Communiqué de presse Bruxelles, le 14 novembre 2013 14/11

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Communiqué de presse
Bruxelles, le 19 avril 2017
14/11/2013 - Journée mondiale du diabète
Le diabète, un problème de santé mondial croissant
C’est en 1991 que la Fédération internationale du diabète (FID) et l’Organisation mondiale de la santé
(OMS) ont lancé la Journée mondiale du diabète. Depuis lors, elle est organisée chaque année le 14
novembre et s’accompagne d’une campagne mondiale d’éducation. Depuis fin 2006, la journée est
reconnue comme une journée officielle par les Nations unies. Les États membres de l’ONU se sont
alors engagés à développer des plans stratégiques d’amélioration des connaissances, de prévention et
de traitement du diabète. Pour chaque campagne de soutien, un thème global est défini. Pour la
période 2009-2013, il s’intitule « Éducation et Prévention du diabète », avec comme slogan « Protégez
notre futur » en 2013. Les associations de patients et d’autres organisations ou entreprises
concrétisent cette campagne à l’échelon local ou national.
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pharma.be profite pour sa part de la Journée mondiale du diabète pour dresser un état des lieux du
long chemin déjà parcouru et pour esquisser des perspectives pour les patients d’aujourd’hui et de
demain.
Le diabète en bref
Le diabète (mellitus) ou maladie du sucre est une maladie chronique par laquelle le corps produit trop
peu d’insuline ou est insensible à l’effet de celle-ci. L’insuline, produite par le pancréas, est une
hormone permettant aux cellules d’absorber le sucre présent dans le sang. Mais lorsque le pancréas
ne produit plus ou plus assez d’insuline, le sucre peut difficilement être assimilé dans l’alimentation
pour servir de source d'énergie aux différentes cellules. Ce sucre s’accumule dans le sang et le patient
présente un taux de glucose trop élevé (hyperglycémie). En revanche, s’il y a trop d’insuline dans le
sang, avec pour conséquence une baisse du sucre, on parle d’un taux de glucose trop bas
(hypoglycémie). Celle-ci peut par exemple survenir lorsqu’un repas est sauté.
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Il existe 2 types principaux de diabète. Le diabète de type 1, dit « diabète juvénile », apparaît
essentiellement chez les moins de 40 ans. Ils se produit de manière aigue et est provoqué par une
anomalie du système immunitaire. Celle-ci perturbe les cellules qui produisent l’insuline, de sorte que
le pancréas n’est plus apte à fabriquer cette hormone. La cause exacte n’est pas encore établie avec
certitude, mais on suppose que l’hérédité y joue un rôle. Mais plus de 90 % des cas concernent
cependant de diabète de type 2. Cette pathologie se manifeste généralement après 40 ans et a reçu
l’étiquette de « diabète de la maturité». Il est frappant de constater que, ces dernières années, cette
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forme apparaît à des âges de plus en plus jeunes. Contrairement au diabète de type 1, dans le cas
présent, le pancréas continue à produire de l’insuline. Mais la quantité est insuffisante et les cellules
sont moins sensibles à son effet. L’hérédité joue un rôle certain dans l’apparition du diabète de type 2,
mais le surpoids et l’alimentation peuvent aussi le provoquer. Un style de vie sain permet de retarder
ou de réduire de moitié les risques de diabète de type 2.
Outre les types 1 et 2, il existe des types spécifiques de diabètes, comme le diabète de grossesse.
Un problème de santé mondial croissant
Le diabète est une pathologie qui prend au niveau mondial des proportions épidémiques, parmi les
adultes mais aussi parmi les enfants. Le FID estimait le nombre de patients diabétiques à 246 millions
en 2007, alors qu’il est maintenant question de plus de 371 millions de patients. Le nombre de
patients augmente sans cesse dans tous les pays. De plus, plus de la moitié des diabétiques
s’ignorent. Les prévisions avancent que 7,8 % de la population mondiale souffriront de diabète en
2030.
Actuellement, 80 % des diabétiques vivent dans des pays où le revenu est faible ou moyen. Sous
l’influence d’un mode de vie peu sain dans les pays riches, une forte progression du diabète de type 2
est observée, et ce à un âge de plus en plus jeune. Les principaux facteurs sont l’augmentation du
nombre de jeunes en surpoids, les mauvaises habitudes alimentaires et le manque d’exercice
physique. En 2012, 4,8 millions de décès ont été imputés au diabète, pour un coût total en soins de
471 milliards de dollars.
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La situation en Belgique
La prévalence des diabètes de type 1 et 2 est estimée à 8 % de la population belge adulte. Ce taux
passera à 9,6 % en 2030, soit 1 adulte belge sur 10. Ces chiffres englobent tant les cas connus qu’une
estimation de cas de diabète non dépistés (sans diagnostic). A côté de cela, 6,5 % de la population
belge adulte peuvent être rangés dans le groupe des « pré-diabètes », qui court un risque accru de
développer un diabète à relativement court terme. Dans notre pays aussi, les diabètes de type 2 à un
âge jeune sont de plus en plus fréquents. Si nous rassemblons les chiffres, il apparaît qu’en 2010
déjà, 1 bon million de Belges présentaient un taux de glucose trop élevé et pouvait donc entrer en
ligne de compte pour la prévention et le traitement des diabètes et des complications y associées.
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En Belgique, un maximum de nouveaux cas de diabète, survenant à moins de 40 ans, sont enregistrés
dans
le
Registre
belge
du
diabète
(http://www.bdronline.be/).
Il
collecte
les
informations
démographiques et clinico-biologiques des patients. L’objectif est de cartographier la prévalence des
diabètes dans ce groupe cible et de détecter des liens entre facteurs génétiques, style de vie et
risques de diabète. A terme, le registre permettra de mieux comprendre la maladie, d’identifier plus
aisément les groupes à risques et d’éventuellement dépister plus tôt la maladie.
Le chemin parcouru est déjà long
Ce n’est pas un hasard si la Journée mondiale du diabète est organisée le 14 novembre. Cette date
marque l’anniversaire de Frederick Banting, la personne à la base de l’identification et de l’isolement
de l’insuline.
Au printemps 1921, l’assistant chirurgien abandonne son cabinet pour réaliser le rêve de sa vie : offrir
un avenir aux patients diabétiques. Il n’avait aucune expérience en matière de recherche, mais
débordait de motivation. Adolescent, il a en effet vu sa meilleure amie dépérir lentement, puis décéder
du diabète. A partir d’articles scientifiques, il a formulé une idée qui ne l’a plus quitté. Il était en effet
persuadé qu’une partie du pancréas pouvait produire une substance permettant de traiter le diabète.
L’insuline et son fonctionnement étaient totalement inconnus à cette époque. Avec l’aide d’un étudiant
en médecine, Charles Best, il s’est mis à l’œuvre dans un laboratoire de l’université de Toronto.
Très rapidement, ils parviennent à isoler de l’insuline dans des pancréas de chien. Après des tests très
prometteurs sur des animaux, ils ont pu fabriquer de l’insuline suffisamment pure pour l’administrer,
en janvier 1922, à un jeune patient. Les résultats représentaient une avancée absolue, puisqu’on
disposait enfin d’un moyen pour continuer à vivre avec le diabète. Lors d’une rencontre scientifique, le
directeur de recherche d’Eli Lilly a été convaincu du potentiel offert. En mai, un accord fut signé entre
Eli Lilly et l’université de Toronto. L’entreprise fut, en juin 1922, la première à commercialiser de
l’insuline aux États-Unis, sous la marque « Iletin ». La découverte de l’insuline fut saluée en 1923 par
le prix Nobel de physiologie ou médecine.
L’accord a aussi permis à d’autres entreprises pharmaceutiques de participer à l’amélioration continue
de l’insuline. Il s’agit d’un bel exemple de la manière dont des solutions thérapeutiques peuvent être
élaborées grâce à une collaboration intensive entre les chercheurs scientifiques et les entreprises
pharmaceutiques innovantes.
La demande pour l’insuline a cru de manière exponentielle. Fin 1925, 218 millions d’unités étaient
produites dans le monde. En 1932, le nombre atteignait déjà les 792 millions.
Progressivement, le fonctionnement de l’insuline a été affiné, notamment via l’ajout de zinc. Le zinc
favorise la formation de cristaux, lesquels permettent à l’insuline de rester plus longtemps active. Une
autre innovation fut l’ajout de protamine, induisant la production d’insuline NPH (Neutral Protamine
Hagedorn), qui est assimilée plus lentement dans le sang après injection. Ces innovations ont permis
de limiter le nombre de doses requises. A partir de la seconde moitié des années ’50, de nouveaux
médicaments anti-diabète sont arrivés sur le marché pour les diabètes de type 2, qui activaient
d’autres mécanismes et qui pouvaient être administrés par voie orale. Ils ont été suivis par d’autres
produits encore qui, comme l’insuline, sont administrés en sous-cutané (sous la peau), mais qui
possèdent un autre mode de fonctionnement.
Fin des années ’70, un nouveau jalon a été posé dans la lutte contre le diabète, quand les chercheurs
de l’entreprise Genentech ont synthétisé la première insuline d’origine humaine. Ils ont collaboré
rapidement avec Eli Lilly et, en 1982, de l’insuline à base d’ADN recombinant est arrivée sur le
marché. De cette façon, les sociétés ont pu répondre à la demande croissante d’insuline, ce qui était
devenu très compliqué avec les techniques de production de l’époque. De plus, cette nouvelle
technique a permis de développer de l’insuline de plus en plus sophistiquée. De nombreuses
entreprises ont sans cesse affiné l’insuline, pour d’une part obtenir des effets plus stables et plus
prédictibles, et d’autre part pour accélérer son action, pour qu’elle puisse par exemple être
administrée au moment des repas. Des dizaines de variantes sont désormais disponibles, qui diffèrent
selon leur origine et leur fonctionnement.
L’apparition, dans les années ’80, d’appareils de mesure simples que les patients diabétiques
pouvaient utiliser à domicile ou ailleurs pour contrôler leur taux de glucose, pour ensuite doser leur
prise d’insuline, a considérablement amélioré leur qualité de vie.
Le rôle du patient
Les espoirs de survie des patients diabétiques ont augmenté de manière spectaculaire grâce à la
disponibilité de l’insuline, sous une forme de plus en plus pointue. Outre le médecin traitant, qui joue
un rôle essentiel dans le suivi correct de son patient, par des contrôles fréquents, le patient lui-même
joue un rôle-clé dans la stabilisation de son taux de glucose. Il ne se limite pas à un suivi strict et un
bon usage de son médicament, mais il mange sainement à intervalles réguliers, bouge suffisamment,
s’abstient de préférence de fumer et veille à avoir un poids sain.
Et l'avenir ?
Dans certains cas de diabète de type 2, une chirurgie des intestins peut apporter une solution. Une
transplantation du pancréas est possible, mais l’opération reste particulièrement lourde.
Tout comme Banting a cru à son « idée » il y a de nombreuses années, de nombreux chercheurs sont
aujourd’hui activement à la recherche de nouvelles solutions. Leur rêve est de parvenir un jour à
pallier les déficiences et à rééquilibrer de manière durable le taux de glucose des patients diabétiques.
Les prises quotidiennes d’insuline et les contrôles fréquents deviendraient ainsi superflus.
La recherche actuelle se concentre sur 2 grands domaines : d’une part le développement d’un appareil
médical permettant de mesurer le taux de sucre et de libérer automatiquement de l’insuline en
fonction des besoins, et d’autre part la transplantation des « îlots de Langerhans », les groupes de
cellules du pancréas qui assurent la formation et la production d’insuline.
Le développement et l’implémentation de ces innovations requiert des accords de collaboration avec
de multiples compétences, ce qui constitue un défi dont la complexité dépasse largement celle des
pionniers des débuts. Diverses équipes scientifiques multidisciplinaires sont déjà depuis de
nombreuses années en quête du graal qui mettrait définitivement un terme à la progression du
diabète.
Personne de contact : Miline Van Houtte, Communication Officer, [email protected], tél. 02 661 91 33
ou 0496 96 03 29.
Qui est pharma.be ?
pharma.be,
l'Association
générale
de
l’industrie
pharmaceutique,
regroupe
actuellement
140
entreprises pharmaceutiques implantées en Belgique. En tant que partenaire à part entière des
médecins, des pharmaciens, des hôpitaux, des autorités et des autres parties concernées, elle a
comme mission la promotion de soins de santé plus qualitatifs, grâce à l'innovation thérapeutique
dans le domaine des médicaments à usage humain. La priorité absolue est que le patient puisse
disposer le plus rapidement possible de « médicaments de demain », issus de la Recherche et du
Développement. www.pharma.be
Sources :
1
http://www.idf.org/worlddiabetesday
2
http://www.diabetes.be/
3
IDF Diabetes Atlas Fifth Edition Update 2012
4
http://www.zorg-en-gezondheid.be/
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