Dr Rachid Azzi Méthodes spectrales Méthodes physico-chimiques d’analyses biologiques 2 2 2 Avant-propos Cet ouvrage est un support pédagogique très utile sur les différentes méthodes spectroscopiques utilisées en chimie, en biochimie en environnement et… ; appliquées dans les secteurs d’industries chimiques, agroalimentaires, les laboratoires d’analyses médicales, les sciences de l’environnement et aussi dans le domaine de recherche scientifique. Dans tous les chapitres, sont décrits la définition, le principe, l’appareillage et l’application de différentes méthodes spectrales, faisant de ce livre un outil indispensable. L’ouvrage s’adresse à un large public : les biochimistes, les biologistes, les laboratoires d’analyses médicales et de recherche, les étudiants dans les sciences de la vie et de la santé. 2 3 4 2 Chapitre 1 Spectrophotométrie d’absorption moléculaire Introduction L’absorption des radiations lumineuses par la matière dans la plage spectrale s’étendant du proche ultraviolet au très proche infrarouge, soit entre 180 et 1 100 nm. Cette partie du spectre est désignée par l’« UV/Visible », parce qu’elle englobe les radiations perceptibles par l’œil humain. Les calculs de concentration qui découlent de la loi de Beer Lambert ont donné naissance à la méthode connue sous le terme général de colorimétrie. 2. Définitions et principes 2.1. La transmittance : En optique, la transmittance T est une mesure de l’atténuation d’un faisceau lumineux monochromatique basée sur la comparaison entre l’intensité lumineuse transmise (I) et l’intensité incidente (I0) selon que l’échantillon est placé ou non sur le trajet optique entre la source et le détecteur. T est exprimé par un nombre fractionnaire ou sous forme de pourcentage : L’absorbance (A) est la grandeur définie par : 2 5 2.2. Densité optique On appelle densité optique (DO) ou absorbance(A) la valeur du logarithme décimale de l’inverse de transmittance (T). DO : Est un nombre sans dimension, toujours positif ; Pour DO = 0, le milieu est parfaitement transparent. 2.3. Enoncé de la loi de Beer-Lambert : La densité optique d’une substance absorbante dans un solvant non absorbant est proportionnelle à l’épaisseur de la solution traversée (L) et à la concentration de la solution (C) : L : Epaisseur de la solution ou la largeur de la cuvette est toujours exprimé en centimètre (cm) ε : La constante de proportionnalité est appelé coefficient d’absorption molaire si la concentration est exprimé en mol/l (l.mol−1.cm−1) est coefficient d’absorption massique si la concentration est exprimée en g/l. (l.g−1.cm−1) ε : Dépend de la nature du corps absorbant, de la longueur d’onde et de la température 2.4. Conditions de validité de la loi de Beer-Lambert : Cette loi n’est vérifiée que si les conditions suivantes sont respectées : La lumière utilisée doit être monochromatique ; Les concentrations doivent être faibles ; La solution ne doit être ni fluorescente ni hétérogène ; Le soluté ne doit pas donner lieu à des transformations photochimiques ; Le soluté ne doit pas donner des associations variables avec le solvant. Remarques 1 – La loi de Beer-Lambert est additive : Pour toute longueur d’onde, l’absorbance d’un mélange est égale à la somme des absorbances de chaque composant du mélange. 6 2