12 juin 2014 Les taux d’intérêt demeureront relativement bas Faits saillants • • • • • Après un hiver à oublier, l’économie américaine envoie des signaux encourageants. • L’inflation se replace, mais la Banque du Canada demeure inquiète. • Les taux d’intérêt demeureront plus faibles que par le passé. • La réappréciation du dollar canadien restera limitée. • Tout n’est pas acquis pour les Bourses. Les données économiques sont encourageantes aux États‑Unis. L’année 2014 a commencé sur une mauvaise note pour l’économie américaine alors que la météo hivernale particulièrement défavorable a entraîné un recul de 1,0 %, à rythme annualisé, du PIB réel au premier trimestre. Les dernières statistiques confirment toutefois que ce passage à vide était temporaire et qu’il a été suivi d’un rebond de l’activité au printemps (graphique 1). La croissance a aussi ralenti au Canada en début d’année. Le PIB réel n’a augmenté que de 1,2 % (à rythme annualisé) au premier trimestre de 2014 (graphique 2), un résultat décevant d’autant plus que la demande intérieure a diminué de 0,3 %. Il s’agit du premier recul de la demande intérieure depuis la récession de 2008‑2009. Comme aux États‑Unis, les conditions climatiques particulièrement ardues observées l’hiver dernier ont brouillé les cartes au premier trimestre, et les données économiques laissent entrevoir un rebond de l’activité au deuxième trimestre. Malgré l’accélération de l’inflation, la Banque du Canada (BdC) demeure inquiète. La BdC a reconnu au début juin que l’inflation continuait de s’accélérer plus rapidement que ce qu’elle anticipait. Le taux annuel d’inflation est déjà revenu à 2,0 % en avril (graphique 3 à la page 2) alors qu’un retour à la cible médiane d’inflation n’était pas prévu avant 2015 dans son dernier rapport sur l’inflation. Si les nouvelles sont meilleures du côté de l’inflation, la BdC se montre plus inquiète en ce qui concerne l’économie. Elle craint, entre autres, que le dynamisme sous-jacent de l’économie américaine soit un peu plus faible. La BdC remontera son taux directeur après la Réserve fédérale. Tant qu’une accélération durable de la demande étrangère ne sera pas confirmée, la BdC demeurera inquiète pour l’économie canadienne et n’envisagera aucunement François Dupuis Vice-président et économiste en chef Mathieu D’Anjou Économiste principal Jimmy Jean Économiste principal Graphique 1 – L’importante accélération des ventes d’autos est encourageante pour l’économie américaine En millions de véhicules En millions de véhicules Ventes de véhicules neufs – niveau annualisé 16,5 16,5 16,0 16,0 15,5 15,5 15,0 15,0 14,5 14,5 14,0 14,0 13,5 13,5 Janv. 2012 Avril Juill. Oct. Janv. 2013 Avril Juill. Oct. Janv. 2014 Avril Sources : Bureau of Economic Analysis, Bloomberg et Desjardins, Études économiques Graphique 2 – Le recul de la demande intérieure a freiné l’économie canadienne en début d’année Var. trim. ann. en % Var. trim. ann. en % 7 7 PIB réel Demande intérieure 6 6 5 5 4 4 3 3 2 2 1 1 0 0 (1) (1) 2010 2011 2012 2013 2014 Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques 514-281-2336 ou 1 866 866-7000, poste 2336 Courriel : [email protected] Hendrix Vachon Économiste senior Note aux lecteurs : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. Mise en garde : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement des caisses Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement des caisses Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marchés. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement des caisses Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement des caisses Desjardins. Copyright © 2014, Mouvement des caisses Desjardins. Tous droits réservés. Juin 2014 Prévisions des taux de détail un resserrement monétaire, surtout qu’elle semble compter sur un dollar canadien faible. Nous prévoyons maintenant que les taux directeurs canadiens ne seront augmentés qu’en octobre 2015, soit légèrement après le début du resserrement monétaire aux États‑Unis. • • www.desjardins.com/economie Graphique 3 – L’inflation canadienne converge vers la cible médiane Var. ann. en % 4,0 Prévisions de Desjardins 3,5 La remontée des taux directeurs sera graduelle et limi‑ tée. Si tout indique toujours que le prochain cycle de resserrement monétaire débutera en seconde moitié de 2015, il semble de plus en plus probable que les taux directeurs demeureront à moyen terme plus bas que ce qui était observé au cours des dernières décennies. Les tendances démographiques moins favorables entraîneront une diminution du potentiel de croissance économique, entraînant une légère baisse du niveau d’équilibre des taux directeurs à long terme. De plus, certains vents contraires, notamment les problèmes de finances publiques et d’endettement des ménages, demeureront longtemps présents, ce qui incitera les banques centrales à limiter la remontée de leurs taux directeurs. Var. ann. en % Indice des prix à la consommation (IPC) 4,0 3,5 3,0 3,0 2,5 2,5 2,0 2,0 1,5 1,5 1,0 1,0 0,5 0,5 0,0 0,0 (0,5) (0,5) IPC total IPCX* (1,0) (1,5) 2007 2008 (1,0) (1,5) 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 * Indice de référence de la Banque du Canada. Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques Graphique 4 – Vers une remontée graduelle et limitée des taux de détail Les taux de détail remonteront, mais ils demeureront relativement faibles. Les taux obligataires ont légèrement augmenté au cours des dernières semaines, mais ils demeurent très faibles, ce qui permet aux institutions financières de maintenir les taux de détail à leur creux. Les taux obligataires devraient poursuivre leur remontée en seconde moitié d’année alors que l’environnement économique deviendra plus favorable, entraînant une légère remontée des taux de détail. Ces tendances se poursuivront au cours des prochaines années, mais les taux d’intérêt devraient demeurer à des niveaux historiquement faibles (graphique 4). En % En % 8 8 Prévisions de Desjardins 7 7 6 6 5 5 4 4 3 3 2 2 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Taux hypothécaire de un an 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Taux hypothécaire de cinq ans Taux préférentiel Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques Tableau 1 Prévisions : taux de détail Taux d’escompte (1) Hypothèques (1) Épargne à terme (1) (2) 1 an 3 ans 5 ans 1 an 3 ans 5 ans 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,14 3,14 3,14 3,14 3,14 3,14 3,14 3,95 3,85 3,85 3,75 3,75 3,75 3,75 5,34 5,24 5,24 4,89 4,89 4,89 4,89 0,90 0,90 0,90 0,90 0,90 0,90 0,90 1,25 1,25 1,25 1,25 1,25 1,25 1,25 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,00–1,50 1,00–1,50 1,00–1,50 1,00–1,50 2,75–3,25 2,75–3,25 2,75–3,25 2,75–3,25 3,00–3,30 2,90–3,40 2,90–3,40 2,95–3,45 3,60–3,90 3,50–4,00 3,70–4,20 3,90–4,40 4,75–5,05 4,65–5,15 4,80–5,30 4,90–5,40 0,80–1,00 0,80–1,15 0,80–1,15 0,80–1,20 1,15–1,35 1,00–1,50 1,00–1,50 1,10–1,60 1,65–1,85 1,50–2,00 1,50–2,00 1,60–2,10 1,50–2,00 1,75–2,75 2,50–3,50 3,25–3,75 3,50–4,50 4,25–5,25 3,60–4,10 4,00–5,00 4,50–5,50 4,50–5,00 4,85–5,65 5,15–5,95 5,35–5,85 5,45–6,25 5,65–6,45 1,20–1,70 1,30–2,10 1,45–2,25 1,60–2,10 1,80–2,60 2,10–2,90 2,05–2,55 2,20–3,00 2,40–3,20 Réalisé – fin de mois Déc. 2013 1,25 Janv. 2014 1,25 Févr. 2014 1,25 Mars 2014 1,25 Avril 2014 1,25 Mai 2014 1,25 12 juin 2014 1,25 Prévisions Fin de trimestre 2014 : T2 2014 : T3 2014 : T4 2015 : T1 Fin d’année 2015 2016 2017 Taux préférentiel (1) Note : Les prévisions sont représentées à l’aide d’une fourchette. (1) Prévisions de fin de trimestre; (2) Non rachetable (annuel). Source : Desjardins, Études économiques 2 Juin 2014 Prévisions des taux de détail www.desjardins.com/economie Dollar canadien La réappréciation restera limitée • • • • Après avoir gagné un peu d’altitude en avril, le dollar canadien s’est stabilisé près de la barre de 0,92 $ US (graphique 5). Un élément plus favorable au dollar canadien est la remontée de l’inflation qui rend beaucoup moins probable une baisse des taux d’intérêt directeurs au Canada. On peut toutefois penser que la réappréciation de la devise canadienne serait plus importante si la Banque du Canada (BdC) ne maintenait pas une certaine ambiguïté sur la direction future de sa politique monétaire. Graphique 5 – Le dollar canadien se maintient près de 0,92 $ US $ US/$ CAN D’autres raisons freinent également la réappréciation du huard, notamment l’essoufflement de la demande intérieure canadienne qui fait en sorte que la croissance économique repose davantage sur un rebond des exportations. Un apport plus important à la croissance est également souhaité du côté de l’investissement non résidentiel. L’amélioration prévue de l’économie américaine et mondiale devrait donner un coup de pouce, mais un dollar canadien sous la parité est tout de même préférable pour faire face à la forte concurrence internationale. $ US/$ CAN Taux de change canadien 1,06 1,06 1,04 1,04 1,02 1,02 1,00 1,00 0,98 0,98 0,96 0,96 0,94 0,94 0,92 0,92 0,90 0,90 0,88 2011 0,88 2012 2013 2014 Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques Graphique 6 – Les principales devises seront notamment influencées par des changements aux politiques monétaires Le dollar canadien fait mieux contre l’euro qui souffre principalement du changement de cap de la Banque centrale européenne (BCE). Jusqu’à tout récemment, la BCE faisait bande à part parmi les principales banques centrales en étant peu interventionniste (graphique 6). La donne change avec les nouvelles mesures d’assouplissement en zone euro, d’autant plus qu’on approche de la fin des interventions aux États‑Unis. De façon générale, un avantage se dessine pour le dollar américain contre plusieurs devises. Le dollar canadien devrait néanmoins bien résister à une progression du billet vert si elle concorde avec l’amélioration de l’économie américaine et de meilleures perspectives pour les exportateurs canadiens. Janv. 2010 = 100 Janv. 2010 = 100 Actifs des banques centrales 225 225 Réserve fédérale Banque centrale européenne 200 200 Banque d’Angleterre Banque du Japon 175 175 150 150 125 125 100 100 75 75 2010 Prévisions : Considérant les gains réalisés au printemps, le potentiel d’appréciation supplémentaire du dollar canadien semble maintenant faible contre le dollar américain. La devise pourrait néanmoins s’approcher de 0,93 $ US (1,075 $ CAN/$ US) d’ici la fin de l’année sur fond de baisse des inquiétudes, surtout celles exprimées par la BdC. Le potentiel d’appréciation apparaît plus élevé contre l’euro alors que cette devise restera pénalisée par la politique monétaire plus accommodante de la BCE. 2011 2012 2013 2014 2015 Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques Déterminants Court terme Long terme Prix du pétrole Prix des métaux Inflation et Banque du Canada Tableau 2 Prévisions : devises 2013 Fin de période $ $ $ $ $ US par $ CAN CAN par $ US CAN par € US par € US par £ 2014 2015 T3 T4 T1 T2p T3p T4p T1p T2p T3p T4p 0,9700 1,0310 1,3955 1,3536 1,6194 0,9414 1,0623 1,4638 1,3780 1,6563 0,9050 1,1050 1,5229 1,3782 1,6672 0,9200 1,0870 1,4674 1,3500 1,6800 0,9250 1,0811 1,4378 1,3300 1,6800 0,9300 1,0753 1,4194 1,3200 1,6900 0,9350 1,0695 1,4011 1,3100 1,7000 0,9400 1,0638 1,3830 1,3000 1,7000 0,9350 1,0695 1,3797 1,2900 1,6900 0,9350 1,0695 1,3690 1,2800 1,6800 Sources : Datastream, Federal Reserve Board et Desjardins, Études économiques p : prévisions 3 Juin 2014 Prévisions des taux de détail www.desjardins.com/economie Rendement des classes d’actifs Tout n’est pas acquis pour les Bourses • • Sans qu’elle soit complètement à l’abri d’une possible consolidation à court terme, nous demeurons d’avis que la Bourse canadienne générera un rendement su‑ périeur à la Bourse américaine en 2014. La bonne tenue des prix du pétrole canadien a contribué à entraîner la composante énergie du S&P/TSX en hausse de 19 % au cours des six derniers mois, ce qui constitue la croissance la plus rapide en trois ans sur une telle période (graphique 8). Les prix plus élevés se sont accompagnés par une hausse de 8,8 % des volumes d’exportation de produits énergétiques au premier trimestre pour ainsi assurer une croissance solide de la profitabilité dans le secteur de l’extraction pétrolière et gazière. Il s’agit d’ailleurs de l’industrie ayant le plus contribué à la croissance des profits des entreprises canadiennes en début d’année (graphique 9). L’avenir s’annonce encore positif à cet égard. L’Agence internationale de l’énergie a révisé en hausse sa prévision de croissance de la demande mondiale cette année. Nous avons également effectué un léger ajustement en hausse de notre cible de prix du pétrole. Par ailleurs, il importe de souligner le cas de la fabrication, qui a également connu un trimestre favorable alors que les profits ont bondi de 24 %. Les ventes nominales ont augmenté durant trois trimestres consécutifs dans la fabrication, soutenues en partie par l’effet de la dépréciation de la devise. La vigueur des nouvelles commandes semble d’ailleurs présager une bonne continuité. La fermeté des marchés obligataires nous a amenés à réviser nos cibles de taux pour la fin de l’année. Nous estimons désormais que le taux canadien de dix ans terminera l’année à 2,95 %, ce qui constitue une révision à la 4 Nombre de séances où l’indice S&P 500 a enregistré une déviation de plus d’un écart-type Nbre de séances 120 Nbre de séances 120 0 2013 10 0 2014* 20 10 2012 30 20 2011 40 30 2010 50 40 2009 60 50 2008 70 60 2007 80 70 2006 90 80 2005 100 90 2004 110 100 2003 110 2002 Toutefois, nous demeurons perplexes quant à l’absen‑ ce de volatilité jusqu’à présent en 2014. Ceci évoque la situation de complaisance du milieu de la dernière décennie qui a abouti aux circonstances que l’on connaît (graphique 7). Il est pratiquement impossible de déterminer avec précision quels événements pourraient résolument tempérer l’ardeur des marchés boursiers. En outre, la résilience par rapport aux tumultes en Ukraine et l’incertitude économique en Chine démontre bien la robustesse du sentiment bull en 2014. Néanmoins, nous évaluons qu’un ajustement rapide à la hausse des taux obligataires constitue un scénario de risque adverse pour les Bourses, qu’il faudra garder à l’œil dans une perspective de court terme. Graphique 7 – Le calme sur les marchés boursiers en 2014 s’apparente aux années qui ont précédé la crise financière 2001 • À l’heure où l’indice S&P 500 semble voguer paisi‑ blement vers les 2 000 points, il ne faut pas perdre de vue les risques de correction. Non pas que les résultats aient été foncièrement mauvais au premier trimestre. Les marges de profits ont été à peu près équivalentes au record de 9,75 % enregistré au quatrième trimestre de 2013. Étant donné une croissance américaine lourdement entravée par la mauvaise température au cours de cette période, cela constitue une bonne nouvelle. L’amélioration des statistiques économiques au printemps est un bon présage pour la suite. 2000 • * Jusqu’au 9 juin. Sources : Bloomberg et Desjardins, Études économiques Graphique 8 – La meilleure tenue des prix a contribué à l’élan du secteur énergétique de la Bourse canadienne Prix du pétrole canadien et composante énergie du S&P/TSX $ US/baril 140 Indice 4 500 120 4 000 100 3 500 80 3 000 60 2 500 40 2 000 20 1 500 2008 2009 2010 2011 2012 Western Canada Select (gauche) 2013 2014 S&P/TSX – énergie (droite) Sources : Bloomberg et Desjardins, Études économiques Graphique 9 – L’énergie et la fabrication ont été déterminantes dans la performance robuste des profits en début d’année Apport des cinq secteurs ayant contribué le plus à la croissance des profits au premier trimestre Extraction pétrolière et gazière Fabrication Transport et entreposage Vente de gros Administration 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 En points de % Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques 3,5 4,0 4,5 Juin 2014 Prévisions des taux de détail baisse de 25 points de base par rapport à notre scénario précédent. Les banques centrales nord-américaines ont signalé avec plus d’insistance que les taux de long terme demeureraient inférieurs aux niveaux communément considérés comme étant conformes à une situation d’équilibre. Les dirigeants de la Réserve fédérale (Fed) sont d’ailleurs plus nombreux que l’an dernier à prédire un taux directeur convergeant ultimement à un niveau inférieur à 4,00 % à long terme (graphique 10). Le gouverneur de la Banque du Canada (BdC), Stephen Poloz, a effectué des remarques allant en ce sens lors de discours récents. Il y a plusieurs raisons de croire que les capacités excédentaires encore importantes à l’échelle mondiale, de même que les vents contraires, continueront à inciter les banques centrales à jouer de prudence au cours des prochaines années, et, par conséquent, nous estimons que le taux directeur de la BdC et les taux obligataires convergeront vers des niveaux plus bas qu’anticipé auparavant (graphique 11). • Prévisions : Nous ajustons notre cible en hausse pour la classe obligataire, prévoyant dorénavant un rendement positif de 1,0 %. Même si nous anticipons toujours une remontée des taux en seconde moitié de 2014, selon notre scénario de base, celle-ci sera somme toute graduelle, et les taux ne termineront l’année que légèrement au-dessus du niveau de décembre 2013. Il ne faut pas négliger les risques de mouvements de taux plus amples, à court terme, alors que la Fed pourrait tenter de faire comprendre aux marchés que la faible volatilité pour cause de complaisance n’est pas une situation bienvenue. Cela pourrait freiner quelque peu l’élan des Bourses. Nous intégrons cette possibilité dans notre choix de conserver nos cibles de fin d’année inchangées en dépit du fait que les rendements enregistrés jusqu’à présent s’en rapprochent. www.desjardins.com/economie Graphique 10 – Les dirigeants sont légèrement plus nombreux qu’en 2013 à s’attendre à un taux d’équilibre sous 4 % Distribution des prévisions des dirigeants de la Réserve fédérale pour le taux de long terme Nombre 10 Mars 2013 Mars 2014 9 8 Nombre 10 9 9 8 8 7 7 6 6 5 5 4 4 3 3 2 2 2 3 2 2 1 1 1 4 3 0 0 0 3,25 3,50 3,75 4,00 4,25 1 0 4,50 En % Sources : Réserve fédérale et Desjardins, Études économiques Graphique 11 – La remontée des taux sera très graduelle au Canada En % En % Taux directeur et taux de dix ans 7 Prévisions de Desjardins 6 5 4 4 3 3 2 2 1 1 0 0 2000 2002 2004 2006 Taux directeur 2008 2010 2012 2014 2016 2018 Taux des obligations fédérales de dix ans Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques Encaisse Obligations Actions canadiennes Actions américaines Actions internationales Taux de change Bons du Trésor trois mois Indice oblig. (Dex univers) Indice S&P/TSX* Indice S&P 500 ($ US)* Indice MSCI EAFE ($ US)* $ CAN/$ US (var. en %)** 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2,87 2,23 2,70 4,01 4,14 2,35 0,34 0,57 0,92 0,95 0,97 6,7 7,1 6,5 4,1 3,7 6,4 5,4 6,7 9,7 3,6 (1,2) 26,7 14,5 24,1 17,3 9,8 (33,0) 35,1 17,6 (8,7) 7,2 13,0 28,7 10,9 4,9 15,8 5,5 (37,0) 26,5 15,1 2,1 16,0 32,4 39,2 20,7 14,0 26,9 11,6 (43,1) 32,5 8,2 (11,7) 17,9 23,3 (17,7) (7,1) (3,3) 0,2 (14,4) 22,1 (13,7) (5,2) 2,3 (2,7) 7,1 2014p cible : 0,95 0,85 à 1,00 cible : 1,0 -2,0 à 4,0 cible : 13,0 6,0 à 20,0 cible : 8,0 2,0 à 14,0 cible : 6,0 0,0 à 12,0 cible : 1,2 (0,93 $ US) -1,9 à 8,2 fourchette 6 5 Tableau 3 Rendement en pourcentage des classes d’actifs Fin d’année 7 p : prévisions; * Dividendes inclus; ** Négatif = appréciation et positif = dépréciation. Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques 5