
oct.-10
juil.-10
avr.-10
janv.-10
oct.-09
juil.-09
avr.-09
janv.-09
oct.-08
juil.-08
avr.-08
janv.-08
oct.-07
juil.-07
avr.-07
janv.-07
Actifs de la Fed (mias $)
3'000
2'500
2'000
1'500
1'000
500
0
Cash
Réserves bancaires
Autres
oct.-11
juil.-11
avr.-11
janv.-11
oct.-10
juil.-10
avr.-10
janv.-10
oct.-09
juil.-09
avr.-09
janv.-09
oct.-08
juil.-08
avr.-08
janv.-08
oct.-07
juil.-07
avr.-07
janv.-07
Passifs de la Fed (mias $)
3'000
2'500
2'000
1'500
1'000
500
0
Relance budgétaire
Pourquoi une crise si grave?
Les hypothèques suprimes: un petit marché.
Changement de modèle des marchés (titrisation).
Contrôle de qualité affaibli.
Effet de levier financier (secteur bancaire “de l’ombre”).
Les petites pertes initiales conduisent à de ventes
forcées.
Les prix chutent, entraînant de nouvelles pertes.
Complexité des produits.
Les produits s’avèrent moins sûrs que prévu. Estimer
leur valeur est difficile, conduisant à un fuite vers les
actifs sûrs.
Impact sur le sud
Peu d’impact avant l’automne 2008, fort impact après.
Chute du commerce mondial.
Fort part des biens d’équipement dans le commerce
(plus que dans le PIB), les plus touchés par
l’incertitude.
Contraction des flux de capitaux.
Reprise plus rapide dans les pays émergents. mondial.
Défi pour la gestion du taux de change.
Impact limité de la crise dans la zone euro (pour
l’instant).
Chute du commerce
Reprise plus rapide
Pressions temporaires sur les marchés
Dépendence à l’exportation
Gestion du taux de change
Accumulation de réserves
Risque d’inflation
Quels pays ont été touchés?
Plusieurs travaux récents de recherche sur la
transmission internationale.
Récession plus marquée:
Pays riches.
Pays avec des vulnérabilités initiales (peu robuste).
Contraction des flux de capitaux:
Pays intégrés aux marchés mondiaux par le biais de
banques.
Pays avec des vulnérabilités initiales (dette, balance
commerciale en déficit).
Les défis: pays avancés
Dettes des gouvernements. Combiner une consolidation
à moyen terme avec une soutien à la croissance.
Nettoyage des bilans bancaires et régulation financière.
Limiter le risque de crise: régulation large.
Absorber les crises: fonds propres, procédure de
faillite.
Certains progrès, mais limité.
Paquet équilibré dans la zone euro. Combiner austérité
au sud et expansion au nord.
Accent excessif sur le volet budgétaire.
Les défis: pays émergents
Gérer un monde à deux vitesses.
Equilibre entre gestion du taux de change (appréciation)
et politique monétaire domestique (inflation).
Peut-on encore dépendre de l’export?
Capacité d’absorption des flux de capitaux. ).
Limiter la mobilité du capital?
Une coordination mondiale?
Coopération déjà existante quand besoin est dans
certains domaines.
Banques centrales. Peu d’appétit pour une
structure plus formelle.
Plus difficile pour la politique budgétaire (objectifs plus
variés, acteurs divers).
Efforts en cours pour la régulation financière
(Financial Stability Forum de Bâle).
Peu de chances d’établir un régulateur global.
Scénario le plus probable: coexistence de
réformes plus ou moins coordonnées.
Equilibre entre coordination et connaissance de
terrain.
Forum multilatéraux
Coordination et consultation dans le cadre d’institutions
existantes (FMI).
Le G 20 comme solution?
Accord aisé au plus fort de la crise.
Beaucoup plus délicat lorsque les intérêts divergent.
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