DP Juifs d`Algérie déf - Musée d`Art et d`Histoire du Judaïsme

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Juifs d’Algérie
Exposition du 28 septembre 2012 au 27 janvier 2013
Cette exposition a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
et de la Fondation Rothschild - Institut Alain de Rothschild.
En partenariat avec France Inter et Libération
Commissaire de l’exposition
Anne Hélène Hoog
assistée de Virginie Michel et Sophie Rodrigues
Conseil scientifique
Présidé par le grand rabbin René-Samuel Sirat
Valérie Assan
Raphaël Draï
Jean Laloum
Philippe Landau
Jacob Oliel
Benjamin Stora
Comité d’honneur
Présidé par Enrico Macias
Scénographie et conception graphique
Nous travaillons ensemble
RELATIONS PRESSE
Sandrine Adass
Téléphone : 01 53 01 86 67
Fax : 01 53 01 86 63
email : sandrine.adass@mahj.org
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Sommaire
Communiqué
p. 4
Au cœur de l’exposition :
les archives familiales
p. 5
Installation Sophie Elbaz
p. 6
Autour de l’exposition
p. 7
Parcours de l’exposition
p. 9
Repères chronologiques
p. 14
Catalogue de l’exposition
p. 18
Bibliographie
sélective
p. 19
Informations pratiques
p. 20
Visuels disponibles pour la presse
p. 21
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Juifs d’Algérie
Exposition du 28 septembre 2012 au 27 janvier 2013
L'année 2012 marque les cinquante ans des accords d'Évian. Le Musée d'art et d'histoire du
Judaïsme a choisi de se joindre aux nombreuses institutions qui souhaitent rappeler, par diverses
approches, la date charnière que fut celle de 1962 dans l'histoire française et algérienne. Du 28
septembre 2012 au 27 janvier 2013, le MAHJ présente une exposition inédite retraçant les
grandes étapes de l'histoire des juifs d'Algérie.
Un double constat est à l'origine du projet : l'impact important du rapatriement des juifs d'Algérie
en 1962 sur le judaïsme métropolitain et la perte mémorielle de ce que fut le judaïsme en Afrique
du Nord, plus précisément en Algérie. L'exposition Juifs d'Algérie met en lumière la grande
diversité et la complexité de leurs histoires, de leurs trajectoires politiques et sociales. Sont
également abordées la vie religieuse et les activités économiques. Enfin, la culture populaire des
juifs d’Algérie est évoquée notamment les coutumes et les divertissements. La musique est
présente dans ce parcours : mélodies synagogales, chants traditionnels, musiques savantes ou
populaires issues des traditions arabo-andalouse ou du maalouf constantinois, créations hybrides
marquées par les modes européennes et latines.
Environ 250 documents (manuscrits, livres, textiles, objets, œuvres d'art) issus de collections
publiques françaises et étrangères, ainsi que d'archives administratives et familiales, forment le
corpus du parcours. Celui-ci est complété par des documents audiovisuels, des cartes, des
chronologies et des bases de données numériques.
Grâce à un appel à dons lancé dès 2011 en vue de collecter des archives, auquel ont répondu
une centaine de familles, l’exposition fait une large place à la mémoire familiale, à des objets et
archives conservés depuis plusieurs générations. Elle témoigne ainsi des liens maintenus ou
rompus des juifs d'Algérie avec leur histoire et leur pays d'origine. Le parcours permet de
comprendre, d'une part, ce que l'Algérie a représenté et représente à leurs yeux, et d'autre part,
la manière dont ils ressentent, en France, la disparition de la communauté juive là-bas ainsi que
les déchirements et résonances de l'histoire difficile de la France et de l'Algérie.
L'exposition est accompagnée d'une programmation culturelle et pédagogique (lectures,
conférences, journée d'études, films, concerts, ateliers pédagogiques…).
Un catalogue est publié en coédition avec Skira-Flammarion.
Proposée dans le cadre du Mois de la Photo, l'exposition de Sophie Elbaz, Géographies
intérieures, offre une approche contemporaine de l’histoire et de la mémoire des juifs d'Algérie.
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Au cœur de l’exposition :
les archives familiales
En 2005, le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme reprend l’exposition Les juifs dans la Grande Guerre
organisée en 2002 par l'Historial de la Grande Guerre à Péronne sous le titre Juifs de France dans la
Grande Guerre et insiste sur les destins individuels. Le recours aux archives familiales s’avéra
essentiel pour évoquer de manière intime les combattants juifs français et étrangers dans la Grande
Guerre, leurs familles et le sort réservé aux anciens combattants sous l’occupation allemande pendant
la Seconde Guerre mondiale. L’année suivante, l’exposition Alfred Dreyfus, le combat pour la justice
est construite à partir des archives familiales données au MAHJ en 1997 par les descendants d’Alfred
et Lucie Dreyfus. Enfin, en 2009, grâce au prêt généreux du musée Nissim-de-Camondo (Paris),
l’exposition La Splendeur des Camondo fait connaître au grand public les archives de la famille
Camondo. Ces trois expositions ont établi le rôle fondamental de l’archive familiale, non comme une
illustration mais comme source, dans la reconstitution de moments ayant marqué durablement la vie
et la conscience des juifs de France, d’Europe et du Maghreb […].
[…] Organiser une exposition sur les juifs d’Algérie s’est avéré une entreprise plus ardue qu’on ne
pouvait l’anticiper. En 2011, le musée a lancé un appel à la participation au projet Juifs d’Algérie et à
la collecte d’archives en vue de constituer un fonds sur le sujet. Ayant bénéficié de dons généreux
touchant diverses familles et thèmes, le MAHJ a reçu dès 2006 le don de Pierre Zermati puis en juillet
2011 celui de Jean-Claude Lalou. Depuis, plus d’une centaine de familles et quelques associations
cultuelles nous ont ouvert leurs archives et donné leurs témoignages. Malheureusement, les moyens
et le temps manquent pour mettre en œuvre une collecte de témoignages audiovisuels destinés à
l’exposition. Mais cela pourra être poursuivi ultérieurement pour compléter le fonds numérique qui sera
mis en ligne sur le site du MAHJ comme l’a été le fonds Dreyfus en 2006.
La majorité des documents recueillis datent d’une période allant de la fin du XIX
e
jusqu’à 1962 et
consistent en photographies, portraits peints, papiers familiaux et administratifs, et objets. Les
périodes antérieures sont d’un abord plus difficile et les archives des consulats de France à Alger,
Oran et Bône (aux ANOM à Aix-en-Provence) ont été fort utiles pour évoquer par exemple la part prise
par les juifs dans le commerce méditerranéen. Rassembler des judaica (objets de culte), qui jouent un
rôle important pour montrer la diversité des communautés, des styles esthétiques et des liturgies,
permet d’évoquer une profession exercée en majorité par des juifs, l’orfèvrerie, qui a produit une série
d’objets en tous points remarquables, tels les rimmonim (ornements de bâtons de torah) de la
collection du MAHJ mais aussi l’ensemble des judaica constantinoises appartenant au Wolfson
Museum of Jewish Art du Heichal Shlomo ou les magnifiques objets composant la collection du Musée
d’Israël à Jérusalem.
Soucieux de transmettre leur patrimoine juif ou familial à la postérité, nombre de juifs d’Algérie ont
choisi le MAHJ pour être le garant d’une (nouvelle) forme de continuide la mémoire, collective et
familiale, et de la transmission. Citons ici l’exemple du manuscrit Duran offert au musée en 2002 par
l’ensemble des membres de la famille Durand, descendants de Rabbi Simon ben Tsemah Duran,
précieux
ouvrage conservé et transmis de génération en génération depuis le XV
e
siècle
[…]
.
Extraits de l’essai pour le catalogue Garder la mémoire, montrer l’histoire. Sur les traces du judaïsme
d’Algérie, d’Anne Hélène Hoog, commissaire de l’exposition
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