a) Une situation géographique particulière
22ème ville française de par sa population (142000 habitants recensés en 2008), Brest se situe à la pointe nord-ouest de la Bretagne. Bien qu’excentrée
par rapport au territoire national et continental, ce positionnement géographique lui donne une forte lisibilité en France et en Europe.
Sous-préfecture du Finistère, Brest a acquis le statut de métropole depuis le 1er janvier 2015. Elle tient une place majeure dans l’équilibre régional breton en
tant que second pôle urbain après Rennes.
La ville de Brest est située sur le plateau du Léon, appartenant au massif armoricain, qui domine la rade de Brest du haut de falaises presque rectilignes.
Elles forment une rupture topographique interrompue par un ensemble de vallons et de vallées encaissées. La rivière Penfled incise le plateau nord-
finistérien avec un dénivelé avoisinant les 30 m entre son étroite vallée et le plateau, formant une coupure topographique majeure à l’échelle du territoire.
Ce relief a permis l’installation du port originel dans la vallée inférieure de la Penfeld, remontée par la marée, et celle de la ville primitive fortifiée à son
embouchure, sur un éperon rocheux.
Grâce à son exceptionnelle situation géographique, au fond de sa rade de 180 km² et à la confluence de l'Elorn et de l'Aulne, Brest a toujours eu une
vocation maritime et défensive.
b) L’origine de la ville
L’ancienne ville close appelée « château » depuis le XVIème siècle occupe un trapèze de quelques 500 m de pourtour. Dès la fin du IIIème siècle, elle se
présente comme l’une des villes fortifiées les plus importantes du Bas-empire. Au Moyen Age, Brest prend peu à peu de l’importance en raison de son rôle
militaire lors des guerres de Cent Ans et de Succession de Bretagne. Deux bourgades se développent ensuite, l’une à Recouvrance, l’autre à proximité
immédiate de l’enceinte, sur le site de l’actuel centre-ville.
Brest en tant que ville ne naît qu’au XVIIème siècle sous l’impulsion de Richelieu puis de Colbert, Louis XIV ordonne de faire de Brest un grand port militaire
sur la façade atlantique y réunissant une grande part de la flotte française. Ceci s'est traduit par la mise en place d'une infrastructure portuaire dans la
Penfeld et par le renforcement des fortifications. Un plan en damier, conçu par Vauban, sur la rive gauche, fournit à la base de l'Atlantique une étendue
durable jusqu'au Second Empire.
Avec une population de 15 000 habitants à la fin du règne de Louis XIV et de près de 30 000 habitants à la veille de la Révolution, Brest compte comme
une des plus grandes villes du royaume.
Le développement du port lui permet d’accueillir toute une population de condition modeste dont le travail est indispensable au fonctionnement portuaire :
marins bien sûr mais aussi calfats, canotiers, charpentiers, menuisiers... L’arsenal comptera jusqu’à 10 000 ouvriers en 1783. S’y installent également des
marchands et négociants, dont le nombre évolue fortement au cours du XVIIIème siècle, banquiers, agents de change et courtiers et, professions
intermédiaires de l’époque, toute une population de petits commerçants, artisans à leur compte et maîtres ouvriers du port.
2.1 Présentation générale de la ville
LE TERRITOIRE CONCERNE PAR LA REVISION DE LA ZPPAUP