1.3. Les limites de la logique marchande
D’autres modes de circulation des biens
Document H :Dans cette scène du parrain, on peut distinguer 2 types d’échange :
- l’échange marchand : service contre monnaie. Le versement du prix est
immédiat. Le versement de l’argent éteint la relation, cet échange ne se fait
pas dans le cadre de l’amitié, il n’y a pas de relation entre personnes
- la réciprocité ou le don/contre don dans le cadre d’une relation relation
interpersonnelle, relation de soumission. L’échange se traduit par un don
qui appelle un contre don mais à la différence du versement du prix, il n’est
pas simultané et il n’y a pas de rapport quantitatif.
L’utilité de ce don/contre don est qu’ils découlent de la relation personnelle et qu’il
permet de l’entretenir.
Il y a aussi la redistribution : on a une autorité centrale qui prélève les richesses qui
ont été produites et qui les redistribuent à la population, tout est centralisé. C’est un
mode de circulation des biens. On le trouve dans les civilisations très anciennes
(comme en Mésopotamie), on le retrouve aussi à l’époque moderne à travers les
impôts, la protection sociale et les services non marchands.
La marchandisation et ses limites
Document I : Avant la révolution, la place de l’échange marchand était extrêmement
limitée : plus de 80% de la population est constituée de paysans et l’essentiel des
besoins est satisfait par l’autoproduction.
On ne trouve l’échange marchand que dans les villes et aussi dans les échanges
internationaux donc de manière marginale. A la fin du XVIIIe siècle et surtout au XIXe
siècle, va se produire la révolution industrielle, et un des aspects importants va être
l’extension des échanges marchands au détriment soit de l’autoproduction, soit à la
réciprocité.
Pour la noblesse de l’ancien régime, la terre n’est pas un objet marchand, elle relie
l’individu à ses origines. L’individu doit transmettre cette terre aux générations
suivantes et ne doit pas la vendre. La marchandisation se développe depuis le XIXe
siècle, et va par exemple transformer la terre en un objet marchand s’échangeant sur
un marché.
Il y a 2 cependant 2 limites à cette marchandisation:
- Dans nos sociétés, les relations non-marchandes sont très loin d’avoir
disparues. On peut citer le rôle de l’état qui au XXe siècle d’est développé
considérablement. Dans un pays comme la France environ 45% de la
richesse produite est prélevée et redistribuée : c’est la redistribution. On
trouve aujourd’hui de très nombreuses relations de réciprocité : échanges
de services et de cadeaux… à l’intérieur de la famille, entre amis, voisins et
tout ce qui concerne le bénévolat.
- L’autre limite est celle soulignée par le document 17 ; pour Gary Becker la
solution au manque d’organe serait fondée sur le don. Il y a un nombre
insuffisant d’organes ; certains organes comme le rein peuvent être
prélevés sans que la personne meure. Pour cet économiste, pour
augmenter le nombre de dons, il faudrait changer le don en échange