L`hémofiltration en réanimation - Euro

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EPU, Oran 21 avril 2013
L Muller MD, PhD
CHU Nîmes
Hémofiltration en réanimation
Les fondamentaux en 2013
Insuffisance rénale en réanimation :
un facteur indépendant de mortalité
Van Berendoncks et al CJASN 2010
Insuffisance rénale aigue : un facteur indépendant de mortalité
Bihorac et al Ann Surg 2009
INSUFFISANCE RENALE OLIGOANURIQUE EN REANIMATION :
un facteur indépendant de mortalité
REIN + CHOC
REIN + RESPI
REIN
REIN + NEURO
REIN+COAG
0
10
20
30
40
50
60
70
Mortalité (%)
De Mendonça et al Intensive Care Med 2000
Insuffisance rénale aigue en réanimation : une question hémodynamique
- 1006 patients de réanimation
en IRA
- 54 unités
-23 pays
-20 % des IRA sont dialysées
Uchino et al Intensive Care Medicine 2007
Cartin-Cerba Intensive Care Med 2009
IRA : risque de dialyse chronique
Risque de dialyse définitive = 5 à 20 % des patients
Lautrette et al Réanimation 2011
Epuration extra rénale et IRA : aggravation du pronostic ?
n = 1303
Elseviers et al Critical Care 2010
EER en réanimation
La gravité tue, pas l’épuration extra rénale !!
Bagshaw et al J Crit Care 2012
EER en réanimation
1. Quand commencer ?
Indications classiques de l’EER en réanimation
R.Bellomo; C.Ronco Intensive Care Med (1999)
1. Oliguria (urine output < 200 ml/12 hours)
2. Anuria (urine output < 50 ml/12 hours)
3. Severe acidemia (pH < 7.1) due to metabolic acidosis
4. Azotemia ([urea] > 30 mmol/l)
5. Hyperkalemia ([K +] > 6.5 mmol/l or rapidly rising [K +])
6. Suspected uremic organ involvement (pericarditis/encephalopathy / neuropathy/myopathy)
7. Severe dysnatremia ([Na +] > 160 or < 115 mmol/l)
8. Malignant Hyperthermia, Heat stroke (core temperature > 39.5C)
9. Clinically significant organ edema (especially lung)
10. Drug overdose with dialysable toxin
11. Coagulopathy requiring large amounts of blood products in patient at risk of pulmonary
edema/ARDS
1 critère : EER envisageable
2 critères : EER en urgence
Epuration extra rénale :
… précoce ou tardive ?
Facteurs indépendants de mortalité de l’IRA :
•EER Tardive : > 5 jours
•
Créatinine > 300 mcmol/l
Bagshaw et al J Crit Care 2008
EER en réanimation
…Quand ?
Enquête de pratique – 11 réanimations Canadiennes
• Créatinine au branchement 322 mcmol/l (221 – 432)
• Délai de branchement : 1 jour (0 – 2)
Bagshaw et al Can J Anaesth 2012
Nouvelles définitions de l’insuffisance rénale aigue :
Prise en compte de la cinétique de la gravité
Deux définitions : une de trop ?
Diminution brutale (< 48 heures) de la fonction rénale définie par :
RRT > 3 months
Singbartl, Kellum. Kidney Int 2012
Classification RIFLE : pronostic en réanimation
Cartin-Ceba et al Intensive Care Med 2009
Diagnostic précoce de dysfonction rénale :
…Scores RIFLE et AKIN = mieux que la créatinine
Urée
créatinine
RIFLE
AKIN
Koyner et al Chest 2012
Indications de l’EER en réanimation
En dehors de l’OAP anurique, de l’hyperkaliémie, des
intoxications dialysables et de l’encéphalopathie urémique :
EER si : score AKIN 2 / 3 ou I /F de RIFLE
⇒décision à prendre dans les 12 à 24 heures !
⇒Toujours éliminer une cause curable d’IRA avant de brancher
une EER : Choc non équilibré, IRA onstructive
EER en réanimation
2. Hémodialyse intermittente ou hémofiltration continue ?
EER en réanimation :
Quels sont les modes d’épuration utilisés en pratique ?
- 1260 patients de réanimation
en IRA
- 54 unités
- 23 pays
Uchino et al JAMA 2005
Epuration continue ou intermittente ?
Pronostic - mortalité
Vinsonneau et al Lancet 2006
Epuration continue ou intermittente ?
Pronostic – récupération rénale
- 2202 patients
- 86 % continu
- 15 % intermittent
- Mortalité = identique
- Plus d’IRC terminale
si intermittent
Bell et al Intensive care Med 2007
Epuration continue ou intermittente ?
Le continu est plus stable… et plus simple !
Bellomo R, Ronco C Intensive Care Medicine 1999
EER en réanimation :
Les méthodes continues sont plus simples !
Schortgen. Réanimation 2003
Indications de l’EER en réanimation
Continu ou intermittent, un faux débat ?
KDIGO practice guidelines 2012
EER en réanimation :
L’hémofiltration plus chère que la dialyse intermittente !
… mais s’adresse à une population plus grave !
De Smedt et al Nephrol Dial Transplant 2012
Hémofiltration en réanimation
3. Comment ça marche?
EER en réanimation :
Quels sont les modes d’épuration CONTINUS utilisés en pratique ?
Hémofiltration et hémodiafiltration sont les plus utilisés
Friedrich et al Crit Care 2012
Rein artificiel : capillaire
Ions
H20
Membrane
SANG
Ultrafiltrat +/- dialysat
Hémofiltration en réanimation : facile…
300 ml/h
« Néanderthalien », mais génial : hémofiltration artério veineuse
Pression
filtre
Pompe sang
Pression
d’entrée
Pompe
effluent
« Artère » patient
Héparine
Sac
recueil
Effluent
Filtre : rein
Pré dilution
Substitution
Post dilution
« Veine » patient
Pression de
retour
Circuit d’hémofiltration
Détecteur
AIR
Clamp
Prédilution
EER en réanimation :
Hémofiltration veno veineuse continue
(CVVH)
Postdilution
UF
Pression
filtre
Pompe sang
Pression
d’entrée
Pompe
effluent
« Artère » patient
Héparine
Sac
recueil
Effluent
Filtre : rein
Substitution
Pompe
dialysât
« Veine » patient
Dialysât
Pression de
retour
Détecteur
AIR
Clamp
Circuit d’hémodiafiltration = hémofiltration + dialyse
Hémofiltre
Pression hydrostatique
Hématocrite
Entrée
Sortie
Pression oncotique
Évolution des pressions hydrostatique et oncotique au long d'un hémofiltre. La pression hydrostatique (P) s'épuise
progressivement par perte de charge alors que la pression oncotique (π) s'accroît du fait de l'hémoconcentration. Le point de
croisement des deux doit être évité.
Coagulation précoce des filtres : « l’effet boudin »
Fraction de filtration = débit UF / débit sang = perte d’eau sanguine
=
Coefficient « d’assèchement » du sang dans le filtre = doit rester < 25 %
Hématocrite d’entrée = 30 %
Hématocrite sortie = 70 %
=> « boudin »
Intérêt de l’hémodiafiltration ?
Le principal intérêt de l’hémodiafiltration est de diminuer la
dose de convection, donc la fraction de filtration
(avis personnel)
Ceci préserve la durée de vie du filtre
(avis personnel)
Ceci est surtout utile quend le cathéter est peu performant
(pression d’entrée basse)
(avis personnel)
Le cathéter : le meilleur anticoagulant du circuit…
…90 % des coagulations de filtre sont des problèmes de cathéter !
Coagulation précoce des filtres et cathéters :
Importance du débit sang réel
Quand le cathéter « tète » la paroi, la pression d’entrée devient
très négative : < 150 mmHg
Dans ce cas, le débit sanguin affiché sur la machine n’est plus
assuré, mais aucune alarme ne le signale
La fraction de filtration est alors très élevée > 30 – 50 % et le
filtre coagule en quelques minutes
Catheter juxtaposé : l arme absolue en
réanimation ?
Cathéter double lumière haut-débit 13 French; 15,20 ou 25 cm de long
Coagulation précoce des filtres : importance du débit sang réel
Baldwin et al Intensive Care Medicine 2004
Cathéters d’EER aigue : non tunnélisés, jug ou fémoral, pas se SC
KDIGO practice guidelines 2012
Lipcsey et al J Crit Care 2013
EER en réanimation polyvalente
4. Dose d’hémofiltration
Concept de dose d’EER en réanimation
…The « Ronco study »
Ronco et al Lancet 2000
Concept de dose d’EER en réanimation
…The « Ronco study »
45 mL/Kg/h
35 mL/Kg/h*
20 mL/Kg/h
Ronco et al Lancet 2000
Dose d’hémofiltration : 35 ml/Kg / h trop important ?
2 études récents supportent que 20 – 25 ml /Kg/h suffisent…
Palewsky ARF trial netw et al NEJM 2008
Bellomo RENAL et al NEJM 2009
… mais avec 90 % de temps passé sous EER !
DONC en pratique : prescrire 30-35 ml/Kg/h pour avoir 20-25 !!!
Dose d’hémofiltration : 30 ml/Kg / h est la cible correcte en pratique
Prowle et al Crit Care 2011
Dose d’hémofiltration :
en pratique
• 30 ml /Kg/h c’est quoi ?
• C’est soit 30 ml/Kg / heure de soustraction d’eau plasmatique par
heure (2 l / h environ)
= hémofiltration pure
• Ou 15 ml/Kg/h d’hémofiltration + 15 ml/Kg/h de dialyse
= hémodiafiltration
• Cette dose n’a rien à voir avec la perte hydrique horaire qui est un
paramètre réglé à part
Dose d’hémofiltration : ne pas confondre UF et perte horaire
• 30 ml /Kg/h sur patient de 70 Kg/h
• Perte horaire de 2100 ml d’eau plasmatique
• Le risque = hypovolémie létale !
• Donc la machine compense (restitution, compensation) par une
réinjection intra vasculaire.
• Exemples :
• On veut faire perdre 200 ml/h : il suffit de ne réinjecter que
1900 ml/H
• On ne veut pas dépléter le patient : réinjection de 2100 ml/h
EER en réanimation polyvalente
5. Quel soluté ?
Composition d’une poche idéale
Substitution et dialysat : tout dans la même poche, près à l’emploi,
sans manipulation = limite les erreurs
+ du glucose si hypoglycémies, mais risque infectieux = Plutôt IV
Si on utilise des poches sans potassium et sans phosphore…
Il faut être bon en calcul mental
= risque d’erreurs !!!
1 g KCl
= 13 mmol
2g
= 26 mmol
2g / 10 l
= 2,6 mmol/l
1g / 5 l
1,25g / 5 l
1,33g / 5l
1,5 g / 5 l
= 2,6 mmol/l
= 3,2 mmol/l
= 3,4 mmol/l
= 3,9 mmol/l
EER en réanimation polyvalente
6. Sevrage de l’EER
Indications de sevrage de l’EER en réanimation
R.Bellomo; C.Ronco Intensive Care Med (1999) 25: 781±789
Discontinuation of continuous renal replacement therapy:
A post hoc analysis of a prospective multicenter observational study
S Uchino et al. Crit Care Med 2009; 37:2576 –2582
0.845
0.671
Courbe ROC predictivité du sevrage en dialyse selon la diurèse avec [0.671
(0.585– 0.750)] et sans diurétiques [0.845 (0.799–0.883)].
Urine output of 436 mL/day for patients without diuretics and of 2330 mL for those with diuretics
had the highest accuracy.
EER en réanimation polyvalente
7. Quel anticoagulant ?
Anticoagulation : héparine ou HBPM ?
- 1006 patients de réanimation
en IRA
- 54 unités
- 23 pays
Saignements sous héparine non fractionnée : 10/428 (2,3 %)
Saignements sous HBPM : 5/44 (11,4 %)
p = 0,0083
Uchino et al Intensive Care Medicine 2007
Anti coagulation par le citrate : l’avenir ?
KDIGO practice guidelines 2012
Pression
filtre
Pompe sang
Pression
d’entrée
Pompe
effluent
« Artère » patient
CITRATE
Sac
recueil
Effluent
Filtre : rein
Substitution
Pompe
dialysât
« Veine » patient
Pression de
retour
Dialysât
Détecteur
AIR
Clamp
CALCIUM
Circuit d’hémodiafiltration anticoagulé au citrate
Anti coagulation par le citrate : l’avenir ?
Durée de vie du filtre (heures)
70
60
p < 00007
50
40
30
20
10
0
1
Héparine
Moins de transfusion pour anémie
2
Citrate
Monchi et al Intensive care medicine 2004
Anti coagulation par le citrate : l’avenir ?
Oudemans-van Straaten et al Critical Care medicine 2009
EER en réanimation polyvalente
8. Etablir des protocoles de service et s’y tenir !
CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE NIMES
UNITE DE REANIMATION CHIRURGICALE
Surveillance d’épuration extra rénale
(Pour PRISMA - Hospal®)
Etiquette patient
Mode d’épuration : CVVHDF
Date :
Prescriptions médicales
HEURE
debit
sang
(ml/h)
INFIRMIER(E) :
MEDECIN :
debit
reinj
(ml/h)
debit
dialysat
(ml/h)
Feuille N° :
Surveillance infirmière
Prélèv
Patient
(ml/h)
Anticoag
Total
réinj
(ml)
Dialysat
utilisé
(ml)
Effluent
(ml)
Liquide
Pélevé
Patient
(ml)
Pression
Entrée
(mmHg)
Pression
Filtre
(mmHg)
Pression
Retour
(mmHg)
Pression
TM
(mmHg)
Fraction
filtration
(%)
EER en réanimation polyvalente
9. La machine compte t’elle?
Epuration extra rénale en réanimation : « the machine story »
1990
Epuration extra rénale en réanimation : « the machine story »
1994
Une révolution : les balances
automatiques
=
Gestion automatique des entrées
et des sorties
Choix de la machine : une affaire de gout ?
2013 : le « top 3 » ??
Fresenius « Multifiltrate » Hospal –Gambro « Prismafelx »
Baxter « Aquarius »
EER en réanimation :
Pas de branchement sans évaluation hémodynamique
Traitement médical efficace : remplissage, amines
TTT méd inefficace = EER nécessaire
EER précoce
EER tardive
KDIGO practice guidelines 2012
Insuffisance rénale en réanimation :
Avant de brancher, toujours s’assurer que :
• Il n’y a pas de cause obstructive +++
• La volémie est normalisée (croiser les index statiques et dynamiques)
• Le débit cardiaque est normalisé = 2.5 à 4 l/mim/m2
• Le niveau de PAM est suffisant (HTA +++) (Doppler rénal ???) = 65-75 mmHg
• Arrêter de remplir lorsque les pressions de remplissage sont élevées ou que le débit
cardiaque n’augmente plus sous remplissage
• LA SURCHARGE EST AUSSI DELETERE QUE L’HYPOVOLEMIE
Excès de volume et insuffisance rénale aigue : aggravation !!
Insuffisance rénale aigue avec dialyse
Surcharge = > 10 %
du poids de référence
=> surmortalité
Insuffisance rénale aigue sans dialyse
Bouchard et al Kidney Int 2009
Insuffisance rénale aigue : seul intérêt des diurétiques
= diminuer la prise d’œdème lorsque la diurèse est conservée
KDIGO practice guidelines 2012
EER en réanimation
…10 commandements ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Débuter I ou F de RIFLE, ou AKIN 2 ou 3
Monitorage hypo et hypervolémie permanent, avant et après
Eliminer une cause OBSTRUCTIVE avant de brancher
30 mL/Kg/h, en CVVH ou CVVHDF, au moins 16 h par jour
Aucune indication de débits supérieurs, même si sepsis
Cathéter lumières distales, canon de fusil, pression entrée > - 150 mmHg en
fémoral ou jugulaire
7. Fraction de filtration : 15 – 25%
8. Héparine NF en général
9. Proto
10. Citrate =
Si héparine non nécessaire
Equipe entrainée
biologie immédiatement disponible
Biomarqueurs et insuffisance rénale aigue
…caractéristiques du biomarqueur idéal
• Ajoute un plus à l’examen clinique et aux marqueurs traditionnels
• Non invasif, répétable
• Résultats rapides, sensibles et spécifiques
• Valeur seuil permettant de différencier IRA / non IRA
• Distinguer IRA rénale / pré renale
• Distinguer IRA aigue / Chronique
• Spécifique d’IRA même en présence de défaillances multi organes
• Corrélé à la sévérité
• Estimer le début de l’agression rénale
• Faciliter la décision thérapeutique
• Estimer le pronostic
Ostermann et al Crit Care 2012
Insuffisance rénale aigue en réanimation
2. Prise en charge…
Insuffisance rénale aigue en réanimation
4. Les différents circuits, les différentes techniques…
Epuration extra rénale en réanimation : « the machine story »
« Néanderthalien », mais génial : hémofiltration artério veineuse
EER en réanimation : hémofiltration
Prédilution
Postdilution
UF
EER en réanimation : hémodialyse
UF + Dialysat
EER en réanimation : hémodiafiltration
Postdilution
Dialysat
UF + Dialysat
UF
EER en réanimation : hémodiafiltration
EER en réanimation : membranes
• Membranes classiques de dialyse : cellulose, peu perméables et non
biocompatibles
• Membranes d’hémofiltration : haute perméabilité, biocompatibilité et
adsorbance : polyacrylonitrile, polysulfone, polyamide.
• Surface :
Classique : 1 m2
Haut débit : 2 m2
Moindre mortalité avec les membranes biocompatibles
dans l’insuffisance rénale aiguë
Schiff et al Lancet 1994
Hakim et al NEJM 1994
Différences entre les membranes biocompatibles ?
EER continue en réanimation : membranes
Uchino et al Intensive Care Med 2007
Anticoagulation du circuit : fraction de filtration
FF < 20 – 25 %
Arrêter le traitement (seule la pompe sang tourne) pendant les
mobilisation (toilette ++)
Lors des mobilisations : le cathéter devient positionnel, le débit
s’effondre, la FF monte mais la machine de l’indique pas
Epuration continue ou intermittente ?
Méta analyse portant sur 15 études contrôlées
1550 patients inclus
Pas de différence de mortalité
Pression artérielle plus élevée si continu
CONCLUSIONS:
• In patients who are haemodynamically stable, the RRT modality
does not appear to influence important patient outcomes, and
therefore the preference for CRRT over IRRT in such patients
does not appear justified in the light of available evidence.
• CRRT was shown to achieve better haemodynamic parameters
such as MAP.
Babindranath et al, Cochrane Database Syst Review 2007
HEMOFILTRATION ou HEMODIAFILTRATION ?
• Privilégier la diffusion si urgence métabolique
• Si débit d’UF = 40 ml/Kg/h : transfert diffusif devient inutile
=> Hemofiltration seule
Continu ou intermittent : en résumé
KDIGO practice guidelines 2012
EER : quelle limite à la perte de poids horaire ?
Perte 1000 ml/h
HypoTA = 25 %
Perte 400 ml/h
Hypo TA = 5 %
Schiffl et al N Engl J Med 2002
La meilleure technique = celle que l’on maitrise !!!
EER EN REANIMATION : CONCLUSION
CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE NIMES
UNITE DE REANIMATION CHIRURGICALE
Surveillance d’épuration extra rénale
(Pour PRISMA - Hospal®)
Etiquette patient
Date :
Mode d’épuration : CVVHDF
Feuille N° :
• Garder urée < 20
• Protocoles de service +++
• Haut débit : pour quels malades ?
Prescriptions médicales
HEURE
debit
sang
(ml/h)
INFIRMIER(E) :
MEDECIN :
debit
reinj
(ml/h)
debit
dialysat
(ml/h)
Surveillance infirmière
Prélèv
Patient
(ml/h)
Anticoag
Total
réinj
(ml)
Dialysat
utilisé
(ml)
Effluent
(ml)
Liquide
Pélevé
Patient
(ml)
Pression
Entrée
(mmHg)
Pression
Filtre
(mmHg)
Pression
Retour
(mmHg)
Pression
TM
(mmHg)
@
Pression
(mmHg)
Cas clinique N°1…
Patiente de 40 ans, sans antécédents, IRA obstructive sur néoplasie
Non reprise de diurèse après néphrostomie, anurique depuis 14 heures au moins
Urée = 17 mmol/l, créatinine = 180 mcmol/l, K+ = 5.5 mmol/l sans ano ECG
PAM = 70 sous noradrénaline 0,3 mcg/Kg/min
PVC = 16 mmHg, delta PP = 4 %, Index cardiaque = 5 l/min/m2
Que faites vous ?
Cas clinique N°2…
Patient de 64 ans, HTA, diabète, IEC, diurétiques, ADO
Choc septique sur pneumopathie
Urée = 27 mmol/l, créatinine = 500 mcmol/l, potassium = 3,8 mmol/l
PAM = 65 sous noradrénaline 2,3 mcg/Kg/min, très instable
PVC = 20 mmHg, delta PP = 8 %
Que faites vous ?
Cas clinique N°3…
Patient de 34 ans, Choc septique sur pneumopathie
Urée = 17 mmol/l, créatinine = 140 mcmol/l, potassium = 4,5 mmol/l
PAM = 70 sous noradrénaline 4 mcg/Kg/min, très instable
PVC = 10 mmHg, delta PP = 10 %
Anurique = durée ??
Que faites vous ?
INSUFFISANCE RENALE EN REANIMATION : GENERALITES
• Mortalité : 60 %
• 50 % des patients requièrent une EER
• Définition :
Créatinine > 300 mmmol/l
Diurèse < 500 ml/j ou 180 ml/8h
Augm Créatinine 100 % si IRC
De Mendonça et al Intensive Care Med 2000
Insuffisance rénale aigue : plus grave chez les patients sains de maladie rénale
RESULTS: A total of 54 patients with ESRD and 54 patients with AKI were eligible for
the study and were well matched. In general, clinical characteristics were similar.
Nonetheless, comorbidities were more frequent in patients with ESRD, and patients with
AKI more frequently required mechanical ventilation. ICU (43% versus 20%, P = 0.023)
and hospital (50% versus 24%, P = 0.010) mortality rates were higher in patients with
AKI. In addition, patients with AKI experienced longer ICU and hospitals stays. The
SAPS II score had a regular ability in discriminating survivors and non-survivors, and
tended to underestimate mortality in patients with AKI and overestimate in patients with
ESRD. When all patients were evaluated, older age [OR = 1.05 (95% CI, 1.01-1.09)],
poor chronic health status [OR = 3.90(1.19-12.82)] and number of associated organ
failures [OR = 4.44(1.97-10.00)] were the main independent predictors of mortality.
After adjusting for those covariates, ESRD was still associated with a lower probability
of death [OR = 0.17 (0.06-0.050)]. CONCLUSIONS: ESRD patients with lifethreatening complications had significantly better outcome than AKI patients.
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